jeudi 24 janvier 2013

Israël/Palestine : la solution à deux Etats peut être compromise, prévient Kerry

Le sénateur américain John Kerry, nommé secrétaire d’Etat par le président Barack Obama, a prévenu jeudi que la solution à deux Etats dans le dossier israélo-palestinien risquait d’être compromise.
"La porte (ouverte) sur une possible solution à deux Etats pourrait se refermer sur tout le monde et cela serait désastreux", a mis en garde M. Kerry devant la commission des Affaires étrangères du Sénat qui l’auditionne en vue de confirmer sa désignation à la tête du département d’Etat.
"Nous devons essayer de trouver un moyen d’avancer et il m’arrive de croire qu’il y a une voie pour aller de l’avant", a toutefois dit le très probable prochain patron de la diplomatie américaine, assurant le Sénat "de l’engagement profond du président Obama pour une solution à deux Etats".
De fait, la Maison Blanche avait affirmé mardi, le jour des législatives israéliennes remportées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qu’elle souhaitait toujours une solution à deux Etats dans le dossier israélo-palestinien.
Netanyahu et Obama entretiennent de notoriété publique des relations tendues, même si le président américain prend soin de donner régulièrement des gages de soutien à Israël.
M. Obama avait entamé son premier mandat en janvier 2009 en s’attaquant à la relance du processus de paix, mais toutes ses tentatives ont échoué. Le processus est au point mort depuis septembre 2010.
Le journal israélien Yediot Aharonot rapportait le 13 janvier que l’Union européenne travaillait sur un nouveau plan détaillé pour relancer le processus de paix israélo-palestinien et qu’elle envisageait de le présenter autour du mois de mars. Citant des sources diplomatiques à Jérusalem, le journal israélien expliquait que ce plan prévoit "l’établissement d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem-Est". "Il comprendra vraisemblablement une demande de gel de toutes les constructions dans les colonies" juives.
Cette initiative est parrainée par la France et la Grande-Bretagne, soutenue par l’Allemagne et pourrait être adoptée par toute l’Union européenne, selon le quotidien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire