Haine...
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Des bombardements ont fait 10 morts, dont un enfant de 5 ans, lundi
matin dans la bande de Gaza, au sixième jour de l’offensive israélienne
contre les groupes armés palestiniens, selon des sources médicales
palestiniennes.
Quatre personnes, dont un enfant de 5 ans et deux femmes de 20 et 23
ans, ont été tuées par un raid dans le quartier de Zeitoun, dans la
ville de Gaza.
Trois Palestiniens d’une même famille sont ensuite morts dans une frappe
sur la voiture dans laquelle ils se trouvaient à Deir al-Balah, dans le
centre du territoire palestinien.
En outre, un fermier de 50 ans a été retrouvé mort dans la ville de Beit
Lahiya, dans le nord du territoire palestinien, selon des sources
médicales.
Et deux autres fermiers ont été tués dans une frappe sur Qarara, à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Ces décès portent le bilan des violences à 90 morts — 87 Palestiniens et
3 Israéliens — depuis le début mercredi de l’offensive israélienne
contre les groupes armés de la bande de Gaza.
Dimanche a été la journée la plus meurtrière avec 31 Palestiniens tués,
en majorité des femmes et des enfants, en dépit des efforts, en
particulier de l’Egypte, pour tenter d’instaurer une trêve entre Israël
et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
Depuis mercredi, jour où Israël a tué le chef militaire du Hamas, les
raids israéliens ont fait côté palestinien 78 morts, dont 23 enfants et
plusieurs femmes, ainsi que des centaines de blessés, selon un bilan
fourni par les autorités palestiniennes.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon est attendu au Caire
pour se joindre aux efforts de paix. Il sera mardi en Israël. L’Egypte
est en pointe depuis le début pour tenter de négocier une trêve. Ses
représentants ont rencontré dimanche les deux parties en conflit.
Selon la presse israélienne, une délégation israélienne s’est rendue au
Caire pour des discussions. Un porte-parole du gouvernement s’est refusé
à tout commentaire.
Le président égyptien Mohamed Morsi a rencontré Khaled Méchaal, le chef
politique du Hamas ainsi que Ramadan Challah du Djihad islamique. Mais
le communiqué publié ne dit pas si les négociations ont été concluantes.
Dans un message sur Facebook, Izzat Richek, un proche conseiller de
Khaled Méchaal, écrit que le Hamas acceptera un cessez-le-feu seulement
si Israël "cesse son agression, met fin à sa politique d’assassinats
ciblés et lève le blocus de Gaza."
De son côté, le vice-premier ministre israélien, Moshe Yaalon a fait la
liste de ses conditions sur Twitter : "Si le sud est calme et si aucune
roquette ni missile ne sont tirés sur les citoyens israéliens, ni
d’attaques terroristes organisées à partir de la bande de Gaza, nous
n’attaquerons pas."
***
Washington "soutient le droit d’Israël à se défendre"
Le président américain Barack Obama a estimé dimanche que les tirs de
roquettes en direction d’Israël avaient "précipité" la crise à Gaza où
l’armée israélienne a effectué dimanche de nouveaux raids, un acte de
défense, selon lui, légitime. "Les États-Unis soutiennent complètement
le droit d’Israël de se défendre", a-t-il déclaré. "Israël est en droit
d’attendre que des missiles ne soient pas tirés sur son territoire."
"Si cela peut être accompli sans l’accroissement des activités
militaires à Gaza, c’est préférable", a-t-il ajouté au cours d’une
conférence de presse à Bangkok où il est arrivé dimanche pour une
tournée asiatique. "Ce n’est pas préférable juste pour le peuple de
Gaza, c’est aussi préférable pour les Israéliens, car, si les troupes
israéliennes sont à Gaza, elles sont bien plus en danger de subir des
pertes ou d’avoir des blessés", a-t-il poursuivi.
Ses propos intervenaient à un moment où les rumeurs sur un possible
cessez-le-feu dans les prochains jours se multipliaient. Mais le Premier
ministre israélien Benyamin Netanyahou a affiché sa fermeté, affirmant
que l’armée israélienne était prête à "étendre significativement" ses
opérations, en allusion à une offensive terrestre.
"L’événement ayant précipité" le plongeon dans la crise actuelle a été
le tir de "missiles sur des zones habitées", a encore dit Barack Obama.
"Aucun pays dans le monde ne tolérerait que des missiles pleuvent sur
ses citoyens depuis l’extérieur de ses frontières", a-t-il relevé.
L’objectif désormais est de "mettre fin à ces tirs de missiles sans une
nouvelle escalade de la violence dans la région". Le président a par
ailleurs estimé que la possibilité d’une "solution à deux États serait
repoussée très loin dans l’avenir" sans la fin des violences.
***
Pour Fabius, "la guerre n’est pas une option, il y a urgence à intervenir"
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé
dimanche à Tel-Aviv que "la guerre n’est pas une option" et qu’il y a
"urgence à intervenir" pour obtenir un cessez-le-feu entre Israël et les
groupes armés palestiniens de la bande de Gaza.
"La guerre n’est pas une option. Ce n’est jamais une solution. Il y a
urgence à intervenir. Il y a deux mots clé : urgence et cessez-le-feu", a
déclaré M. Fabius lors d’un point de presse à Tel-Aviv à l’issue d’une
visite d’une journée en Israël et dans les Territoires palestiniens.
"La situation dans la bande de Gaza comme en Israël est très difficile
avec beaucoup de morts. La France veut être un facilitateur du
cessez-le-feu", a-t-il ajouté en rappelant la "position spécifique" de
la France, "amie d’Israël et qui traditionnellement défend les droits
des Palestiniens".
"Nous espérons avancer sur le cessez-le-feu. Nous le souhaitons aussi
rapide que possible", a encore dit le chef de la diplomatie française.
Les efforts se sont intensifiés dimanche pour une trêve entre le Hamas
au pouvoir à Gaza et Israël, au cinquième jour de l’offensive
israélienne sur le territoire palestinien.
Un responsable israélien s’est rendu dimanche au Caire pour discuter d’une trêve.
Un responsable du Hamas à Gaza, Ahmad Youssef, a précisé que le
mouvement souhaitait "la levée du blocus injuste de Gaza et l’arrêt des
fréquentes agressions et assassinats" de la part d’Israël.
"Nous n’avons pas de contacts directs avec le Hamas tant qu’il n’a pas
expressément renoncé à la violence. En même temps, je pense que le
président égyptien (Mohamed Morsi) peut avoir un rôle important et utile
dans cette crise", a estimé Laurent Fabius.
Le président français François Hollande a eu un nouvel entretien
téléphonique dimanche avec M. Morsi, qu’il a informé des démarches du
chef de la diplomatie française dans la région pour obtenir un
cessez-le-feu immédiat entre le Hamas et Israël.
"Il y a des conversations officielles et pendant ce temps nous discutons
aussi par téléphone avec ceux qui sont au Caire et ailleurs", a indiqué
M. Fabius, en précisant qu’il avait parlé dans la journée avec
l’ex-président américain Bill Clinton, le secrétaire général de l’ONU
Ban Ki-moon ainsi qu’avec "les Egyptiens, les Turcs et les Qataris".
"On peut travailler en deux phases : le cessez-le-feu. Puis le
traitement de toute une série de problèmes qui se posent à Gaza. Il est
possible qu’en ce qui concerne la deuxième phase, il y ait un certain
nombre de garanties internationales", a-t-il dit, sans autre précision.
"Notre seule condition pour une trêve, c’est que tous les groupes
terroristes opérant à Gaza cessent complètement le feu", lui a répondu
le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman.
"Quand ils auront stoppé les tirs, nous serons prêts à envisager les
propositions (de trêve) du ministre français des Affaires étrangères et
de ses amis", a ajouté M. Lieberman dans des propos diffusés par la
radio publique israélienne.
Lors de ce déplacement d’une journée, M. Fabius a rencontré les
principaux dirigeants israéliens, le Premier ministre Benjamin
Netanyahu, le président Shimon Pérès et le ministre de la Défense Ehud
Barak ainsi que M. Lieberman. Il s’est aussi entretenu à Ramallah
(Cisjordanie) avec le président palestinien, Mahmud Abbas.
Dans un communiqué, M. Pérès a expliqué qu’"Israël n’a d’autre choix que
de se défendre". "Il faut comprendre qu’il y a des millions de civils
innocents en Israël qui ne peuvent pas dormir à cause de la peur des
roquettes", a-t-il ajouté.
Sont attendus lundi à Jérusalem l’envoyé spécial du Quartette pour le
Proche-Orient, Tony Blair, et le ministre allemand des Affaire
étrangères Guido Westerwelle, selon une source officielle israélienne.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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