dimanche 13 mai 2012

Égypte : Abdel Moneim Abul Futuh, un favori à la présidence qualifie Israël d'État "raciste"

L’un des principaux candidats à la présidentielle égyptienne, l’islamiste Abdel Moneim Abul Futuh, a qualifié Israël d’Etat "raciste", en estimant que le traité de paix de 1979 entre son pays et l’État hébreu devait être révisé. Lors d’une interview télévisée tard samedi, Abdel Moneim Abul Futuh a également affirmé que l’assassinat du chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, par les forces spéciales américaines relevait du "terrorisme d’État". Abdel Moneim Abul Futuh, l’un des favoris des sondages pour le scrutin des 23 et 24 mai, avait déjà décrit Israël comme un "ennemi" jeudi lors d’un débat télévisé avec son principal rival, l’ancien ministre des Affaires étrangères Amr Moussa.

Lors de l’interview samedi soir avec la chaîne satellitaire privée CBC, il a précisé avoir été opposé au traité de paix dès son entrée en vigueur. "Je considère toujours le traité de paix comme une menace à la sécurité nationale de l’Égypte, et il doit être révisé", a-t-il dit. "Il s’agit d’un traité qui interdit à l’Égypte d’exercer son entière souveraineté sur le Sinaï et permet aux Israéliens d’entrer dans le Sinaï sans visa, alors qu’ils ont besoin d’un visa pour Le Caire", a-t-il ajouté. La présence de l’armée égyptienne n’est pas autorisée dans certaines parties du Sinaï depuis les accords de paix de 1979.

Abdel Moneim Abul Futuh a dit qu’Israël était "un État raciste avec 200 têtes nucléaires" constituant, selon lui, une menace pour l’Égypte.Islamiste modéré soutenu par des salafistes comme par certains libéraux, Abdel Moneim Abul Futuh a refusé de décrire Oussama Ben Laden comme un terroriste, estimant que le terme avait été utilisé par les États-Unis pour "frapper les intérêts musulmans". Il a affirmé que son assassinat en 2011 au Pakistan était un "acte de terrorisme d’État" et que le chef d’Al-Qaïda aurait mérité un procès équitable, même qu’il n’était pas d’accord avec son usage de la violence.

"Si une cour juste l’avait condamné, alors le verdict aurait dû être appliqué", a-t-il dit. Amr Moussa a lui aussi plaidé pour une révision du traité avec Israël et décrit la politique de l’État hébreu envers les Palestiniens comme une "question de sécurité nationale" pour l’Égypte.

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