jeudi 31 janvier 2013

Syria : Run !

Damascus, Syria, 31 jan 2013 : Free Syrian Army fighters run for cover as a tank shell explodes during heavy fighting in Ain Tarma. (Photograph : Goran Tomasevic/Reuters)

Palestine : six membres d’une famille palestinienne périssent dans un incendie à Gaza

Six Palestiniens d’une même famille, un couple et leurs quatre enfants, ont péri jeudi à Gaza dans l’incendie de leur maison, ont annoncé les services de santé du territoire administré par le Hamas.
"Les corps de Hazem Dhahir, 32 ans, son épouse Sahar, 30 ans, leurs enfants Mahmud, 7 ans, Nabil, 5 ans, Farah, 3 ans et leur bébé de 2 mois, Qamar, sont arrivés calcinés à l’hôpital" à la suite de l’incendie de leur maison dans le quartier de Chejaïya, dans l’est de la ville de Gaza, a déclaré à l’AFP un porte-parole du service des urgences, Achraf al-Qudra.
Les brigades Al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont affirmé dans un communiqué que le père, Hazem Dhahir, était l’un des leurs "décédé avec sa femme et leur quatre enfants dans l’incendie accidentel de leur maison", précisant qu’il avait "participé à des opérations de jihad", sans autre indication.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le sinistre pourrait avoir été provoqué par un court-circuit, a indiqué le ministère de l’Intérieur du gouvernement du Hamas, tandis que des témoins ont évoqué une bougie ou un dysfonctionnement d’un générateur électrique.
La bande de Gaza subit de fréquentes pénuries d’électricité, qui provoquent de longues coupures de courant, faute d’approvisionnement suffisant en carburant pour l’unique centrale électrique du territoire, via Israël ou l’Egypte.

Libye : Visite surprise de David Cameron à Tripoli

Le Premier ministre britannique David Cameron effectue jeudi une visite surprise à Tripoli, quelques jours après la mise en garde de Londres contre des menaces visant les Occidentaux à Benghazi et son ambassade à Tripoli.
M. Cameron, dont la visite est entourée de mesures de sécurité exceptionnelles, est arrivé à Tripoli vers 11H00 locale (10H00 GMT), selon un photographe de l’AFP.
Accompagné du ministre Libyen de l’Intérieur, Achour Chwayel, il s’est rendu aussitôt à une Académie de police dans la banlieue sud de Tripoli où il a assisté à une cérémonie à l’occasion de la sortie d’une promotion d’officiers de police.
La collaboration dans le domaine de la sécurité devait être au centre des entretiens du Premier ministre britannique avec les responsables libyens, selon une source gouvernementale libyenne.
M. Cameron venait d’Alger où la sécurité a été également au centre de sa visite, deux semaines après l’attaque sur un site gazier en Algérie d’un commando islamiste ayant fait 37 morts étrangers, dont des Britanniques.
Jeudi dernier, le Royaume-Uni avait été le premier pays occidental à appeler ses ressortissants à quitter la ville libyenne de Benghazi en raison d’une "menace spécifique et imminente" contre les Occidentaux.
L’appel avait été relayé par l’Allemagne, les Pays-Bas et la France, suscitant la surprise parmi les diplomates sur place et les responsables libyens, malgré l’influence croissante des groupes radicaux dans cette ville de l’est du pays.
Lundi, Londres a fait état encore d’une "menace potentielle contre l’ambassade britannique à Tripoli".

Tunisie : les policiers protestent contre leur instrumentalisation politique

La police a réprimé dans le sang des manifestations lors du soulèvement populaire de décembre 2010-janvier 2011 ayant abouti à la chute de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. (Photo archives "Assawra")

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Des centaines de policiers ont manifesté jeudi sur la place de la Kasbah, épicentre de la contestation à Tunis depuis deux ans, pour protester contre toute instrumentalisation politique. "Sécurité républicaine, ni Ennahda (le parti islamiste au pouvoir) ni destouriens" en référence aux militants du Destour, le parti qui a été au pouvoir après l’indépendance, scandaient des agents de forces de l’ordre, rassemblés à l’appel des syndicats de forces sécuritaires intérieures (SFSI). "Nous voulons une loi fondamentale qui nous protège des hommes politiques", criaient-ils aussi.
"Des politiciens veulent instrumentaliser le secteur sécuritaire en faveur de leurs intérêts", a indiqué Salem, un policier de 41 ans, ajoutant que les forces de l’ordre "veulent être loin de tous les tiraillements politiques". "Le policier est au service du citoyen tunisien et de son pays et non de partis politiques ou autres", a renchéri son collègue Mohamed, 39 ans. Des drapeaux tunisiens flottaient sur la place avec des inscriptions comme : "Peuple, sois compréhensif, la Tunisie nous est chère à nous aussi". D’autres manifestants ont réclamé la régularisation de leurs salaires, "minimes" selon eux, ainsi que des procès équitables pour les policiers détenus pour leur implication dans la mort de manifestants lors de la révolution.
La police a réprimé dans le sang des manifestations lors du soulèvement populaire de décembre 2010-janvier 2011 ayant abouti à la chute de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali et sa fuite en Arabie saoudite. Quelque 338 Tunisiens ont été tués et 2 174 blessés durant ce soulèvement, les forces de l’ordre étant tenues responsables de 79 % des décès, selon un bilan officiel. Mardi, la justice tunisienne a condamné deux officiers de police à 10 et 20 ans de prison pour la mort de cinq Tunisiens à Regueb (centre-ouest) lors du soulèvement. Fin avril, deux agents ont été condamnés à 20 ans de prison chacun pour la mort d’un jeune "martyr" au sud, un jugement ayant provoqué la colère des syndicats de la police qui avaient dénoncé des "condamnations sans preuve par la justice militaire dans des procès politiques et populistes". Mis à l’index comme principal outil de la répression sous le règne de Ben Ali, l’appareil sécuritaire tente de redorer son blason.

Syrie : Pourquoi le chef de l’opposition veut négocier ? (Assawra)

L’annonce-surprise du chef de l’opposition syrienne en faveur d’un dialogue avec le régime traduit sa crainte d’un enlisement du conflit, faute d’une action ferme des Occidentaux, inquiets du rôle croissant des islamistes au sein de la rébellion, selon des analystes. Mais cette ouverture pourrait, selon les experts, se heurter à un régime qui campe sur ses positions et n’acceptera pas les conditions d’Ahmed Moaz al-Khatib et à une partie de l’opposition déterminée à n’ouvrir les négociations qu’une fois le président Bachar el-Assad chassé du pouvoir.
"Ces derniers temps, Ahmed Moaz al-Khatib s’est montré extrêmement déçu par l’attitude des États qui prétendent soutenir l’opposition", affirme Thomas Pierret, maître de conférences à l’université d’Édimbourg en Écosse. De plus, note l’expert, "ni la Coalition de l’opposition ni le commandement unifié de l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles) n’ont reçu l’appui qui leur avait été promis et le chef de la Coalition va jusqu’à parler d’un embargo". "Dans ces circonstances, M. Khatib estime que le seul moyen d’alléger les souffrances des Syriens est de négocier", ajoute l’auteur de Baas et islam en Syrie. "En même temps, comme c’est un homme de principes, il pose des conditions logiques mais rédhibitoires pour le régime, si bien que sa démarche est vouée à l’échec", dit-il encore.
Créant la surprise, Ahmed Moaz al-Khatib a affirmé mercredi qu’"en signe de bonne volonté" il était "prêt à des discussions directes avec des représentants du régime syrien au Caire, en Tunisie ou à Istanbul". Le Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition, a aussitôt rejeté cette idée. Pour le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane, Ahmed Moaz al-Khatib "est conscient que la Syrie est en train d’être détruite et que la solution militaire ne peut seule conduire à la liberté. Il constate aussi que la communauté internationale a fait des promesses jamais tenues".
Rami Abdel Rahmane, dont l’ONG s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays, note que l’armée est "toujours du côté d’Assad et, même si l’ASL a enregistré des succès, la situation est bloquée sur le terrain à moins qu’un événement majeur ne fasse avancer les choses". "C’est très facile d’être assis dans un hôtel et de critiquer Khatib alors que les gens sont tués ou crèvent de faim", ajoute-t-il à l’adresse des détracteurs du chef de l’opposition.
Pour Volker Perthes, directeur de l’Institut allemand de politique étrangère et des questions de sécurité basé à Berlin, "l’attitude de Khatib est tout simplement réaliste". "Si vous voulez arrêter le bain de sang, vous devez aller vers des transformations politiques qui intègrent des éléments du régime actuel", ajoute l’auteur de La Syrie sous Bachar.
Mais Rime Allaf de Chatham House estime que ces déclarations fracassantes sont le fruit de pressions extérieures pour sortir par une solution politique d’un conflit qui s’enlise. "Ahmed Moaz al-Khatib est dans une position très difficile, car les Américains, les Français et leurs alliés font pression sur l’opposition en leur disant qu’ils n’auront rien tant qu’ils n’auront pas prouvé qu’ils sont capables de contrôler les islamistes", dit-elle. Pour cette chercheuse, "aujourd’hui, beaucoup de Syriens, qui résistent depuis deux ans, sont fatigués de la guerre et ne voient pas le bout du tunnel. Ils se disent que c’est peut-être une petite fenêtre qui s’ouvre". Les Occidentaux, qui n’envisagent aucune intervention militaire, insistent donc désormais sur une solution purement politique. "Ils s’appuient sur ce sentiment de lassitude au sein de la population pour tenter d’isoler les islamistes qui sont des jusqu’au-boutistes", notamment sur la question militaire, dit-elle. "Mais cela ne marchera pas, car les rebelles refuseront aussi cette solution. Ils diront : ’Dites-nous pourquoi nous nous sommes battus depuis un an et demi."

(31 janvier 2013 - Assawra)

Syrie : Damas proteste à l’ONU

Les autorités syriennes ont protesté jeudi auprès de l’ONU contre un raid israélien ayant visé un centre militaire près de Damas, en disant se réserver le droit de riposter. Dans un communiqué publié par l’agence officielle Sana, le ministère des Affaires étrangères a dit "protester officiellement contre la violation par les Israéliens de l’accord de 1974" sur la fin des hostilités entre la Syrie et l’État hébreu, qui restent officiellement en état de guerre. Il appelle "les parties compétentes aux Nations unies à prendre les décisions nécessaires face à cette grave violation israélienne et pour garantir qu’elle ne se reproduira pas".
Dans une lettre envoyée aux chefs du Conseil de sécurité et de l’ONU, le ministère dénonce "l’échec du Conseil de sécurité à s’acquitter de sa responsabilité pour empêcher cette grave attaque israélienne qui fait peser d’énormes risques sur la stabilité du Moyen-Orient et la sécurité mondiale". Il fait porter "l’entière responsabilité des conséquences de cette agression à Israël et aux États qui le protègent au Conseil de sécurité, et affirme le droit de la Syrie à se défendre et à défendre son territoire et sa souveraineté".
L’armée syrienne a annoncé qu’un avion israélien avait mercredi "bombardé un centre de recherche sur l’amélioration de la résistance et l’auto-défense" dans la région de Damas, tuant deux personnes et en blessant cinq. Il s’agit du premier raid israélien sur la Syrie depuis 2007, et a fortiori du premier depuis le début en mars 2011 d’une révolte populaire devenue conflit armé ayant fait plus de 60 000 morts dans le pays, selon l’ONU. Israël n’a pas confirmé officiellement ce raid.

Syrie : Pourquoi Israël a frappé en Syrie (Armin Arefi)

Un chasseur israélien F15 effectue un exercice acrobatique lors d’une cérémonie de remise de diplômes dans la base de Hatzerim, en décembre 2012. (© Ariel Schalit / Sipa )

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Le silence des dirigeants israéliens était assourdissant, jeudi matin, alors que les plus grands journaux du pays titraient sur les informations, en provenance de l’étranger, faisant état d’une frappe aérienne israélienne, mardi soir, en territoire syrien. Ainsi, lorsqu’il a été interrogé par la radio publique jeudi matin, le ministre israélien des Finances Youval Steinitz, membre du cabinet de sécurité, s’est borné à affirmer qu’il se tenait au courant "par les médias". "Autrement dit : pas de commentaire", a-t-il ajouté.
Le responsable a pris soin de ne pas démentir. Et pour cause, telle est la consigne officielle au lendemain de chaque attaque surprise menée par l’État hébreu à l’étranger. En 2007, ce même silence était de mise après l’attaque aérienne, attribuée à Israël, contre un réacteur nucléaire construit par la Corée du Nord dans le nord de la Syrie. Même scénario fin octobre 2012, après que Tsahal a bombardé une usine militaire au Soudan, qu’elle soupçonnait de renfermer des armes de contrebande à destination de Gaza. Une exception notable cependant lors de l’opération "Pilier de défense" contre le Hamas, en novembre de la même année. À cette occasion, l’armée israélienne twittait à tout-va la liste de ses frappes contre les groupes islamistes de l’enclave palestinienne.
"C’est la censure militaire qui n’autorise pas la publication d’informations par la presse israélienne", explique Ely Karmon, chercheur en problématique stratégique et en contre-terrorisme au Centre interdisciplinaire d’Herzliya (Israël)."Cette stratégie n’a rien d’étonnant, ajoute-t-il. Il est important pour Israël de ne pas envenimer la situation en provoquant une mini-guerre." Cette fois, c’est de Damas qu’est venue l’alerte.
L’armée syrienne a indiqué mercredi soir qu’un "avion de combat israélien a violé (notre) espace aérien à l’aube et a directement bombardé un centre de recherche sur l’amélioration de la résistance et l’auto-défense dans la région de Jomrayah dans la province de Damas", selon un communiqué publié par l’agence officielle Sana. Les Forces syriennes font état de deux employés tués et de cinq blessés dans ce centre, qui a subi "d’importants dégâts", et dont le "bâtiment a été partiellement détruit".
Cette attaque prouve "désormais à tous qu’Israël est le moteur, le bénéficiaire et parfois l’acteur des actes terroristes visant la Syrie et son peuple résistant, en coordination avec les pays soutenant le terrorisme, dirigés par la Turquie et le Qatar", poursuit l’armée. Le communiqué explique en outre que "les avions de combat israéliens ont pénétré (en Syrie) en volant en-dessous de la hauteur détectée par les radars". L’information d’une attaque en Syrie a été confirmée peu après par le New York Times.
Citant des responsables américains, le quotidien affirme que la cible n’était autre qu’un convoi transportant des armes sophistiquées dans la banlieue de Damas. Son destinataire : le Hezbollah libanais. D’après d’autres officiels américains, cités par Associated Press, la cargaison comportait des missiles antiaériens russes de type SA-17. Des armes qui, aux mains du mouvement islamiste chiite libanais, pourraient "changer la donne" stratégiquement dans le conflit qui l’oppose à Israël. "Des missiles de longue et moyenne portée pourraient hypothéquer la maîtrise du ciel libanais par Tsahal, ce que ne peut se permettre l’État hébreu", explique David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique (Ifas).
Ainsi, ce spécialiste estime que l’attaque israélienne en Syrie "n’a rien d’étonnant". "L’État hébreu a annoncé à plusieurs reprises en 2012 qu’il n’hésiterait pas à intervenir au moindre doute d’un transfert d’armes chimiques, mais aussi conventionnelles de haute technologie, vers le Liban", rappelle David Rigoulet-Roze. "Le centre de recherche évoqué par Damas est depuis longtemps dans le collimateur des Israéliens, qui le soupçonnent de servir au développement d’armes de destruction massive à destination du Hezbollah", ajoute le spécialiste.
Ainsi, l’attaque israélienne était attendue, comme le suggère la visite récente de deux émissaires israéliens à Washington et à Moscou. Le chef du renseignement militaire, le général Aviv Kochavi, se trouve actuellement aux États-Unis où il a notamment rencontré le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey. De son côté, le chef du Conseil de sécurité nationale d’Israël, Yaakov Amidror, s’est rendu lundi en Russie pour convaincre le Kremlin d’empêcher que les armes chimiques syriennes ne se retrouvent entre les mains de groupes rebelles.
La semaine dernière, le cabinet de sécurité israélien, composé des neuf principaux ministres du pays, ainsi que des chefs de l’armée et des renseignements, s’est réuni à deux reprises mercredi et dimanche, pour discuter d’une attaque préventive en Syrie. "Pour Israël, la ligne rouge a été franchie", souligne David Rigoulet-Roze. "Si le risque de voir des rebelles syriens se doter d’armes chimiques est pris très au sérieux, les Israéliens jugent plus immédiate la menace liée au risque que le Hezbollah, leur ennemi déclaré, mette la main sur des armes sophistiquées."
Réagissant à son tour à l’attaque israélienne, le Parti de Dieu a estimé jeudi qu’Israël venait de montrer au grand jour les origines de la crise syrienne, à savoir "les objectifs criminels israéliens visant à détruire la Syrie et son armée". Le Hezbollah en a profité pour rappeler son "entière solidarité avec la Syrie, sa direction, son armée et son peuple". Pour l’allié de Damas, qui partage le pouvoir à Beyrouth, cette attaque démontre la volonté d’Israël d’empêcher "les forces arabes et musulmanes de renforcer leurs capacités militaires et technologiques".
Une riposte militaire est-elle envisageable ? Non, selon le chercheur israélien Ely Karmon. "Le calcul des Israéliens est que ni Damas ni le Hezbollah n’ont intérêt à des représailles." "Le régime de Bachar el-Assad, ébranlé de l’intérieur, n’est pas en mesure de répliquer de façon efficace, d’autant plus que l’ouverture d’un front avec Israël affaiblirait ses positions face aux rebelles. Quant au Hezbollah, il voit dans la situation délicate du régime syrien une des dernières occasions de mettre la main sur ses armes pour se renforcer dans le cadre libanais."
Toute décision du mouvement chiite, en tout cas sur la scène régionale, semble aujourd’hui suspendue au bon vouloir de son mentor iranien. Justement, le conseiller du Guide suprême iranien, Ali Akbar Velayati, a déclaré samedi que "le maintien au pouvoir du président Assad était la ligne rouge de l’Iran", et que la République islamique le soutiendrait "jusqu’au bout", pour le maintien de la "position de la Résistance, face aux menaces du régime sioniste". Pour parer à toute attaque, l’État hébreu a d’ores et déjà déployé deux batteries antimissiles Iron Dome près de la frontière libanaise.

(31 janvier 2013 - Armin Arefi)

(*) David Rigoulet-Roze, auteur de L’Iran pluriel (éditions L’Harmattan) et de Géopolitique de l’Arabie saoudite (éditions Armand Colin).

Azawad : Les soldats français à Kidal

Des soldats français salués par des Maliens © Eric Feferberg/AFP

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La France a appelé mercredi Bamako au dialogue avec les populations du nord du Mali, au moment où ses soldats prenaient position à Kidal, dernière grande ville de la région sous le contrôle de groupes armés.
Le Burkina Faso, médiateur dans la crise malienne au nom de l'Afrique de l'Ouest, a réaffirmé mercredi sa "disponibilité" pour un dialogue politique au Mali, assurant que "l'usage légitime de la force n'exclut pas la recherche d'une solution politique négociée". De son côté, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a prévenu jeudi sur RFI que le seul interlocuteur touareg pour Bamako dans les négociations politiques à venir serait les rebelles laïques du MNLA, les islamistes d'Ansar Dine s'étant "disqualifiés".

Maintien de la paix

"Il est évident qu'Ansar Dine s'est disqualifié, il n'est plus éligible au dialogue, quel que soit par ailleurs le masque que certains d'entre eux ont décidé de porter désormais", juge Dioncounda Traoré dans une allusion à la création d'un groupe dissident, le MIA (Mouvement islamique de l'Azawad). Sur le plan diplomatique, des diplomates et des responsables de l'ONU ont affirmé mercredi que les Nations unies pourraient accélérer la mise en place d'une force de maintien de la paix au Mali au moment où les troupes françaises et maliennes prennent le dessus sur les groupes armés islamistes. Le Conseil de sécurité devrait se saisir de la question dans quelques jours.
Sur le terrain, des soldats français ont pris dans la nuit le contrôle de l'aéroport de Kidal, à 1 500 kilomètres de Bamako, après la reconquête, au côté de l'armée malienne et sans grande résistance, des deux plus grandes villes du nord du Mali, Gao et Tombouctou, qui étaient aux mains de groupes islamistes armés. La situation est cependant différente à Kidal : la ville n'est pas aux mains de djihadistes liés à al-Qaida, mais des islamistes dissidents du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) et des autonomistes touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA).

"Bonne intelligence avec les Touareg"

"Nous sommes dans une situation particulière à Kidal et nous faisons en sorte d'avoir des relations de bonne intelligence avec les Touareg", a souligné à Paris le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Alors que, jusqu'à présent, des soldats maliens accompagnaient systématiquement les militaires français dans leur offensive contre les groupes islamistes, les Français sont seuls à l'aéroport de Kidal, où ils sont pour l'instant bloqués par une "tempête de sable", selon Paris.
Une première concession aux groupes qui contrôlent Kidal : le MIA a ainsi lancé mercredi un appel à ce que "l'armée malienne et les forces de la Cedeao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) ne pénètrent pas sur le territoire de l'Adrar des Ifoghas, région de Kidal, avant qu'une solution politique ne soit trouvée". "Le MIA comme le MNLA ont donné les preuves de leurs engagements à coopérer avec la France, puisque les forces françaises sont entrées à Kidal sans qu'aucun coup de feu soit tiré, c'est la preuve que Kidal n'est pas un sanctuaire pour terroristes", selon le MIA, un groupe issu d'une scission ces derniers jours avec Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), groupe islamiste allié à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes, dont Ag Ghaly et l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs d'Aqmi, se sont réfugiés dans les montagnes au nord de Kidal, près de la frontière algérienne. Kidal et sa région, le massif des Ifoghas, sont le berceau des autonomistes touareg, en rébellion contre le régime de Bamako. Et le MIA comme le MNLA craignent des exactions des soldats maliens contre les communautés arabe et touareg. Les tensions sont très fortes dans le Nord entre les minorités arabes et touareg, dont les membres sont très largement majoritaires dans les groupes islamistes armés, et les Noirs, majoritaires au Mali.

"Réconciliation nationale"

La France a d'ailleurs appelé mercredi Bamako à "engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord (élus locaux, société civile) et les groupes armés non terroristes reconnaissant l'intégrité du Mali". Les Affaires étrangères ont aussi salué l'adoption par le Parlement malien mardi d'une "feuille de route" politique pour l'après-guerre. Ce document prévoit notamment une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la "réconciliation nationale".
Mais sur le terrain, la crainte d'exactions continue à se faire ressentir. À Tombouctou, au lendemain de l'entrée des soldats français et maliens, des centaines de personnes ont attaqué mardi des dizaines de magasins tenus, selon elles, par "des Arabes" accusés d'avoir soutenu les islamistes armés. Washington a d'ailleurs apporté son soutien aux "appels lancés par les Maliens et les Français exhortant les citoyens maliens à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou d'autres minorités ethniques", selon la porte-parole du département d'État Victoria Nuland.
Quelque 3 500 soldats français sont actuellement déployés au Mali, un chiffre qui devrait monter à environ 4 400 dans les prochains jours, selon Paris. Le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière, a indiqué que l'Allemagne était prête à aider au ravitaillement des avions français engagés au Mali. Les députés allemands devront d'abord se prononcer sur la question, probablement en mars, selon lui.
Le chef de la mission internationale de soutien au Mali (Misma), le général nigérian Shehu Abdulkadir, a pour sa part plaidé mercredi pour la mise en place d'un pont aérien pour accélérer le déploiement des troupes africaines. Un tel pont permettrait de boucler le déploiement en deux semaines selon lui. Au total, près de 8 000 soldats africains sont attendus au Mali pour épauler les forces maliennes et prendre le relais de l'armée française, mais ils n'arrivent qu'au compte-gouttes, leur déploiement étant ralenti par des problèmes de financement et de logistique.

(Le Point,France)
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Israël : : un rapport de l’ONU demande le retrait des colons

Un rapport d’experts indépendants commandé par la Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a demandé l’arrêt immédiat des colonisations dans les territoires palestiniens occupés et le retrait progressif de tous les colons.
Selon ce rapport, rendu public jeudi à Genève, "un nombre important de droits de l’homme des Palestiniens sont violés de manière et de façons diverses en raison de l’existence de ces colonies de peuplement".

Libye : L’UE va lancer une mission pour aider la Libye à contrôler ses frontières

Les ministres européens des Affaires étrangères ont donné jeudi leur feu vert au lancement d’une mission de l’UE destinée à aider la Libye à mieux contrôler ses frontières, un enjeu jugé prioritaire dans le contexte tendu au Sahel. L’UE souhaite accélérer les préparatifs de cette mission civile, dont le concept de gestion de crises (CMC) a été approuvé jeudi à Bruxelles, afin que les experts de l’UE puissent être déployés "dès que possible", a indiqué un responsable européen. "Nous espérons qu’elle puisse être à pied d’oeuvre avant l’été", a-t-il précisé. La décision des ministres lance officiellement les préparatifs et la planification opérationnelle, mais la création de la mission nécessitera une nouvelle décision formelle, a précisé l’UE dans un communiqué. Son mandat initial sera d’au moins deux ans.
Cette mission est envisagée depuis la chute du leader Muammar Kadhafi, en octobre 2011, alors que les nouvelles autorités de Tripoli peinent à surveiller les frontières terrestres qui s’étendent sur 4 000 km, souvent dans des zones désertiques où passent des trafics en tous genres. La Libye est également dotée d’une frontière maritime longue de 2 000 km et confrontée à un afflux d’immigrants clandestins venus d’Afrique sub-saharienne et souhaitant rallier l’Europe.
L’objectif de la mission européenne vise à former des personnels chargés du contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes, et de renforcer les services généraux à Tripoli, a précisé un responsable de l’UE. La gestion des flux migratoires, de la question des droits de l’homme et plus généralement les réformes en faveur de l’État de droit feront aussi partie de ce programme d’aide à la Libye. "Une mission civile pour construire les capacités libyennes de gestion et de sécurité des frontières est importante non seulement pour la Libye mais pour toute la région", a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, dans un communiqué.
En décembre, le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique du pays, avait ordonné la fermeture des frontières avec l’Algérie, le Niger, le Soudan et le Tchad, décrétant le sud du pays zone militaire fermée. Cette décision avait été justifiée par une détérioration de la sécurité, notamment en raison de la crise au Mali, liée en partie au passage d’armes et de combattants qui transitent par les pays frontaliers comme le Niger ou l’Algérie.

Syrie : L’opposition syrienne se réunit au Caire après les déclarations de son chef

Un combattant de l’« Armée syrienne libre » à l’heure de la pause. (Photo reuters prise le 30 janvier 2013)

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L’opposition syrienne se réunit jeudi au Caire, après les déclarations inattendues de son chef affirmant être prêt à dialoguer sous conditions avec le régime, a indiqué un membre de la Coalition.
"Cette réunion était convoquée bien avant ces déclarations du chef de la Coalition de l’opposition Ahmed Moaz al-Khatib afin de discuter de la distribution d’une aide financière reçue du Qatar, mais évidemment le sujet va changer maintenant", a affirmé à l’AFP Samir Nachar, membre de la Coalition. Mercredi, Ahmed Moaz al-Khatib avait affirmé qu’"en signe de bonne volonté", il était "prêt à des discussions directes avec des représentants du régime syrien au Caire, en Tunisie ou à Istanbul", avec toutefois comme principale condition, la libération des "160 000 détenus" dans le cadre du soulèvement contre le régime.
Ces déclarations avaient aussitôt suscité le rejet d’une partie de l’opposition, notamment du Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition. "George Sabra (chef du CNS), qui ne devait pas venir à cette réunion en raison d’autres engagements, a changé son programme pour y participer et il est arrivé au Caire", a précisé Samir Nachar. Soutenant le chef de la Coalition, l’ambassadeur de l’opposition syrienne en France, Monzer Makhus, a expliqué cet "assouplissement" par le fait qu’Ahmed Moaz al-Khatib "se sent une responsabilité particulière pour tenter de débloquer la situation devant la catastrophe qui est toujours là en Syrie". Il a également précisé que les discussions se feraient sans le président Bashar el-Assad et son entourage, qu’il a qualifiés de "criminels de guerre".
De son côté, le quotidien Al-Watan, proche du régime en Syrie, a noté "les divisions de l’opposition syrienne à l’étranger incapable d’adopter une position commune face à la crise et aux moyens de la résoudre". La déclaration d’Ahmed Moaz al-Khatib arrive, souligne le journal, "quelques heures après la conférence ratée à Paris", faisant allusion à une réunion internationale organisée lundi par la France au cours de laquelle la Coalition avait réclamé un soutien financier et des armes.
Les propos d’Ahmed Moaz al-Khatib interviennent également après que l’opposition tolérée réunie à Genève "a approuvé (mardi) l’idée d’un dialogue prévu par la déclaration de Genève" qui prévoit une transition en Syrie, sans toutefois se prononcer sur le sort de Bashar el-Assad. Le journal évoque ainsi "l’émergence d’un nouveau rassemblement plus réaliste et aux buts plus intelligents que de réclamer de l’argent à l’Occident et aux Arabes pour construire une société démocratique et plurielle où il n’y aura aucune place pour le fondamentalisme politique et militaire".

Israël/Syrie : Silence officiel en Israël sur un raid aérien en Syrie

Les autorités israéliennes gardaient le silence le plus complet jeudi au lendemain de l’annonce par l’armée syrienne du bombardement d’un centre de recherche militaire par l’aviation israélienne. Interrogé par la radio publique, le ministre israélien des Finances Youval Steinitz, membre du cabinet de sécurité, s’est borné à affirmer qu’il se tenait au courant "par les médias". "Autrement dit : pas de commentaire", a-t-il ajouté.
"D’une manière générale, Israël ne dément ni ne confirme ce genre d’activités militaires pour des raisons de sécurité", a souligné à la radio militaire Tzahi Hanegbi, un député du Likoud (droite), proche du Premier ministre Benyamin Netanyahou et ancien président de la commission de la Défense et des Affaires étrangères. En 2007, les responsables israéliens s’étaient refusés à confirmer une attaque aérienne attribuée à l’État hébreu contre un réacteur nucléaire construit par la Corée du Nord dans le nord de la Syrie.
"Israël a toujours dit que si des armes sophistiquées en provenance d’Iran, de Corée du Nord et de Russie tombaient dans les mains du Hezbollah, une ligne rouge serait franchie", a ajouté Tzahi Hanegbi, en référence au mouvement chiite libanais qu’une guerre a opposé à Israël en 2006. Selon lui, "Israël ne peut accepter que des armes sophistiquées tombent dans les mains d’organisations terroristes". Il a également rappelé qu’Israël avait déployé ces derniers jours deux batteries antimissiles Iron Dome près de la frontière libanaise.
Les médias israéliens ont rapporté une forte augmentation des demandes de masques à gaz dans le nord du pays par crainte d’attaques de la Syrie ou du Hezbollah. Les autorités syriennes ont accusé mercredi Israël d’avoir bombardé un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise, pour la première fois en près de deux ans de conflit en Syrie. La Russie s’est déclarée jeudi "très préoccupée" par l’information concernant un raid israélien en territoire syrien et a indiqué qu’elle condamnerait cette attaque si l’information s’avérait exacte.

Egypte : 56 morts dans les troubles, décès de deux blessés

Le bilan des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre depuis une semaine en Egypte s’élève à 56 morts, a annoncé jeudi le ministère de la Santé, faisant état du décès de deux personnes ayant succombé à leurs blessures.
Les deux Egyptiens, l’un âgé de 26 ans et l’autre qui n’a pas été identifié, ont succombé à leurs blessures après avoir reçu une balle dans la tête et la poitrine lors de heurts mardi soir près de la place Tahrir, au Caire, a indiqué à la presse le porte-parole du ministère Ahmed Omar.
L’Egypte est le théâtre depuis une semaine d’une nouvelle vague de violences, déclenchée avec le deuxième anniversaire de la révolte qui a renversé Hosni Moubarak.
Les heurts les plus violents ont eu lieu à Port-Saïd (nord-est), où plus de 40 personnes ont péri dans des violences après la condamnation à mort samedi de 21 supporteurs du club de football local Al-Masry, impliqués dans des heurts meurtriers l’an dernier à l’issue d’un match contre le club cairote d’Al-Ahly.
Ces violences, les plus meurtrières depuis l’élection présidentielle de juin, se déroulent sur fond de forte contestation du pouvoir de Mohamed Morsi, premier président islamiste et civil d’Egypte, et de sévère crise économique.

Syrie : la Russie "très préoccupé" par une information sur un raid israélien

La Russie s’est déclarée jeudi "très préoccupée" par une information concernant un raid israélien en territoire syrien et a indiqué qu’elle condamnerait cette attaque si l’information s’avérait exacte.
"La Russie est très préoccupée par les informations concernant des frappes de l’armée de l’air israélienne sur des sites en Syrie, près de Damas", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Si cette information est confirmée, cela signifie que nous avons à faire à des frappes sans aucun prétexte sur le territoire d’un Etat souverain, ce qui viole grossièrement la charte de l’ONU et est inacceptable, quel qu’en soit le motif".
"Nous prenons des mesures d’urgence pour éclaircir cette situation dans les moindres détails", a-t-il souligné.
"Nous appelons une nouvelle fois à la fin des violences en Syrie, sans intervention extérieure - ce qui serait inadmissible - et au début d’un dialogue intersyrien basé sur les accords de Genève du 30 juin 202".
Damas a annoncé mercredi soir que l’aviation israélienne avait "directement bombardé" un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise, pour la première fois en près de deux ans de conflit en Syrie.
"Un avion de combat israélien a violé notre espace aérien à l’aube et a directement bombardé un centre de recherche sur l’amélioration de la résistance et l’auto-défense dans la région de Jomrayah dans la province de Damas", a affirmé l’armée dans un communiqué publié par l’agence officielle Sana.
L’armée syrienne fait état de deux employés tués et de cinq blessés dans ce centre, qui a subi "d’importants dégâts" et dont le "bâtiment a été partiellement détruit".
Interrogée par l’AFP, une porte-parole de l’armée israélienne s’est refusée à tout commentaire.
La Russie s’oppose à toute ingérence dans le conflit qui a fait selon l’ONU plus de 60.000 morts depuis le début de la révolution il y a près de deux ans.
Seule grande puissance à entretenir encore des relations étroites avec Damas, la Russie a bloqué jusqu’ici avec la Chine tous les projets de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant le président Assad.
Dimanche, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev avait estimé que les chances de maintien au pouvoir du président syrien Bachar al-Assad s’amenuisaient "de jour en jour" et qu’il avait commis une "erreur peut-être fatale" en tardant à faire des réformes.

(31 janvier 2013 - Assawra)

Egypt : The nights from Cairo

Cairo, Egypt, 28 jan 2013 : a protester prepares to throw a rock while surrounded by a cloud of tear gas during clashes with security forces near Tahrir Square.
(Photograph : Virginie Nguyen Hoang/AP)

mercredi 30 janvier 2013

Syrie : La Syrie accuse l’aviation israélienne d’avoir bombardé un bâtiment militaire

Damas a annoncé mercredi soir que l’aviation israélienne avait "directement bombardé" un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise, pour la première fois en près de deux ans de conflit en Syrie.
"Un avion de combat israélien a violé notre espace aérien à l’aube et a directement bombardé un centre de recherche sur l’amélioration de la résistance et l’auto-défense dans la région de Jomrayah dans la province de Damas", a affirmé l’armée dans un communiqué publié par l’agence officielle Sana.
L’armée syrienne fait état de deux employés tués et de cinq blessés dans ce centre, qui a subi "d’importants dégâts" et dont le "bâtiment a été partiellement détruit".
Le texte ajoute "que des groupes terroristes ont essayé en vain à plusieurs reprises ces derniers mois d’entrer et de s’emparer de ce site". Le régime affirme, depuis le début il y a 22 mois d’une révolte devenue guerre civile, lutter contre des "terroristes" armés et financés par l’étranger.
Cette attaque prouve "désormais à tous qu’Israël est le moteur, le bénéficiaire et parfois l’acteur des actes terroristes visant la Syrie et son peuple résistant, en coordination avec les pays soutenant le terrorisme, dirigés par la Turquie et le Qatar", poursuit l’armée.
Le communiqué explique en outre que "les avions de combat israéliens ont pénétré (en Syrie) en volant en-dessous de la hauteur détectée par les radars".
A Washington, Maison Blanche et département d’Etat se sont refusés à tout commentaire sur l’action israélienne. Le chef du renseignement militaire israélien, le général Aviv Kochavi, se trouve actuellement à Washington où il a notamment rencontré le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, ont indiqué à l’AFP deux responsables américains de la Défense.

سوريا تؤكد الغارة الإسرائيلية : استهدفت مركزا عسكريا للبحوث في ريف دمشق
اعلن الجيش السوري ان الغارة الجوية التي نفذتها طائرات حربية اسرائيلية فجر اليوم، استهدفت مركزا عسكريا للبحوث العلمية في ريف دمشق، ما ادى استشهاد شخصين وجرح خمسة آخرين، بحسب بيان للقيادة العامة للقوات المسلحة.
وجاء في البيان ان "طائرات حربية اسرائيلية اخترقت مجالنا الجوي فجر اليوم وقصفت بشكل مباشر احد مراكز البحث العلمي المسؤولة عن رفع مستوى المقاومة والدفاع عن النفس الواقع في منطقة جمرايا في ريف دمشق، وذلك بعد أن قامت المجموعات الإرهابية بمحاولات عديدة فاشلة وعلى مدى أشهر للدخول والاستيلاء على الموقع المذكور".
وجاء في البيان أن "الطائرات الحربية الإسرائيلية قامت بالتسلل من منطقة شمال مرتفعات جبل الشيخ بعلو منخفض وتحت مستوى الرادارات وتوجهت إلى منطقة جمرايا في ريف دمشق حيث يقع أحد الأفرع التابعة لمركز البحوث العلمية ونفذت عدوانها السافر بقصف الموقع ما تسبب بوقوع أضرار مادية كبيرة وتدمير في المبنى بالإضافة إلى مركز تطوير الآليات المجاور ومرآب السيارات ما أدى لاستشهاد اثنين من العاملين في الموقع وإصابة خمسة آخرين قبل أن ينسحب الطيران المعادي بنفس الطريقة التي تسلل بها".
ونفى البيان ما أوردته بعض وسائل الإعلام بأن الطائرات الإسرائيلية استهدفت قافلة كانت متجهة من سوريا إلى لبنان. وأضاف "مما سبق بات واضحاً للقاصي والداني الآن أن إسرائيل هي المحرك والمستفيد والمنفذ في بعض الأحيان لما يجري من أعمال إرهابية تستهدف سوريا وشعبها المقاوم وتشترك معها في ذلك بعض الدول الداعمة للإرهاب وعلى رأسها تركيا وقطر". 
 واشنطن تنفي استهداف الغارة الإسرائيلية للكيميائي السوري
أكد مصدر أميركي بارز أن مقاتلات إسرائيلية هاجمت قافلة على الحدود اللبنانية-السورية في غارة جوية مساء امس، بالتزامن مع إعلان الجيش اللبناني عن اختراق طائرات حربية إسرائيلية لأجواء البلاد.
وأوضح المسؤول بأن واشنطن لا تعتقد بأن للغارة الجوية أي صلة بالمخاوف المتصاعدة إزاء ترسانة الأسلحة الكيميائية السورية، بيد أنه لم يكشف عن الهدف الذي قصفته الطائرات الإسرائيلية.
وأضاف : "الأمر لا يتعلق بالأسلحة الكيميائية.. لا نرى أي صلة"، وفي الوقت الذي لم تصدر فيه إسرائيل أي تعقيب بشأن التقرير.
(سي ان ان)

Israël : Quand Israël force ses Éthiopiennes à la contraception

Le mystère est enfin levé sur l’étonnante baisse de 50 % du taux de fécondité des Juifs éthiopiens d’Israël depuis 2000. Après cinq années de démentis successifs, le gouvernement israélien a admis qu’il avait instauré un système de contraception des femmes immigrées d’origine éthiopienne avant leur arrivée en Israël. L’affaire a fait grand bruit en décembre dernier, après la diffusion par la télévision israélienne d’un reportage dans l’émission d’éducation Vacuum.
Trente-cinq immigrées éthiopiennes y affirment avoir été forcées d’accepter, il y a huit ans, une injection de Depo-Provera, un agent contraceptif de longue durée, au risque de ne pas être autorisées à pénétrer sur le territoire israélien. "Ils nous disaient qu’il s’agissait d’un vaccin", raconte une femme interrogée par la journaliste Gal Gabbay, rapporte le quotidien israélien Haaretz. "Ils nous disaient que les gens qui ont beaucoup d’enfants souffrent." "Nous leur disions que nous ne voulions pas l’injection", affirme de son côté Emawayish.

"Nous étions effrayées" (immigrée éthiopienne)
"Ils nous répondaient que si nous n’en voulions pas, nous n’irions pas en Israël. Et que nous ne serions pas autorisées non plus à accéder au bureau du Joint [American Jewish Joint Distribution Committee, la plus grande organisation humanitaire juive, NDLR] et que nous ne bénéficierions pas d’aides ou de soins médicaux. Nous étions effrayées, insiste-t-elle. Nous n’avions pas le choix." D’après le reportage, l’"opération" avait lieu dans des ateliers situés dans des camps de transit. La pratique était ensuite répétée tous les trois mois après l’arrivée des femmes dans l’État hébreu.
Des accusations qui, en décembre, ont été formellement démenties par le Joint. D’après l’organisme, cité par Haaretz, les ateliers de planning familial faisaient partie des services fournis aux immigrants afin de leur apprendre à espacer les naissances d’enfants. "Nous ne leur conseillons pas d’avoir de petites familles", affirmait à l’époque le Joint. "C’est une question personnelle, mais nous les informons de cette possibilité."

Volte-face
Même son de cloche du côté du ministère israélien de la Santé, qui jure, en décembre, "ne pas recommander ou ne pas essayer d’encourager l’usage du Depo-Provera". Toutefois, le ministère ajoute que, si ces injections ont réellement été administrées, cela s’est fait sans son consentement. La diffusion du reportage a en tout cas provoqué l’ire de l’Association pour les droits civiques en Israël (ACRI), qui, dans une lettre, a demandé la "fin immédiate" des injections et le lancement d’une enquête.
Six semaines plus tard, le professeur Roni Gamzu, directeur général du ministère de la Santé, intime l’ordre de mettre un terme à la pratique. Dans une directive officielle, il demande à tous les gynécologues du pays de "ne pas renouveler les prescriptions de Depo-Provera pour les femmes d’origine éthiopienne ou d’autres femmes qui, pour toutes sortes de raisons, ne comprennent pas les implications de ce traitement". Le ministère souligne néanmoins que cette consigne "ne constitue pas une prise de position ni un constat des faits" à propos de cette contraception forcée.

Discriminations
Pour le porte-parole de l’ACRI, Marc Grey, cette lettre constitue "un aveu important que ce phénomène a bien existé". Une mauvaise publicité dont l’État hébreu se serait bien passé. Lui qui a déjà été épinglé en 2012 pour ses campagnes haineuses d’expulsion de réfugiés africains ne l’avait pas encore été concernant les Juifs falashas (ou Beta Israël), et donc citoyens israéliens. Longtemps coupés des autres communautés juives, les Juifs d’Éthiopie n’ont été reconnus comme tels qu’en 1975 par le gouvernement israélien. Celui-ci a organisé, notamment dans les années 1980 et 1990, deux vastes opérations de rapatriement, permettant à 35 000 d’entre eux de s’installer en Israël.
D’après l’AFP, ils seraient aujourd’hui plus de 120 000, dont 80 000 sont nés en Afrique. Mais ces nouveaux venus doivent affronter d’énormes différences culturelles et des discriminations au sein de la société israélienne.

(30 janvier 2013 - Armin Arefi)

Azawad : l'armée française bloquée à l'aéroport de Kidal par une tempête de sable

L'armée française restait bloquée par une tempête de sable, mercredi 30 janvier, à l'aéroport de Kidal, dont elle avait pris le contrôle dans la nuit, a annoncé le ministre de la défense,Jean-Yves Le Drian. Kidal est la dernière grande ville du nord du Mali qui reste aux mains de groupes islamistes armés. Les islamistes ont affirmé mercredi dans un communiqué n'avoir tiré "aucun coup de feu" sur les Français, donnant ainsi "les preuves de leur engagement à coopérer avec la France".

Le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), groupe né d'un scission d'Ansar Eddine ("Défenseurs de l'islam, groupe islamiste majoritairement malien) et qui s'est proclamé maître de Kidal il y a quelques jours, a demandé que des soldats maliens et ouest-africains ne pénètrent pas dans la ville et sa région. Il souhaite qu'une "solution politique" soit trouvée préalablement avec Bamako.

APRÈS GAO ET TOMBOUCTOU
Depuis samedi, les soldats français et maliens ont reconquis sans rencontrer de réelle résistance les deux plus grandes villes du Nord, Gao et Tombouctou. La troisième, Kidal, à 1 500 km de Bamako, et sa région, proche de la frontière algérienne, était auparavant le fief d'Ansar Eddine. Elle avait été la première conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012. Les Touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), groupe laïque autonomiste, avaient ensuite été évincés par leurs anciens alliés. Ils contrôlent aujourd'hui de nouveau une part de la ville.
Le 24 janvier, dans un message transmis à l'AFP, le MNLA a assuré rejeter le terrorisme et prôner une "solution pacifique" à la crise. Dans un nouveau communiqué reçu dimanche par l'AFP, il réaffirme "son engagement et sa détermination à se démarquer d'une manière définitive et totale" d'Ansar Eddine, mais aussi de "tous les autres groupes terroristes" du nord du Mali.

"C'EST AUX PAYS AFRICAINS DE PRENDRE LE RELAIS"
De son côté, la France appelle les autorités maliennes à ouvrir "des discussions" avec les élus locaux du nord du Mali, la société civile et les "groupes armés non terroristes reconnaissant l'intégrité du Mali", a déclaré mercredi le ministère des affaires étrangères, qui salue l'adoption par le Parlement malien mardi d'une "feuille de route" politique pour l'après-guerre.
Dans l'avion qui l'emmenait à la conférence des donateurs qui s'est tenue mardi à Addis-Abeba, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a réaffirmé, dans un entretien au Parisien, que les forces armées françaises partiront "rapidement" du Mali. "Maintenant, c'est aux pays africains de prendre  le relais. Nous avons décidé de mettre les moyens en hommes et en matériel pour réussir cette mission et frapper fort. Mais le dispositif français n'a pas vocation à être maintenu. Nous partirons rapidement."

LES TERRORISTES "TRÈS ATTEINTS"

Interrogé par Le Parisien sur une éventuelle stratégie des djihadistes consistant à se cacher pour mieux contre-attaquer par la suite, M. Fabius répond : "Nous en avons tué beaucoup", précisant que "les terroristes sont désorganisés. Très atteints [...]. Ils savent que nous pouvons écouter leurs moyens de communication, ce qui limite leur capacité de réaction".
La reconquête de Kidal, dernière grande ville du Nord, va marquer un changement de nature des opérations, estime François Heisbourg, spécialiste des questions stratégiques. "On va entrer dans une phase dominée par la stabilisation de la situation pour permettre le déploiement de la force africaine, a-t-il déclaré à Reuters. C'est le moment le plus compliqué parce qu'on change de priorité et d'outil."

Somalie : attentat-suicide meurtrier près des bureaux du premier ministre

AP/Farah Abdi Warsameh

Au moins six personnes, dont des soldats, ont été tuées, mardi 29 janvier, dans un attentat-suicide perpétré à Mogadiscio devant les bureaux du premier ministre,Abdi Farah Shirdon Said,  sorti indemne de l'attaque, ont affirmé des responsables somaliens et un témoin.

Le premier ministre "était dans son bureau au moment de l'attaque, mais il n'est pas blessé, l'attaque a eu lieu à l'extérieur du bâtiment," a déclaré un responsable de son bureau sous couvert de l'anonymat. "Le kamikaze était assis près d'un mur d'enceinte et s'est fait exploser au milieu d'un groupe de membres des forces de sécurité," a de son côté raconté un responsable militaire, Abdukadir Ali , qui se trouvait près du lieu de l'attentat.

"J'ai vu les cadavres de six personnes et plusieurs autres ont été blessées," a-t-il poursuivi, évoquant une scène de "chaos, de la fumée" et des morceaux "de chair humaine". "J'ai vu plusieurs soldats morts et d'autres blessés, qui ont été emmenés d'urgence à l'hôpital," a ajouté le témoin, Mohamed Husein. "La zone a été fermée par les forces somaliennes, il n'y a plus de mouvements", a-t-il ajouté.

CALME RELATIF
Depuis un an et demi, Mogadiscio vit dans un calme relatif. Depuis que les insurgés islamistes, les chebab, en ont été chassés, en août 2011, par l'embryon d'armée somalienne et la force de l'Union africaine (Amisom) qui la soutient, les combats urbains ont cessé. Mais les opérations de type guérilla, les attentats à la voiture piégée et les attaques-suicides frappent encore régulièrement la capitale, considérée comme l'une des plus dangereuses au monde.
En décembre 2012, l'explosion d'une voiture piégée dans l'une des principales rues de la ville avait fait trois morts et des blessés. Le mois précédent, un double attentat-suicide dans un restaurant fréquenté par la société aisée de Mogadiscio avait fait plusieurs blessés.

Lebanon : Lebanese communist party frown threats of the sectarian campaign on civil marriage and calls to fight for civil personal status in order to preserve the nation

No sooner the theme of civil marriage , based on resolution 60 t , which carries the name " religious system " , poses in Lebanon until the world was turned upside down by some stakeholders and beneficiaries of the non - application of this right . But what is interesting in the hostile campaign, this time, is the aggressive threats launched by responsible auditor , religious and civil , against tempted person my work under the said resolution , cannot be considered only as a clear invitations to incite shed the blood of anyone who thinks move to approve civil marriage in Lebanon .

We consider that the movement to establish a civil marriage law, is Legitimate and even a duty, but this move is minus. What the country needs from us is a bold position aimed at ending the ongoing tragedies experienced by his sons as a result of the sectarian system that raise , since 152 years ,the slogan of Sustainable civil war that burned Lebanon and killed and displaced his sons , and paralyzes today its institutions and even threaten its existence and permanence.

Yes, what our country needs today is :

First, a civil law of personal status, that will transform the Lebanese citizen from citizen leaded by sectarian leaders and they benefit from them for their own benefit to citizens with full responsibility and rights.
Second, a non-sectarian election law, unite the country through a single constituency and corrects the imbalance in the representation of groups in the Community on the basis of proportionality and a largest contribution by women and youth in decision - making positions

Third, a new social contract, based on justice and equality, and a new economic system, develop the productive sectors to help Lebanon to face the repercussions of the crisis of capitalism and provide for Lebanese their right to work and Permanence.

The Lebanese Communist Party calls on the working class and all the poor classes with women, youth and intellectuals to move quickly , and before it is too late , in order to protect the country from collapse , raising the slogan the separation between sectarians and the state and the building of democratic civil state.

The Political Bureau of the Lebanese Communist Party
Beirut in January 29, 2013

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  الحزب الشيوعي يستهجن التهديد المرافق للحملة الطائفية على الزواج المدني
ويدعو الشعب اللبناني الى التحرك من أجل قانون مدني للأحوال الشخصية حفاظا على الوطن


 

لم يكد موضوع حق الزواج المدني، بالاستناد الى القرار 60 ل ر الذي يحمل اسم "نظام الطوائف الدينية"، يطرح في لبنان حتى قامت الدنيا ولم تقعد من قبل بعض أصحاب الشأن والمستفيدين من عدم تطبيق هذا الحق. الا أن الملفت في الحملة المعادية، هذه المرة، هو شراسة التهديدات التي أطلقت من قبل مراجع مسؤولة، دينية ومدنية، ضد كل من تسوّل له نفسه العمل بموجب القرار المذكور، والتي لا يمكن اعتبارها سوى دعوات تحرّض على استباحة دم كل من يفكّر بالتحرك لاقرار الزواج المدني في لبنان.
اننا نعتبر أن التحرك من أجل اقرار الزواج المدني تحرك مشروع بل وواجب، الا أنه تحرك ناقص. فما يحتاجه الوطن منا هو موقف جريء يهدف الى انهاء المآسي الممستمرة التي يعيشها أبناؤه نتيجة النظام الطائفي الذي رفع، منذ 152 عاما، شعار الحرب الأهلية المستدامة التي أحرقت لبنان وقتلت وشرّدت أباءه، والتي تشل اليوم مؤسساته بل وتهدد وجوده وديمومته.
نعم، ان ما يحتاجه وطننا اليوم هو، أولا، قانون مدني للأحوال الشحصية، يحوّل اللبنانيين من رعايا يجرهم زعماء الطوائف وأمراؤها حسب أهوائهم ومصالحهم الى مواطنين كاملي المسؤولية وكاملي الحقوق. وهو، ثانيا، قانون انتخاب لا طائفي يوحّد البلاد عبر الدائرة الانتخابية الواحدة ويصحح الاختلال في تمثيل الفئات الحيّة في المجتمع بالاستناد الى النسبية والى اسهام أكبر من قبل النساء والشباب في مواقع صنع القرار. وهو، ثالثا، عقد اجتماعي جديد، يستند الى العدالة والمساواة، ونظام اقتصادي جديد، يطوّر القطاعات المنتجة فيساعد لبنان على مواجهة تداعيات الأزمة الرأسمالية ويؤمّن للبنانيين حق العمل وديمومته.
ان الحزب الشيوعي اللبناني يدعو الطبقة العاملة وكل الكادحين ومعهم النساء والشباب والمثقفين الى التحرك سريعا، وقبل فوات الأوان، من أجل حماية الوطن من الانهيار، رافعين شعار فصل الطائفية عن الدولة وبناء الدولة المدنية الديمقراطية.


بيروت في 29 كانون الثاني 2013
المكتب السياسي للحزب الشيوعي اللبناني

Syrie : le chef de l’opposition prêt au dialogue

Le chef de la Coalition de l’opposition syrienne a créé une surprise de taille en annonçant mercredi être prêt à dialoguer avec le régime, mais sous conditions.
Dans un texte publié sur sa page Facebook, Ahmed Moaz al-Khatib a affirmé qu’"en signe de bonne volonté", il était "prêt à des discussions directes avec des représentants du régime syrien au Caire, en Tunisie ou à Istanbul", suscitant le mécontentement d’une partie de l’opposition.
Il ajoute prendre cette décision car "la révolution continue et il n’est plus question de chercher à gagner du temps alors que les citoyens syriens vivent une crise sans précédent" depuis qu’a éclaté en mars 2011 une révolte populaire hostile au régime devenue conflit armé qui a fait, selon l’ONU, plus de 60.000 morts.
Le chef de la Coalition, qui affirme "avoir appris par les médias que le régime en Syrie avait appelé l’opposition à dialoguer", pose toutefois comme principale condition, la libération des "160.000 personnes" détenues dans le cadre du soulèvement contre le régime.
S’il assure s’exprimer en son nom, ses déclarations ont suscité le rejet d’une partie de l’opposition, notamment du Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition.
Le CNS a ainsi tenu à souligner dans un communiqué qu’elles "ne reflètent en aucun cas la position de la Coalition et va à l’encontre des principes fondateurs de la Coalition (...) qui refuse de discuter avec le régime meurtrier".
Le président Bashar al-Assad a proposé début janvier un plan de sortie de crise prévoyant un dialogue national à Damas, catégoriquement refusé jusqu’ici par l’opposition qui pose comme condition sine qua non le départ d'Assad.
Le gouvernement met actuellement en place les dispositifs nécessaires à ce dialogue et les autorités ont récemment multiplié les appels au retour des opposants et des réfugiés, assurant leur donner toutes les garanties pour qu’ils ne soient pas inquiétés.
Mardi, l’opposition tolérée s’est dit prête à un dialogue entre régime et opposition pour mettre en application l’accord de Genève qui prévoit une transition en Syrie.

Syrie : Israël attaque un convoi à la frontière syro-libanaise

L’aviation israélienne a attaqué durant la nuit de mardi à mercredi un convoi transportant des armes venant de Syrie à la frontière syro-libanaise, a-t-on indiqué de sources sécuritaires. Dimanche, le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, avait mis en garde contre "les importantes menaces sécuritaires qui visent Israël", citant l’Iran et "des armes létales dans une Syrie qui est en train de se désintégrer".
Les sources sécuritaires, qui s’exprimaient sous le couvert de l’anonymat, n’ont pas précisé la localisation exacte de l’attaque, une d’entre elles affirmant qu’il s’agissait d’un "convoi armé en direction du Liban qui a été touché du côté syrien de la frontière vers 23 h 30 GMT". Une porte-parole de l’armée israélienne s’est refusée à tout commentaire. L’armée libanaise a fait état d’un survol intensif de son territoire par l’aviation israélienne, affirmant que 16 avions de combat étaient entrés dans l’espace aérien libanais durant la seule journée de mardi.
Israël a menacé à plusieurs reprises d’attaquer des convois qui pourraient transporter des armes chimiques ou d’autres types d’armement dont dispose l’armée syrienne vers le Liban pour le Hezbollah. L’armée israélienne a redéployé dimanche deux batteries du système antimissile Iron Dome dans le nord du pays en vue d’une éventuelle action militaire contre des cibles en Syrie ou au Liban.
Le 23 janvier, le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, avait convoqué une réunion du cabinet restreint consacrée aux menaces que pourrait faire peser sur Israël la déstabilisation du régime syrien, en présence des chefs de l’armée et des services de renseignements.

Israël : Pérès lance ses consultations pour désigner le Premier ministre

Le président israélien Shimon Pérès lance mercredi ses consultations pour tenter de désigner d’ici vendredi le chef de parti le mieux placé pour constituer une majorité et former un gouvernement à l’issue des élections législatives du 22 janvier, a indiqué son bureau.

Selon les médias, le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu a toutes les chances d’être choisi dans la mesure où il devrait disposer du soutien de quelque 80 députés sur 120 et qu’aucun autre candidat ne s’est présenté.

La procédure prévoit que Pérès se verra remettre les résultats définitifs des élections législatives du 22 janvier par le président de la commission électorale le juge Elyakim Rubinstein mercredi à 15H30 GMT.
Immédiatement après, le président Pérès recevra les représentants de tous les partis.

Les représentants de la liste commune de droite Likoud-Israël-Beiteinou (31 députés) conduite par Netanyahu seront les premiers à être reçus mercredi en fin de journée. La délégation devrait comprendre plusieurs ministres de cette formation, mais pas Netanyahu, a indiqué une porte-parole de Pérès.
Puis le président recevra une délégation de Yesh Atid, le nouveau parti centriste mené par son chef Yaïr Lapid, le grand gagnant des élections avec 19 députés.

Jeudi, le président recevra les représentants des dix autres partis lors d’une journée marathon.
"Le président va mener ses consultations de façon intense afin qu’un nouveau gouvernement, dont la composition reflètera les résultats des élections, soit constitué le plus vite possible", a affirmé à la radio militaire, la conseillère juridique du président, Orit Corinaldy-Sirkis.

"Nous supposons que ce processus sera achevé avant la fin de la semaine", a-t-elle ajouté, en faisant référence à vendredi, le début du week-end en Israël. Un autre responsable de la présidence a affirmé à l’AFP que le président pourrait annoncer son choix "dès jeudi soir".

La loi stipule que le candidat désigné dispose d’une période de 28 jours pour présenter son gouvernement au Parlement. S’il échoue durant ce laps de temps, il peut obtenir un délai supplémentaire de 14 jours. En cas de nouvel échec, le président peut désigner un autre candidat.

Netanyahu n’a pas attendu le coup d’envoi du président pour mener des tractations avec ses partenaires potentiels.

Selon les commentateurs, la nouvelle majorité devrait avoir comme base le Likoud-Israël Beiteinou et Yesh Atid. A ces deux partis devrait s’ajouter le Foyer juif (12 députés), une formation nationaliste religieuse qui prône l’accélération de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Deux partis ultra-orthodoxes —le Shass (11) et Judaïsme unifié de la Torah (7)— ainsi que Kadima, un petit parti centriste (2), pourraient également être membres du gouvernement.

Mais pour former un "gouvernement le plus large possible" selon ses voeux, Netanyahu va devoir trouver deux compromis.

Le premier devrait porter sur l’enrôlement des jeunes ultra-orthodoxes dans l’armée exigé par Yesh Atid et soutenu par le Foyer juif, alors que les partis ultra-orthodoxes s’opposent avec force à ce projet.

La deuxième inconnue concerne une éventuelle relance du processus de paix avec les Palestiniens que prône Yesh Atid tandis que le Foyer juif s’oppose à l’idée même d’un Etat palestinien.

Syrie : Entassés dans des camions, des dizaines de Syriens fuient en Turquie

Entassés à l’arrière de petits camions, si serrés que les enfants doivent s’installer sur les jambes des adultes, des dizaines de Syriens fuient en Turquie, sans grand espoir, leur avenir risquant de se résumer à de longs mois dans des camps de réfugiés.
Sur les routes menant d’Idleb et d’Alep vers le nord, à la frontière turque, les véhicules surchargés de réfugiés sont nombreux, alors que la Syrie est ravagée depuis 22 mois par des violences meurtrières et qu’aucun espoir de résolution du conflit n’est en vue.
Dans un camion transportant 17 personnes, les adultes expliquent avoir payé chacun l’équivalent de 30 dollars pour leur périple de deux jours, tandis que les enfants voyagent gratuitement.
Un père, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, raconte avoir été contraint de fermer son échoppe à Damas et de faire le voyage avec huit membres de sa famille, pour assurer un avenir à ses enfants.
Sa fille de 8 ans est secouée par des tremblements à chaque fois qu’elle entend des explosions ou le bruit de l’aviation du régime, confie-t-il.
"Je fuis en raison des bombardements. Il n’y a pas de nourriture et nous avons tellement faim...", explique un autre passager, un soldat ayant fait défection et qui accepte seulement de donner son prénom, Shady.
Ce jeune homme de 22 ans souligne que la décision de quitter son pays n’a pas été aisée à prendre, "mais la situation est tellement difficile et dramatique" que le choix s’est finalement imposé à lui.
Il rejoint sa famille qui vit dans un camp de réfugiés en Turquie. Ce pays, qui a rompu avec le régime syrien, accueille 153 000 réfugiés syriens dans 14 camps. 75 000 autres Syriens sont hébergés en Turquie par leurs propres moyens ou chez des proches.
Shady et les autres passagers du camion haussent les épaules lorsqu’on leur demande combien de temps ils pensent rester dans ce pays. "Je pense que cela va durer longtemps", dit le père.
Au poste-frontière de Bab Al-Hawa, contrôlé par les rebelles, une longue file de véhicules avance très lentement sous la pluie. Les Syriens montrent leurs papiers d’identité aux insurgés qui leur font un signe de la main.
Quelques centaines de mètres plus loin, les gardes-frontière turcs leur demandent de sortir du véhicule et de marcher deux kilomètres, pour passer les points de contrôle. Plusieurs se débattent avec de lourdes valises et des enfants en bas âge.
De l’autre côté, un autre camion les emmène dans un camp, une sorte de ville de toiles, avec des couvertures et de l’électricité, où le quotidien semble sombre.
Plus de 700 000 Syriens ont fui dans les pays voisins de la Syrie et en Afrique du Nord. L’ONU dit s’attendre à ce que le nombre de réfugiés atteigne un total de 1,1 million d’ici juin si le conflit ne cesse pas.

مؤتمر الكويت للمانحين يجمع أكثر من مليار ومليون دولار لمساعدة الشعب السوري حتى الآن
وصلت تعهدات الدول المشاركة في مؤتمر المانحين الدوليين " لإعلان التعهدات الإنسانية من اجل سوريا" الذي يعقد في الكويت، اليوم، إلى أكثر من مليار ومليون دولار أميركي حتى الآن.
وأعلنت كل من الكويت والإمارات والسعودية عن تقديم كل منها مبلغ 300 مليون دولار لمساعدة الشعب السوري، فيما تعهدت البحرين بتقديم 20 مليون دولار.
وكان أمير الكويت الشيخ صباح الأحمد الصباح افتتح المؤتمر عند الساعة العاشرة بتوقيت الكويت (11:00 تغ) معلناً تبرع الكويت بـ300 مليون دولار للشعب السوري.
وإذ أعلن أسفه لاستمرار معاناة الشعب السوري نتيجة فشل خطط الحل، دعا مجلس الأمن إلى التدخل لإنهاء معاناة الشعب السوري.
بدوره، أعلن رئيس وفد الإمارات ولي عهد أبو ظبي الشيخ محمد بن زايد آل نهيان عن تقديم مساهمة بـ300 مليون دولار أيضاً، وذلك في كلمة وزعت خلال المؤتمر بحسبما أفادت وكالة أنباء الإمارات "وام".
بدوره، أعلن وزير المالية السعودي إبراهيم العساف ان بلاده ستقدم 300 مليون دولار لدعم الشعب السوري.
كما أعلنت البحرين عن تقديم مساعدات بـ20 مليون دولار لصالح الشعب السوري، فيما تعهدت ألمانيا بتقديم عشرة ملايين يورو.
بدوره، اعتبر الأمين العام للأمم المتحدة بان كي مون ان المأساة في سوريا لن تنتهي إلا بحل سياسي، داعياً الطرفين إلى وضع حد لسفك الدماء باسم "الإنسانية".
وأعلن ان الأمم المتحدة تحتاج إلى مليار و400 مليون دولار كمساعدات عاجلة للإيفاء باحتياجاتها في سوريا، محذراً من انه "في حال الفشل في جمع الموارد اللازمة، فان المزيد من السوريين سيموتون".
من جانبها، قالت منسقة المساعدات الإنسانية في الأمم المتحدة فاليري آموس إن 2,3 مليون سوري على الأقل يحتاجون لمساعدات أساسية عاجلة.
وأضافت انه سيتم تخصيص 519 مليون دولار من الأموال التي ستجمع في المؤتمر للمناطق الأكثر تأثرا بالنزاع.
وأعلن مفوض الأمم المتحدة السامي لشؤون اللاجئين انتونيو غوتيريش ان عدد اللاجئين المسجلين في الدول المجاورة لسوريا بلغ 712 ألف شخص، إلا انه قدر عدد السوريين الذي غادروا بلادهم بمليون شخص.
أما ملك الأردن عبدالله الثاني، فدعا إلى إنشاء صندوق لدعم اللاجئين، وفي مقدمتهم اللاجئين السوريين، في الدول العربية ودعم الدول التي تستقبلهم، حتى تتمكن من الاستمرار في تقديم الخدمات الإنسانية لهؤلاء اللاجئين".
من ناحيته، قدّم الرئيس التونسي منصف المرزوقي مبادرة لحل الأزمة السورية تتضمن خمس نقاط أولها الضغط على من وصفه "بالدكتاتور السوري" من خلال أصدقائه.
وأضاف أن بلاده تطالب "بالعمل على وقف فوري لسفك الدم الغالي وإيجاد مخرج سياسي عبر الضغط من خلال أصدقاء الدكتاتور السوري عليه ليوقف مسلسلا دمويا عبثيا سيلطخ إن تواصل اسمه واسم عائلته إلى الأبد".
وتضمنت المبادرة التونسية "تنظيم مرحلة انتقالية تحت إشراف قوة حفظ سلام عربية يمكن لتونس أن تشارك فيها، تشكيل حكومة وحدة وطنية من المعارضة والشق الوطني والمسؤول داخل النظام السوري الحالي، التوافق على دستور يضمن مدنية الدولة والنظام الديموقراطي والمساواة بين المواطنين داخل سوريا، تنظيم انتخابات ديموقراطية على أساسه إضافة إلى وضع خطة عربية ودولية لإعادة إعمار سوريا".
("السفير"، ا ف ب، رويترز)
 معاذ الخطيب مستعد لتفاوض "مشروط" مع النظام السوري والمجلس الوطني يرفض
أكد "المجلس الوطني السوري" أن تصريحات رئيس "الائتلاف الوطني لقوى الثورة والمعارضة السورية" أحمد معاذ الخطيب التي يتحدث فيها عن عرض مشروط للتفاوض مع النظام السوري، لا تعبر عن موقف "الائتلاف الوطني السوري" "وتتناقض مع النظام الأساسي للائتلاف ووثيقة الدوحة المؤسسة للإئتلاف من رفض قاطع للتفاوض مع النظام المجرم، والإصرار على رحيله بكل رموزه".
وكان الخطيب أعلن، اليوم، استعداداه "للجلوس مباشرة مع ممثلين عن النظام السوري تحضيراً لمرحلة انتقالية للسلطة وحقناً للدماء".
وقال "أنا مستعد للجلوس مباشرة مع ممثلين عن النظام السوري في القاهرة أو تونس أو اسطنبول. ولما لم يكن من حق أحد المساومة على الحرية التي دفع شعبنا ثمنها غالياً من دمه، لذا فاني اشترط إطلاق سراح مائة وستين ألف معتقل من السجون (الأولوية للنساء ومعتقلي الاستخبارات الجوية وسجن صيدنايا) والإيعاز إلى كل سفارات النظام بمنح جميع السوريين الذين انتهت جوازاتهم جوازات جديدة أو تمديدها لمدة سنتين على الأقل".
واعتبر المجلس الوطني في بيان ان "الشعب السوري دفع، وما زال، ثمناً باهظاً جداً لأجل الحصول على حقه بالحرية الكاملة، والخلاص الكامل من نظام القهر والاستبداد، ونحن نؤكد تمسكنا المطلق بهذه الإرادة الشعبية السورية، ورفضه لأي تسوية مع النظام السوري وأي تفاوض معه".
("السفير"، أنباء موسكو)

لافروف : اللعبة المزدوجة في سوريا خطيرة
أكد وزير الخارجية الروسي سيرغي لافروف أنّ اللعبة المزدوجة للقوى الخارجية في الوضع الراهن في سوريا خطيرة للغاية، مشيراً إلى أن موسكو حاسمة في المضي على طريق اتفاقات جنيف لحل الأزمة السورية.
وكتب، في مقال له في النشرة الديبلوماسية السنوية نشر على موقع وزارة الخارجية الروسية، اليوم، أن "اللعبة المزدوجة للقوى الخارجية في الوضع الراهن في سوريا خطيرة للغاية، وأن اتفاقات جنيف لا تحتاج إلى تفسير. مثل هذه اللعبة لا تؤدي سوى إلى استمرار عسكرة النزاع وزيادة حدته وتنامي الأمزجة الراديكالية وخطر الإرهاب والعنف الطائفي، وأن الفوضى الدموية هي البديل للحل السلمي. وكلما استمر لفترة أطول، لزاد نطاقه، وهو أسوأ للجميع".
ولذلك تعتقد روسيا، بحسب لافروف، أنه يتعين على مجلس الأمن الدولي وجميع اللاعبين الخارجيين الذين يتمتعون بنفوذ في الشؤون السورية، مواصلة الجهود لتسوية الأزمة السورية.
وشدد على "وجود أساس متفق عليه بالإجماع لهذه الجهود، وهو قرار مجلس الأمن رقم 2042 و2043 وبيان مجموعة العمل حول سوريا في جنيف الذي تمت الموافقة عليه بالإجماع بفضل الجهود الروسية بدرجة كبيرة". وقال "لا تحتاج هذه الوثيقة إلى تفسير، وهي تنص ببساطة ووضوح على وقف الأطراف للعنف وإيفاد مفاوضين لتنسيق هيكل الحكومة الانتقالية وأهدافها. نحن حاسمون للمضي على طريق جنيف. الكرة في ملعب شركائنا".
وأعاد لافروف إلى الأذهان أن روسيا تدافع بشكل متتالي عن مبادئ سيادة القانون الدولي وأصول الديموقراطية وأسس جماعية في العلاقات الدولية، وتلح على عدم وجود بديل للدور المركزي للأمم المتحدة ومسؤولية مجلس الأمن الدولي في حفظ السلام والأمن الدوليين.
وأضاف "لا نقبل محاولات استخدام مجلس الأمن الدولي لتقنين تدخل خارجي، بما فيه تدخل عسكري، في نزاعات داخلية، وممارسة الضغوط على الحكومات غير المرغوب فيها تحت شعارات إنسانية"، قائلاً "لا نزال ننطلق من ذلك عند تحديد مسارنا حيال الوضع في سوريا".
وأشار لافروف إلى أن روسيا تقوم بكل ما في وسعها لوقف إراقة الدماء في سوريا وجلوس الأطراف إلى طاولة المفاوضات التي سيحدد السوريون فيها بأنفسهم معايير النظام السياسي المستقبلي لبلادهم.
وأضاف أن "أولويتنا في تسوية شاملة للأزمة السورية، وليس تغيير النظام في دمشق.
وأشار لافروف في مقاله إلى أن التغييرات في الشرق الأوسط وشمال أفريقيا يجب ألا تبعد تسوية النزاعات المزمنة، وعلى رأسها النزاع العربي الإسرائيلي، إلى المشهد الخلفي.
وأضاف أن روسيا تؤيد، بما في ذلك في إطار رباعي الوسطاء الدوليين للتسوية الشرق أوسطية، تكثيف الجهود للبحث عن مخرج من الأزمة في العلاقات الفلسطينية الإسرائيلية بالتعاون مع جامعة الدول العربية، ومساعدة الأطراف في عودة إلى طاولة المفاوضات.
وتابع "ننطلق في ذلك من ضرورة نهج شامل حيال الوضع في هذه المنطقة الكبيرة والهامة. على جميع شركائنا ربط أعمالهم على كل مسار محدد بالهدف العام لعدم السماح بانهيار الدولة وتفككها وتعزيز مواقف الراديكاليين والمتطرفين. سيكون ذلك قنبلة موقوتة لعقود من الزمن". وفيما يتعلق بالمشكلة الإيرانية، أشار لافروف إلى أن "إدراك عدم وجود بديل لتسوية سياسية ديبلوماسية يمثل أساسا لمسارنا بشأن البرنامج النووي الإيراني"، مشددا على أن الحوار في إطار مجموعة "5+1" الدولية يسير بصعوبة، إلا أن العام الماضي شهد توصلا لبعض نقاط تلامس وتقارب المواقف بعض الشيء.
وأضاف "ننطلق من حق إيران غير المشروط في تطوير برنامج نووي سلمي، بما في ذلك حق التخصيب بعد توضيح كافة المسائل المتبقية ووضع النشاط النووي الإيراني بالكامل تحت مراقبة شاملة من الوكالة الدولية للطاقة الذرية. وعلى المجتمع الدولي أن يبادل الخطوات البناءة من قبل إيران، بما في ذلك الرفع التدريجي للعقوبات وإلغاؤها سواء أكانت أحادية الجانب أم مفروضة من مجلس الأمن الدولي.
"ندعو الجميع إلى التعامل بحذر، حيث تحول التهديدات باستخدام القوة دون تحقيق اتفاقات ترضي الجميع، وقد يؤدي تحقيق سيناريو استخدام القوة إلى عواقب سلبية للأمنين الإقليمي والعالمي".
(روسيا اليوم)

سليمان خلال مؤتمر الكويت : لبنان لن يقفل حدوده بوجه النازحين السوريين ويحتاج إلى 370 مليون دولار لتلبية احتياجاتهم
أكد رئيس الجمهورية العماد ميشال سليمان، في كلمته أمام مؤتمر الدول المانحة في الكويت "ان لبنان مصر على إبقاء حدوده مفتوحة أمام النازحين من سوريا سواء كانوا سوريين أو فلسطينيين"، مشيراً إلى ان الحكومة تحتاج إلى 370 مليون دولار لتلبية احتياجاتهم.
وقال "لبنان ما زال في طور التعافي من أزمات سابقة وهو قائم على التزامات ميثاقية دقيقة، والطاقات والإمكانيات المتوفرة لا تنسجم مع حجم النزوح الكبير الذي نأمل ألا يتزايد".
وأضاف ان "حركة النزوح الكثيفة تترك آثارها وتداعياتها على تركيبة المجتمع اللبناني، لذلك فان لبنان يدق ناقوس الخطر من أجل تبني المقترحات التي قدمناها لوضع حد للإشكالات الطارئة الناتجة من حركة النزوح".
وأضاف "سعى لبنان خلال الفترة السابقة إلى تقديم الدعم للنازحين السوريين إلى أراضيه رغم صغر مساحته وأهمية خصوصياته"، داعياً "في دعم الجهود لرسم خطة طوارئ تواكب أي تطورات مفاجئة وأي نزوح كبير قد يطرأ".
وأشار إلى ان "لبنان بصدد تزويد الأمانة العامة لجامعة الدول العربية بملاحظات على تقرير بعثتها إلى لبنان لاستطلاع أحوال النازحين".
وأكد ان "الآمال ما زالت معقودة على ان تتمكن الجهود الديبلوماسية من إيجاد حل للأزمة المتمادية في سوريا وضمان حقوق مكونات المجتمع السوري بعيدا عن التشرذم والانقسام ويسمح بالتالي للنازحين بالعودة في اقرب الآجال".
وأمل رئيس الجمهورية من المؤتمرين "ألا يأتي الدعم فقط مادياً بل النظر في إقرار برنامج متكامل للأعباء المترتبة عن النزوح، خصوصاً ان لبنان لا يمكنه استيعاب الوافدين الذين يتزايدون يوماً بعد يوم".

طهران : واشنطن أوصلت التطرف في سوريا إلى أعلى مستواه
اتهم مساعد وزير الخارجية الإيراني للشؤون العربية والافريقية حسين أمير عبد اللهيان الولايات المتحدة بأنها "أوصلت التطرف في سوريا إلى أعلى مستواه".
وقال، في مؤتمر صحافي عقده في الكويت، اليوم، إن "محور الأزمة في سوريا هو إرسال الأسلحة من بعض الدول للداخل السوري".
وحمّل عبد اللهيان "الدول التي ترسل هذه الأسلحة مسؤولية الضحايا الذين يقعون في هذا الصراع".
(رويترز)

Liban : La Détention Administrative de Georges Ibrahim Abdallah ( Walid Atallah )

Il y a actuellement en Palestine occupée, des prisonniers dans les geôles sionistes qui ont entamé une grève de la faim depuis des mois. Leur situation sanitaire est des plus critique. Étant maintenus en détention administrative, leur revendication étant de faire abroger définitivement cette mesure par les autorités sionistes d’occupation.
Mais qu’est-ce que c’est que la détention administrative ?
C’est une mesure instaurée à l’époque de l’occupation de la Palestine par les britanniques (années 30). Afin de punir les résistants de l’époque, les Anglais ont créé cette mesure qui maintien en détention une personne sans aucun jugement. Même une personne qui a finit sa peine suite à un jugement peut être maintenue en détention suite à une décision des autorités d’occupation. Parmi les prisonniers palestiniens, beaucoup ont effectué et certains continuent d’effectuer des peines administratives.
Certains prisonniers sont restés des années en prison sans avoir été jugées, une peine de six mois étant renouvelée selon le bon vouloir des sionistes.
Aujourd’hui Georges Ibrahim Abdallah qui malgré une décision de justice, reste en prison sans aucun autre motif qu’il est un résistant qui n’a pas renoncé à ces engagements, sans remords ni excuses.
Eh bien il ne faut pas chercher d’autres motifs à son maintient en détention. Comme en Palestine, l’occupant veut avant tout casser la volonté des résistants par la détention et saper ainsi leur détermination.
La détention administrative, complètement arbitraire sert à cela. Aujourd’hui avec les pressions américano-israéliennes ainsi que les conseils des sionistes, la même choses est appliquée à Georges.
Les procédures actuelles à l’encontre de Georges sont complètements arbitraires et n’ont comme objectif que de saper sa détermination et celle de ses soutiens et de sa famille. Il y a même actuellement des tractations entre les gouvernements libanais et français pour que le premier n’organise aucun accueil officiel à Georges. Mais rien n’y fait, comme il le dit lui même, quelqu’un qui a bu toute l’eau de la mer pendant 29 ans ne peut se noyer dans un verre d’eau.
Aujourd’hui, la vague de soutien à Georges s’étend largement au niveau international et ces procédures n’entame pas sa détermination.
Nous devons continuer à soutenir Georges Ibrahim Abdallah jusqu’à sa libération et son retour dans son pays le Liban.

Walid Atallah
30 janvier 2013

Syrie : le Koweït annonce une aide de 300 millions de dollars

L’émir du Koweit, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a annoncé une aide humanitaire de 300 millions de dollars pour la Syrie, à l’ouverture d’une conférence de donateurs mercredi à Koweït.
"En raison des grandes souffrances du peuple syrien (...) j’annonce un don koweïtien de 300 millions de dollars au peuple syrien", a annoncé l’émir devant la conférence, parrainée par les Nations unies, et qui espère recueillir 1,5 milliard de dollars pour répondre aux besoins humanitaires des civils syriens.

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Cri d’alarme de Lakhdar Brahimi
Le médiateur international en Syrie Lakhdar Brahimi a dénoncé mardi "l’horreur" de la guerre civile en Syrie et demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’agir d’urgence, peu après la découverte à Alep (nord) de quelque 80 corps de jeunes gens exécutés.
La révolte devenue guerre civile, qui a fait 60.000 morts depuis 22 mois, est en train de "détruire petit à petit" le pays, a déclaré M. Brahimi après avoir rendu compte de sa mission au Conseil de sécurité.
Ce dernier, malgré ses divisions, ne peut plus attendre pour "se colleter avec ce problème", a-t-il martelé, invitant les 15 pays à "exercer un peu plus de pression" sur les belligérants.
L’émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie a reconnu qu’il "n’avait pas fait beaucoup de progrès" mais a rejeté l’idée d’abandonner.
Estimant que le président syrien Bashar al-Assad avait perdu sa légitimité, il a suggéré que le Conseil "lève l’ambiguité" de la déclaration de Genève, qui prévoit un gouvernement de transition sans se prononcer sur le sort d’Assad. Pour M. Brahimi, ce gouvernement devrait avoir "tous les pouvoirs de l’Etat".
Les Occidentaux et l’opposition syrienne réclament le départ d’Assad alors que la Russie refuse de l’envisager a priori. Moscou et Pékin ont mis trois fois leur veto à des résolutions occidentales visant à faire pression sur Damas.
Selon des diplomates présents, M. Brahimi a peint devant le Conseil un tableau très noir d’un conflit qui a atteint "des niveaux d’horreur sans précédent" et risque de "contaminer" les pays voisins, où sont réfugiés des centaines de milliers de Syriens.

بان كي مون :لن تنتهي المأساة في سوريا الا بحل سياسي وأدعو الطرفين الى وضع حد لسفك الدماء مسلحون يستهدفون بنيران قناصاتهم صحافياً روسياً في داريا
استهدف مسلحون بنيران قناصاتهم موفد شبكة "إنا" الإخبارية الروسية المستقلة الصحافي الروسي سيرغي بيرغوني خلال تغطيته الإحداث في مدينة داريا في ريف دمشق.
وقال الصحافي الروسي في تصريح لوكالة الأنباء السورية "سانا" إن "المسلحين أطلقوا نيران القناصات عليه أثناء تواجده في مدينة داريا برفقة الجيش السوري رغم انه يرتدى لباساً مدنياً ويحمل شارة الصحافة على سترته".
وأضاف انه أصيب بطلقتي قناصة في وجهه ويده قبل ان يحمله عدد من جنود الجيش السوري لمسافة تصل إلى نحو كيلومتر واحد ووضعه في سيارة لنقله إلى احد مستشفيات دمشق".
("سانا")

إصابة النائب السوري عبد الرزاق قطيني في انفجار عبوة ناسفة بسيارته في دمشق
أصيب عضو مجلس الشعب السوري عبد الرزاق قطيني في انفجار عبوة ناسفة زرعها مسلحون بسيارته.
وأفادت وكالة الأنباء السورية "سانا" ان "مسلحين فجروا أمس عبوة ناسفة زرعوها في سيارة عضو مجلس الشعب عبد الرزاق قطيني في حي القصور في مدينة دمشق ما أدى إلى إصابته بجروح".
وذكر مصدر في قيادة شرطة دمشق للوكالة أن "الإرهابيين فجروا العبوة الناسفة عن بعد لدى وصول قطيني إلى سيارته ما أدى لإصابته بجروح مختلفة حيث تم إسعافه إلى أحد المستشفيات لتلقي العلاج".
("سانا")

سليمان يصل إلى الكويت لحضور المؤتمر "العالمي للمانحين"
وصل رئيس الجمهورية العماد ميشال سليمان، صباح اليوم، إلى الكويت للمشاركة في المؤتمر العالمي للمانحين لدعم الوضع الإنساني في سوريا يرافقه وفد وزاري يضم نائب رئيس الحكومة سمير مقبل، وزير الخارجية والمغتربين عدنان منصور ووزير الشؤون الاجتماعية وائل أبو فاعور.
واستقبل الرئيس سليمان والوفد المرافق في المطار ولي عهد الكويت الشيخ نواف الأحمد الجابر الصباح وعدد من المسؤولين الكويتيين والسفير الكويتي لدى لبنان عبد العال القناعي وسفير لبنان لدى الكويت بسام النعماني وأركان السفارة .
وبعد استراحة قصيرة في صالون الشرف، توجه الرئيس سليمان والوفد المرافق إلى قصر بيان حيث سيعقد المؤتمر.
واستقبله لدى وصوله الى القصر، أمير الكويت صباح الأحمد الجابر الصباح، وعقدا على الفور خلوة ثنائية تناولت التحضيرات المتعلقة بالمؤتمر العالمي للمانحين لدعم الوضع الانساني في سوريا، كما تم تبادل وجهات النظر حول كيفية مساعدة النازحين السوريين والعلاقات الثنائية.
بعد ذلك، شارك الرئيس سليمان في أخذ الصورة التذكارية للمشاركين في المؤتمر الذي يبدأ أعماله عند التاسعة من صباح اليوم بتوقيت بيروت.
(الوكالة الوطنية للاعلام)

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نبيل الشويري : ذاكرة دمشق

صقر ابو فخر
كانت دمشق ترسل إلينا في بيروت رحيق أزاهيرها، وفوح ياسمينها، وأريج ورودها وعطر جنائنها. وكنا كلما انثنينا إليها أحياناً تستقبلنا بسوار الخضرة في غوطتها الجميلة، فنلهو في أحيائها الدهرية، ونكتشف كما هي ساحرة حاراتها وكنائسها وجوامعها وخاناتها وعمائرها وأسواقها وأسوارها وأبوابها وسواقيها، ونعرف أن هنا عاش نزار قباني وزكريا تامر وكوليت الخوري وفخري البــارودي، وفي هذا الشارع سار قسطنطين زريق وميشال عفلق وعبد الرحمن الشهبندر، ومن ذاك القوس دلف أبو عبيدة بن الجراح إلى أفياء المدينة، ومن ذلك الباب تدلى خالد بن الوليد، ومن هذا البيت كان معاوية يباشر أحكامه، وفي مقاهيها تناثر أعظم شعراء العربية أمثال أدونيس ومحمد الماغوط وعمر أبو ريشة وبدوي الجبل وسليمان العيسى. غير أن دمشق اليوم ما عادت ترسل إلينا هداياها المحملة بمقادير من تاريخها البهي، بل صار ما يأتينا منها مقصوراً على الأخبار المؤلمة.
أمس قضى نبيل الشويري في حي الميدان العريق. مات بعدما لم يحتمل آلام بلده وجروح شعبه، وبعدما خيّبت صروف الدهر آماله. أراح نبيل الشويري ركابه في المكان الذي وُلد فيه قبل ثمانين سنة لعائلة أدمنت السياسة من بابها الرفيع. فجده يوسف كان أحد ممولي الثورة السورية الكبرى التي قادها سلطان الأطرش، أما هو وأخوه إميل فكانا مُريدَين لميشال عفلق جارهما في حي الميدان؛ هذا الحي الذي شهد دخول فيصل الأول إلى دمشق محفوفاً بفرسان العرب، والذي شهد، في ما بعد، صنوفاً من الشجاعة في مقارعة الفرنسيين.
نبيل الشويري ذاكرة دمشق الحديثة، ولعله مع ممدوح رحمون، كان كِتابَنا الأليف في معرفة خفايا تلك المرحلة المتألقة من تاريخ سوريا؛ مرحلة النضال في فلسطين، وفي سبيل فلسطين، ثم مرحلة الاضطراب السياسي الذي أعقب النكبة، والذي استقر أخيراً على حكم العسكر. ونبيل الشويري هو ذاكرة حزب البعث منذ بدايته الواعدة حتى انحداره المروِّع. وهو، وإن كان يقسو أحياناً في أحكامه على ميشال عفلق، وينحاز إلى أكرم الحوراني، فضلاً عن « نغزاته » المؤلمة لرفاقه أمثال منصور الأطرش (صهره) والياس الفرزلي، إلا أنه ظل، باستمرار، وفياً للخط التاريخي الذي انطلق منه البعث الأول، أي التقدم والعلمانية والعروبة والوحدة وفلسطين والديموقراطية معاً.
برحيل نبيل الشويري ترحل ذاكرة متحركة كان لها مكانة مميزة لدى كل من اكتشف دمشق، وعرف موقعها الفريد في تاريخ بلاد الشام. أليست هي عاصمة بلاد الشام، والحاضرة العاصية في هذه البقعة الممتدة من مرسين إلى غزة، ومن الساحل الشرقي للبحر المتوسط حتى بادية السماوة؟ ومثلما تمكن مغول العصر الحديث من تدمير بغداد وإقصائها عن محيطها الطبيعي، هكذا يريدون اليوم تدمير دمشق، وتحويل بساتين الشام إلى مقابر. وربما كان رحيل نبيل الشويري البارحة رحمة له كي لا يشهد عواصف التدمير والقتل والإرهاب وسُحُب الكراهية التي راحت تتجمّع في سماء سوريا، وتحوم فوق رياضها كغربان متوثبة.
مَن لبستان معاوية ذاكرة مثل نبيل الشويري؟ لعلي أجازف بالقول : لا أحد.