vendredi 30 novembre 2012

Egypte : l’opposition se prépare à manifester

Des militants anti-Morsi s’apprêtaient à manifester vendredi en Egypte, après l’adoption à marche forcée de la Constitution par une commission dominée par les islamistes, accentuant la tension entre le président issu des Frères musulmans et son opposition.
L’opposant et ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa mènera selon son porte-parole un défilé jusqu’à la place Tahrir dans le centre du Caire, où des manifestants se mobilisent contre les pouvoirs élargis que le président Mohamed Morsi s’est attribués le 22 novembre.
Plusieurs autres groupes ont prévu leur propre cortège, avant un rassemblement massif prévu samedi, pour répondre aux partisans du président Morsi qui ont également prévu de manifester ce jour-là au Caire.
Jeudi, une coalition de dirigeants de l’opposition ont prévenu M. Morsi que l’actuelle grève des juges pourrait s’étendre et entraîner un mouvement de désobéissance civile à grande échelle, ainsi que de nouvelles manifestations.
Mardi, des dizaines de milliers de manifestants s’étaient déjà rassemblés sur la place Tahrir, qui avait été l’épicentre de la révolution pro-démocratie ayant provoqué la chute du président Hosni Moubarak en février 2011. Il s’agissait de la plus importante mobilisation contre M. Morsi élu en juin.
Depuis une semaine, des dizaines de personnes campent toujours la place, déterminées à y rester jusqu’à ce que le président retire le décret par lequel il s’est octroyé des pouvoirs élargis, plaçant en particulier ses décisions à l’abri d’un recours en justice.
Le président et ses partisans répètent que ces mesures sont nécessaires pour débarrasser le pays des restes de l’ère Moubarak et assurent qu’elles expireront dès que la nouvelle Constitution aura été adoptée par un référendum, attendu dans les prochaines semaines.
La commission constituante qui a validé le projet de Loi fondamentale vendredi à l’aube a été boycottée par ses membres libéraux et chrétiens, opposés à certaines clauses et à la façon dont le texte a été élaboré, sous la domination des islamistes et à marche forcée.

Tunisie : des milliers de manifestants défilent à Siliana

Les habitants de Siliana en Tunisie, théâtre de violences depuis trois jours entre manifestants et policiers, se mobilisent de nouveau vendredi contre le gouverneur et pour obtenir des aides des autorités qui peinent à stabiliser le pays deux ans après sa révolution.
La principale centrale syndicale de Tunisie, l’UGTT, a appelé à une marche symbolique sur Tunis et plusieurs milliers de personnes à pied, à moto et en voiture parcouraient quelques kilomètres en direction de la capitale en milieu de matinée.
"Avec nos âmes et notre sang, on se sacrifie pour Siliana", scandaient-ils près de cette ville située à 120 km au sud-ouest de Tunis.
Les manifestants interrogés par l’AFP ont assuré vouloir poursuivre leur mobilisation jusqu’au départ du gouverneur régional, réclamant également la fin de la répression policière et un programme de développement.
"Nous allons (...) montrer la détermination des habitants à ne plus être marginalisés" économiquement, a déclaré à l’AFP le secrétaire général régional de l’UGTT, Nejib Sebti, appelant la foule à défiler "calmement et pacifiquement".
Selon lui, une délégation de Sidi Bouzid (centre-ouest), le berceau de la révolution tunisienne, est attendue vendredi.
"Nous sommes prêts au dialogue mais sans la présence du gouverneur" Ahmed Ezzine Mahjoubi, a ajouté M. Sebti, alors que le Premier ministre Hamadi Jebali a exclu de le limoger sous la pression de la rue.
Dans la foule, de nombreux manifestants se sont plaints de violences policières : "Voici ce que la police d’Ennahda (le parti islamiste au pouvoir, ndlr) m’a fait", s’est emporté un homme montrant de larges hématomes sur ses hanches et ses jambes.
Les rues étaient jonchées de pierres et des vestiges calcinés des barricades de pneus installées par les manifestants. Sur la route de Tunis, des habitants ont par ailleurs bâti des barrages, selon les journalistes de l’AFP.
M. Jebali, qui est issu d’Ennahda, a promis jeudi une enquête sur les violences, manifestants et policiers s’accusant mutuellement d’en être à l’origine.
Il a cependant souligné qu’il ne cèderait pas à la pression de la rue : "Nous n’accepterons pas un processus de destruction de la démocratie", a-t-il martelé.
A l’approche du deuxième anniversaire le 17 décembre du début de la révolution tunisienne, déclenchée par l’immolation d’un vendeur ambulant de Sidi Bouzid excédé par la misère et le harcèlement des policiers, la Tunisie est une nouvelle fois confrontée à une vague de violences.
Les manifestations sociales dégénérant en affrontements, les grèves et les attaques de groupuscules salafistes se sont multipliées, alors que le pays est plongé dans une impasse politique, aucun compromis sur la nouvelle Constitution n’émergeant.
La Tunisie est aussi minée par une économie anémique en raison de la crise de la zone euro et de l’instabilité qui a mis à mal la confiance des investisseurs.
Le Premier ministre a dès lors lancé un appel au calme, soulignant que le développement économique ne peut être réalisé "dans le chaos".
Un haut responsable d’Ennahda, Ameur Larayedh a pour sa part vu dans les violences la main de "contre-révolutionnaires".
Les revendications à Siliana ne sont pas sans rappeler celles de la révolution qui a renversé Zine El Abidine Ben Ali : la misère, le chômage et la dénonciation de l’arbitraire de la police.
Les violences dans la région ont fait plus de 300 blessés depuis mardi. Les affrontements de jeudi étaient néanmoins beaucoup moins graves que la veille, notamment car la police a renoncé, face aux critiques, à l’usage de cartouches de chevrotine.
Siliana est frappée par de grandes difficultés économiques. Selon des statistiques officielles, les investissements et les créations d’emplois y sont en chute libre depuis le début de l’année.

Qatar : un poète condamné à la perpétuité

Un tribunal du Qatar a condamné jeudi à la prison à vie un poète poursuivi pour incitation contre le régime et diffamation du prince héritier de cette monarchie du Golfe, qui soutient les soulèvements antigouvernementaux dans les pays du Printemps arabe, a indiqué son avocat. Mohammed al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, était jugé sous trois accusations, a précisé à l’AFP Me Néjib al-Naïmi : "incitation contre le régime, diffamation du prince héritier", Tamim Ben Hamad Al-Thani, et "atteinte à la Constitution".
Il a ajouté qu’il allait interjeter appel la semaine prochaine contre ce verdict, rendu "au terme de six audiences, pour la plupart secrètes". L’avocat a indiqué avoir émis en vain des réserves sur la composition du tribunal, dont le président, un Soudanais, "était lui-même juge d’instruction" dans l’affaire de son client.
En vertu des accusations retenues contre lui, le poète était passible d’une peine de cinq ans de prison au maximum, a encore dit Me Naïmi, un ancien ministre de la Justice du Qatar, soulignant que "la perpétuité ne s’applique qu’en cas de tentative de coup d’État".
Amnesty International s’est aussitôt élevée contre le verdict qui a "toutes les caractéristiques d’une atteinte scandaleuse à la liberté d’expression" et appelé à la libération du poète, présenté comme "un prisonnier d’opinion". "Il est déplorable que le Qatar, qui veut se présenter à l’échelle mondiale comme un pays qui défend la liberté d’expression, se livre à ce qui semble être une violation flagrante de ce droit", a déclaré le directeur régional d’Amnesty, Philip Luther, dans un communiqué.
Le poète avait été arrêté le 16 novembre 2011 sous l’accusation d’"incitation au renversement" du régime et d’"insulte à l’émir", cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, avait indiqué fin octobre Amnesty en réclamant sa libération. L’ONG avait indiqué que la justice du Qatar lui reprochait d’avoir écrit en 2010 un poème critiquant l’émir, mais que selon des militants du Golfe, la véritable raison de son arrestation est son "Poème du jardin", écrit en 2011 alors qu’avait commencé le Printemps arabe.
Ce poème rend hommage à la révolution tunisienne et exprime l’espoir que le changement touche d’autres pays arabes, affirmant "nous sommes tous la Tunisie face à une élite répressive". Richissime État gazier du Golfe, le Qatar a été épargné par la vague de contestation qui a soufflé sur le monde arabe.



"Nous sommes tous la Tunisie, la révolution du jasmin"

Voici le poème en question :

كلنا تونس ثورة الياسمين

محمد بن الذيب


يالوزير الاولـي يامحمـد الغنّوشـي
لو حسبنا سلطتك ماهيـب دستوريّـه
مابكينا بن علـي ولا بكينـا عصـره
نعتبرهـا لحظـةٍ بالعمـر تاريخيـه
دكتتوريـة نظـام القمـع واستبـداده
اعلنت تونس عليه الثـوره الشعبيـه
ان ذممنا مانـذم الا حقيـر وواطـي
وان مدحنا نمدح بقناعـةٍ شخصيـه
أجج الثوره بـدم الشعـب ياثائرهـا
وانحت انقاذ الشعوب لكل نفسن حيّـه
قلهم في قول من كفنـه يشلّـه كفـه
كل نصرن تستبقه احـداث مأساويـه
آه عقبال البلاد اللي جهـل حاكمهـا
يحسب ان العزّ بالقـوات الامريكيـه
وآه عقبال البلاد اللي شعَبْهـا جايـع
والحكومه تفتخر في طفـرة الماليـه
وآه عقبال البلاد اللي تنـام مواطـن
معك جنسيه وتصبح مامعـك جنسيـه
وآه عقبال النظام القمعـي المتـوارث
لا متى وانتم عبيـد النزعـه الذاتيـه
ولا متى والشعب مايدري بقيمة نفس
هذا ينصـب ذا وراءه كلهـا منسـيـه
ليه مايختار حاكم بالبلـد يحكـم لـهيت
خلص من نظام السلطـه الجبريـه
علم اللي مرضيٍ نفسه ومزعل شعبـه
بكره يجلّس بدالـه واحـد بكرسيـه
لا يحَسْب ان الوطن بسمه وبسم عياله
الوطن للشعب وامجاد الوطن شعبيـه
رددوا والصوت واحد للمصير الواحـد
كلنا تونس بوجـه النخبـه القمعيـه
الحكومات العربيـه ومـن يحكمهـا
كلهـم بـلا بـلا استثنـاء حراميـه
السؤال اللي يؤرّق فكـرة المتسائـل
لن يجد اجابته من كم جهـه رسميـه
دامها تستورد من الغرب كل أشيـاءه


ليه ماتستورد القانـون والحريـه..؟؟..


( Du poète Qatari Mohammed al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, condamné à la perpétuité )

Lebanon : Final Statement for the 14th Meeting of International Communist and Workers’ Parties (IMCWP) - Beirut Declaration

The Fourteenth meeting of the International Communist and Workers’ Parties (IMCWP) was held in Beirut, Lebanon’s Capital, between the 22nd and the 25th of November 2012, under the banner :

“Strengthen the struggles against escalating imperialist aggressiveness, for satisfying peoples’ socio-economic-democratic rights and aspirations, for socialism”.

The meeting was attended by 84 delegates, representing 60 parties, from 44 countries from the five continents of the world – while letters of apology were sent by those parties unable to attend due to circumstances beyond their control.

The meeting, follows the extraordinary meeting which was held in the Arab region, in Syria 2009, about Palestine within a three year period, and constitutes a new opportunity for the Communist and Workers’ Parties to express their continued solidarity and support for the struggle of the working class and the popular struggles and uprisings in the Arab countries against imperialist aggressions and big capital and for democratic change. The discussions, which took place during the meeting, contributed to the exchange of views regarding unfolding developments worldwide and to agreement on the development of common and convergent actions aiming to effect a revolutionary struggle for socialism.

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The 14th meeting of the International Communist and Workers’ Parties (IMCWP) re-asserted its earlier statements issued during previous meetings between 2008 and 2011 regarding the capitalist crisis of capital overproduction and over accumulation, the root of which lies in the sharpening of the main contradictions between capital and labour, which continued to deepen and intensify. The different bourgeois versions for the management of the crisis have failed to bring it under control ; all of them have the same barbaric effects for the people’s rights. The imperialist reaction to the crisis is being marked by a multifaceted offensive of imperialism against the social, economic, democratic and national rights of the peoples, an offensive that aims to destroy the achievements won by the workers’ and people’s struggles during the XX century and to intensive the level of exploitation and oppression.
This fact, in combination with the increased aggression of imperialism and the expansion of the imperialist wars, the realignments in the international correlation of forces where the relative weakening of the position of the USA co- exist with the growing economic and political power of several countries raises a group of issues which indicate that the world is, once again, at a critical and dangerous junction where the contradictions and the competitions are intensifying, and where great dangers coexist with real opportunities for the development of the workers and peoples’ struggle. In this regard, it is useful to pose the question : how does the universal, increased, imperialist aggression manifest itself, militarily, politically, economically and socially and what forms does it take ?
Firstly, imperialism is pursuing an offensive that aims at large-scale destruction of economic, social, political, cultural and national rights, and a regression in the correlation of forces even more in favor of capital and against labour. Massive operations are under way to further concentrate and centralize capital. At the same time far reaching attacks are launched against social and labour rights, with massive cuts in salaries, massive unemployment, privatization and destruction of social functions of States, the privatization of nearly all the sectors of the economy and areas of social life. This anti-social offensive is accompanied by an unprecedented offensive against the democratic, national and ecological rights of the peoples. In particular, the attack against the labour, economic and social rights of women has sharpened, provoking a brutal worsening in the conditions of life both in public and private fields. Addressing and defeating this aggression is crucial, because the struggle for the real equality of women is a vital part in the struggle against capitalism.
Secondly, it should be stressed that the reassertion of Barack Obama in the UN, where he stated that his country will not “withdraw” from the world, agrees with the program approved by NATO at its latest Chicago summit effectively implying an increased military imperialist intervention throughout the world under the slogan of “clever defense”. This includes launching the first phase of “rocket shield” or “star wars” in Europe and the global anti-missile shield program, direct military intervention in Libya, intermittent threats against Iran and DPR of Korea, increased military activity, aggressions and provocations in the Middle East, the Asia Pacific zone and throughout the African continent, intensified imperialistic militarism in Latin America and the Caribbean. The intensification of hostility and the blockade against Cuba continues, as well as the plots against Venezuela.
Thirdly, this campaign of military aggression is accompanied by insolent and public political interventions in the affairs of most countries worldwide. These interventions are manifested by the use of capital and influence in order to distort and falsify the will of the people, in order to manipulate, intimidate and prevent the representatives chosen by the people from reaching power.
Imperialist forces do not hesitate from employing the worst tools in order to reach their goals, including organizing terrorist attacks, military coups, allying themselves with neo-fascist powers, promoting political - religious powers, and the various counter-revolutionary forces of different ideological backgrounds - all for the sake of exerting imperialist control throughout the planet, by redrawing borders and rearranging sectoral markets, especially the energy market with its oil and gas resources and transportation routes.
Fourthly, this military aggression campaign is also accompanied by the intensification of the aggressiveness, such as employing the full resources of various international agencies and organizations, and in particular the IMF, World Bank, and the European Union with a view to safeguard the power of Big Capital. In order to guarantee its interests and objectives, in addition to further developing its aggression and insolent interventions in the countries of the world, the global capitalist regime is adamant on waging war on the international working class and their representatives, through a variety of measures including : · A denial of the basic human right to work, and the associated gains achieved by the working class.
· A global ideological and media offensive aiming to restrain the workers and people struggles and persecute all the social and political forces that struggle against imperialism, specially the Communist and Workers’ Parties.
· Concerted efforts and actions in violation of all that is included in the UN charter and in the “Universal declaration of human rights”, which have been formed in conditions of a different correlation of forces thanks to the presence of the Soviet Union and the other socialist countries. Fifthly, in the context of this over reaching, global imperialistic aggression, attention must be paid to the manner in which it is manifesting itself in the Middle East through the project of “the New Middle East” which aims at re-dividing the region and its people into ethnic and religious groups, constantly fighting each other. This in turn allows the appropriation of the natural resources found in this region and particularly the oil and gas resources. The military wars and occupation of Afghanistan, Iraq and Libya, and of the Israeli aggressions on Lebanon and against the people of Palestine are an inseparable part of the imperialistic "Big Middle East’ project. In addition, it is within the context of this project that recent developments should be analyzed including
1.The escalation in the rate of the USA and European Union imperialist threats of military intervention in Iran, and against Syria, taking advantage of both violence acts being perpetuated against civilians and relying on the forces which are supported by the imperialists,
2. the continued efforts to control the path of the uprisings which have occurred over the past two years in several of the Arab countries and, in particular, Egypt and Tunisia, through the use of sectarianism, racism and prejudice as well as the forever-obliging petro-dollars of all Arabian Gulf regimes.
These developments, and their potential consequences, exert pressure on the working class and communist and Workers’ parties to carry out their historic responsibilities of confronting the capitalist system and imperialist aggression. This confrontation, which must take place in different countries separately, and on the international level, is necessary in order to conquer anti-monopolist and anti-imperialist ruptures and achievements and, succeed in building socialism, as specified by the thirteenth International Meeting of Communist and Workers’ Parties, held in December 2011 in Athens.
The confrontation with imperialism dictates the strengthening of the cooperation and solidarity of our Parties and the definition of our common goals and guidelines of struggle on the one hand, and the convergent action with the various anti-imperialist forces and mass movements, including Unions, Women, Youth and Intellectual organizations, on the other hand.
In Latin America, the anti-imperialist forces, the trade union and other social movements continue their struggles for people’s rights and against imperialism. These struggles, that are the target of a counter-offensive of imperialism, led, in some cases, to the emergence of governments that declare themselves programmatically in defense of national sovereignty and of social rights, for the development and protection of their natural resources and biodiversity, considering that they give new impetus to anti imperialistic struggle.
This universal confrontation also dictates the organization of the working people in the workplace and the trade unions, the strengthening of the class oriented movement the promotion of the alliance of the working class with the oppressed popular strata, the intensification of the struggle of the international working class and the peoples of the world. In order to impede the anti- people measures and promote goals of struggle that meet the contemporary people’s needs, demands a counter attack for anti- monopoly and anti- imperialist ruptures for the overthrow of capitalism.
The ideological struggle of the communist movement is of vital importance in order to defend and develop scientific socialism, to repulse contemporary anti- communism, to confront bourgeois ideology, and all alien tendencies, anti- scientific theories and opportunist currents which reject the class struggle ; and combat the role of social democratic forces that defend and implement anti- people and pro- imperialist policies by supporting the strategy of capital and imperialism. The understanding of the unified character of the duties of the struggle for social, national and class emancipation, for the distinct promotion of the socialist alternative requires the ideological counteroffensive of the communist movement.
Considering the capitalist crisis and its consequences the international experiences from the socialist construction prove the superiority of socialism. We underline our solidarity with the peoples who struggle for socialism and are involved in the construction of socialism.

Based on all the above, we stress the need to focus on the following joint actions :
1 . Struggling to confront the new plans of imperialism on the military, political, economic and social levels in order to prevent it from controlling the world and destroying it.
2 . Rallying for the removal of NATO military bases and the right of withdrawal from the imperialist alliances.
3 . Expressing class solidarity with and providing support to strengthen the working class and popular struggles in the capitalist countries against the policies that put further burdens on people and for winning benefits for improving the livelihoods of the workers and peoples effecting revolutionary change.
4 . Reasserting international solidarity with democratic popular movements and uprisings in the face of occupation and oppressive regimes ; and the adamant rejection of imperialist intervention in these countries.
5 . Confronting anti-communist laws, measures and persecution ; waging an ideological struggle against the revision of history, for reasserting the contribution of the communist and labour movement in human history.
6 . Condemning the US blockade of Cuba and supporting Cuba’s struggle for its immediate lifting. Strengthening the campaigns for the release and return of the five Cuban patriots to Cuba.
7 . Condemning the ongoing atrocities perpetuated by the Israeli occupying forces against the Palestinian people, supporting their right in resisting occupation, and building their independent state, Jerusalem as a capital, and strengthening the campaign for the immediate lifting of the blockade against Gaza and for the Right of Return.
8 . Promoting the international front against imperialism and the support for the international anti-imperialist mass organizations, the World Federation of Trade Unions (WFTU), the World Peace Council (WPC), the World Federation of Democratic Youth (WFDY), and the Women’s International Democratic Federation (WIDF), in the specific framework of every country.

Beirut, 25th of November 2012

Israël/Palestine : récapitulatif du vendredi par Assawra

Vendredi 30 novembre 2012 :
 
Washington : "La décision de l’Onu sur la Palestine pose des -obstacles- pour la paix"
La présidence palestinienne : "Une défaite pour Israël et une victoire pour la Palestine"
La Palestine, Etat observateur non membre de l’Onu, avec une majorité de 138 voix.

Egypt : They moved aside to let him pass

Cairo, Egypt, 29 nov 2012 : A man passes through a police line with his bicycle during a lull in clashes.
(Photograph : Ed Giles/Getty Images)

Palestine : L’Onu accorde le statut d’Etat non membre aux Palestiniens

L’Assemblée générale des Nations Unies a accordé jeudi à la Palestine le statut d’Etat non membre observateur, la reconnaissant ainsi implicitement comme un Etat souverain.
La résolution a été adoptée par 138 voix pour, neuf contre et 41 abstentions.

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La Palestine est devenu ce jeudi soir, à 138 voix contre 9, un Etat observateur à l’ONU.
L’Assemblée générale reconnaît ainsi implicitement l’existence d’un Etat palestinien souverain, malgré les menaces de représailles financières brandies par les Etats-Unis et Israël contre l’Autorité palestinienne.
Le projet de résolution accordant le statut d’"Etat non membre" à une Autorité palestinienne jusqu’ici mentionnée en tant qu’"entité" était attendu.
Son président, Mahmud Abbas, qui s’est lui-même chargé de rallier les suffrages des 193 Etats membres, a obtenu l’appui d’une quinzaine de gouvernements européens, dont ceux de la France, de l’Italie et de l’Espagne.
Le vote coïncide avec le 65ème anniversaire de l’adoption de la résolution 181 de l’Assemblée générale sur le partage de la Palestine.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dans la foulé vivement condamné jeudi soir le discours prononcé par le président palestinien Mahmud Abbas devant l’Assemblée générale de l’ONU : "L’ONU a entendu ce discours rempli de propagande mensongère contre Tsahal et les citoyens d’Israël. Ce n’est pas ainsi que s’exprime un homme épris de paix", a déclaré Netanyahu, selon ce communiqué.
Washington avait dépêché William Burns et David Hale, secrétaire d’Etat adjoint et émissaire pour le Proche-Orient, à New York pour tenter une dernière fois de convaincre le président de l’Autorité palestinienne de renoncer à son projet.
La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, avait par ailleurs rappelé la position de l’administration Obama, qui juge l’initiative contre-productive et plaide pour une relance du processus de paix israélo-palestinien.
La solution fondée sur la coexistence pacifique de deux Etats "passe par Jérusalem et Ramallah, pas par New York. Le seul moyen d’obtenir une solution durable, c’est d’entamer des négociations directes", a-t-elle souligné.

jeudi 29 novembre 2012

Égypte : la Constitution votée jeudi

La commission constituante égyptienne a conservé jeudi la référence aux "principes" de la charia, la loi islamique, dans la future Constitution du pays, une formulation qui figurait déjà dans la loi fondamentale sous Hosni Moubarak. L’article 2 du projet de Constitution prévoit que les "principes de la charia" constituent la "principale source de la législation", une formulation assez consensuelle en Égypte, qui ne fait pas des préceptes au sens strict de la loi islamique la source unique de la loi.
Le vote sur un projet de Constitution a débuté jeudi après-midi à la commission constituante égyptienne, une instance controversée, accusée par les libéraux et les chrétiens d’être acquise aux islamistes. La décision de passer au vote sur un projet de texte a été annoncée mercredi à la surprise générale, la commission constituante ayant encore deux mois et demi pour finir ses travaux, jusqu’alors enlisés.
Les travaux de cette commission de 100 personnes ont été boycottés ces dernières semaines par de nombreux membres de l’opposition libérale et laïque ou représentants les églises chrétiennes, invoquant la mainmise des islamistes sur cette instance. Les modalités de vote complexes prévoient que la commission se prononce un par un sur chacun des 234 articles à une majorité de 67 % des votes. Les articles rejetés sont soumis à un second vote un jour plus tard avec une majorité réduite à 57 %. Si ces articles ne sont toujours pas adoptés, ils ne figurent pas dans la Constitution.
Le projet une fois voté doit être transmis au président Mohamed Morsi, qui doit le soumettre à référendum sous deux semaines. Ce processus survient alors que l’Égypte traverse sa pire crise depuis l’élection en juin de Mohamed Morsi, un ancien cadre dirigeant des Frères musulmans, en raison de la décision du chef de l’État la semaine dernière de se doter de pouvoirs exceptionnels. La nouvelle Constitution doit remplacer celle en vigueur sous Hosni Moubarak, qui avait été abrogée peu après sa chute en février 2011 sous la pression d’une révolte populaire.

Tunisie : affrontements sporadiques dans la région de Siliana

Des affrontements sporadiques ont opposé protestataires et policiers jeudi dans la région de Siliana, où de graves violences ont fait plus de 250 blessés la veille parmi les manifestants qui réclament le départ du gouverneur et de meilleures conditions de vie.
La principale centrale syndicale tunisienne, l’UGTT, avait maintenu son appel à une troisième journée de grève générale dans la région et la ville de Siliana (120 km au sud-ouest de Tunis). Des manifestations ont été émaillées de violences dans des localités alentour, mais les débordements étaient bien moins graves que la veille. Des manifestants ont incendié un poste des forces de l’ordre tunisiennes et deux de leurs véhicules à Kesra, à 40 km au sud de Siliana.
"On était une trentaine à mettre le feu au poste", a raconté Ali, 17 ans. Le calme semblait régner vers 11 h 30 dans cette localité de 18 000 habitants. Aucune source hospitalière ou policière n’était en mesure de dresser un bilan dans l’immédiat. Dans la localité de Gaâfour, des manifestants ont jeté des pierres sur des camions des forces de l’ordre et de l’armée, qui ont alors rebroussé chemin, selon des témoins.
À Siliana, chef-lieu de la région éponyme, une manifestation de quelque 2 000 personnes s’est déroulée dans le calme, contrairement à la veille. Aucun incident n’y a eu lieu. Les protestataires réclament le départ du gouverneur régional, Ahmed Ezzine Mahjoubi, un programme de développement économique pour cette région très pauvre, la libération de manifestants arrêtés en avril 2011 et la fin de la répression des manifestations.
"Il faut que le gouverneur parte pour que la grève cesse", a dit Nejib Sebti, secrétaire général régional de l’UGTT, alors que le Premier ministre Hamadi Jebali a exclu mercredi de limoger Ahmed Ezzine Mahjoubi. En milieu de journée, des policiers et des militaires étaient présents en petit nombre dans les rues de Siliana. Les vestiges des barricades et des violences de mardi et mercredi jonchaient par contre le sol, tels des pierres, des pneus calcinés et même des troncs d’arbres abattus. Tous les commerces étaient fermés jeudi, comme la veille.
Les autorités ont prévenu qu’elles réprimeraient tout débordement, mais que si les manifestations étaient pacifiques les forces de l’ordre n’interviendraient pas. Elles n’ont fait aucun commentaire sur la situation jeudi et le porte-parole du ministère de l’Intérieur était injoignable. Le ministère a par contre publié sur sa page Facebook un bilan matériel des violences de la veille qui s’étaient répandues dans cinq localités proches de Siliana : plus d’une demi-douzaine de bâtiments publics ont été incendiés, dont quatre postes des forces de l’ordre.
Les revendications des manifestants ne sont pas sans rappeler celles de la révolution de janvier 2011, la misère, le chômage et la dénonciation de l’arbitraire de la police ayant été à l’époque au coeur du soulèvement. La région de Siliana est affectée par de grandes difficultés économiques. Selon des statistiques officielles, les investissements y ont baissé de 44,5 % et les créations d’emplois de 66 % sur la période janvier-octobre 2012 par rapport à la même époque de l’année précédente.
Le gouvernement, dirigé par les islamistes d’Ennahda, assure faire son possible pour la région et n’avoir eu recours à la force qu’en réaction à des attaques. Des violences éclatent régulièrement en Tunisie entre policiers et manifestants excédés par la pauvreté, en particulier dans les provinces de l’intérieur du pays, très marginalisées. La Tunisie est minée par les conflits politiques et religieux ainsi que par des difficultés économiques à l’approche du deuxième anniversaire de sa révolution qui était à l’origine du Printemps arabe.

Algérie : Les Algériens votent pour des élections locales sans véritable enjeu

Un votant se prépare à déposer son bulletin dans l'urne à Alger pour renouveler les conseils municipaux et départementaux, le 29 novembre 2012 (AFP, Farouk Batiche)

Les Algériens ont commencé à voter jeudi pour renouveler les conseils municipaux et départementaux, un scrutin sans véritable enjeu où une victoire du parti présidentiel est attendue, mais "important" pour les autorités qui espèrent une participation élevée.
Le taux de participation a atteint 14,63% à 13H00 (12H00 GMT), selon le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia. Aux élections locales de novembre 2007, ce taux était de 19% à la même heure.
Des milliers d'électeurs ont bravé dans la matinée le mauvais temps qui sévit sur une bonne partie du pays, selon des images diffusées par la télévision.
Une vague de froid, accompagnée de vents violents, d'orages, de chutes de grêle notamment à Alger et de neiges sur les hauteurs, frappe depuis mercredi la plupart des départements du nord, où est concentrée la majorité des électeurs.
L'affluence était relativement importante en Kabylie, où l'abstention est habituellement forte. A Béjaïa (250 km à l'est d'Alger), frappée dans la nuit de mercredi à jeudi par un séisme de magnitude 5,1 ayant fait neuf blessés, la participation a atteint les 4,3% à 10H00 (09H00 GMT).
Le taux d'abstention avait dépassé les 57% aux élections législatives du 10 mai, organisées dans la foulée des réformes lancées par le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, pour parer à un Printemps arabe.
Le chef de l'Etat a voté en fin de matinée à El Biar, sur les hauteurs d'Alger, accompagné de ses deux neveux et de son frère, Abderrahim Bouteflika.
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal s'est dit "convaincu que le scrutin sera un succès" d'autant que les futurs maires "disposeront de plus larges prérogatives", au terme des réformes présidentielles.
Pour lutter contre l'abstention, les autorités ont accordé "une autorisation spéciale d'absence rémunérée" pour jeudi.
Plus de 21 millions d'Algériens doivent renouveler 1.541 municipalités et 48 assemblées départementales. Ce scrutin met aux prises 52 formations politiques et 197 listes indépendantes.
Le Front de libération nationale (FLN, présidentiel), déjà majoritaire à l'Assemblée nationale, s'attend à une victoire "écrasante".
La majorité des formations en lice ont mis en garde contre la fraude. A Alger, les candidats de six partis, dont des membres du FLN, ont formé un front pour "surveiller les urnes", dénonçant une falsification des listes électorales.
Aucun appel au boycott n'a été enregistré en Algérie mais le chef historique du Front islamique du salut (FIS, dissous), Abassi Madani, a appelé depuis le Qatar où il est établi, à "un boycott massif de ce scrutin" pour "mettre à nu le régime algérien et ses pratiques répressives".
Ouverts à 08H00 (07H00 GMT), les bureaux de vote devaient fermer à 18H00 GMT, mais des prolongations d'une heure pourraient avoir lieu au cas par cas. Les résultats devraient être annoncés tard en soirée ou vendredi matin par le ministère de l'Intérieur.

Irak : au moins 23 morts dans des attaques antichiites

Au moins 23 personnes ont été tuées et 84 blessées jeudi dans des attentats antichiites au sud de Bagdad, selon un nouveau bilan fourni par des responsables.
Dans la ville de Hilla, deux bombes ont explosé au passage de pèlerins chiites, faisant 18 morts et 71 blessés, alors que dans la ville sainte chiite de Kerbala, cinq personnes ont péri et 13 ont été blessées dans l’explosion d’une voiture piégée, selon ces sources.

Palestine : Une délégation libanaise de la coalition du « 14 mars » à Gaza : Outrage à la résistance ( Rim al-Khatib )

La visite éclair à Gaza d’une délégation du « 14 mars » libanais, coalition composée de plusieurs partis hostiles à la résistance islamique au Liban et à ses alliés, suscite colère et dégoût au sein de la population palestinienne à Gaza, qui vient de remporter une victoire de plus contre l’ennemi sioniste. D’autant plus que cette délégation a inclus un député des Forces Libanaises, principale force ayant participé aux massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila en 1982, et dont plusieurs dirigeants avaient rencontré et collaboré avec l’ennemi, officiers de l’armée de l’occupation ou hommes politiques.

Gaza la victorieuse, Gaza dont la résistance a bombardé Tel Aviv et les colonies situées aux abords de la ville occupée d’al-Quds, Gaza qui représente la dignité arabe, Gaza la meurtrie par un blocus qui dure depuis 6 ans, mené par les amis du « 14 mars » (Etats-Unis et Union européenne) et par l’ennemi, Gaza a été injuriée par la visite d’un représentant des Forces Libanaises. C’est tout le peuple palestinien qui se sent insulté par un tel affront.

La visite de la délégation du « 14 mars » fut boudée par la presse palestinienne, prompte d’habitude à accueillir les délégations solidaires, venues pour briser le blocus. Celle-ci a plutôt mis l’accent sur les réactions populaires sur les réseaux, à cette visite, où les Palestiniens ont exprimé leur colère et leur dégoût, sachant bien que les visiteurs ne peuvent être refoulés, surtout s’ils ont reçu l’aval et la bénédiction, sinon la suggestion de Qatar, et certains disent de l’Egypte ou de l’Arabie saoudite. Mais la presse palestinienne a diffusé, à grande échelle, l’hommage de la population de Gaza à la république islamique d’Iran, pour la remercier d’avoir fourni les fusées à la résistance, qui a frappé et frappé Tel Aviv.

Pourquoi cette visite ? se demandent les Palestiniens. Le porte-parole du « 14 mars » l’a expliqué : il s’agit de montrer que la Palestine ou la question palestinienne n’est pas l’exclusivité du Hezbollah ou du front de la dissuasion, mais de toute la nation. Et comme dans l’islam, l’intention prime sur l’acte, nous pouvons d’ores et déjà dire que la visite est nullifiée, puisqu’il ne s’agit pas de soutenir la résistance palestinienne, mais de « marquer un point » contre la résistance islamique au Liban.

Le « 14 mars » prétend soutenir la résistance palestinienne, à présent, contre l’ennemi sioniste. Une caricature a circulé à ce sujet, où le premier ministre Haniyyé se demande précisément si la délégation n’est pas plutôt venue pour « exiger le désarmement de la résistance » comme le réclame le « 14 mars » au Liban. Car pourquoi soutenir la résistance et les armes de la résistance à Gaza, et non au Liban, puisque l’ennemi est le même ? Ceux qui n’ont cessé, depuis 2005, de ternir l’image de la résistance islamique au Liban, ceux qui ont reçu de l’argent sale des Américains pour ce faire, ceux qui n’ont cessé de combattre le Hezbollah avec le soutien des chancelleries occidentales, ceux qui n’ont pas eu la décence de visiter le sud du pays, meurtri par la guerre israélienne et apporter leur soutien à la population victorieuse du sud du Liban, ceux qui n’ont pas visité le musée de la Résistance à Mlita, les voici soudainement à Gaza, qui fêtait il y a moins d’une semaine sa récente victoire contre l’occupant.

Pourquoi alors cette visite ? S’agirait d’effacer les traces des combattants du Hezbollah qui avaient affronté les menaces et les dangers pour faire passer des armes et des fusées, utilisées au cours de la dernière guerre, aux combattants de la résistance palestinienne à Gaza ? S’agirait-il de tracer un chemin « légal » pour la diplomatie et les « bonnes œuvres » vers Gaza, qui remplacerait celui souterrain et « illégal » emprunté par les combattants et les armes ? C’est en tout cas ce que l’on peut en déduire, étant donné le nombre de délégations venues « bénir » la victoire de la résistance, dans le sillage de la visite de l’émir de Qatar et de son épouse, avant la guerre.

S’il est important que le blocus soit brisé, il est aussi important pour les combattants de la Palestine que les armes puissent arriver. Hajj Abu ‘Imad Rifaï, représentant au Liban du mouvement du Jihad islamique en Palestine l’a affirmé, au cours de la dernère guerre : ce sont des armes dont le peuple palestinien, à Gaza et ailleurs, a besoin avant toute chose. Ce sont les armes de la résistance qui ont empêché l’invasion terrestre de la bande de Gaza, ce sont les armes de la résistance d’abord qui ont imposé une trêve, le ballet diplomatique n’a fait qu’entériner ce que les armes sont parvenues à faire.

Ce sont les armes de la résistance et la fermeté politique des dirigeants palestiniens qui ont empêché le plan sioniste visant à séparer Gaza de la Cisjordanie pour la remettre à l’Egypte. Mais comme le dit si bien le représentant du Jihad islamique, il faut craindre que la victoire de Gaza ne soit le prélude, pour certains Etats, à un autre accord d’Oslo. La visite de la délégation du « 14 mars », qui inclut un collaborateur des Forces Libanaises, ne présage rien de bon.

Rim al-Khatib
29 novembre 2012

Israël/Palestine : Israël n’annulera pas d’accords avec les Palestiniens après le vote à l’ONU

Israël n’annulera aucun accord conclu avec les Palestiniens en rétorsion au vote prévu jeudi à New York qui doit accorder à la Palestine le statut d’État observateur non membre de l’ONU, a affirmé le gouvernement israélien.
"Nous n’avons aucune intention d’annuler le moindre accord conclu notamment dans le domaine économique. Tout ce que nous ferons après ce vote, c’est d’appliquer ces accords à la lettre", a déclaré à l’AFP Yigal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Yigal Palmor a par ailleurs réaffirmé qu’en saisissant ainsi l’Assemblée générale de l’ONU, les Palestiniens se livrent "à une violation flagrante des engagements qu’ils ont pris de régler le conflit avec Israël par des négociations et non par des mesures unilatérales".
Un autre responsable gouvernemental israélien, qui a requis l’anonymat, a précisé qu’Israël devrait renoncer à geler le transfert des fonds à l’Autorité palestinienne des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens. Cette mesure de rétorsion a déjà été utilisée à plusieurs reprises par les dirigeants israéliens en représailles à des démarches palestiniennes qu’ils réprouvaient.
"Mais nous pourrions conserver une partie de ces fonds afin de rembourser les dettes accumulées par l’Autorité palestinienne, ce que nous ne faisions pas jusqu’à présent", a ajouté ce responsable. "Les arriérés dus à la Compagnie israélienne d’électricité s’élèvent ainsi à plus de 700 millions de shekels (140 millions d’euros). Israël pourrait également réduire l’approvisionnement en eau, car ce que nous livrons aux Palestiniens est bien supérieur à ce que prévoient les accords", a-t-il averti.
Parmi les autres mesures de rétorsion envisagées figurent une possible réduction du nombre de permis de travail pour les Palestiniens employés en Israël ou dans les colonies juives de Cisjordanie ainsi qu’une remise en cause des permis de circulation pour les VIP palestiniens en Cisjordanie, a ajouté le responsable israélien. En revanche, il n’est pas question d’une annexion des blocs de colonies israéliennes en Cisjordanie comme le préconisent des députés d’extrême droite, a-t-il conclu.
Le président palestinien Mahmud Abbas doit soumettre au vote de l’Assemblée générale de l’ONU, à partir de 20 heures GMT (21 heures à Paris), un projet de résolution octroyant à la Palestine, actuellement entité observatrice, le statut d’État observateur non membre. Ce texte est assuré de recueillir la majorité simple requise pour son adoption par les 193 pays membres.

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Palestine : le nouveau statut ne changera rien sur le terrain, affirme Netanyahu
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi que le vote de l’ONU qui doit accorder un statut d’Etat observateur non membre à la Palestine "ne changera rien sur terrain" et jugé que les Palestiniens n’obtiendraient pas un Etat de cette manière.
"La décision de l’ONU ne changera rien sur le terrain. Elle ne fera pas avancer la création d’un Etat palestinien. Au contraire, elle va l’éloigner", a assuré Netanyahu à Jérusalem quelques heures avant le vote de l’Assemblée générale de l’ONU qui doit octroyer à la Palestine, actuellement "entité" observatrice, le statut "d’Etat observateur non membre".

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Berlin s’abstiendra sur le statut d’Etat observateur
L’Allemagne s’abstiendra lors du vote visant à donner un statut d’Etat observateur à l’Onu pour la Palestine, a annoncé jeudi le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle dans un communiqué.
"L’Allemagne partage l’objectif d’un Etat palestinien (mais) selon nous, on peut douter du fait que l’étape visée aujourd’hui par les Palestiniens serve le processus de paix", a expliqué le ministre.
"Cette décision n’apas été prise à la légère", a assuré le ministre, mais le gouvernement allemand "craint que (ce vote) mène au contraire à un durcissement" du conflit entre Israël et l’Autorité palestinienne.
Pour autant Berlin "salue sur la résolution proposée prône explicitement une solution à deux Etats et reconnaisse par la même le droit à l’existence d’Israël".
Le président palestinien Mahmud Abbas soumettra au vote de l’Assemblée générale de l’ONU, à partir de 20H00 GMT un projet de résolution octroyant à la Palestine, actuellement "entité" observatrice, le statut "d’Etat observateur non membre".
La résolution "exprime l’espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable" sa candidature comme membre à part entière, déposée en septembre 2011 par M. Abbas mais torpillée au Conseil par une menace de veto américain.
Ce texte est assuré de recueillir la majorité simple requise pour son adoption parmi les 193 pays membres. L’enjeu est davantage dans l’ampleur de la victoire palestinienne et dans les conséquences sur le terrain et au sein de l’ONU.
Les Européens se présenteront en ordre dispersé à ce vote : la France, membre permanent du Conseil de sécurité, a indiqué qu’elle votera en faveur de l’octroi d’un nouveau statut rehaussé de la Palestine à l’ONU.
La Grande-Bretagne, autre pays européen membre permanent du Conseil de sécurité, a dit qu’elle s’abstiendrait lors du vote à moins que ses conditions ne soient remplies, notamment le retour immédiat des Palestiniens à la table des négociations.

Palestine : A shark in Gaza !

Gaza Strip, 28 nov 2012 : A Palestinian fisherman holds a shark caught in the Gaza Sea.
(Photograph : Ali Ali/EPA)

Tunisie : deuxième journée de violences à Siliana

Plus de 200 personnes ont été blessées mercredi au deuxième jour de violences entre manifestants et policiers à Siliana, à 120 km au sud-ouest de Tunis, où la situation semblait s’être calmée dans la soirée à la veille d’un nouvel appel à manifester.
Le principale centrale syndicale de Tunisie, l’UGTT a appelé à de nouvelles manifestations jeudi pour réclamer la démission du gouverneur régional, un programme de développement économique dans cette région très pauvre et la libération de manifestants arrêtés en avril 2011.
Le Premier ministre, Hamadi Jebali, a prévenu les manifestants mercredi soir à la télévision que "ce gouverneur ne partira pas", sa seule réaction aux évènements.
"Si les manifestations (de jeudi) sont pacifiques, la police n’interviendra pas", a de son côté assuré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche, ajoutant qu’en cas d’intervention "le principe est toujours de ne pas faire de morts".
Selon lui, les manifestants ont attaqué la préfecture et plusieurs postes de police mercredi, forçant les policiers à réagir. L’UGTT accuse pour sa part les forces de l’ordre d’un recours excessif à la force.
Ces affrontements ont fait, selon des sources hospitalières interrogées par l’AFP, 265 blessées qui souffraient d’impacts de chevrotine de petit calibre, de contusions, de fractures et de coupures.
Dix-neuf personnes ont été éborgnées ou aveuglées par les tirs et ont été transférées à Tunis à la clinique ophtalmologique. Deux journalistes de la chaîne d’information France 24 ont été aussi légèrement blessés.
Dans la soirée un calme précaire était revenu. L’ensemble des commerces étaient fermés et des barricades formées par des manifestants avec des pneus enflammés barraient de nombreuses rues.
Un groupe de jeunes bloquait par ailleurs la principale route menant à Siliana afin d’empêcher la venue de renforts policiers, alors que les syndicats appellent à de nouvelles manifestations jeudi.
Quelques échauffourées ont encore eu lieu vers 21H30 locale (20H30 GMT).
Les revendications des manifestants de cette ville ne sont pas sans rappeler celles de la révolution de janvier 2011, la misère, le chômage et la dénonciation de l’arbitraire de la police ayant été à l’époque au coeur du soulèvement.
La région de Siliana est très affectée par des difficultés économiques. Selon des statistiques officielles, les investissements y ont baissé de 44,5% et les création d’emplois de 66% sur la période janvier-octobre 2012 par rapport à la même époque de l’année précédente.
Des violences éclatent d’ailleurs régulièrement en Tunisie entre policiers et manifestants excédés par la pauvreté, en particulier dans les provinces de l’Intérieur du pays, très marginalisées.
"Les habitants de Siliana les plus touchés par la pauvreté ne se mettront jamais à genoux", a déclaré le secrétaire général du bureau régional de l’UGTT, Néjib Sebti, déclarant que les manifestants étaient prêt à "mourir pour leurs droits".
La direction du syndicat à Tunis a dénoncé dans un communiqué "la répression des manifestations pacifiques" et quelque 200 personnes ont également manifesté à Tunis en soutien aux habitants de Siliana à l’appel de la centrale.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a lui assuré que le gouvernement était ouvert à la négociation.
"La porte du dialogue est ouverte, il faut arrêter la violence", a déclaré M. Tarrouche.
La Tunisie est minée par les conflits politiques et religieux ainsi que des des difficultés économiques à l’approche du deuxième anniversaire de sa révolution qui était à l’origine du printemps arabe.

Israel : Hadash, women and peace groups rallies for UN bid in Tel Aviv and Nazareth

Hadash and Israeli peace organizations said Wednesday they would hold demonstrations in Tel Aviv to support Palestine’s bid to upgrade its status at the UN. Another rally was held in Nazareth by Israeli and Palestinian women organizations. A coalition of Hadash and Israeli peace organizations said in a statement they would rally on Rothschild Blvd. in Tel Aviv on Thursday ahead of the vote in the General Assembly. "We are citizens in the state of Israel, and we support the UN bid," the statement said. "We support Palestinian non-member status at the United Nations which will help both the Israeli and Palestinian peoples. The continuous conflict between two people has killed thousands of children, women, and innocent people," the statement said.
"The conflict will not be solved by force, and the only solution is negotiations which will lead to Palestine’s independence, and Israel’s as well”, wrote Nava Sonnenschein, co-founder of the School for Peace of Neve Shalom / Wahat al-Salam village. Among groups taking part in the initiative are the School of Peace and the village of Neve Shalom / Wahat al-Salam, Hadash (The Democratic Front for Peace and Equality – Communist Party of Israel), the Forum of Peace Organizations, Psychoactive, Gush Shalom, One Voice, Peace Now, Machsom Watch, Combatants for Peace, Ir Amim, Friends of the Earth and the Association of Arab Environmentalists.
The rally in support of recognition of Palestine at the UN, to be held Thursday, November 29, in Tel Aviv, at 6:00 pm opposite "Independence Hall" on 16 Rothschild Blvd. Another rally was held by the Democratic Women Movement in Israel and the Union of Palestinian Women in the occupied territories in Paulus VI road, Nazareth, on Wednesday, November 28.
President Mahmoud Abbas will address the UN General Assembly in New York before it votes on upgrading the PLO’s status, Foreign Ministry official Omar Awadallah said Wednesday.

(28th November 2012 - Communist Party of Israel )

Syrie : La coalition syrienne prise dans ses divisions

La première réunion formelle de la Coalition nationale syrienne, mercredi au Caire, a achoppé sur les divisions au sein de l’opposition à Bashar al Assad qui peine à s’entendre sur la formation d’un gouvernement transitoire en Syrie.
La création d’une autorité dirigeante en mesure d’assumer le pouvoir à Damas est essentielle pour que s’exprime de manière efficace le soutien des pays arabes et occidentaux aux insurgés après vingt mois de conflit armé.
La soixantaine de délégués désignés lors de la conférence fondatrice de la coalition à Doha le 11 novembre se sont retrouvés en Egypte avant une réunion des "Amis de la Syrie", groupe d’une dizaine de pays ayant exprimé un appui non militaire aux insurgés.
La mésentente entre les différentes factions, talon d’Achille de l’opposition, est apparue dès le début des travaux marqués par une tentative du Conseil national syrien (CNS), dominé par les Frères musulmans, d’accroître son influence.
"Il ne s’agit pas d’une salade qu’on assaisonne à son goût. L’avenir de la Syrie est en jeu et les Frères veulent imposer leurs ’faucons’ au sein de la coalition où ils disposent déjà de la moitié des sièges", a commenté un délégué.
Les Frères musulmans, qui comptent 27 délégués, estiment avoir un rôle éminent à jouer en raison des exactions sanglantes dont ils furent victimes sous le régime de l’ancien président Hafez al Assad dans les années 80.
"Le problème va au-delà de la question des Frères. Nous ne semblons pas capables de dépasser une mentalité tribale. Cela ne fait que retarder les discussions sur les questions graves de la formation d’un gouvernement et de la réponse à la communauté internationale", a dit un autre délégué.
"Les choses ne pourront pas avancer tant que nous n’aurons pas réglé le problème", a commenté un membre du CNS, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat.
Le président de la coalition, Moaz Alkhatib, personnage respecté en Syrie et interlocuteur de l’opposition à l’étranger, a plusieurs fois exprimé son rejet du sectarisme mais il peine à s’imposer comme un chef de file.
"Pour l’instant, les discussions ont surtout été le fait de Riad Seif et de Mustafa Sabbagh. Alkhatib n’a presque rien dit", a déploré un délégué.
Riad Seif, ancien prisonnier politique et militant pour des réformes démocratiques, est vice-président de la coalition. Mustafa Sabbagh, secrétaire général, est un homme d’affaires proche de la confrérie.
L’objectif de cette réunion "est de nommer le Premier ministre d’un gouvernement de transition, ou au moins d’avoir une liste de candidats avant la réunion des Amis de la Syrie", a expliqué Suhair Atassi, vice-présidente de la coalition et l’une des trois femmes membres de la coalition, où les Frères musulmans et leurs alliés représentent 40 à 45% des délégués.
Au menu de la réunion du Caire figure également la sélection de commissions chargées de gérer l’aide et les communications, un processus qui s’est transformé en lutte de pouvoir entre la confrérie islamiste et les opposants laïcs.
Les rivalités sont également fortes entre l’opposition en exil et les rebelles sur le terrain, où 40.000 personnes ont perdu la vie en vingt mois de violences.
"Nous avons des divergences idéologiques mais la coalition remplira sa mission si elle nous obtient une aide militaire de l’extérieur", a estimé Abu Nidal Mustafa, membre à Damas d’une brigade du groupe rebelle islamiste Ansar al Islam.
Les contacts entre coalition et insurgés ont été confiés à l’ex-Premier ministre Riad Hidjab, responsable de plus haut rang à avoir fait défection depuis le début du soulèvement contre Bashar al Assad en mars 2011, dit-on au sein de l’organisation.
Son nom est cité pour le poste de Premier ministre de transition mais son passé au parti Baas de Bashar al Assad pourrait lui barrer le chemin.
Un autre candidat possible est Asaad Mustafa, ancien ministre de l’Agriculture sous la présidence d’Hafez el Assad, le père de l’actuel président décédé en 2000. Asaad Mustafa, qui vit au Koweït, a quitté son pays il y a des décennies pour protester contre la politique d’Assad père.
Sous la pression des pays occidentaux et du Golfe, qui fournissent avec la Turquie l’essentiel de l’aide à l’opposition syrienne, l’ancien Conseil national syrien, critiqué pour son manque de représentativité, a accepté de se fondre dans une instance plus large le 11 novembre au Qatar.

Palestine : Mechaal attendu à Gaza pour une visite inédite la semaine prochaine

Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, doit effectuer la semaine prochaine une visite sans précédent dans la bande de Gaza gouvernée par le mouvement islamiste palestinien, après huit jours d’hostilités avec Israël.
La visite de Khaled Mechaal, dont l’autorité est contestée par des dirigeants du Hamas à Gaza, intervient alors que les résultats définitifs des élections internes du mouvement engagées depuis plusieurs mois, ne sont toujours pas connus. Lui-même a exprimé à maintes reprises son intention de céder la place.
"Khaled Mechaal viendra avec plusieurs membres du bureau politique du Hamas en exil pour participer aux célébrations de la création du Hamas", qui sont prévues le 8 décembre, a affirmé à l’AFP un responsable du Hamas sous le couvert de l’anonymat, des informations confirmées par d’autres sources au sein du mouvement.
Le Hamas célèbre cette année le 25ème anniversaire de sa création, quelques jours après celui de la première Intifada palestinienne, qui avait éclaté dans la bande de Gaza.
En janvier, des responsables du Hamas à Gaza avaient fait état d’une prochaine visite dans le territoire palestinien du chef du mouvement, qui n’avait finalement pas eu lieu.
Lundi, Khaled Mechaal a mis son poids dans la balance pour apporter la caution du Hamas à la demande du président palestinien Mahmoud Abbas d’Etat observateur à l’ONU, qui doit être votée jeudi à l’Assemblée générale, initiative dénoncée jusqu’alors par les dirigeants du mouvement à Gaza.
"Khaled Mechaal a exprimé dans une conversation téléphonique avec le président Abbas l’agrément du Hamas à la démarche à l’ONU pour obtenir le statut d’Etat observateur", selon un communiqué.
Il a souligné "la nécessité que cette initiative s’inscrive dans le cadre d’une vision et d’une stratégie nationales pour préserver les droits nationaux, sur la base des atouts du peuple palestinien, à commencer par la résistance".
Khaled Mechaal a "insisté sur la nécessité de parvenir à la réconciliation nationale en profitant de l’atmosphère positive après la victoire remportée par notre peuple à Gaza", selon le texte.
Aussi bien Khaled Mechaal que le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, ont revendiqué une "victoire de la résistance" après l’arrêt des hostilités le 21 novembre entre armée israélienne et groupes palestiniens de Gaza, qui ont coûté la vie à 173 Palestiniens et six Israéliens, en majorité des civils dans les deux camps.
Après la prise de position de Khaled Mechaal, Ismaïl Haniyeh s’y est rallié. "Personne n’est contre un Etat, nous sommes en faveur de toute initiative pour arracher un Etat palestinien sur la terre palestinienne, mais notre vision est celle d’un Etat dans le cadre des constantes et de la résistance palestiniennes", a-t-il déclaré mardi.
"Un Etat sur les frontières de 1967 ne signifie pas renoncer au reste de la terre palestinienne", a-t-il précisé, en référence à la Palestine mandataire d’avant 1948, soit Israël et les Territoires palestiniens occupés depuis 1967.
Khaled Mechaal est en butte à l’opposition d’une partie des dirigeants du Hamas à Gaza, qui lui reprochent des positions jugées trop conciliantes envers le Fatah de Mahmoud Abbas, qui gouverne la Cisjordanie, depuis la conclusion d’un accord de réconciliation entre les deux mouvements rivaux en 2011.
Réfugié de Cisjordanie, il a pris avec sa famille le chemin de l’exil à la suite de la guerre israélo-arabe de 1967 et n’est jamais revenu depuis dans les Territoires palestiniens.

(28 Novembre 2012 - Assawra avec les agences de presse)

Palestine : La Palestine sur le point de devenir Etat observateur à l’ONU

Le président palestinien Mahmud Abbas va faire voter jeudi par l’Assemblée générale une résolution faisant de la Palestine un Etat observateur à l’ONU, victoire diplomatique qui l’expose néanmoins à des risques de sanctions.
Le projet de résolution, assuré de recueillir la majorité simple requise, demande à l’Assemblée générale d’accorder à la Palestine le statut "d’Etat observateur non membre" des Nations unies et "exprime l’espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable" sa candidature comme membre à part entière, déposée en septembre 2011 par Mahmud Abbas.
Il appelle à une reprise des négociations pour parvenir à "un règlement pacifique", avec l’établissement d’un Etat de Palestine "vivant aux côtés d’Israël en paix et en sécurité, sur la base des frontières d’avant 1967".
"Nous aurons une vaste majorité, de plus des deux tiers" des 193 membres de l’Assemblée générale, a déclaré mercredi Hanane Ashrawi, membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Le statut d’Etat observateur permettra à la Palestine d’adhérer à de nombreuses organisations ou traités internationaux, tels que la Cour pénale internationale (CPI) ou la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils, ou d’en devenir membre à part entière lorsqu’elle y siège déjà comme observateur.
"Nous savons qu’Israël, bien sûr, tentait par l’intermédiaire des Etats-Unis et du Royaume-Uni, d’obtenir des engagements qu’il ne serait pas traduit devant la CPI", a précisé Mme Ashrawi.
"Nous nous réservons ce droit comme nous l’entendons et au moment approprié. Si Israël s’abstient d’activités de colonisation, il n’y a pas de raison immédiate et pressante d’y recourir", a-t-elle ajouté.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a également affirmé que "certains Etats sont très inquiets de notre possible recours à la CPI et nous ont donc pressés de nous engager à ne pas emprunter une telle voie, mais nous avons refusé".
"Le projet de résolution sera présenté au nom de 60 Etats membres, pas seulement la Palestine", a-t-il indiqué, estimant que le nombre d’Etats co-parrainant le texte atteindrait une centaine jeudi.
Parmi les pays européens dont le suffrage fait l’objet des sollicitations palestiniennes et israéliennes, la France a annoncé qu’elle voterait pour la résolution palestinienne, de même que l’Espagne, la Norvège, l’Autriche, le Danemark et la Suisse.
L’autre pays européen membre permanent du Conseil de sécurité, la Grande-Bretagne, a annoncé qu’elle comptait s’abstenir, faute de garantie d’un retour rapide aux négociations de paix abandonnées depuis plus de deux ans, et l’Allemagne a exclu de voter pour, la Lituanie choisissant l’abstention.
Israël et les Etats-Unis, qui s’opposent catégoriquement au projet, arguant qu’un Etat palestinien ne peut résulter que d’un accord de paix, ont menacé de sanctions.
Le département d’Etat américain a indiqué lundi que si la résolution passait, il ne faudrait pas "compter sur une réponse favorable du Congrès" sur le déblocage de 200 millions de dollars d’aide promis par Washington.
Israël a également brandi une panoplie de mesures de rétorsion, dont le blocage des taxes perçues pour le compte de l’Autorité palestinienne, la réduction du nombre de permis de travail pour les Palestiniens, voire une abrogation des accords de paix d’Oslo de 1993.
La Ligue arabe a promis un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars (79 millions d’euros) par mois en cas de sanctions financières israéliennes et américaines, avait-il rappelé.
La date du 29 novembre a une haute portée symbolique, c’est l’anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU en 1947 du plan de partage de la Palestine mandataire qui prévoyait l’établissement d’un État juif et d’un État arabe.

mercredi 28 novembre 2012

Tunisie : plus de 150 blessés dans de nouveaux affrontements à Siliana

Plus de 150 personnes ont été blessées mercredi lors d’une deuxième journée d’affrontements qui ont opposé quelque milliers de manifestants aux forces de l’ordre tunisiennes à Siliana, une ville déshéritée au sud-ouest de Tunis, a indiqué à l’AFP une source hospitalière.
Plus de 150 personnes sont traitées pour diverses blessures, a affirmé un médecin de l’hôpital de Siliana interrogé par l’AFP. Quatre d’entre elles ont été transférées à Tunis, mais la nature de leurs blessures n’a pas été précisée.
Le service des urgences était visiblement débordé, et des proches des victimes s’y étaient rassemblés pour manifester leur colère, selon un correspondant de l’AFP sur place. "Nous allons brûler la ville", criait un homme dont le fils figure parmi les blessés.
Plusieurs blindés de la garde nationale —l’équivalent de la gendarmerie— ont été déployés, selon le journaliste de l’AFP. Comme la veille, des manifestants ont bloqué des rues à l’aide de barricades.
En début d’après-midi, les affrontements se poursuivaient entre une foule de manifestants armés de pierres et des policiers. D’épais nuages de gaz lacrymogènes étaient visibles dans la ville.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés à 09H00 GMT devant les locaux du gouvernorat (préfecture) de Siliana réclamant notamment le départ du gouverneur, a indiqué à l’AFP le secrétaire général du bureau régional de la centrale syndicale à Siliana, Néjib Sebti.
Selon lui, les forces de l’ordre ont procédé à des tirs de sommation et de gaz lacrymogènes avant de "faire usage d’un genre de balle qu’on connaît pas" pour disperser les manifestants. Des affrontements similaires avaient déjà eu lieu la veille et la police avait utilisé des balles en caoutchouc.
Contacté par l’AFP, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité commenter les violences à Siliana.
"Les habitants de Siliana les plus touchés par la pauvreté ne se mettront jamais à genoux", a déclaré encore M. Sebti affirmant qu’ils étaient "prêts à mourir pour leurs droits".
Les manifestants réclament la libération de 14 personnes détenues lors de violences survenues en avril 2011, le limogeage du gouverneur régional ainsi que des moyens accrus pour assurer le développement économique de cette région très pauvre, comme la plupart des provinces de l’intérieur de la Tunisie.
Le cabinet du Premier ministre s’est dit mercredi préoccupé par "les protestations dans les lieux publics du gouvernorat de Siliana".
Il a aussi regretté "l’utilisation de la violence contre les forces de l’ordre, l’agression des sièges de la souveraineté et la tentative d’endommager les biens publics".
La région de Siliana est très affectée par ses difficultés économiques. Selon des statistiques officielles, les investissements y ont baissé de 44,5% et les création d’emplois de 66% sur la période janvier-octobre 2012, par rapport à la même époque de l’année précédente.
Des violences éclatent régulièrement en Tunisie entre les forces de l’ordre et des manifestants excédés par la pauvreté, en particulier dans l’intérieur du pays où le taux de chômage, notamment celui des jeunes, est très élevé.

Palestine : Palestine en "observateur non-membre" à l’ONU : l’Espagne votera oui

Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi qu’il voterait jeudi oui à la résolution pour que la Palestine obtienne un nouveau statut rehaussé d’"Etat observateur non-membre" à l’ONU.
"L’Espagne votera demain oui à la demande palestinienne, en cohérence avec notre histoire et parce que nous croyons que c’est la solution la plus adéquate pour nous rapprocher de la paix", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, devant les députés.
"Notre gouvernement aurait préféré que l’on ne doive pas aller jusqu’à ce vote, parce que cela aurait signifié une avancée dans les négociations de paix", a souligné le ministre, regrettant aussi "que la communauté internationale (n’ait) pu offrir à l’autorité nationale palestinienne une solution alternative" à ce vote.
De même, l’Espagne "aurait préféré que l’Union européenne vote ensemble", a-t-il indiqué : "jusqu’à la dernière seconde nous avons fait des efforts pour parvenir à un consensus entre les 27 Etats membres".
"Cela n’a pas été possible et nous avons dû adopter une position unilatérale".
Le chef du gouvernement Mariano Rajoy avait déclaré mardi que le gouvernement attendrait la présentation officielle de la résolution pour décider si elle soutient ou non l’initiative.
Mais il avait aussi rappelé la position espagnole : "Nous avons toujours exprimé notre engagement en faveur de la solution passant par deux Etats et nous allons continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour y parvenir"
"Nous voulons une solution négociée, juste, globale, et durable, et deux Etats qui cohabitent en paix, en sécurité et dans la prospérité", avait ajouté M. Rajoy.
"Nous croyons que l’adhésion à cette demande (de la Palestine) renforcera la position du président (palestinien Mahmud) qui est celui qui, au sein de la Palestine comme à l’extérieur, a le plus misé sur le dialogue et la négociation", a insisté mercredi José Manuel García-Margallo.
Le ministre précise que "l’Espagne, avec d’autres pays membres, parraine une déclaration qui devrait être rendue publique immédiatement après" le vote, dans laquelle "l’Union européenne réaffirme son soutien à la solution passant par deux Etats". L’UE y "appelle l’Autorité palestienne à profiter avec modération du fruit de cette résolution, en ne judiciarisant pas le conflit car cela fermerait les portes à la négociation".
De même, elle "appelle les autorités israéliennes à ne pas céder à la tentation d’essayer d’asphyxier financièrement l’Autorité palestinenne et d’arrêter immédiatement la politique de colonisation qui constitue un obstacle sérieux à la paix".

Palestine : Mobilisation Solidarité Gaza

Chambéry : Mercredi 28 novembre à 18h00 devant la préfecture
Montélimar : Tous les jours à 18h00 devant le théâtre
Orléans : Vendredi 30 novembre à partir de 14h00 à la boutique d’Artisan du Monde, rue de Bourgogne
Orléans : Vendredi 30 novembre à 20h00 à la Maison de la Musique et de la Danse
Paris : lire http://www.assawra.info/spip.php?ar...
Reims : Jeudi 29 novembre à 18h00 devant la Mairie
Saint-Denis (93) : Mercredi 28 novembre à 18h30 à la Bourse du Travail au 9-11, rue Génin

Egypte : la police tire des gaz lacrymogènes sur des manifestants au Caire

De nouveaux heurts ont éclaté mercredi au Caire entre manifestants et forces anti-émeutes au lendemain d’une mobilisation populaire inédite contre le président islamiste Mohamed Morsi dont la décision de se doter de pouvoirs exceptionnels divise le pays.
Des heurts avaient eu lieu dans la nuit dans les rues environnantes de la place Tahrir avant de s’y propager le matin. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants, et des gaz ont atteint les tentes où des protestataires campent depuis le 23 novembre, selon un photographe de l’AFP.
La télévision a montré des images de protestataires masqués attrapant les canettes de gaz pour les lancer à leur tour vers la police dans une rue proche de l’ambassade des Etats-Unis, non loin de cette place emblématique de la révolution de 2011 qui a renversé le président Hosni Moubarak.
Des centaines de manifestants avaient passé la nuit sur la place après des manifestations de dizaines de milliers de personnes à travers le pays pour dénoncer la décision le 22 novembre du président Morsi de renforcer provisoirement ses pouvoirs afin, selon lui, de pouvoir engager les réformes.
Mais les détracteurs du président l’ont accusé de se comporter en "nouveau pharaon" et de "voler la révolution".
Le décret par lequel les décisions de M. Morsi sont désormais à l’abri de tout recours en justice a provoqué une crise sans précédent depuis l’élection en juin du premier chef islamiste du pays le plus peuplé du monde arabe, désormais divisé entre pro et anti-chef de l’Etat.
Depuis le début des troubles, trois personnes ont été tuées dans des heurts entre policiers et manifestants ou entre protestataires des deux camps rivaux, selon des sources médicales. Des dizaines d’autres ont été blessées, dont 100 mardi, selon le ministère de la Santé.
Les violences ont été néanmoins dénoncées par de nombreux manifestants anti-Morsi à Tahrir, désireux de garder un caractère pacifique à leur manifestation. Les rassemblements de mardi lors desquels le puissant mouvement des Frères musulmans, dont est issu le président, a été également conspué, ont eu lieu dans la plupart des 27 provinces du pays, dont Alexandrie, deuxième ville d’Egypte.
"Dégage !", ont scandé les manifestants reprenant le slogan emblématique de la révolte anti-Moubarak. Une banderole déployée à une entrée de la place Tahrir proclamait : "Interdit aux Frères musulmans". "Nous ne voulons pas remplacer un dictateur par un autre", selon un manifestant, Asser Ayub, 23 ans.
Après une rencontre avec la hiérarchie judiciaire lundi, M. Morsi a maintenu le décret controversé par lequel il s’est autorisé à prendre toute mesure jugée nécessaire pour "protéger la révolution".
Pour ses partisans, ces pouvoirs exceptionnels lui permettront d’engager des réformes indispensables pour la marche vers la démocratie et cesseront avec l’adoption prévue dans quelques mois de la nouvelle Constitution.
Unique inflexion apparente, seuls ses "pouvoirs souverains" -dont la définition reste vague- sont hors d’atteinte des juges, a dit la présidence, laissant entendre que les décisions de routine pourraient être soumises aux magistrats.
Le décret empêche aussi la justice d’examiner les recours contre le processus de rédaction de la Constitution, que ses adversaires estiment dominé par les islamistes.
Alors que l’Egypte a besoin d’aide pour relancer son économie, le Fonds monétaire international a averti qu’un "changement majeur" dans sa politique économique pourrait remettre en cause le pré-accord sur le plan d’aide de 4,8 milliards de dollars.
Pour les Etats-Unis, la situation en Egypte "n’est pas claire".
Le département d’Etat a appelé à la fin de "l’impasse constitutionnelle" tout en minimisant les risques de voir M. Morsi se transformer en autocrate. "Nous ne savons pas encore ce qui va résulter de ces (rencontres). Mais on est loin d’un autocrate qui dirait simplement +c’est ça ou rien+".
Toutefois, l’ambassade des Etats-Unis au Caire a semblé plus critique. "Le peuple égyptien a clairement indiqué lors de la révolution du 25 janvier qu’il en avait assez de la dictature", peut-on ainsi lire sur un tweet du compte officiel de l’ambassade.

Palestine : A proof ?

Rafah, Gaza Strip, 27 novembre 2012 : members of the Hamas-run security forces inspect what appears to be part of an aircraft which washed ashore in the southern Gaza Strip.
(Photograph : Said Khatib/AFP/Getty Images)

Syrie : au moins 29 morts dans un double attentat à la voiture piégée

Au moins 34 personnes ont été tuées et 83 blessées mercredi dans deux attentats à la voiture piégée au sud-est de Damas, a indiqué le ministère syrien de l’Intérieur.
Des habitants ont affirmé que les attentats s’étaient produits simultanément vers 06H30 (04H30 GMT) à Jaramana, où vivent en majorité des druzes et des chrétiens qui ont constitué des milices pour défendre leur quartier. L’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins en Syrie, a fait état de 29 morts et de dizaines de blessés, selon un nouveau bilan. La simultanéité des explosions fait penser au modus operandi d’Al-Qaïda. L’agence officielle syrienne Sana a fait état de "deux attentats terroristes" et d’un nombre indéterminé de victimes. "Des terroristes ont fait exploser en même temps deux voitures piégées remplies d’explosif sur la place centrale de la localité de Jaramana. Puis deux bombes, dans d’autres rues, ont causé des dégâts matériels", a-t-elle indiqué. La ville de Jaramana, favorable à Bashar al-Assad et entourée de régions rebelles, a déjà été la cible de plusieurs attentats à la voiture piégée ces derniers mois.

Palestine : Ni aides humanitaires ni visites diplomatiques, nous cherchons une décision politique (Ziad Medoukh)

Malgré la signature de l’accord de cessez-le feu, et malgré une trêve fragile entrée en vigueur la semaine dernière, la situation dans la bande de Gaza est toujours sous tension.
Israël n’est pas satisfait de cet accord, il viole cette trêve tout le temps, il essaye de provoquer les factions de Gaza par des tirs et la présence de ses soldats sur les frontières.
La population civile, qui a été la plus touchée et la plus visée par l’offensive militaire israélienne du 14 au 21 novembre 2012, est soulagée certes, en dépit des pertes humaines et des destructions massives.
La vie reprenne doucement, doucement, à Gaza, malgré les conséquences désastreuses des dernières attaques .La population est en train de vivre à côté des ruines des maisons, immeubles et bâtiments détruits.
Pour nous, cette trêve marque la fin de la nouvelle agression israélienne contre Gaza, mais pas la fin de l’occupation, car, sous n’importe quel prétexte, cette armée pourrait de nouveau attaquer, bombarder et pilonner cette région toujours sous blocus. D’autant plus qu’Israël n’a reçu aucun critique de la part des instances internationales vis-à-vis des opérations militaires de la semaine dernière.
Tout le monde sait que l’impunité d’Israël l’encourage à poursuivre ses attaques, et le meilleur exemple en est ses crimes commis à Gaza en 2009 sans soulever aucune réaction internationale ni aucune sanction.
Nous saluons ici la mobilisation populaire et citoyenne, partout dans le monde, au travers des manifestions, rassemblements, et protestations contre l’offensive militaire israélienne et en soutien à Gaza et sa population.
Devant le silence complice de la communauté internationale officielle, cette mobilisation citoyenne avec la résistance de la population civile à Gaza, a été l’élément principal qui a poussé l’armée israélienne à mettre fin à son agression.
Actuellement, il y a beaucoup de visites diplomatiques et de solidarité à Gaza, tout cela est important pour venir montrer son soutien et constater les dégâts de l’agression israélienne.
Des associations et des organisations internationales se mobilisent pour venir en aide aux Gazaouis, elles récoltent des fonds et du matériel pour les envoyer à Gaza, tout cela est important étant donnés les besoins énormes de cette population qui a beaucoup souffert de attaques israéliennes.
Malgré la destruction, le manque de moyens, les besoins, et l’isolement, les aides alimentaires, et les visites sur place ne sont pas une priorité.
Le plus important, à mon avis, ce sont les décisions politiques qui devraient être prises par les instances internationales afin d’arrêter les attaques israéliennes contre Gaza et contre la Palestine. Notre cause est politique, c’est une cause de justice, nous sommes occupés, nous sommes opprimés, nous avons le droit d’être libres et de vivre en paix sur notre terre.
Jusqu’à quand allons-nous vivre dans ce cycle infernal : attaques israéliennes, aides humanitaires pour les Palestiniens sinistrés et touchés par ces attaques, puis reconstruction des infrastructures détruites, puis de nouvelles attaques... ?
Jusqu’à quand notre cause va-t-elle rester humanitaire ? Jusqu’à quand le monde entier va-t-il s’intéresser à la Palestine, sauf quand il y a des morts et des bombardements ?
Pourquoi cette communauté internationale oublie-t-elle qu’en Palestine, il y a la colonisation, le mur, le blocus, et pas seulement les besoins matériels d’un peuple qui souffre d’une occupation ?
Nous voulons une reconnaissance officielle d’un état palestinien libre et indépendant.
Nous cherchons des décisions courageuses qui obligent Israël à respecter tous les accords de paix signés avec les Palestiniens, et à respecter d’abord le droit international, sous peine de sanctions économiques et politiques contre cet état d’occupation.
Nous sommes pour une paix juste et durable, mais la paix passera en premier lieu par la justice.

Ziad Medoukh
27, novembre 2012

Palestine : si l’empoisonnement d'Arafat est prouvé les Palestiniens saisiront la CPI

Les dirigeants palestiniens saisiront la Cour pénale internationale (CPI) si les prélèvements réalisés mardi sur la dépouille du leader palestinien Yasser Arafat confirment la thèse d’un empoisonnement, a déclaré un responsable palestinien.
"Si nous avons la preuve que Yasser Arafat a été empoisonné, nous irons devant la Cour pénale internationale", a déclaré le chef de la commission d’enquête palestinienne, Taoufiq Tiraoui, lors d’une conférence de presse. Il s’exprimait peu après l’ouverture de la tombe pour effectuer des prélèvements, confiés à des experts internationaux qui doivent les analyser à la recherche de polonium.

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Le corps de Yasser Arafat exhumé à Ramallah
Le corps de Yasser Arafat a été exhumé mardi matin à Ramallah, huit ans après son décès près de Paris, pour les besoins d’une enquête qui doit déterminer s’il est mort empoisonné, comme le pensent de nombreux Palestiniens.
Une enquête pour assassinat a été confiée en août en France à trois juges d’instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine) sur la mort de l’ancien président de l’Autorité palestinienne après l’annonce par l’Institut de radiophysique de Lausanne de la découverte d’une quantité anormale de polonium sur des effets personnels remis par sa veuve, Souha.
Yasser Arafat est décédé à l’âge de 75 ans après une courte et mystérieuse maladie le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire de Percy, à Clamart dans les Hauts-de-Seine, où il avait été transféré avec l’accord d’Israël après avoir été isolé par l’armée israélienne dans son QG de la Moukataa à Ramallah.
Aucune autopsie n’a été pratiquée à l’époque, à la demande de sa veuve, et les médecins français qui l’ont soigné se sont dits incapables de déterminer la cause du décès.
Des soupçons d’assassinat ont vite émergé, de nombreux Palestiniens accusant Israël. L’Etat juif a toujours nié être impliqué en quoi que ce soit dans la mort d’Arafat, invitant la direction palestinienne à rendre publics tous les dossiers médicaux concernant le chef historique de l’OLP, ce qui n’a jamais été fait.
L’exhumation a été menée après l’aube, à l’abri des regards derrière des bâches bleues, par des experts palestiniens épaulés par des équipes de médecins légistes venus de Suisse, de France et de Russie, rapporte la radio Voix de la Palestine.
Des ouvriers ont placé un immense drapeau palestinien au-dessus du mausolée où est enterré l’ancien chef palestinien, à l’intérieur de l’enceinte de la Moukataa.
"Les échantillons seront prélevés suivant un protocole très strict et seront analysés", a déclaré Darcy Christen, porte-parole de l’hôpital universitaire de Lausanne qui a effectué les examens sur les effets personnels de Yasser Arafat.
"Pour faire ces analyses, vérifier, revérifier, procéder aux contre-examens, il faudra plusieurs mois. Je ne crois pas que nous aurons quoi que ce soit de tangible avant mars ou avril de l’an prochain", a-t-il dit.
Le polonium a été à l’origine du décès de l’ancien espion russe Alexandre Litvinenko à Londres en 2006, mais certains experts se demandent comment Yasser Arafat aurait pu mourir de la sorte, soulignant qu’il a connu un bref rétablissement pendant sa maladie qui ne colle pas avec la thèse d’un empoisonnement radioactif. Ils notent également que l’ancien président palestinien n’avait pas perdu tous ses cheveux, comme c’est le cas avec le polonium.
D’après l’Institut de radiophysique de Lausanne, un délai de huit ans est considéré comme la limite pour pouvoir détecter toute trace de substance radioactive. L’hôpital de Lausanne s’est demandé en août s’il valait la peine de procéder à cette exhumation si celle-ci était repoussée à "octobre ou novembre".
Toute la famille d’Arafat n’a pas donné son accord à cette exhumation, à laquelle sa veuve Souha n’assistait pas mardi.
Une fois que les échantillons seront prélevés, le corps de l’ancien dirigeant palestinien sera de nouveau inhumé dans la journée avec les honneurs militaires dans son mausolée de Ramallah.
Parallèlement aux experts de médecine légale, les magistrats français se trouvent également cette semaine à Ramallah où ils interrogent les membres du cercle intime de Yasser Arafat.
Même si de nombreux Palestiniens soupçonnent Israël d’être responsable de la mort de leur ancien leader, ils reconnaissent que le poison a sans doute été administré par un Palestinien, à sa connaissance ou à son insu.

(27 Novembre 2012 - Assawra avec les agences de presse)