samedi 31 mars 2012

Comores : 7 ans de prison pour le viol d'une magistrate française

Un Comorien accusé d'avoir violé une magistrate française en 2007 sur l'île de Mayotte, 101ème département français dans l'Océan Indien, a été condamné à sept ans de prison ferme par le tribunal de Première instance de Moroni, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
En outre, l'accusé a été condamné à trois ans de prison pour vol, selon la même source.
"Dix ans de prison ferme, trois ans pour vol, et sept ans pour viol" à l'encontre de Saindou Ahamada Hassan, surnommé "Mboedza" (poulpe), a détaillé le président du tribunal Mohamed Youssou.
L'avocat de la victime, Me Rémi Boniface, du barreau de St-Denis (La Réunion), s'est déclaré "vraiment satisfait" de ce verdict.
Le viol de la magistrate française sous la menace d'un couteau avait ému l'opinion, le coupable s'étant enfui à Anjouan, son île natale où il bénéficiait de la protection d'un parent haut placé dans l'appareil judiciaire.
Malgré "les fortes pressions des Français" selon un magistrat, les autorités comoriennes avaient refusé d'extrader le coupable.
"C'est logique que les Comores refusent d'extrader l'un de leurs citoyens, mais des négociations ont eu lieu sur le lieu du jugement, la coopération judiciaire a bien fonctionné", a expliqué Me Boniface à l'AFP.
Interrogé sur l'état d'esprit de la victime (absente à l'audience), l'avocat a confié qu'elle "commence à s'apaiser grâce à la qualité de la justice. La victime voulait la justice, pas d'argent. On n'avait pas exigé de dommages et intérêts, mais que justice soit rendue".

Soudan/Soudan du Sud : Pourparlers avec Juba,la délégation soudanaise en route pour l'Ethiopie

Le ministre soudanais de l'Intérieur et de hauts responsables de la Défense étaient en route samedi pour Addis Abeba, où sont prévus des pourparlers avec le Soudan du Sud, après avoir initialement retardé leur départ du fait de la reprise des combats, a annoncé Khartoum.

La délégation ministérielle est en route pour Addis Abeba après que l'Union africaine nous a informés que la délégation sud-soudanaise était arrivée hier (vendredi, ndlr), a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, Al-Obeid Merouh.

Dans la capitale éthiopienne, Abdelsamie Dafalla Alhussien, conseiller à l'ambassade du Soudan, a confirmé cette information: La délégation a déjà décollé de Khartoum et nous l'attendons à l'aéroport.

Un peu plus tôt samedi, M. Merouh avait indiqué que les combats autour de la ville stratégique de Talodi, dans l'Etat du Kordofan-Sud, et des informations sur un renforcement de troupes au sud de la zone pétrolière d'Heglig avaient retardé le départ de la délégation soudanaise.

Conduite par le ministre de l'Intérieur, elle comprend notamment le chef des services de renseignements et le commandant adjoint des forces armées.

Les discussions à Addis Abeba, organisées sous l'égide de l'Union africaine, surviennent alors que des combats cette semaine dans la région d'Heglig, les plus graves depuis l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011, ont renforcé les craintes d'un nouveau conflit.

Une guerre civile a opposé le Nord et le Sud pendant 20 ans et fait deux millions de morts. Elle s'est terminée en 2005 par des accords de paix qui ont conduit à la sécession sud-soudanaise.

Selon des sources proches du dossier, des pourparlers au niveau technique sont en cours depuis mercredi.

Nous sommes prêts à discuter (des problèmes) si nos homologues peuvent simplement venir à Addis, a déclaré à l'AFP le ministre sud-soudanais des Affaires étrangères Nhial Deng Nhial dans la capitale éthiopienne.

Peu importe ce qui se passe sur le terrain, cela ne devrait pas affecter l'engagement des parties à négocier, parce que au final (...) ce n'est qu'à travers le dialogue, les négociations que les problèmes finiront par être résolus, a-t-il ajouté.

Outre Nhial, les ministres de la Défense, de la Justice et des Affaires parlementaires ont fait le déplacement côté sud-soudanais, de même que le négociateur en chef Pagan Amum.

Le médiateur de l'UA, l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, est également arrivé sur place.

L'armée soudanaise a accusé le Soudan du Sud d'avoir soutenu vendredi une attaque de rebelles contre Talodi, la troisième ville du Kordofan-Sud située à 50 km de la frontière avec le Soudan du Sud.

Les rebelles ont également fait état d'affrontements dans cette ville, mais nié recevoir un soutien du Sud. Ils ont précisé que les combats se poursuivaient samedi.

L'armée soudanaise a par ailleurs affirmé que le Soudan du Sud et les rebelles du Mouvement pour la Justice et l'Egalité (JEM) du Darfour massaient des forces au sud de Heglig (à une centaine de km au sud-ouest de Talodi) en vue d'une nouvelle attaque, après les affrontements ayant déjà eu lieu cette semaine.

Liban : Le petit garçon et la Palestine occupée / Lebanon : The little boy and the Occupied Palestine

Des hauteurs de la citadelle de Chkif, près de Nabatiyeh au Liban Sud, il est venu regarder la Palestine... à l’occasion de la "Journée de la terre".
(Photo prise le 30 mars 2012 par Abbas Salman)

Heights of the citadel of Chkif, near Nabatiyeh in the South Lebanon, he came to look at Palestine... On the occasion of the " Earth Day".
(Photo taken on March 30th, 2012 by Abbas Salman)

من الشقيف .. ينظر إلى أرض فلسطين (عباس سلمان)

"Journée de la terre" : un Palestinien tué à Gaza, des dizaines de blessés en Cisjordanie

Un Palestinien a été tué et plus de 50 ont été blessés vendredi dans des heurts avec les forces israéliennes lors de manifestations de milliers de personnes à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est à l’occasion de la "Journée de la terre".
Mahmud Zaqut, 20 ans, a été tué par des tirs israéliens près de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, à proximité de la frontière avec Israël, a affirmé dans un communiqué Adham Abu Selmiya, porte-parole des services d’urgences.

Interrogée, l’armée israélienne a indiqué que des soldats avaient ouvert le feu, après des tirs de sommation, sur un groupe de Palestiniens qui se rapprochaient "dangereusement" du terminal frontalier d’Erez.

En outre, "37 autres Palestiniens ont été blessés à l’est de Beit Hanoun et de Khan Younès", dans le sud du territoire, dans la zone frontalière, selon la même source.

En Cisjordanie sous bouclage militaire pour 24 heures, les heurts entre jeunes lanceurs de pierres et soldats israéliens tirant balles caoutchoutées et grenades assourdissantes ont éclaté en début d’après-midi au barrage de Qalandia, qui commande l’accès à Jérusalem.
Un millier de personnes ont marché vers le barrage, avec des drapeaux palestiniens et des mouvements palestiniens, selon un correspondant de l’AFP sur place.
A Qalandia, 194 personnes ont été soignées, en grande majorité après inhalation de gaz lacrymogènes ou de liquides chimiques nauséabonds pulvérisés par les militaires israéliens, sept étant hospitalisées pour blessures par balles caoutchoutées, a affirmé à l’AFP le porte-parole du Croissant-Rouge palestinien, Muhammad Ayad.
A Jérusalem-Est occupé et annexé, 19 ont été hospitalisées pour blessures, dont le responsable local du Fatah, le mouvement du président Mahmud Abbas, Omar Chalabi, touché par balle caoutchoutée, a-t-il ajouté.
A Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie, 11 personnes ont été hospitalisées, dont un homme de 20 ans dans un état grave après avoir reçu une cartouche de gaz dans la tête, selon la même source.
Près de Naplouse (nord), un millier de Palestiniens ont défilé à Kafr Qaddoum, en secteur décrété zone militaire fermée par l’armée israélienne. 500 autres ont manifesté à Iraq Burin, en direction de la colonie juive de Bracha.
Les heurts ont fait quatre blessés par balles caoutchoutées à Kafr Qaddum et un à Iraq Burin, selon le Croissant-Rouge.
A Jérusalem-Est, où l’accès à l’esplanade des Mosquées était réservé aux Palestiniens âgés de plus de 40 ans et détenteurs d’une carte de résidence délivrée par Israël, la police israélienne a annoncé l’arrestation de 34 personnes.

En Jordanie, un sit-in a réuni plus de 15.000 personnes, y compris des membres de l’opposition islamiste et des syndicalistes, à Kafreïn, près de la mer Morte, à environ 1,5 km de la frontière.
Agitant des drapeaux palestiniens et jordaniens, les manifestants ont brandi des pancartes proclamant "Liberté pour Jérusalem et liberté pour la Palestine" et scandé des slogans contre le traité de paix jordano-israélien de 1994.

Plusieurs milliers d’Arabes israéliens ont également défilé à Deïr Hanna, dans le nord d’Israël, brandissant des drapeaux palestiniens et des photos des six tués de cette communauté, dont la "Journée de la terre" commémore la mort en 1976 lors de manifestations contre la confiscation de terrains par les autorités israéliennes.

Dans le sud du Liban, près de la frontière israélienne, des centaines de Libanais et de réfugiés palestiniens ont manifesté sous haute surveillance des forces de sécurité.
Des manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et du Hezbollah libanais.

A Damas, des centaines de Syriens scandé : "Nous reviendrons en Palestine, nous promettons à tous les morts et à tous les martyrs arabes que nous arrivons à Jérusalem", ainsi que des slogans de soutien au président syrien contesté Bashar al-Assad.

Israël/Palestine : Heurts entre manifestants palestiniens et police israélienne, à la Porte de Damas, dans la vieille ville de Jérusalem.

Des rassemblements palestiniens organisés vendredi à l’occasion de la "Journée de la terre" ont donné lieu à de violents affrontements avec les forces d’occupation.

(Photo Reuters prise le 30 mars 2012 par Ronen Zvulun)

Tunisie : Ennahda repousse la Charia

Ennahda est sorti de son silence. Alors que depuis la mi-février, la rue se divise sur la question de la charia, le parti a annoncé le 26 mars qu’il "n’y aura pas de charia dans la Constitution". Quant à l’article premier du texte de 1959 qui précise "La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain : sa religion est l’islam, sa langue l’arabe et son régime la République", il reste en l’état. "Pour moi, cela aurait été suicidaire de faire autrement", avoue Samir Dilou, ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle, et membre du parti Ennahda.

Tous les membres du parti ne semblent pas de cet avis, à l’instar d’Habib Ellouz, député Ennahda, qui était apparu lors d’une manifestation pro-charia devant l’Assemblée constituante. Il s’est dit, selon Business News, "profondément triste" de la décision du parti, assurant avoir "demandé de réunir de nouveau le bureau afin de réviser cette décision". En effet, d’âpres débats ont eu lieu au sein de la Choura, la plus haute instance du parti. Et cette décision a été adoptée à plus des deux tiers des membres.
"Cette question de la charia a provoqué beaucoup de polémiques et de clivages, au point que le pays a failli être divisé. Cela nous déplaît beaucoup. Nous refusons toute forme de division", a regretté Rached Ghannouchi, le président du mouvement islamiste. "Nous pensons que le processus démocratique ne peut réussir sans un consensus avec l’élite. [...] Et si on veut qu’une Constitution soit durable, elle doit se baser sur un large consensus", a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse le 26 mars, tout en considérant que "tout le Code civil tunisien est déjà extrait de la charia, y compris le Code du statut personnel", qui interdit la polygamie notamment.

Progressistes contre salafistes. Manifs contre manifs. Slogans contre slogans. Depuis la mi-février, deux camps s’opposent. Et ce 25 mars, la situation a dégénéré : quelques centaines de salafistes, après avoir proféré des slogans antisémites, ont obligé des acteurs à aller se réfugier dans le théâtre national. "Les jeunes salafistes n’ont pas pris le temps de bien étudier et de comprendre les comportements de la société tunisienne. Ils croient que ce qui manque à la Tunisie, c’est la charia. C’est faux. Toute chose imposée n’a aucune valeur", a fustigé Rached Ghannouchi, alors que son parti était accusé d’une certaine complaisance à l’égard des salafistes. Il a enfoncé le clou sur les ondes d’Express FM le 28 mars en déclarant que "le projet salafiste, tel qu’il se manifeste actuellement en Tunisie, ne relève même pas du salafisme djihadiste. C’est un projet de guerre civile, à travers l’importation d’armes dans le pays, une dimension terroriste, qui en fait un projet étranger aux traditions pacifistes de la Tunisie".

Des propos qui font écho à ceux du ministre l’Intérieur : "Nous allons vers un affrontement", avait déclaré Ali Laârayedh au Monde. "Le plus important est que le mouvement Ennahda commence à prendre en considération qu’une partie des salafistes est dangereuse pour le pays, estime le politologue Salaheddine el Jourchi. Les leaders du mouvement ont analysé la situation et craignent que cette partie puisse influencer leur base."
"Maintenant que la question religieuse et identitaire est d’une certaine manière résolue, reste celle du régime politique, qui est toutefois moins grave", ajoute le politologue. Un "débat difficile" également relevé par Jaouhar Ben Mbarek, professeur en droit constitutionnel. Alors que le mouvement Ennahda propose un régime parlementaire monocaméral, d’autres partis préfèrent un régime bicaméral ou un régime mixte (parlementaire et présidentiel). Mais pour le professeur en droit constitutionnel, des discussions pourraient aussi naître autour des libertés individuelles.

Côté progressiste, la décision de la non-introduction de la Charia n’a pas créé de vaste élan de satisfaction. Meher Hanin, cadre du Parti démocrate progressiste, a salué, auprès de l’AFP, "une levée de l’ambiguïté, un engagement politique de premier niveau qui va nous permettre d’avancer dans la rédaction de la Constitution". Depuis le 17 février, les députés élus le 23 octobre planchent sur le nouveau texte en préparation.

vendredi 30 mars 2012

Un Nouveau musée pour l’Institut du Monde Arabe

Depuis plus d’un mois, d’immenses affiches mêlant mots en français et mots en arabe annoncent, dans le métro et sur les bus, l’ouverture du nouveau musée de l’Institut du monde arabe. Un évènement, car il ne s’agit pas seulement d’un simple relooking mais bien d’un nouveau projet. "L’ancien musée, ouvert en 1987, était dédié uniquement aux arts islamiques. Au fil des ans, nous avons constaté qu’il était délaissé au profit des expositions temporaires de l’IMA. Nous avons donc décidé de le fermer pour lui donner une nouvelle orientation : proposer une approche du monde arabe dans sa globalité, dans sa pluralité", explique Éric Delpont, directeur des collections.

Un choix logique puisqu’il s’inscrit parfaitement dans la vocation de l’Institut du monde arabe : faire découvrir cette région du monde encore méconnue du public. Une décision nécessaire aussi car le Louvre ouvre prochainement un département consacré aux arts islamiques et l’ancien musée n’aurait pas fait le poids face à lui.

Le musée, inauguré fin février à l’occasion des 25 ans de l’IMA, a créé la surprise, mais pas forcément pour les bonnes raisons : des objets exposés sans cartel d’explication, une signalétique quasi inexistante, un choix d’écriture étrange (petite typo couleur ocre sur fond blanc ?!)... "Nous avons en effet accumulé un certain retard : des objets sont arrivés la veille de l’inauguration, d’autres ne sont pas encore là, il a fallu refaire certains cartels... Mais il était impossible de décaler la date d’inauguration. Les semaines qui ont suivi, nous avons fait notre maximum pour remédier à la situation", justifie Éric Delpont. Des ratés qui n’ont pas - hélas ! - été expliqués au public dans les premiers temps.

Mais pourquoi un tel retard sur le calendrier ? Les collections permanentes de l’IMA n’ayant jamais été bien fournies, des dépôts importants d’oeuvres d’art ont été consentis par les musées des pays arabes (Syrie, Jordanie, Tunisie...), les institutions françaises (Louvre, Quai-Branly, BNF), des collectionneurs privés ainsi que les églises et couvents de Syrie et du Liban. L’instabilité actuelle de certains pays n’a pas aidé à la mise en place du parcours, et des promesses de prêt comme celles du Yémen n’ont pas pu être concrétisées.
Le musée se déploie dorénavant sur quatre niveaux au coeur même de l’institut. Et la scénographie, où le blanc domine, est signée Roberto Ostinelli. Pour se démarquer des autres musées, l’approche chronologique classique a été abandonnée au profit d’un parcours-promenade, ordonné par thèmes (la culture, la religion, la société, l’anthropologie...) et mêlant passé et présent avec des créations contemporaines. Ses points forts ? La sobriété, l’aspect épuré, de grandes vitrines qui mettent parfaitement en valeur les objets, et des installations vidéo et sonores. Son point faible ? Le propos trop elliptique. On a très souvent l’impression d’être perdu face à une accumulation d’objets, certes magnifiques, mais dont on saisit mal l’ancrage dans l’histoire de cette région. Il aurait fallu une première partie historique, chronologique, pour poser des bases afin de mieux comprendre ensuite les thèmes abordés. Pas sûr que le visiteur ressorte en ayant bien saisi la complexité du monde arabe.


Institut du monde arabe
1, rue des Fossés-Saint-Bernard,
place Mohammed V, Paris (5e).
Du mardi au vendredi de 10h à 18 h,
les samedis et dimanches jusqu’à 19 h.
Tél : 01.40.51.38.38

Cisjordanie/West Bank : "Journée de la terre" à Kafar al-Dik/ "Earth day" at Kafar al-Dik

Un couple de Palestiniens plantent un olivier lors d’une marche à Kafar al-Dik, près de Naplouse, à l’occasion de la célébration de la "Journée de la terre"
(Photo Afp prise le 29 mars 2012)

 A couple of Palestinians plants an olive tree during a demonstration to Kafar al-Dik, near Naplouse, on the occasion of the celebration of the " Earth Day "
(AFP,March 29th, 2012)


فلسطينيان يزرعان شتلة زيتون خلال مسيرة لمناسبة « يوم الأرض » في قرية كفر الديك قرب نابلس أمس (أ ف ب)

"Journée de la terre" : 40 blessés dans des heurts israélo-palestiniens

Une quarantaine de Palestiniens ont été blessés vendredi dans des heurts entre jeunes et forces israéliennes en Cisjordanie occupée, à l’occasion de la "Journée de la terre", lors de manifestations de plusieurs milliers de personnes.
Les heurts entre jeune lanceurs de pierres et soldats israéliens tirant des balles caoutchoutées et des grenades assourdissantes ont éclaté en début d’après-midi au barrage de Qalandia, qui commande l’accès à Jérusalem.
Un millier de personnes se sont dirigées vers le barrage, avec des drapeaux palestiniens et des mouvements palestiniens, selon un correspondant de l’AFP sur place.
Au moins 39 Palestiniens ont été blessés, dont 7 par des tirs de balles caoutchoutées et la ministre des Affaires sociales Majeda al-Masri, qui a inhalé des gaz, selon des sources médicales.
Les forces israéliennes ont également pulvérisé des liquides chimiques nauséabonds vers les manifestants. Une trentaine de personnes ont dû être traitées à la suite de problèmes respiratoires provoqués par des gaz lacrymogènes, selon les mêmes sources.
A Jérusalem-Est occupé et annexé, la police israélienne a interpellé quatre Palestiniens qui priaient dans la rue parce qu’ils ne pouvaient accéder à l’esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville, a constaté un photographe de l’AFP.

Israël /Palestine : A l'occasion de la "Journée de la terre",heurts israélo-palestiniens en Cisjordanie

Des heurts entre jeunes Palestiniens et forces de sécurité israéliennes ont éclaté vendredi au barrage de Qalandia en Cisjordanie occupée, à l’occasion de la "Journée de la terre".
Ces heurts, à coups de pierres d’un côté et de balles caoutchoutées et de grenades assourdissantes de l’autre, se sont produits juste avant la prière musulmane du vendredi, selon un correspondant de l’AFP sur place.
Un millier de personnes marchaient en direction du barrage, qui commande l’accès à Jérusalem, avec des drapeaux palestiniens et des mouvements palestiniens.
La "Journée de la terre", célébrée chaque année le 30 mars par la minorité arabe d’Israël, commémore la mort en 1976 de six membres de cette communauté lors de manifestations contre la confiscation de terrains par les autorités israéliennes.
Les manifestations sont prévues en Israël, dans les Territoires palestiniens, et dans des pays limitrophes.
De nombreux appels à manifester pacifiquement ont été lancés.
A Jérusalem-Est occupé et annexé, la police israélienne a interpellé quatre Palestiniens qui priaient dans la rue, parce qu’ils ne pouvaient accéder à l’esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville, a constaté un photographe de l’AFP.
Seuls les Palestiniens âgés de plus de 40 ans et détenteurs d’une carte d’identité de résident délivrée par Israël étaient autorisés à pénétrer sur l’esplanade des Mosquées.
La police et l’armée israéliennes ont été placées en état de "mobilisation renforcée" à l’occasion de cette journée. L’armée a bouclé la Cisjordanie jusqu’à vendredi soir.
La manifestation la plus importante est prévue à Deir Hanna, en Galilée.

jeudi 29 mars 2012

Israël : Hana’ al-Chalbi interrompt sa grève de la faim. Elle sera déportée à Gaza.

Hana’ al-Chalbi, détenue en Israël, qui refusait de s’alimenter depuis 43 jours pour dénoncer sa détention sans jugement, a accepté d’arrêter sa grève de la faim, annoncé jeudi le ministre palestinien des Prisonniers, Issa Qaraqaë.
"Hana’ al-Chalbi a accepté d’arrêter sa grève de la faim à la suite d’un accord avec les autorités israéliennes aux termes duquel elle va être exilée dans la bande de Gaza", a déclaré à l’AFP Qaraqaë.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, Hana’ al-Chalbi sera exilée à Gaza pendant une période de trois ans.
Qaraqaë et le Club des prisonniers ont condamné "la déportation" de Hana’ al-Chalbi. "Elle a dû accepter car Israël a exercé des pressions sur elle, mais nous sommes totalement opposés à toute mesure de déportation", a dit Qaraqaë.
"Nous acceptons le choix de Hana’ al-Chalbi, mais la déportation ne peut en aucune façon constituer une solution", a souligné de son côté le Club des prisonniers dans un communiqué.
Cet accord est intervenu à la veille de manifestations marquant la "Journée de la terre" organisée chaque année en Israël, dans les Territoires palestiniens et à Jérusalem-Est pour protester contre la spoliation des terres palestiniennes par Israël.
Hana’ al-Chalbi, âgée de 30 ans, avait été hospitalisée à la suite de la détérioration de son état de santé.
Dimanche, un tribunal militaire israélien avait rejeté l’appel de la jeune femme contre un ordre de détention administrative —c’est-à-dire sans inculpation ni jugement— de six mois, réduit ensuite à quatre mois.
Arrêtée le 16 février dans le nord de la Cisjordanie, elle avait fait partie des 27 femmes relâchées lors de l’échange de 1.027 prisonniers palestiniens contre la libération en octobre du soldat israélien Gilad Shalit, détenu pendant plus de cinq ans dans la bande de Gaza.
Accusée par l’armée israélienne d’être un "agent du jihad mondial", Hana’ al-Chalbi a déjà effectué plus de deux ans de détention sans jugement.
Elle a suivi comme d’autres détenus l’exemple de Khodr Adnan, un prisonnier palestinien qui a obtenu en février de la justice israélienne après 66 jours de grève de la faim l’assurance d’être libéré en avril. Une trentaine de Palestiniens détenus en Israël, dont un député du Hamas, sont en grève de la faim, selon le Club des prisonniers, une vingtaine, d’après la porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne, Sivan Weizman.
Les détenus palestiniens réclament principalement l’annulation de la détention administrative et la fin de l’isolement carcéral, selon le Club des prisonniers.
D’après cette association, 700 membres des services de sécurité palestiniens sont détenus par Israël, dont certains ont été arrêtés alors qu’ils portaient l’uniforme.
En outre, 27 députés, dont 24 de la majorité parlementaire du Hamas, sont actuellement détenus par Israël, y compris le président du Conseil législatif (Parlement) Aziz Dweik, arrêté en janvier et placé en détention administrative pour six mois, selon le ministère palestinien des Prisonniers.
Plus de 4 700 Palestiniens sont détenus par Israël, la plupart pour des motifs de sécurité, selon les dernières statistiques du ministère palestinien des Prisonniers.
Parmi eux, 320 sont placés en détention administrative, une mesure héritée du mandat britannique sur la Palestine, qui permet de garder en prison sans jugement des suspects pour des périodes de six mois indéfiniment renouvelables.

Syrie : Les dirigeants arabes appellent le régime et l'opposition au dialogue lors du sommet de Bagdad

Les dirigeants arabes, réunis jeudi en sommet à Bagdad, ont appelé le régime syrien et l’opposition à un dialogue "sérieux" et rejeté toute intervention militaire en Syrie, où l’armée poursuivait ses assauts sur les villes rebelles.
A Damas, le président Bashar al-Assad a annoncé avoir accepté le plan de sortie de crise proposé par l’émissaire international Kofi Annan, mais a lié sa réussite à l’arrêt des "actes terroristes", en référence aux opérations menées par les rebelles qui combattent le régime.
A l’exception de la Tunisie, aucun des 21 pays représentés n’a appelé directement à un départ du président Assad lors de ce sommet de la Ligue arabe organisé à Bagdad pour la première fois depuis plus de 20 ans.
Dans sa résolution finale adoptée en début de soirée à l’unanimité, les Arabes demandent au "gouvernement syrien et à toutes les composantes de l’opposition d’adopter une attitude positive envers la mission (de Annan) en entamant un dialogue national sérieux basé sur le plan soumis par la Ligue arabe et la résolution adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU".
Ils se déclarent par ailleurs en "faveur de l’unité et la stabilité de la Syrie et contre toute intervention militaire".
Ils "condamnent les violations des droits de l’Homme contre les civils et considèrent le massacre de Baba Amr commis par les forces militaires et de sécurité syriennes comme des crimes contre l’humanité".
Baba Amr et d’autres quartiers rebelles de la ville de Homs (centre) ont fait l’objet de pilonnages incessants pendant des semaines par les autorités syriennes pour faire plier la révolte contre le régime, qui a éclaté en mars 2011 et dont les violences ont fait plus de 9.100 morts selon une ONG.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, présent au sommet, a appelé le président Assad à appliquer sans délai le plan de Annan qui prévoit la cessation des violences par toutes les parties, la fourniture d’aide humanitaire et la libération des personnes détenues arbitrairement.
Le président Assad a indiqué avoir accepté ce plan, soulignant que son pays "n’épargnera aucun effort pour (le) faire réussir", dans une déclaration rapportée par l’agence officielle SANA.
Le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi y a vu un "signe d’espoir" mais a jugé que le plan devait être appliqué "immédiatement".
Assad a cependant implicitement soumis sa réussite à l’arrêt du soutien apporté selon lui aux "groupes terroristes" (rebelles) par des pays de la région, sans les nommer.
"Pour faire réussir la mission d’Annan, il faut faire tarir les sources du terrorisme visant la Syrie et en provenance de pays qui ont annoncé avoir financé et armé les groupes terroristes", a-t-il dit.
Damas accuse des pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite et le Qatar, de financer et d’armer l’opposition.
Ces deux pays, qui se sont dits en faveur de l’envoi d’armes à l’opposition, ont boudé le sommet en n’y envoyant que des responsables de second rang.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s’est lui montré fermement opposé à cette idée.
"D’après notre expérience en Irak, armer les deux camps dans le conflit va conduire à une guerre régionale et internationale par procuration en Syrie", a-t-il dit. Cela "préparera le terrain pour une intervention armée étrangère en Syrie, ce qui porterait atteinte à la souveraineté d’un pays arabe frère", a-t-il dit.
Moncef Marzouki, le président de la Tunisie, où a été lancé le Printemps arabe, a eu des mots très durs envers le régime syrien et a appelé le président Assad à se retirer. "Il faut accroître la pression et convaincre ses derniers alliés que ce régime est mort, qu’on doit y mettre fin et qu’il n’a pas d’avenir".
Le sommet, qui s’est tenu sous ultra-haute sécurité, officialisait aussi le retour de l’Irak dans la famille arabe et a été marqué par une visite historique de l’émir du Koweït, cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, plus de vingt ans après l’invasion de son pays par les troupes de Saddam Hussein.
Au total, dix chefs d’Etat des pays membres étaient présents au sommet. La Syrie en était absente car suspendue par la Ligue arabe en raison de la répression. Un responsable syrien avait indiqué récemment que Damas rejetterait par conséquent toute initiative émanant de la Ligue arabe.
La rencontre de Bagdad marquait l’arrivée sur la scène arabe d’une série de nouveaux dirigeants dans la foulée de la vague révolutionnaire qui a bouleversé la région depuis fin 2010. Le dernier sommet arabe s’était déroulé à Syrte (Libye) en 2010 et avait été présidé par le colonel Muammar Kadhafi, déchu et tué depuis.
En Syrie, au moins 16 civils syriens ont été tués jeudi dans des violences dans les provinces d’Idleb (nord-ouest), de Homs et de Hama dans le centre de la Syrie, où neuf militaires et un rebelle ont également péri, selon une ONG syrienne.
Par ailleurs, des experts de l’ONU et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui ont participé récemment à une mission d’évaluation en Syrie ont conclu que "plus d’un million de Syriens avaient besoin d’aide humanitaire", a indiqué jeudi un porte-parole de l’ONU.

Irak: visite historique à Bagdad de l'émir du Koweït pour le Sommet arabe

L’émir du Koweït, cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, a affirmé jeudi à Bagdad que son pays voulait "surmonter les souffrances et les blessures" du passé, scellant ainsi une réconciliation historique entre les deux pays.
Dans un discours devant le sommet arabe, cheikh Sabah a exprimé sa "grande joie depuis que j’ai posé le pied sur le sol de l’Irak ami, maintenant que ce pays a recouvré sa liberté, sa dignité et sa démocratie après une ère sombre".
Il a affirmé que l’Irak avait "repris son rôle dans l’action arabe commune". L’émir a affirmé que son pays "tente avec le peuple irakien de surmonter les souffrances et les blessures" nées du passé et notamment de l’invasion irakienne du Koweït.
L’émir est arrivé jeudi à Bagdad pour participer au sommet arabe, effectuant ainsi la première visite depuis l’invasion de son pays par l’armée de Saddam Hussein en 1990.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est venu l’accueillir à l’aéroport et les deux hommes, main dans la main, ont avancé sur le tapis rouge devant la garde d’honneur, selon des images diffusées par la télévision. Plus de 20 ans après la guerre du Golfe, déclenchée par l’invasion du Koweït par l’Irak, de nombreux contentieux demeurent entre les deux pays, notamment la question de leur frontière commune et les réparations de guerre pour les sept mois d’occupation du Koweït (août 1990-février 1991).
Ironie de l’histoire, le sommet se déroule au Palais républicain, à l’endroit même où, selon le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari, l’ancien dictateur exécuté en décembre 2006, prit la décision d’attaquer le Koweït.
La veille, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, en visite à Koweït, avait salué l’évolution des relations entre les deux pays et appelé Bagdad à respecter ses obligations à son encontre, "notamment en ce qui concerne les compensations, les frontières et les disparus" koweïtiens en Irak du temps de Saddam Hussein.
Il a aussi souligné le caractère "positif" de la récente visite à Koweït de Maliki. Ce dernier s’y est rendu le 14 mars, et avait déclaré avoir l’intention de mettre fin aux contentieux qui pèsent sur les relations entre les deux pays voisins depuis deux décennies.

Liban : Souvenirs des disparus de la Guerre Civile

Lors d’un rassemblement de protestation à Beyrouth des familles des disparus de la guerre civile libanaise.
(Photo prise le 21 mars 2012 par Haïtham al-Moussawi)

من اعتصام أهالي مفقودي الحرب الأهلية اللبنانية امام مبنى الإسكوا في بيروت (هيثم الموسوي)

Libye: plus de 70 morts dans des combats entre tribus à Sebha

Les combats qui ont opposé depuis lundi des Toubous à des tribus arabes dans la ville libyenne de Sebha (sud) ont fait 70 morts et 150 blessés, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa.
"Il est regrettable que plus de 70 personnes aient été tuées et plus de 150 blessées", a déclaré le porte-parole au cours d’une conférence de presse à Tripoli.
Un bilan précédent de source hospitalière faisait état d’une quarantaine de morts et de quelque 130 blessés, en prenant en compte uniquement les victimes des tribus arabes de Sebha qui combattent des membres armés de la tribu des Toubous.
Les Toubous font état de leur côté de dizaines de morts et de blessés. Un responsable de la région a indiqué que les affrontements avaient baissé d’intensité, alors que les Toubous se disaient encerclés et dénonçaient un "massacre".
Al-Manaa a ajouté que 1 500 éléments de l’armée libyenne en cours de formation et des gardes-frontières étaient arrivés à Sebha pour tenter d’imposer une trêve, ajoutant que 1 500 autres soldats sont en route vers la ville située à 750 km au sud de Tripoli.
"Une délégation ministérielle s’est rendue également dans la ville pour tenter de convaincre toutes les parties de cesser les hostilités", a ajouté le porte-parole, qui reconnaît une "réaction tardive" des autorités.
Al-Manaa a appelé "tout le monde à la retenue et à résoudre le problème pacifiquement".
Les combats à Sebha ont éclaté après que des tribus arabes ont accusé les Toubous d’avoir tué un des leurs.
Mercredi, les combats ont baissé d’intensité, a indiqué à l’AFP Abdelmajid Seif al-Nasser, représentant de la ville de Sebha au Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) qui a démissionné mardi pour dénoncer l’"incapacité" des autorités.
Les Toubous ont affirmé de leur côté qu’ils étaient "encerclés" par les tribus arabes, qui les bombardaient "sans cesse depuis la matinée", faisant état de plusieurs morts parmi les civils.
Le chef des Toubous, Issa Abdelmajid Mansur, qui dénonce un "plan de nettoyage ethnique" visant sa tribu, avait brandit mardi la menace séparatiste, dans une déclaration à l’AFP.
"Le gouvernement n’acceptera pas une entité qui s’appelle la province des Toubous. La Libye est unifiée et celui qui a une opinion ou une idée, il n’a qu’à l’exposer pacifiquement", a réagi mercredi le porte-parole du gouvernement.
Les Toubous, à la peau noire, qui vivent à cheval sur la Libye, le nord du Tchad et du Niger, sont impliqués depuis février dans des affrontements meurtriers avec des tribus locales du sud du pays, notamment à Koufra et Sebha.
Ils sont accusés par les autres tribus de compter dans leurs rangs des combattants étrangers, notamment tchadiens.
"Il faut que la situation (dans le sud) se calme pour pouvoir décider par la suite qui (parmi les Toubous) a le droit de rester et qui ne l’a pas", a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement.
Depuis plusieurs années, des milliers de Toubous ont émigré des pays limitrophes, notamment du Tchad et du Niger et se sont installés en Libye où ils réclament la citoyenneté.
Cette ethnie de nomades et de contrebandiers du désert qui dénonçait sa marginalisation sous l’ancien régime de Muammar Kadhafi, estime que la situation s’est empirée depuis l’arrivée des nouvelles autorités.

Syrie : Au Sommet à Bagdad,les Arabes ne demandent ni le départ d'Assad ni d'armer la rébellion

Les ministres arabes des Affaires étrangères soumettront aux chefs d’Etat réunis jeudi à Bagdad un projet de résolution ne faisant pas mention de deux sujets litigieux : le départ du dictateur syrien Bashar al-Assad et l’armement des rebelles syriens.
Le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse mercredi, à l’issue d’une réunion de cinq heures destinée à mettre la touche finale à la "Déclaration de Bagdad", issue du sommet de jeudi.
"L’initiative de la Ligue arabe (du 22 janvier) était claire et ne demandait pas le départ de Bashar. Nous (les ministres arabes des Affaires étrangères) nous ne demandions pas cela non plus et la décision n’ira pas dans cette direction", a-t-il dit.
"C’est au peuple syrien de décider, de choisir, d’élire ses dirigeants. Ce n’est pas à la Ligue ou à qui que ce soit d’autre en fait de dicter qui les Syriens devraient choisir", a-t-il insisté.
Il en va de même pour ce qui est d’éventuelles livraisons d’armes à l’opposition syrienne : "Nous n’en avons pas du tout parlé", a répondu Zebari interrogé à ce sujet, alors que l’Arabie saoudite et le Qatar se sont récemment dits favorables à de telles livraisons.
La Syrie a toutefois averti qu’elle rejetterait toute nouvelle initiative émanant du sommet de Bagdad.
L’Irak, qui s’est jusqu’ici montré relativement en retrait sur le dossier syrien par rapport à la plupart des pays arabes, avait auparavant fait savoir qu’il allait proposer au sommet qu’une personnalité syrienne choisie par les autorités de Damas et l’opposition mène les négociations entre les deux parties et avec l’extérieur.
Il s’agit de "transférer les pouvoirs à une personne dont les autorités et l’opposition en Syrie pensent qu’elle peut mener des négociations et un dialogue sérieux", a expliqué le porte-parole du gouvernement irakien Ali Dabbagh. Cette proposition vise à trouver une voie de compromis suite au refus de l’opposition de négocier avec Bashar al-Assad.
Treize ministres des Affaires étrangères étaient présents au Palais républicain, construit par Saddam Hussein et qui se trouve dans la Zone Verte, secteur ultra-protégé au centre de Bagdad.
Les autres pays avaient envoyé des secrétaires d’état ou des ambassadeurs, selon une source officielle. La Ligue arabe compte 22 membres, mais la Syrie est absente, suspendue en raison de la répression d’un mouvement de contestation par le régime.
Zebari a annoncé que dix chefs d’Etat ou de gouvernement participeraient au sommet et six d’entre eux étaient arrivés mercredi soir.
L’Arabie saoudite, un des poids lourds du monde arabe, ne sera représenté que par un ambassadeur, et le Qatar, autre partisan de la ligne dure vis-à-vis du régime syrien, a également un bas niveau de représentation. Le Premier ministre cheikh Hamad ben Jassem al-Thani a déclaré qu’il cherchait ainsi "à envoyer un message à nos frères en Irak".
"Accueillir le sommet arabe à Bagdad est un message que l’Irak est de retour dans son environnement arabe et régional après avoir été isolé depuis 1990", date de l’invasion par Saddam Hussein du Koweït, a relevé Zebari.
Outre la Syrie, la résolution doit aussi aborder les questions palestinienne, la Somalie et les armes nucléaires détenues par Israël. "C’est une réunion historique car le texte n’abordera que neuf sujets contre 40 habituellement", a confié Zebari.
Plus de 100 000 soldats et policiers ont été mobilisés pour le sommet et une grande partie du réseau de téléphonie mobile est restée en panne toute la journée de mercredi, bien qu’aucune annonce n’ait été faite en ce sens.
Le prochain sommet prévu à Oman, se tiendra à Doha (Qatar) après un accord entre les deux pays, a affirmé aux journalistes Afif Abdel Wahab, représentant égyptien auprès de la Ligue arabe.

mercredi 28 mars 2012

Israël : Entente possible entre Mofaz et Netanyahu pour un gouvernement d'unité national

Interrogé par l’AFP, Hanan Cristal, analyste politique de la radio-TV publique, a estimé qu’il y a de fortes chances que Shaul Mofaz accepte d’entrer dans un gouvernement de coalition dirigé par Benjamin Netanyahu.

Libye: des dizaines de morts à Sebha dans des affrontements tribaux

Des dizaines de personnes ont été tuées dans des affrontements entre les Toubous et d’autres tribus à Sebha, dans le sud désertique de la Libye, tandis que les nouvelles autorités tardent à réagir pour contenir la situation qui devient incontrôlable dans le sud du pays.
"Aujourd’hui (mardi) le bilan est de 15 morts et de 63 blessés", a déclaré Abdelrahman Arich, ajoutant que 16 personnes avaient été tuées et 60 autres blessées lundi. Un précédent bilan arrêté lundi faisait état de 10 morts.
Ce bilan prend en compte uniquement les victimes des tribus de la ville de Sebha qui combattent des membres armés de la tribu des Toubous. Le chef des Toubous, Issa Abdelmajid Mansur, a fait état quant à lui de 40 morts parmi les membres de sa tribu, accusant les autorités libyennes de faire usage d’avions militaires et de chars pour bombarder des positions des Toubous au sud de la ville de Sebha.
Abdelrahmane Seif al-Nasr, chef du Comité de sécurité de la région de Fezzane (sud), a confirmé à l’AFP que des avions avaient bombardé une colonne de véhicules se dirigeant vers Sebha depuis la région de Qatrun, pas loin des frontières nigériennes et tchadiennes, après que ces "avions de reconnaissance" aient essuyé des tirs de canons anti-aériens.
Le colonel Mohamed Boussif, directeur de la sûreté nationale à Sebha, a affirmé que la situation était "dramatique" dans cette ville, pointant du doigt des "gens hors-la-loi appuyés par des éléments de l’extérieur du pays".
"La situation est très mauvaise", a-t-il dit à la télévision Libya Al-Hurra. Le représentant de la ville de Sebha au Conseil national de transition (CNT, au pouvoir), a indiqué à la chaîne de télévision qu’il démissionnait de son poste pour dénoncer "la passivité" du gouvernement et son "incapacité à réagir".
Le chef des Toubous a accusé de son côté des ex-rebelles de combattre sa tribu sous la bannière du CNT.
Il a ainsi dénoncé mardi à l’AFP un plan de "nettoyage ethnique" visant sa tribu, brandissant pour la première fois la menace séparatiste.
"Nous annonçons la réactivation du Front toubou pour le salut de la Libye (FTSL, mouvement d’opposition sous l’ancien régime) pour protéger les Toubous d’un nettoyage ethnique, et s’il le faut, nous allons demander une intervention internationale et oeuvrer pour un Etat comme le Soudan du Sud", a-t-il déclaré.
Issa Abdelmajid Mansur, un ex-opposant au régime de Muammar Kadhafi, avait annoncé la dissolution de son mouvement après la chute de l’ancien régime en août.
"Il s’est avéré que le CNT et le régime de Kadhafi ne sont pas différents. Le CNT a un programme pour nous exterminer", a accusé Mansur, dont la tribu avait joué un rôle clé dans la rébellion contre Muammar Kadhafi depuis le sud du pays.
"Nous avions dit que l’unité de la Libye était au-dessus de toute considération. Mais maintenant nous devons nous protéger et protéger les autres minorités", a-t-il encore affirmé.
Les Toubous, à la peau noire, qui vivent à cheval sur la Libye, le nord du Tchad et du Niger, avaient réfuté à plusieurs reprises des aspirations séparatistes.
Les Toubous sont impliqués depuis février dans des affrontements meurtriers avec des tribus locales du sud du pays.
"Aujourd’hui, le problème s’est transformé d’un conflit tribal en conflit racial", a déploré Mansur, affirmant que "les attaques ciblent toute personne à la peau noire".
Des affrontements meurtriers avaient déjà opposé durant plusieurs jours en février les Toubous à la tribu des Zwei à Koufra (sud-est) où la situation est toujours tendue.

Ndlr : Sur la pancarte de ce libyen est écrit : "Libye,une seule tribu"

Somalie : L'armée éthiopienne a pris la principale base Shebaab du centre

Les forces éthiopiennes ont pris, hier, le contrôle de la ville d'El Bur, principale base des insurgés islamistes somaliens Shebaab dans le centre de la Somalie, à 300 kilomètres au nord-est de Mogadiscio, ont indiqué des témoins à l'AFP.
Les troupes éthiopiennes sont entrées en ville, munies d'artillerie lourde, après de brefs combats dans les faubourgs de la ville, selon des témoins.
"Les forces éthiopiennes ont pris positions à l'intérieur et à l'extérieur de la ville. La plupart des habitants avaient fui avant l'arrivée" des soldats éthiopiens, épaulés par la milice pro-gouvernementale d'obédience soufie Ahlu Sunna Wal Jamaa, a déclaré, à l'AFP, Abdukadir Sahal, un habitant.
Un convoi éthiopien était entré, samedi, dans la ville de Dhusamareb, contrôlée par Ahlu Sunna Wal Jamaa, avec pour objectif la prise d'El Bur, à 100 km de là.
La prise d'El Bur est un nouveau revers pour les Shebaab, auxquels les troupes éthiopiennes, entrées en novembre en Somalie, ont déjà pris deux importantes villes dans le sud de la Somalie : leur bastion de Baidoa en février et Hudur, le 22 mars.
Ils avaient été contraints, en août, d'évacuer leurs positions de Mogadiscio, sous pression de la force de l'Union africaine (UA) et des troupes du gouvernement de transition somalien (TFG).
Les Shebaab, qui contrôlaient encore, en début d'année, la majorité du sud et du centre de la Somalie, sont également sous pression des troupes kényanes, entrées en octobre dans le sud de la Somalie et depuis peu intégrées à la force de l'UA.
Dans une conférence de presse tenue avant la perte d'El-Bur, le porte-parole des Shebaab a affirmé que les combattants islamistes ne cesseraient pas le combat.
"Les envahisseurs chrétiens ne décourageront pas les moudjahidines de mettre en place la Charia (loi islamique) en Somalie ; nous allons continuer à combattre et l'ennemi sera défait, si Dieu le veut", a-t-il déclaré.

Soudan/Soudan du Sud : Pressions internationales pour éviter une nouvelle guerre entre les Soudans,les combats continuent...

                                                (afp.com/Waakhe Wudy)


Deux chars calcinés, trois cadavres gisant au sol témoignaient encore de l'ampleur des combats pour le contrôle de Heglig, une ville située dans le Soudan mais revendiquée par le Soudan du Sud, à 15 km de la frontière, a constaté un journaliste de l'AFP.
Juba avait annoncé lundi avoir conquis Heglig, et Khartoum avait assuré le lendemain l'avoir repris, dans une inquiétante escalade militaire entre les deux voisins, qu'une guerre civile a opposés pendant plus de vingt ans avant des accords de paix en 2005 et la proclamation d'indépendance du Soudan du Sud en juillet dernier.
"Heglig et sa région sont complètement sécurisées", a affirmé le commandant de la zone, Bashir Meki, au ministre soudanais du Pétrole Awad Ahmed al-Jaz, accompagné notamment par un journaliste de l'AFP, alors que de la fumée s'élevait d'une maison endommagée par les combats des deux jours précédents.
De son côté, l'aviation soudanaise a lancé dans la nuit de mardi à mercredi un nouveau raid contre l'Etat frontalier d'Unité, en territoire sud-soudanais, le troisième en autant de jours, a indiqué mercredi à l'AFP le ministre de l'Information d'Unité, Gideon Gatpan.
Aucun combat au sol n'a en revanche eu lieu mercredi matin autour de la zone frontalière, contrairement aux deux jours précédents, a précisé Gatpan, ajoutant ne pouvoir donner de bilan de ces affrontements, les plus graves depuis l'indépendance proclamée par Juba il y a plus de huit mois.
"Il y a encore des tensions et nos soldats se préparent en cas de nouvel assaut" terrestre des forces soudanaises, a précisé Gideon Gatpan, joint depuis Juba par téléphone, disant s'attendre à de nouveaux bombardements aériens.
Khartoum a assuré au contraire "qu'il n'allait effectuer aucun bombardement sur le territoire sud-soudanais". "Nous ne sommes pas pour la guerre actuellement, et nous n'allons pas étendre la zone de conflit", a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Al-Obeid Meruh, interrogé par l'AFP.
La communauté internationale multipliait de son côté les pressions pour arrêter l'escalade.
Appels à retirer les troupes de la frontière
L'Union africaine a appelé mercredi Khartoum et Juba à "retirer leurs forces à 10 km de la frontière" de chaque côté, exhortant également chaque pays à "cesser de soutenir les forces rebelles opérant sur le territoire de l'autre pays".
Auparavant, le Conseil de sécurité des Nations unies avait demandé mardi aux deux voisins de "cesser toute opération militaire dans (leurs) zones frontalières".
Les 15 membres du Conseil se sont déclaré "très inquiets des affrontements militaires (...) qui menacent d'entraîner une reprise du conflit entre les deux pays et aggravent la situation humanitaire".
De son côté, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a estimé que "Khartoum portait le poids de la responsabilité" des affrontements, et que "les bombardements menés par des avions (étaient) la preuve d'un usage disproportionné de la force".
Le président sud-soudanais Salva Kiir avait accusé lundi le Soudan d'avoir attaqué son pays en bombardant des positions et en menant des attaques au sol dans l'Etat d'Unité.
Il avait affirmé que les forces sud-soudanaises avaient contre-attaqué et traversé la frontière pour s'emparer de Heglig.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères Al-Obeid Meruh a au contraire assuré avoir simplement répondu à une offensive "à l'arme lourde" contre un champ pétrolier "à l'intérieur du territoire soudanais".
Heglig est exploité par le consortium GNPOC, détenu à 40% par le chinois CNPC.
Lundi soir, le président soudanais Omar el-Béchir a suspendu une visite à Juba, prévue le 3 avril pour un sommet avec Salva Kiir destiné à faire baisser les tensions entre les deux pays et permettre de signer des accords.

Israël: Shaul Mofaz devient le chef de l'opposition

Shaul Mofaz, un faucon qui joue sur la corde sécuritaire, est devenu mercredi le nouveau chef de l’opposition israélienne après avoir remporté facilement l’élection primaire du parti centriste Kadima face à la dirigeante sortante Tzipi Livni.
Selon des résultats quasi définitifs, Mofaz, 63 ans, s’est imposé en obtenant 62% des suffrages contre 38% à sa rivale. Le taux de participation a été de 45% seulement parmi les quelque 95.000 adhérents de Kadima, aujourd’hui la principale formation d’opposition mais en perte de vitesse accélérée, d’après les sondages.
Avec ce raz-de-marée quelque peu inattendu, Mofaz, qui fut chef d’état-major et ministre de la Défense, a ainsi pris une cinglante revanche sur Tzipi Livni qui l’avait battu à la précédente primaire de 2008 avec une avance de quelque 400 voix seulement.
Kadima ("En Avant" en hébreu) a été créé par l’ancien homme fort Ariel Sharon en novembre 2005 alors qu’il était Premier ministre. L’ex-général avait alors fait scission du Likoud à la suite de l’opposition d’une partie des députés du grand parti de la droite nationaliste au retrait de la bande de Gaza qu’il avait orchestré.
Ehud Olmert avait succédé début 2006 à Ariel Sharon, terrassé par une attaque cérébrale, aussi bien à la tête du gouvernement que de Kadima avant de démissionner à la suite d’une série de scandales de corruption. C’est Tzipi Livni qui avait pris les rênes du parti centriste lors des dernières élections législatives de février 2009. Sous sa direction, Kadima a obtenu le plus d’élus à la Knesset (28 sur 120), devant le Likoud (27) de Benjamin Netanyahu.
Mais Tzipi Livni n’a pas réussi à mobiliser une majorité à la suite du refus du parti ultra-orthodoxe Shass de la soutenir, ce qui a permis à "Bibi" Netanyahu de former la coalition au pouvoir actuellement.
De facto patronne de l’opposition, elle a eu le plus grand mal à faire entendre sa voix face à Netanyahu, au point que les derniers sondages ne créditaient Kadima, qui n’a guère d’influence, que de douze à quinze députés, quel que soit son futur leader.
En effet, de nombreux électeurs de Kadima sont retournés au Likoud ou sont passés au Parti travailliste, désormais dirigé par l’ex-journaliste Shelly Yacimovich, championne des causes sociales, tandis que d’autres sympathisants sont attirés par un nouveau parti, de tendance centriste laïque, que doit lancer un ancien journaliste vedette de la télévision israélienne Yaïr Lapid.
Les législatives sont prévues en octobre 2013, mais les rumeurs sur un scrutin anticipé à l’automne se multiplient, malgré les démentis de Netanyahu, qui a aisément remporté le 1er février dernier une primaire au sein du Likoud.
Selon les commentateurs, la grande inconnue est à présent de savoir si Tzipi Livni entend épauler Mofaz ou faire scission. En implosant, le parti se condamnerait au néant, prédisent-ils.
Président de la puissante commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, Shaul Mofaz, durant sa campagne, a affirmé qu’il accepterait le verdict des urnes et resterait au sein du parti, contrairement à Tzipi Livni qui a refusé de prendre un tel engagement.
Interrogé par l’AFP, Hanan Cristal, analyste politique de la radio-TV publique, a estimé qu’il y a de fortes chances que Mofaz, un ancien chef d’état-major né en Iran, accepte d’entrer dans un gouvernement de coalition dirigé par "Bibi" Netanyahu.
Ce dernier caracole très largement en tête des sondages avec le Likoud, et Mme Livni a jusqu’au bout voulu incarner "une alternative" à son gouvernement.

Syrie : Bashar à Bab Amro...

Bashar al-Assad rencontre des soldats lors d’une visite à Baba Amro, près de Homs, le 27 mars 2012.
(Photo Reuters Sana Handut)

mardi 27 mars 2012

Israël: l'opposition centriste se cherche un chef pour affronter Netanyahu

Quelque 95 000 membres de Kadima votaient mardi à l’occasion d’une primaire pour désigner le chef de ce parti centriste israélien, aujourd’hui la principale formation d’opposition, mais en sérieuse perte de vitesse, selon de récents sondages.
Deux candidats sont en lice : Tzipi Livni, actuellement leader de Kadima et ancienne ministre des Affaires étrangères, et Shaul Mofaz, un ex-ministre de la Défense et président de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement.
Les commentateurs s’attendent à une bataille très serrée, comme lors de leur précédent duel pour la direction de Kadima en 2008, quand Tzipi Livni ne l’avait emporté qu’avec un peu plus de 400 voix d’avance. Les résultats du scrutin, qui doit s’achever à 22H00 locales (20H00 GMT), devraient être connus dans la nuit de mardi à mercredi.
Kadima a été créé par l’ancien homme fort Ariel Sharon à la fin 2005 alors qu’il était Premier ministre. L’ex-général a fait scission du Likoud à la suite de l’opposition d’une partie des députés du grand parti de la droite nationaliste au retrait de la bande de Gaza qu’il avait orchestré.
Ehud Olmert a succédé début 2006 à Ariel Sharon, terrassé par une attaque cérébrale, aussi bien à la tête du gouvernement que de Kadima avant de démissionner à la suite d’une série de scandales de corruption.
Tzipi Livni a pris les rênes du parti centriste lors des dernières élections législatives de février 2009. Sous sa direction, Kadima a obtenu le plus d’élus au Parlement (28 sur 120), devant le Likoud (27) de Benjamin Netanyahu.
Mais Mme Livni n’a pas réussi à mobiliser une majorité à la suite du refus du parti ultra-orthodoxe Shass de la soutenir, ce qui avait permis à "Bibi" Netanyahu de former la coalition encore au pouvoir aujourd’hui.
De facto patronne de l’opposition, elle a eu le plus grand mal à faire entendre sa voix au point que les derniers sondages ne créditent Kadima que de douze à quinze députés, quel que soit son futur leader.
De nombreux électeurs de Kadima sont retournés au Likoud ou sont passés au Parti travailliste, désormais dirigé par l’ex-journaliste Shelly Yacimovich, championne des causes sociales, tandis que d’autres sympathisants sont attirés par un nouveau parti, de tendance centriste laïque, que doit diriger un ancien journaliste vedette de la télévision israélienne Yaïr Lapid.
Les élections législatives sont prévues en octobre 2013, mais les rumeurs sur un scrutin anticipé à l’automne se multiplient, malgré les démentis de M. Netanyahu, qui a facilement triomphé le 1er février d’une primaire au sein du Likoud.
Selon les commentateurs, la grande inconnue de la primaire de mardi est de savoir si le perdant restera au sein de Kadima ou fera scission.
Shaul Mofaz, durant sa campagne, a affirmé qu’il accepterait le verdict des urnes et resterait au sein du parti, contrairement à Tzipi Livni qui a refusé de prendre un tel engagement.
Interrogé par l’AFP, Hanan Cristal, analyste politique de la radio-TV publique, a estimé que Tzipi Livni était mieux placée pour limiter les pertes du côté du centre-gauche face au Parti travailliste et à la future formation de Yaïr Lapid.
En revanche, Shaul Mofaz, paraît mieux à même de conserver le soutien d’une partie des électeurs de droite de Kadima séduits par le Likoud ou le Shass, en raison de son image "sécuritaire".
Selon Hanan Cristal, si Shaul Mofaz l’emporte, il y a de fortes chances pour qu’il accepte —contrairement à Tzipi Livni— d’entrer dans un gouvernement de coalition dirigé par Benjamin Netanyahu qui caracole très largement en tête des sondages avec le Likoud.

Mauritanie : Rapatriement des réfugiés mauritaniens au Senegal,Mohamed Ould Abdel Aziz annonce la fin des opérations

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a annoncé, dimanche, à Rosso, (sud) la fin des opérations de rapatriement de milliers de Noirs mauritaniens qui s'étaient réfugiés au Sénégal après des exactions commises contre eux dans leur pays en 1989.
"Nous vivons, aujourd'hui, la joie de l'accomplissement du retour de ces compatriotes" chez eux, avec le retour, samedi soir, à Rosso, du dernier contingent de rapatriés, en collaboration avec le Sénégal et le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) de l'Onu, a déclaré le président au cours d'une cérémonie.Selon lui, 24.152 personnes, regroupées en 5 656 familles, ont été rapatriées depuis 2008, suivant l'accord tripartite signé en 2007 entre la Mauritanie, le Sénégal et le HCR. "En ce jour mémorable, je prends l'engagement de continuer à aller de l'avant pour la solution des séquelles" de ces exactions de 1989 qui ont "gravement menacé l'unité du pays et sa cohésion", a dit Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le président mauritanien a rappelé qu'il avait jeté, le 25 mars 2009, à Kaédi, (sud) les bases de la réconciliation nationale en reconnaissant publiquement la responsabilité de l'Etat dans les exactions contre les négro-mauritaniens dont des centaines avaient été tués et des milliers forcés à l'exil."Nous avons, également, procédé au devoir de mémoire vis-à-vis d'eux par la prière organisée" à ce moment-là "et reconnu leur droit à la juste réparation, en agissant avec les organisations représentant les victimes" a-t-il dit.La cérémonie s'est déroulée en présence de représentants du Sénégal et du Hcr qui a remercié le gouvernement mauritanien d'avoir "ouvert aux rapatriés les portes de leur pays pour une intégration adéquate" et leur permettre de participer à sa "construction". Des membres du mouvement Touche pas à ma nationalité (TPN), en pointe dans la lutte pour les droits des Noirs du pays, ont manifesté, dimanche, à Nouakchott pour dénoncer "la gestion", par le président Aziz, du dossier des retombées des exactions de 1989, réclamant que ceux qui en sont responsables soient jugés, a constaté l'AFP.
Ils ont, en particulier, exigé le jugement de l'ancien président Maaouya Ould Taya (1984-1989), en exil au Qatar, "responsable", selon TPN, "des déportations et des exécutions sommaires ayant touché la communauté noire du pays" sous son règne.
"La prière de Kaédi et l'institutionnalisation du 25 mars comme journée de la réconciliation nationale proclamée par Aziz sont loin d'être suffisant pour régler la question, puisqu'il s'impose, d'abord, de mettre au grand jour la vérité et les circonstances" de ces exactions, a souligné un des porte-parole du mouvement.


Note de l'auteur :  La France est le second pays qui accueille le plus de réfugiés mauritaniens, après le Sénégal. Au Mali, en Belgique, en Allemagne, au Canada et aux Etats-Unis vivent plusieurs milliers de mauritaniens qui ont choisi de s’exiler.
Nombre d’entre eux ont laissé derrière une famille, un emploi, une maison, du bétail, un champ, un projet ; les moins chanceux sont morts d’être restés au mauvais endroit, au mauvais moment. 

Je pense que si Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya n’avait pas dirigé le pays pendant ces 20 dernières années, le nombre des réfugiés mauritaniens à l’étranger ne serait pas aussi important.

Syrie: Damas accepte le plan Annan selon l'ONU

Le gouvernement syrien a accepté le plan en six points de Kofi Annan, qui considère cette décision comme une "étape initiale importante" pour mettre fin à la violence, a annoncé mardi le porte-parole de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe. "Le gouvernement syrien a écrit à l’envoyé spécial conjoint Kofi Annan pour accepter son plan en six points, approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies", a indiqué le porte-parole de Kofi Annan, Ahmad Fawzi, dans une déclaration écrite. "Kofi Annan a écrit au président Assad pour exhorter le gouvernement syrien à mettre immédiatement en vigueur ses engagements", a-t-il ajouté.
Pour Kofi Annan, a spécifié Ahmad Fawzi, la décision de Damas est "une étape initiale importante qui pourrait mettre un terme à la violence et à l’effusion de sang". Elle devrait aussi permettre de répondre aux "souffrances" et de "créer un environnement propice à un dialogue politique qui répondrait aux aspirations légitimes du peuple syrien", a-t-il poursuivi. Le plan Annan, approuvé le 21 mars par le Conseil de sécurité, préconise notamment la cessation de toutes formes de violence armée par toutes les parties sous supervision de l’ONU, la fourniture d’aide humanitaire à toutes les zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement.
Kofi Annan, qui a déjà visité Moscou ce week-end pour obtenir l’appui de la Russie à son plan, a souligné mardi à Pékin qu’il "a(vait) besoin de l’aide" de la Chine pour résoudre la crise en Syrie, lors d’un entretien avec le Premier ministre chinois, Wen Jiabao.

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La Chine appelle "toutes les parties" à coopérer avec M. Annan
La Chine a appelé mardi "toutes les parties en Syrie à participer aux efforts de médiation" de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan, arrivé à Pékin après avoir obtenu à Moscou l’appui du président russe Dmitri Medvedev pour son plan de paix.
"Nous espérons que toutes les parties en Syrie pourront participer aux efforts de médiation de Annan, afin de créer les conditions d’un règlement politique de la question syrienne", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, lors d’un point de presse régulier.
Kofi Annan a rencontré mardi à Pékin un vice-ministre chinois des Affaires étrangères, selon son porte-parole. Dans l’après-midi, il devait être reçu par le Premier ministre chinois Wen Jiabao.
La Russie et la Chine, fidèles alliés de Damas, ont bloqué deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression en Syrie qui a fait plus de 9.100 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Mais Moscou et Pékin ont voté une déclaration (forme moins contraignante que la résolution) à l’ONU appelant à la fin des violences, exhortant Bashar al-Assad et ses opposants à "appliquer immédiatement" le plan Annan.
Ce plan prévoit notamment un arrêt des violences par toutes les parties, l’acheminement de l’aide humanitaire et la libération de toutes les personnes détenues arbitrairement.
Kofi Annan a annoncé lundi, par son porte-parole, avoir reçu une nouvelle réponse syrienne à ses propositions, réponse à laquelle il a promis de réagir très prochainement, sans plus de précisions.
Pour la Chine "toute action de la communauté internationale doit servir à faire baisser les tensions en Syrie, promouvoir le dialogue politique et résoudre les différends, ainsi qu’à maintenir la paix et la stabilité au Moyen-Orient", a encore dit M. Hong.

Palestine : Contre la colonisation /Against the Colonization

Des manifestants Palestiniens affrontent des soldats des forces d’occupation aux environs de Ramallah au cours d’une mobilisation contre la colonisation.
(Photo Ap, prise le lundi 26 mars 2012)

Palestinian demonstrators face soldiers of the strengths of occupation in the neighborhood of Ramallah during a mobilization against the colonization.
(Ap, taken on Monday, March 26th, 2012)




متظاهرون فلسطينيون يواجهون قوات الاحتلال قرب رام الله أمس (ا ب)

Israël : Israël rompt tout contact avec le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU

Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé lundi avoir décidé de rompre tout contact avec le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, à la suite de l’annonce par cette instance d’une enquête sur les conséquences de la colonisation.
"Le ministère des Affaires étrangères a pris la décision de rompre tout contact avec cette organisation", a affirmé le porte-parole du ministère, Yigal Palmor, précisant que cette mesure n’avait pas encore été notifiée au Conseil.

lundi 26 mars 2012

Algérie : 21 morts et au moins 30 blessés dans un accident de car

Dans la nuit de samedi à dimanche 21 personnes, 19 algérien, un Malien et un Nigérien, ont péri dans un accident de car à Tiaret,250km à l'Ouest d'Alger,rapporte l'agence officielle APS. Le véhicule est tombé dans un ravin, selon la radio publique algérienne. D’après le commandant Farouk Achour, "l’accident s’est produit vers 2h du matin sur une route nationale reliant Tiaret à Relizane". Les causes du drame n’ont pas encore été élucidées. Les accidents de la route sont courants en Algérie. Le pays est le quatrième Etat qui compte le plus d’accident dans le monde derrière les Etats-Unis, l’Italie et la France. Il occupe la première place dans le Maghreb et le monde arabe.

Les accidents de la route font environ 4 000 morts chaque année en Algérie...

Somalie: les forces éthiopiennes avancent vers une base des islamistes Shebaab

Des centaines de militaires éthiopiens lourdement armés progressaient samedi dans le centre de la Somalie en vue d'attaquer le principale base des insurgés islamistes somaliens Shebaab dans la région, selon des témoins.
Un convoi de camions militaires est entré dans la ville de Dhusamareb, contrôlée par une milice pro-gouvernementale. Selon des habitants, l'objectif des troupes éthiopiennes est la ville de El Bur, importante base des Shebab dans la région et située à 100 km.
"Les troupes éthiopiennes sont entrées à Dhusamareb ce (samedi) matin à bord de 50 camions. Cette-fois-ci, l'objectif semble être le district d'El Bur", a indiqué un notable de Dhusamareb, Abdulahi Ahmed à l'AFP.
Le chef des Shebaab dans la région, Sheik Adan Farey, a confirmé les mouvements de l'armée éthiopienne mais affirmé que ses troupes étaient prêts à la combattre.
Les troupes éthiopiennes ont pris le contrôle de deux importantes villes auparavant contrôlées par les Shebaab, Baidoa et Hudur, dans le sud de la Somalie depuis leur déploiement en novembre dans ce pays de la Corne de l'Afrique, dévasté depuis 20 ans par la guerre civile.
Les Shebaab, qui contrôlaient encore en début d'année la majorité du sud et du centre de la Somalie, ont été contraints d'abandonner une partie de ces régions aux troupes kényanes - entrées en octobre en Somalie et depuis peu intégrées à la force de l'Union africaine - et éthiopiennes.
Malgré de récents revers militaires, les experts avertissent que les Shebaab sont loin d'être défaits et risquaient de privilégier désormais les actions de guérilla et les attentats.

Syrie : Obama et Medvedev constatent leur accord sur le plan Annan

Le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev ont constaté, lundi à Séoul, leur accord sur le soutien au plan de Kofi Annan pour la Syrie et l’installation à Damas d’un gouvernement "légitime". Les deux hommes se sont entretenus pendant 90 minutes en marge d’un sommet sur la sécurité nucléaire dans la capitale sud-coréenne. Il s’agissait du dernier contact direct entre eux avant le retour de Vladimir Poutine au Kremlin.
À l’issue de leur tête-à-tête, Barack Obama a brièvement évoqué devant des journalistes leurs différends persistants sur la Syrie de Bashar el-Assad, dont Moscou est un allié depuis l’époque soviétique. Mais les deux pays sont désormais d’accord sur le fait de "soutenir les efforts de Kofi Annan en vue de mettre fin au bain de sang en Syrie", a observé Barack Obama, précisant que l’objectif final était un pouvoir "légitime".
La Russie et la Chine ont bloqué deux résolutions à l’ONU condamnant la répression d’un mouvement de contestation depuis un an, qui a fait plus de 9 100 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Moscou et Pékin ont néanmoins voté mercredi une déclaration du Conseil de sécurité soutenant la médiation de Kofi Annan pour mettre fin aux violences et demandant à la Syrie d’appliquer sans tarder ses propositions de règlement. Le plan Annan préconise la cessation de toute forme de violence par toutes les parties sous supervision de l’ONU, la fourniture d’aide humanitaire et la libération des personnes détenues arbitrairement.

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La Turquie a fermé son ambassade à Damas
La Turquie a fermé, lundi, son ambassade à Damas, en raison d’une dégradation des conditions de sécurité en Syrie, a-t-on indiqué de source diplomatique turque. "Les activités de l’ambassade de Turquie ont été suspendues à partir de ce matin (lundi)", a précisé cette source sous le couvert de l’anonymat, soulignant que l’ensemble du personnel diplomatique turc avait quitté la capitale syrienne. Le consulat général de Turquie à Alep, la grande ville syrienne du nord du pays, proche de la frontière turque, restera en revanche ouvert, a-t-on ajouté de même source.
"La fermeture de notre ambassade est évidemment un fort message politique" au régime de Damas, a-t-on par ailleurs souligné de source proche du gouvernement turc. Ankara suit ainsi l’exemple de plusieurs pays de l’UE (Italie, Espagne, France, Royaume-Uni, Pays-Bas), des États-Unis et des six monarchies arabes du Golfe.
Depuis plus d’un an, la Syrie est le théâtre d’une révolte sans précédent contre le dictateur Bashar el-Assad qui la réprime dans le sang. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), plus de 9 000 personnes ont péri dans les violences, attribuées par le régime à des groupes "terroristes" cherchant à déstabiliser le pays. La Turquie a rompu avec son voisin et ex-allié syrien en raison de la répression et a appelé au départ d’Assad.
Istanbul accueillera dimanche une deuxième réunion des pays "amis de la Syrie" pour discuter des moyens permettant de venir en aide à l’opposition syrienne et de mettre un terme à la répression du régime de Damas. La première rencontre du groupe avait rassemblé à la fin du mois de février à Tunis les représentants d’une soixantaine de pays arabes et occidentaux. La fermeture de l’ambassade turque en Syrie est intervenue quelques heures après une rencontre à Séoul entre le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui sont convenus dimanche d’apporter une aide "non militaire" aux rebelles syriens, dont des équipements de communication, a annoncé un responsable américain.

dimanche 25 mars 2012

Liban : "Le droit de transmettre notre nationalité à nos enfants" pour les femmes libanaises / Lebanon : Demonstration for the right of the Lebanese women to transmit their nationality to their children

Le Sit in sur la nationalité devant le ministère libanais de l’intérieur sera suivi par une rencontre le jeudi 29 mars.
Soyons tous et toutes au rendez-vous.
Appuyée par la « Rencontre nationale pour l’élimination de la discrimination contre les femmes libanaises », l’association « Initiative individuelle » (membre de la « Rencontre nationale ») a fait un sit in devant le ministère de l’intérieur à Sanayeh-Beyrouth.
Les slogans étaient :
Le droit pour la femme libanaise mariée à un non-Libanais de donner sa nationalité à ses enfants.
Une solution ceux qui n’ont pas de nationalité, car la nationalité est synonyme de dignité.
Cette action, qui vient s’ajouter à beaucoup d’autres exécutées depuis 2005 par la « Rencontre nationale », se poursuivra par une rencontre le jeudi 29 mars à 16 heures au siège de la « Ligue des droits de la femme libanaise » (Wata Msaitbeh-Imm. Zouhairi) ;
L’invitation s’adresse à toute femme mariée à un étranger et aussi à tous ceux qui lutte pour les droits de l’Homme ; les droits de la femme ayant la priorité.

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اعتصام الجنسية أمام وزارة الداخلية يستكمل بلقاء يوم الخميس المقبل
فلنشارك في إنجاحه
بدعم من "اللقاء الوطني للقضاء على التمييز ضد المرأة"، نفذت جمعية المبادرة الفردية اعتصاما اليوم الأحد مقابل وزارة الداخلية اللبنانية.
كان شعار الاعتصام : حق الجنسية لأبناء المرأة اللبنانية المتزوجة من غير لبناني وكذلك وضع حد لمسألة مكتومي القيد انطلاقا من أن كل هؤلاء هم لبنانيين وأن الجنسية تساوي الكرامة الإنسانية.
يستكمل هذا التحرك الذي نفذ اليوم، والذي يأتي استكمالا لتحركات أخرى نفذها اللقاء الوطني منذ العام 2005 ، بلقاء عند الرابعة من بعد ظهر يوم الخميس المقبل (في 29 آذار) في مركز لجنة حقوق المرأة اللبنانية – وطا المصيطبة – ملك الزهيري.
الدعوة مفتوحة لكل امرأة متزوجة من غير لبناني وكذلك لكل من يناضل في سبيل حقوق الإنسان وحقوق المرأة في مقدمة تلك الحقوق,

Palestine : Nouvelle pénurie d'électricité à Gaza,plus de carburant pour la centrale

L’Autorité de l’énergie de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, a annoncé dimanche un nouvel arrêt de l’unique centrale électrique de la bande de Gaza, le carburant livré par Israël vendredi s’étant épuisé.
"La centrale électrique s’est de nouveau arrêtée ce matin après avoir fonctionné deux jours avec du carburant israélien fourni en quantités limitées vendredi dernier", a annoncé l’Autorité de l’énergie dans un communiqué.
Le ministre de la Santé du gouvernement Hamas, Bassem Naïm, a pour sa part affirmé lors d’une conférence de presse que les coupures d’électricité menaçaient la vie "de milliers de malades dans les hôpitaux".
"50% de nos ambulances et véhicules sont immobilisés", a-t-il déploré. "Nous sommes en permanence dans la crainte de coupures d’électricité", a-t-il ajouté, citant le cas d’une opération à coeur ouvert qui était en cours lorsque le courant a coupé, alors que le générateur a mis 17 minutes pour démarrer.
Les responsables israéliens estiment que cette pénurie de carburant est une affaire interne palestinienne.
"Israël n’a jamais empêché le transfert de carburant et ne va pas le faire dans l’avenir", a affirmé Guy Inbar, porte-parole du département militaire israélien en charge de la coordination des transferts étroitement contrôlés entre Israël et la bande de Gaza.
Israël a livré vendredi, à la suite d’une médiation égyptienne, du diesel à la bande de Gaza pour alimenter l’unique centrale électrique de ce territoire palestinien.
Un accord a été conclu concernant 900.000 litres, dont une première livraison vendredi de quelque 450.000 litres, avait précisé un responsable de sécurité égyptien sous couvert de l’anonymat.
L’Autorité de l’énergie à Gaza avait affirmé le 14 mars avoir payé 2 millions de dollars (1,5 M EUR) à l’Egypte pour fournir en carburant la centrale électrique, sans recevoir aucune livraison.
Un dirigeant du Hamas, Salah Bardawil, a accusé l’Egypte de participer au blocus imposé sur l’enclave palestinienne par Israël, et appelé selon l’agence de presse Chihab, proche du Hamas, Le Caire à "reprendre ses livraisons de carburant à Gaza".
Faute de carburant, la centrale qui fournit près du tiers de l’électricité du territoire palestinien ne fonctionne que par intermittence et très partiellement, ce qui provoque de longues coupures de courant.
Ces coupures "atteignent jusqu’à 18 heures par jour", a souligné vendredi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), déplorant "les graves conséquences humanitaires sur les foyers palestiniens".
Depuis 2011, la centrale est approvisionnée par les tunnels de contrebande entre Rafah et l’Egypte en carburant égyptien, meilleur marché que le carburant israélien, selon l’OCHA.

Israël : La grève de la faim, nouvelle arme des détenus palestiniens d'Israël

L’exemple de Khodr Adnan, un prisonnier palestinien qui a obtenu de la justice israélienne après 66 jours de grève de la faim l’assurance d’être libéré, inspire nombre de ses codétenus, qui luttent avec leurs "estomacs vides".
Outre Hanaa Chalabi, en grève de la faim depuis 39 jours, une trentaine de détenus palestiniens d’Israël sont en grève de la faim, selon le Club des prisonniers palestiniens, une vingtaine, d’après la porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne, Sivan Weizman.
"Des consultations sont en cours dans les prisons de l’occupation, et bien qu’une grève de la faim soit toujours individuelle, il y aura une grande grève de la faim dans différentes prisons dans les deux mois à venir", affirme à l’AFP le président du Club des prisonniers, Qaddura Farès.
"Les prisonniers utilisent l’arme des +estomacs vides+ après le renforcement de la répression et en l’absence de canaux de dialogue avec la partie israélienne ou de négociations avec l’Autorité palestinienne pour améliorer leurs conditions", explique-t-il.
C’est Khodr Adnan qui détient le record de la plus longue grève de la faim de l’histoire du conflit. Agé de 33 ans, il a mis fin le 21 février à 66 jours de grève observée pour protester contre sa détention sans inculpation, après la décision d’Israël de le libérer le 17 avril.

Selon Qaddura Farès, l’amélioration espérée après l’échange de 1.027 prisonniers palestiniens dont 27 femmes, contre la libération en octobre du soldat israélien Gilad Shalit ne s’est pas matérialisée.
Depuis, "les conditions de détention n’ont pas changé. Au contraire, elles ont empiré", assure-t-il.
Hanaa Chalabi, arrêtée le 16 février en Cisjordanie et hospitalisée d’urgence cette semaine, faisait partie des 27 femmes relâchées dans cet échange, après plus de deux ans de détention sans jugement.
Elle entend protester contre sa détention administrative et les violences qu’elle dit avoir subies pendant son arrestation.
Dimanche, un tribunal militaire israélien a rejeté son appel contre l’ordre de détention, selon son avocat qui va se pourvoir devant la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d’Israël. Hanaa Chalabi "va continuer sa grève de la faim", a-t-il dit à l’AFP.

Les détenus réclament principalement la fin de l’isolement carcéral et l’annulation de la détention administrative, mesure héritée du mandat britannique sur la Palestine permettant de garder en prison sans jugement des suspects pour des périodes indéfiniment renouvelables de six mois.
Mais pas seulement. Kifah Hattab, 52 ans, ex-responsable de la Défense civile, après avoir perdu son emploi de pilote à Gaza en raison de la destruction de l’aéroport par l’armée israélienne en 2002, a commencé le 1er mars une grève de la faim pour revendiquer le statut de "prisonnier de guerre".
"Mon mari réclame le statut de prisonnier de guerre. Il représente des dizaines de prisonniers militaires détenus par Israël qui les traite comme des civils", explique son épouse.
Arrêté en 2003 à Tulkarem (Cisjordanie), il purge deux peines de prison à vie pour motifs de sécurité, selon elle.

Selon le Club des prisonniers, 700 membres des services de sécurité palestiniens sont détenus par Israël, certains arrêtés alors qu’ils portaient l’uniforme.
Vingt-sept députés, dont 24 de la majorité parlementaire Hamas, sont aussi détenus par Israël, dont le chef du Parlement Aziz Dweik, arrêté en janvier et placé en détention administrative pour six mois, selon le ministère palestinien des Prisonniers.

L’un des députés Hamas, Ahmad al-Hajj Ali, arrêté en juin 2011, a cessé de s’alimenter à la mi-mars pour protester contre son emprisonnement malgré son statut d’élu.
Plus de 4.700 Palestiniens sont détenus par Israël, selon les autorités palestiniennes. Parmi eux, 320 sont en détention administrative.

Tunisie: plus de 8 000 islamistes manifestent pour réclamer un Etat islamique

Plus de huit mille islamistes ont manifesté dimanche dans le centre de Tunis pour réclamer un Etat islamique appliquant la charia et condamner la profanation d’objets et de lieux religieux, à l’appel d’associations islamiques, a constaté l’AFP.
"Le peuple veut un Etat islamique", "le peuple veut l’application de la charia" (la loi islamique), scandaient les manifestants dont le nombre était estimé entre 8 et 10.000 par un officier de police sur place.
"L’application de la charia est une obligation et non un simple slogan", "les musulmans appartiennent à une seule nation et la charia les réunit", "celui qui aime Dieu aime sa charia", pouvait-on lire sur des banderoles brandies par des partisans du parti non légalisé Hizb Ettahrir (parti réclamant l’instauration du califat).
"Les Tunisiens qui s’opposent à l’application de la charia dans la future Constitution doivent savoir que seul l’islam garantit les libertés et les droits fondamentaux des êtres humains", a déclaré à l’AFP Mahdi Habib, cheveux gominés et habillé à la mode.
Selon lui, "la modernité que des Tunisiens défendent n’a produit qu’un nombre élevé des enfants nés hors mariage, des crimes, des viols et toutes les formes de la corruption".
Le 20 mars, jour de la fête de l’indépendance, plusieurs milliers de Tunisiens s’étaient rassemblés Avenue Bourguiba, la principale artère de la capitale, pour réclamer un Etat civil moderniste et démocratique refusant les "esprits rétrogrades".
Les manifestants de dimanche ont aussi condamné vivement la profanation du Coran et de lieux religieux, un "crime inadmissible" et un acte de provocation", selon eux.
Des corans avaient été retrouvés déchirés le 15 mars dans des mosquées de Ben Guerdane, ville du sud tunisien frontalière avec la Libye, et des oeufs jetés sur les murs. A Tunis, l’étoile de David avait été taguée sur les murs de la mosquée El Fath, d’où partent souvent les manifestations organisées le vendredi par la mouvance salafiste.