Les autorités syriennes ont protesté jeudi auprès de l’ONU contre un
raid israélien ayant visé un centre militaire près de Damas, en disant
se réserver le droit de riposter. Dans un communiqué publié par l’agence
officielle Sana, le ministère des Affaires étrangères a dit "protester
officiellement contre la violation par les Israéliens de l’accord de
1974" sur la fin des hostilités entre la Syrie et l’État hébreu, qui
restent officiellement en état de guerre. Il appelle "les parties
compétentes aux Nations unies à prendre les décisions nécessaires face à
cette grave violation israélienne et pour garantir qu’elle ne se
reproduira pas".
Dans une lettre envoyée aux chefs du Conseil de sécurité et de l’ONU, le
ministère dénonce "l’échec du Conseil de sécurité à s’acquitter de sa
responsabilité pour empêcher cette grave attaque israélienne qui fait
peser d’énormes risques sur la stabilité du Moyen-Orient et la sécurité
mondiale". Il fait porter "l’entière responsabilité des conséquences de
cette agression à Israël et aux États qui le protègent au Conseil de
sécurité, et affirme le droit de la Syrie à se défendre et à défendre
son territoire et sa souveraineté".
L’armée syrienne a annoncé qu’un avion israélien avait mercredi
"bombardé un centre de recherche sur l’amélioration de la résistance et
l’auto-défense" dans la région de Damas, tuant deux personnes et en
blessant cinq. Il s’agit du premier raid israélien sur la Syrie depuis
2007, et a fortiori du premier depuis le début en mars 2011 d’une
révolte populaire devenue conflit armé ayant fait plus de 60 000 morts
dans le pays, selon l’ONU. Israël n’a pas confirmé officiellement ce
raid.
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