lundi 30 avril 2012

Algérie : deux policiers tués et deux autres blessés lundi en Kabylie

Deux policiers ont été tués et deux autres grièvement blessés alors qu’ils circulaient en véhicule lundi à la mi-journée dans la commune de Mekla, en Kabylie, à l’est d’Alger, a-t-on appris de source sécuritaire.
"Les policiers circulaient à bord d’un 4 X 4 en patrouille à la sortie de la ville, quand un autre véhicule de marque Volkswagen s’est rapproché d’eux. Leurs occupants ont tiré sur eux avec des Kalachnikov, sans leur laisser de chance de riposter. Deux sont morts, et deux sont grièvement blessés", a indiqué cette source sécuritaire à un correspondant sur place. Les assaillants, au nombre de quatre ou cinq, ont réussi à prendre la fuite.

Les victimes ont été transférées vers le centre de santé de Mekla, une petite ville de plus de 20 000 habitants située à 25 kilomètres de Tizi Ouzou, la capitale de la Kabylie, selon la même source.

Le dernier attentat d’envergure dans la région s’est produit le 10 avril. Une bombe enfouie sur un sentier menant vers un maquis de Mizrana, à 40 kilomètres au nord de Tizi Ouzou, a explosé lors d’une opération de ratissage, tuant un militaire et en blessant un autre. La région de Kabylie et d’autres régions situées à l’est d’Alger abritent des maquis où sont réfugiés des groupes armés islamistes qui sont traqués par les forces de sécurité.

Soudan/ Soudan du Sud : de plus en plus de réfugiés affamés fuient le Kordofan-Sud

Un soldat sud-soudanais regarde en direction de Talodi, dans le Kordofan-Sud, le 25 avril 2012 (AFP/Archives, Adriane Ohanesian)

Le nombre des réfugiés affamés fuyant les combats au Kordofan-Sud, dans le sud du Soudan, a brusquement augmenté ces dernières semaines, a rapporté lundi le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA).

En moyenne en avril, 234 personnes ont franchi chaque jour la frontière du Soudan du Sud, pour la plupart en direction du camp de réfugiés de Yida, contre 84 par jour en février et mars, selon le bulletin hebdomadaire de l'Ocha.

Au Kordofan-Sud et au Nil Bleu, un autre Etat soudanais frontalier, des combats opposent depuis l'été dernier l'armée soudanaise à des groupes rebelles qui s'étaient battus au côté des Sudistes pendant la guerre civile (1983-2005) ayant abouti à la partition du pays en juillet 2011.

En avril, ces combats ont aussi impliqué l'armée sud-soudanaise, qui a occupé pendant 10 jours la zone pétrolière de Heglig au Kordofan-Sud.

Selon l'OCHA, les nouveaux arrivants expliquent être partis en raison "de pénuries alimentaires, d'inquiétudes sur la possibilité de rejoindre Yida à l'approche de la saison des pluies (imminente, ndlr) et des combats intenses dans leur région d'origine".Certains "ont dit aux organisations humanitaires qu'ils avaient subsisté de plantes sauvages parce qu'ils n'avaient pas pu semer à cause des combats et parce que l'approvisionnement en denrées alimentaires était limité", ajoute le bulletin.

L'OCHA rappelle aussi le danger des mines et des munitions non-explosées dans cette région, évoquant sans préciser de date le cas de trois enfants tués à Kadougli, la capitale du Kordofan-Sud, par l'une de ces munitions qu'ils venaient de trouver.Si les combats entre forces de Khartoum et Juba ont cessé depuis que l'armée soudanaise contrôle à nouveau Heglig, les bombardements de l'armée et affrontements entre soldats et combattants du SPLM-N, la branche Nord de l'ancienne rébellion sudiste, se poursuivent.Une femme et ses deux enfants ont été tués vendredi dans le bombardement d'un village près d'Umm Durain, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Kadougli, a dénoncé lundi Arnu Ngutulu Lodi, porte-parole du SPLM-N, rappelant que ce type de bombardements aveugles empêchaient de cultiver les champs.
L'armée soudanaise a démenti le bombardement, évoquant en revanche une opération militaire ayant permis de déloger les rebelles qui avaient pris position autour de Talodi, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est d'Umm Durain.

Arnu Ngutulu Lodi a pour sa part affirmé que les rebelles avaient repoussé vendredi près de Talodi une attaque de l'armée soudanaise, et que plusieurs soldats de Khartoum avaient été tués.L'ONU et plusieurs pays mettent en garde depuis des mois contre une crise humanitaire d'envergure dans cette zone dont les autorités de Khartoum, évoquant des raisons de sécurité et affirmant fournir elles-mêmes l'aide, limitent fortement l'accès aux agences humanitaires et aux journalistes.Selon l'ONU, 114.000 Soudanais ayant fui les combats au Kordofan-Sud et au Nil Bleu sont actuellement réfugiés au Soudan du Sud.

Palestine : Prières pour nos prisonniers / Prayers for our prisoners

Une prière spéciale a été dite à l’église de Ramallah en solidarité avec les détenus Palestiniens en grève de la faim dans les prisons de l’occupant.
(Photo Ap prise le dimanche 29 avril 2012)

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A special prayer was said in the church of Ramallah in solidarity with the Palestinian prisoners on hunger strike in the prisons of the occupant.
( Photo Ap taken on Sunday, April 29th, 2012)


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صلاة خاصة من أجل الأسرى في كنيسة في رام الله أمس (أ ب)

Tunisie : Borj Erroumi, la prison synonyme d’enfer carcéral, compte ses jours

"Borj Erroumi, plus jamais ça !" : la banderole rouge et blanc claque au vent annonçant la fermeture prochaine du célèbre bagne de Bizerte (Tunisie). Elle va devenir un musée, témoin de l’horreur vécue par des générations de prisonniers tunisiens durant plus de 35 ans.

Balayée par les vents humides de la Méditerranée sur les hauteurs de la ville et base militaire de Bizerte à la pointe nord de la Tunisie, la prison Nadhour dite Borj Erroumi incarnait l’enfer carcéral. Mais la révolution de janvier 2011 a finalement eu raison d’elle.

A l’ombre de pins centenaires, barbelés, miradors et hautes murailles décrépies indiquent l’entrée. Le personnel ouvre les portes devant Noureddine Bhiri, le ministre de la Justice venu confirmer la fermeture définitive du bagne en juin.

"C’est un moment de liberté. Un symbole de l’unité et de la lutte des Tunisiens toutes tendances politiques confondues face à l’oppression et à l’injustice", lance cet ancien détenu du parti islamiste qui domine le gouvernement issu des élections post-révolution."Nous accomplissons un devoir de mémoire", ajoute-t-il, s’adressant à d’anciens détenus islamistes, nationalistes ou de gauche émus aux larmes sur les lieux où ils avaient croupi sous les règnes du président Ben Ali déchu en janvier 2011 et de son prédécesseur Habib Bourguiba (1956-1987).

"Grâce ! grâce !", crient à tue tête des prisonniers au passage du ministre. Pour les 500 pensionnaires de la prison, désormais tous de droit commun, cette visite suscite l’espoir d’une libération. L’amnistie décrétée au lendemain du soulèvement qui a chassé Ben Ali a en effet libéré tous les prisonniers politiques."Ils parlent de réconciliation n’avons nous pas droit au chapitre ?", vocifère Mounir, 39 ans, derrière les barreaux. "Je suis là pour 30 ans à cause d’un seul vol, ceux qui ont volé et sévi 23 ans sont libres eux", se lamente-t-il parlant du clan de Ben Ali.

Des gradés interrompent la conversation. Il faut s’arrêter à la cave : une fosse creusée sous terre à même la roche pour les condamnés à mort, les bagnards, et les parias de tout bord.Une odeur nauséabonde monte à la gorge, l’air est irrespirable, le toit dégouline et les murs sont verts de moisissure. Sur le sol en béton, les anneaux qui servaient à enchaîner les prisonniers aux pieds témoignent."Je suis effarée, ce lieu respire l’horreur de la torture", lâche Me Radia Nasraoui, présidente de l’Association tunisienne de lutte contre la torture. Avant la chute de Ben Ali, elle y visitait ses clients mais aussi son époux Hamma Hammami, chef du Parti communiste ouvrier (PCOT).

Ex-opposants nationalistes octogénaires, militants de gauche des années 1970 ou islamistes condamnés à l’isolement sous Ben Ali sont de la visite.

Tous récitent une prière pour les disparus qui par leur sacrifices tout au long de l’histoire "ont contribué à l’avènement de la révolution", soutient M. Bhiri.

"Voici venu le jour où nous tournons la page noire de cette prison pour mettre au jour les annales de la torture", espère ce partisan du leader nationaliste Salah Ben Youssef, rival de Bourguiba assassiné.Pour Tahar Chagrouch, du groupe de gauche "Perspectives" qui a connu la torture, "le moment est très fort". "J’ai rêvé de liberté et de justice mais pas de vivre un tel moment", dit-il, scrutant la sinistre fosse, qui n’est plus utilisée.

Et comme les pensionnaires, le personnel pénitentiaire rêve en attendant de quitter Borj Erroumi, à l’origine un bunker de l’armée française construit en 1932 sous le protectorat de la Tunisie."Nous voulons des établissements corrects, des comportements humains. En bref, la dignité", insiste Karim, un gradé de la "nouvelle génération".

Syrie : attentats à Idleb, le chef des observateurs de l’ONU entame sa mission

Des attentats meurtriers ont visé lundi les forces de sécurité à Idleb (nord-ouest), au lendemain de l’arrivée du général norvégien Robert Mood, chef de la mission d’observation de l’ONU en Syrie, où les violences ont fait au moins 70 morts ce week-end.

"Plus de 20 personnes, en majorité des membres des forces de sécurité, ont péri dans de fortes explosions qui ont secoué la ville d’Idleb et visaient des centres de sécurité de la ville", a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La télévision d’Etat a pour sa part annoncé un bilan de huit morts et des dizaines de blessés parmi les civils et les forces de l’ordre dans "deux explosions terroristes".

La chaîne a diffusé des images de restes humains et des tâches de sang, autour d’un tracteur, ainsi que des immeuble résidentiels endommagés et des habitants hurlant : "C’est ça la liberté qu’ils demandent ? Où est la liberté ?", s’en prenant à l’Arabie saoudite et au Qatar, qui ont appelé à armer les rebelles en Syrie.

Certains scandaient "Dieu, la Syrie, Bashar et c’est tout !", en soutien au président Bashar al-Assad, qui ne reconnaît pas l’ampleur de la contestation dans le pays et affirme lutter contre des "bandes terroristes armées".

"On ne veut pas des observateurs", a lancé une femme à la télévision, alors que l’ONU a pour l’instant dépêché 30 observateurs pour surveiller un cessez-le-feu officiellement en vigueur depuis le 12 avril mais continuellement ignoré malgré les engagements du régime et des rebelles.

Deux observateurs sont d’ailleurs stationnés à Idleb, ville particulièrement touchée par la révolte et la répression, tout comme à Deraa (sud) ainsi qu’à Hama et Homs (centre).

En dépit de leur présence, les violences de samedi et dimanche ont fait 70 morts, dont 47 civils tués par les troupes gouvernementales, selon l’OSDH.

Dans la nuit de dimanche à lundi, la télévision d’Etat a accusé des "bandes terroristes armées" d’avoir attaqué à la roquette le siège de la Banque centrale syrienne à Damas et une patrouille de police dans le quartier de Roukneddine, faisant état de quatre policiers blessés.

Selon la chaîne, ces attaques visaient à "entraver le plan" de l’émissaire international Kofi Annan, qui cherche à mettre fin aux violences dans un pays en proie depuis mars 2011 à un mouvement de contestation sans précédent réprimé dans le sang.

Les Comités locaux de coordination (LCC, opposition) ont accusé le régime d’être derrière "des explosions qui ont coûté la vie à des dizaines de Syriens" ces derniers mois, attribuant également aux autorités les "explosions suspectes" devant la Banque centrale, à Roukneddine et devant les bureaux de la télévision officielle.

L’OSDH a en outre fait état d’une explosion près de Damas, probablement causée par une voiture piégée, évoquant des victimes sans toutefois donner de bilan.

A son arrivée dimanche à Damas, le général Mood a lancé un appel au calme : "Les observateurs ne peuvent pas résoudre seuls tous les problèmes (...), toutes les parties doivent arrêter les violences et donner une chance" au plan Annan.

"Nous allons travailler à l’application complète du plan Annan en six points, accepté par le gouvernement syrien. Pour y parvenir, nous avons maintenant 30 observateurs sur le terrain, nous allons doubler ce chiffre pendant les prochains jours", a-t-il ajouté.

Le nombre des observateurs devrait passer à 100 d’ici un mois, avant d’atteindre 300 membres, conformément à une résolution votée à l’unanimité il y a une semaine par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette mission, d’une durée initiale de trois mois, s’annonce périlleuse pour les observateurs qui doivent être déployés sans armes à travers le pays.

Après avoir accusé samedi les Nations unies d’"encourager les terroristes", la presse officielle syrienne a affirmé dimanche que le réseau extrémiste Al-Qaïda était derrière les attentats qui ont fait des dizaines de morts ces derniers mois, en particulier à Damas et à Alep (nord).

Vendredi, un attentat de ce type avait fait 11 morts à Damas, selon les médias officiels. Il a été revendiqué par un groupe se faisant appeler le Front al-Nosra, sur un site islamiste généralement utilisé par Al-Qaïda, selon le centre américain de surveillance des mouvements jihadistes SITE.

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire de plus en plus militarisée face à la répression. En 13 mois, les violences ont fait plus de 11.100 morts dans le pays, en majorité des civils, selon l’OSDH.

Bahreïn: un nouveau procès pour des opposants dont al-Khawaja en grève de la faim

La justice de Bahreïn a ordonné lundi un nouveau procès dans l’affaire d’opposants, dont Abdel Hadi al-Khawaja , condamné à perpétuité et en grève de la faim, une décision accueillie avec scepticisme par les avocats de la défense.
"La Cour de cassation a accepté les recours et ordonné un procès devant la cour d’appel", a déclaré à l’AFP Mohamed al-Jichy, avocat de M. Khawaja, à l’issue d’une brève audience de la haute juridiction.
"On espérait une annulation pure et simple du verdict mais il s’agit d’une décision qui va nous donner l’occasion de défendre nos clients", a-t-il dit.
Selon un autre avocat, Mohamed al-Tajer, M. Khawaja et les autres opposants resteront en prison jusqu’au nouveau procès dont la date doit être fixée par le Conseil suprême de la magistrature.
Le procureur général a confirmé, dans un communiqué, que les opposants resteront en prison et indiqué que loi interdit à la cour d’appel d’aggraver les peines mais lui permet de les diminuer jusqu’à l’acquittement.
Me Tajer a estimé toutefois que la décision de la Cour de cassation n’était pas de nature à pousser M. Khawaja à cesser sa grève de la faim. "Cela ne change rien à la situation" de M. Khawaja qui a annoncé son intention de poursuivre son mouvement jusqu’à "la mort ou la liberté", a-t-il affirmé.
La Cour de cassation a statué sur la condamnation pour complot contre la dynastie sunnite de 14 opposants, en grande majorité des chiites, dont M. Khawaja, en grève de la faim depuis le 8 février.
Ces opposants font partie d’un groupe de 21 personnes, dont 7 jugées par contumace. Sept ont été condamnées à la perpétuité et les autres à des peines allant de deux à 15 ans de prison.
Ils ont été reconnus coupables d’avoir "formé un groupe terroriste visant à changer la Constitution et le régime monarchique", d’avoir été "en contact avec un groupe terroriste à l’étranger agissant dans l’intérêt d’un pays étranger en menant des actes hostiles contre le royaume de Bahreïn" et d’avoir "collecté des fonds pour ce groupe".
Les opposants ont été jugés par un tribunal d’exception sous l’état d’urgence proclamé de mars à juin 2011 dans la foulée de la répression d’un mois de protestations populaires, animées par des chiites, majoritaires dans la population de ce royaume dirigé par une dynastie sunnite.
Avant l’audience de lundi, des dizaines d’opposants chiites se sont rassemblés devant le siège de la Cour de cassation, brandissant des portraits des condamnés et des pancartes dénonçant "un procès politique".
Les manifestants ont été gardés à distance par un cordon des forces de sécurité et aucun incident n’a été signalé, ont rapporté des témoins.
Les villages chiites autour de Manama, la capitale, ont également connu une certaine effervescence avec de jeunes manifestants barrant des routes avec des pneus en flammes, selon d’autres témoins.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué que des "groupes de saboteurs" ont fermé deux axes routiers qui ont été rouverts à la circulation après une intervention des forces de l’ordre.
Dimanche, l’hôpital militaire de Bahreïn où M. Khawaja est hospitalisé et dont l’état de santé suscite des inquiétudes, a indiqué qu’il n’était pas nourri de force comme l’a suggéré sa famille.
"En réponse aux affirmations faites par des membres de la famille d’Abdel Hadi al-Khawaja, nous tenons à préciser que le patient n’a pas été forcé à s’alimenter", a précisé l’hôpital dans un communiqué.
"Il prend volontairement des compléments alimentaires mais quand son taux de sucre a baissé de manière significative aujourd’hui, les médecins ont obtenu son accord pour l’alimenter par un tube nasal", a ajouté l’établissement.
Tous les appels d’organisations de défense des droits de l’Homme pour libérer cet opposant, également détenteur de la nationalité danoise, sont restés sans réponse.

(30 avril 2012 - Al Oufok avec les agences de presse)

Libye : Le corps de l’ancien ministre libyen du pétrole Choukri Ghanem retrouvé dans le Danube

Le corps de l’ancien ministre libyen du pétrole et proche du dictateur déchu depuis décédé Mouammar Kadhafi, Choukri Ghanem, mort dimanche à Vienne où il s’était exilé, a été retrouvé dans le Danube, a annoncé la police.

Le cadavre de cet homme de 69 ans a été découvert dans le fleuve vers 08H40 (06H40 GMT) par un passant, selon un communiqué de la police.

L’agence de presse autrichienne APA citant un expert de l’islam, Amer al-Bayati, qui lui-même se référait à la famille du défunt, avait dans un premier temps indiqué qu’il avait été retrouvé mort dans son appartement, apparemment victime d’une crise cardiaque.

Aucun signe de violence n’a été relevé sur le corps, a indiqué un porte-parole de la police viennoise, Roman Hahslinger. "Il est possible qu’il ait été pris d’un malaise et qu’il soit tombé à l’eau", a-t-il dit.
Une autopsie va être réalisée pour déterminer les causes du décès.

L’ancien proche de Muammar Kadhafi avait rompu avec le dictateur en mai 2011 et s’était installé à Vienne, une ville qu’il connaissait bien pour y avoir très souvent résidé pour les réunions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont le siège est dans la capitale autrichienne.

Il avait aussi un domicile fixe dans un quartier situé près du siège des Nations unies à Vienne, sur les bords du Danube, non loin du lieu où son corps a été retrouvé. Par ailleurs, ses deux filles ont, croit savoir APA, la nationalité autrichienne.

Selon la police, il avait également un bureau dans le centre-ville.

Choukri Ghanem avait été le chef du gouvernement de 2003 à 2006 et ministre du pétrole, ainsi que président de la société d’état pétrolière, de 2006 à 2011.

Selon la famille, citée par Amer Al-Bayati, les obsèques pourraient avoir lieu en Libye.

Egypte : l’armée au pouvoir promet un remaniement ministériel

Le maréchal Hussein Tantawi, le chef d’Etat de fait de l’Egypte, a indiqué au président du Parlement Saad el-Katatni qu’il allait remanier le gouvernement, ont annoncé les Frères musulmans sur leur site internet.
Cette annonce intervient au terme d’un bras de fer entre les généraux au pouvoir et les Frères musulmans, qui réclament depuis plusieurs semaines le limogeage du gouvernement mais se heurtent au refus des militaires.

L’Assemblée du peuple égyptienne, présidée par Katatni, avait un peu plus tôt dimanche décidé de suspendre ses séances pendant une semaine, jusqu’au 6 mai, pour protester contre la position du pouvoir militaire.

"Le maréchal Tantawi informe Katatni qu’il va remanier le gouvernement d’ici quelques heures", affirme le site internet de la confrérie islamiste, sans plus de précisions.
Cité par l’agence officielle égyptienne MENA, Katatni a affirmé que le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la démission de Hosni Moubarak le 11 février 2011, allait "annoncer ce remaniement d’ici 48 heures".

"Saad el-Katatni a indiqué que le Conseil militaire se dirigeait vers un remaniement ministériel au sein du gouvernement de Kamal Ganzuri", a ajouté la MENA.Ganzuri, un septuagénaire nommé Premier ministre fin novembre, a été chef de gouvernement sous Hosni Moubarak entre 1996 et 1999.Le président du Parlement a reçu un appel du CSFA dans lequel ce dernier souligne "son respect pour l’Assemblée du peuple et ses députés", selon l’agence, qui précise que Katatni a jugé la communication "satisfaisante et rendant sa dignité à l’Assemblée".

Depuis son entrée en force au Parlement, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu des Frères musulmans, met la pression sur le pouvoir militaire, à la tête de l’Etat depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, pour qu’il limoge le gouvernement et nomme le PLJ à la tête d’un nouveau cabinet.
Mais le Conseil suprême des forces armées a jusqu’ici continué à soutenir le gouvernement de Kamal Ganzuri.

Les Frères musulmans, qui ont remporté les dernières législatives, avaient accusé le gouvernement le mois dernier d’avoir échoué dans sa mission, évoquant pêle-mêle les violences, les ingérences dans les affaires judiciaires, la lenteur des réformes, la pénurie de carburant et la baisse des réserves de change.
"Si quelqu’un a l’intention de recréer l’ancien régime corrompu avec de nouveaux visages, le peuple est prêt à agir afin de raviver sa révolution et d’empêcher le navire de couler aux mains de gens sans aucun sens des responsabilités", avaient-ils prévenu dans un communiqué au ton inhabituellement dur.

La confrérie s’était d’abord engagée à travailler pendant une période transitoire avec le gouvernement en place, nommé par l’armée. Mais dès février, elle avait dit souhaiter voir le gouvernement d’intérim limogé et remplacé par un cabinet formé par les Frères musulmans.

Les Frères musulmans ont parfois coopéré avec les généraux au pouvoir et parfois lutté contre eux, notamment au sujet de la place accordée à l’armée dans la rédaction de la nouvelle Constitution.

dimanche 29 avril 2012

Azawad: situation confuse à Tombouctou, les groupes islamistes imposent leur loi

Le Front national de libération de l'Azawad (FNLA), composé d'arabes de la région de Tombouctou, qui avait pris vendredi le contrôle d'une partie de cette ville du Nord du Mali, a annoncé dans la soirée avoir quitté les lieux à la demande d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
"Abou Zéid, le chef d'Aqmi lui-même, nous a demandé de quitter nos positions de Tombouctou. Pour éviter un carnage dont les premières victimes seront les populations civiles, nous avons quitté la ville", a déclaré à l'AFP Ahmed Ould Chérif, l'un des responsables du FNLA.
"Les combattants du FNLA ont quitté la ville de Tombouctou vendredi soir. C'est Aqmi qui a demandé leur départ", a confirmé à l'AFP une source sécuritaire malienne.
Vendredi matin, le FNLA, qui avait pris la veille le contrôle des entrées est et sud de Tombouctou, avait pénétré jusqu'au centre-ville, contrôlé depuis le 1er avril par le groupe islamiste armé Ansar Dine, soutenu par des combattants d'Aqmi.
"Environ cent véhicules chargés de combattants armés du FNLA sont venus aujourd'hui au quartier Sans Fil de Tombouctou (centre). Ils sont armés jusqu'aux dents", avait déclaré une source sécuritaire malienne dans la ville, information confirmée par des témoins et un membre du FNLA.
Ce dernier, Ahmed Ould Mamoud, avait déclaré que les combattants du FNLA venaient "défendre et protéger" la région "de Tombouctou à Taoudenit", plus au nord.
Créé courant avril, le FNLA affirme n'être ni sécessioniste ni islamiste, contrairement aux deux autres groupes armés qui occupent Tombouctou, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg indépendantiste) et surtout Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly.
La "charia" pour les voleurs
"Ansar Dine a installé ce vendredi +une police islamique+ à Tombouctou pour appliquer la
charia aux voleurs", a déclaré à l'AFP une source très bien informée à Tombouctou.
"C'est vrai. La nouvelle police islamique est installée dans le siège de l'ancienne Banque malienne de la solidarité (BMS), à Tombouctou. Ansar Dine a dit qu'il va appliquer la charia parce qu'il y a trop de vols", a précisé à l'AFP Issa Maïga, un élu de la région.
"Au siège de la police islamique a été inscrit +police islamique+ en arabe. Il y a aussi un véhicule qui circule en ville sur lequel il est écrit +police islamique+ en arabe", a ajouté un proche d'un imam de Tombouctou.
La confusion qui semblait régner vendredi soir autour de Tombouctou, illustre cité historique située à un millier de km au nord de Bamako, survient au lendemain d'un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui a décidé du déploiement "immédiat" d'une force militaire régionale au Mali.
Pas question, pour le moment, d'envoyer des soldats combattre en plein désert du Nord malien. Le but est de "sécuriser les organes de la transition et le gouvernement intérimaire" de Bamako, l'usage de la force contre les groupes du septentrion n'étant envisagé qu'en cas d'échec des négociations à venir.
Mais le caractère "immédiat" du déploiement de cette force, saluée par le front anti-junte et la France, est tout relatif.
"Aucune date n'a été arrêtée, les chefs d'état-major doivent se réunir encore", a indiqué à l'AFP une source militaire du Burkina Faso, pays qui conduit la médiation ouest-africaine dans la crise malienne. Des discussions sont en cours pour définir "les effectifs et les pays qui vont contribuer".
Des organes de transition ont été mis en place à Bamako après le retrait des militaires qui ont renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT).

(Le Nouvel Observateur,28 avril 2012)

Libye: le Conseil national de transition maintient le gouvernement

Le Conseil national de transition (CNT), qui dirige la Libye depuis la chute du régime de Muammar Kadhafi, a annoncé dimanche qu’il maintenait le gouvernement, notamment pour garantir le succès des élections d’une constituante, prévues en juin.

"Pour assurer la stabilité et l’édification de l’Etat dans cette étape délicate (...) et afin de garantir le succès du processus électoral (...) le Conseil a décidé de maintenir le gouvernement de transition", a déclaré le chef du CNT, Mustafa Abdeljalil.

Abdeljalil s’exprimait à l’issue d’une réunion du CNT pour décider du sort du gouvernement, après des accusations mutuelles la semaine dernière et que les membres du CNT ont menacé de retirer leur confiance du cabinet d’Abdel Rahim al-Kib, critiqué notamment pour la lenteur des réformes.

Mustafa Abdeljalil, qui lisait un communiqué, a indiqué toutefois que le gouvernement devrait "au cours de cette période délicate concentrer ses efforts sur certains points".

Il a énuméré notamment : la décentralisation du pouvoir, le retour de la sécurité et l’autorité de l’Etat et la collecte des armes et la sécurisation des frontières.

Le gouvernement d’Abdel Rahim al-Kib aura aussi à récompenser les Thuwars (ex-rebelles) et les blessés du conflit libyen "tout en préservant l’argent public", à revoir les représentations diplomatiques à l’étranger et protéger les investissements extérieurs libyens, et à réactiver la justice et juger les dirigeants de l’ancien régime.

Arabie Saoudite : 30 000 prisonniers politiques !

L' Arabie saoudite est dirigée par un système royal qui donne, exclusivement, le pouvoir à la famille des Al-Saoud et où il ne se trouve aucune possibilité d'activités politiques ni de liberté d'expression pour ceux qui veulent critiquer l'ordre établi. Il n'y a pas de parti politique libre et indépendant en Arabie saoudite. Le régime des Al-Saoud ne tolère aucune critique, de qui que ce soit. 

Ceux qui osent élever la voix contre cette famille et ses politiques, doivent s’attendre à un dur châtiment. Plus de 30 000 prisonniers politiques,d'après certains mouvements notamment chiites qui tentent de semer le trouble dans l'Est (Hasa), sont actuellement détenus dans les prisons saoudiennes. La loi n'autorise la tenue d'aucun rassemblement ou manifestation pacifique; le gouvernement prétend de tels rassemblements ou des partis politiques divisent la population. C'est pourquoi des revendications politiques ont été, de plus en plus, avancées lors des manifestations anti-gouvernementales de l'année dernière dans diverses régions de l'Arabie saoudite tandis que le gouvernement n'a hésité de réprimer les protestations, s'efforçant de suggérer que les demandes et l’origine des protestations puisent dans les questions d'ordre économique.

Libye : le torchon brûle entre le gouvernement et le CNT

À deux mois des élections, la rupture semble être consommée entre le gouvernement libyen et le Conseil national de transition (CNT), qui se réunit dimanche pour décider du sort du cabinet d’Abdel Rahim al-Kib. "Le sort du gouvernement sera discuté", a déclaré à l’AFP le porte-parole du CNT, Mohammed al-Harizi, peu avant la réunion qui se tient à huis clos après des déclarations virulentes de Abdel Rahim al-Kib qui avait accusé le Conseil d’"entraver" le travail de son cabinet.

Clairement vexé, le Premier ministre libyen s’en était pris mercredi au CNT, l’accusant d’"attaquer" son gouvernement au risque de compromettre la tenue en juin des élections d’une assemblée constituante. "Nous sommes bloqués par les membres du Conseil qui continuent à attaquer le gouvernement et à menacer de lui retirer leur confiance, ce qui entrave nos efforts dans l’accomplissement de nos devoirs au service de la révolution, avec en priorité la tenue des élections à la date prévue", avait déclaré Abdel Rahim al-Kib.

Le CNT n’a pas tardé à répondre, déplorant notamment "la faiblesses du rendement du gouvernement" ainsi qu’un "manque de courage dans la prise de décision", provoquant un retard dans les dossiers de sécurité, de l’intégration des ex-rebelles dans la société et le traitement des blessés du conflit libyen. Samedi soir, le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa, a dénoncé la "pression exercée par le CNT qui affecte le travail du gouvernement".

"Le CNT a le droit de retirer sa confiance du gouvernement ou d’opérer un remaniement ministériel. Mais ceci ne doit pas être fait par le biais des médias", a-t-il dit à l’AFP, ajoutant que M. al-Kib prévoyait "un remaniement ministériel très bientôt".

Des membres du CNT ont annoncé la semaine dernière à des médias l’intention du Conseil de limoger le gouvernement, certains ayant affirmé que la décision avait été déjà prise, sans qu’aucune annonce officielle soit faite. Abdel Rahim al-Kib et cinq ministres, dont ceux de la Défense et de l’Intérieur, seraient dans le collimateur, selon ces membres. La ministre de la Santé, Fatima al-Hamruch, avait indiqué vendredi sur sa page Facebook qu’une décision avait été prise par le CNT pour limoger le chef du gouvernement et cinq de ses ministres.

Abdel Rahim al-Kib avait défendu son gouvernement qui a réussi, selon lui, à améliorer la sécurité dans tout le pays, à rétablir une vie normale après un conflit armé de plusieurs mois et à résoudre les problèmes de financement en obtenant notamment le dégel des avoirs de l’ancien régime de Muammar Kadhafi, bloqués par l’Occident. Selon lui, le principal objectif de son gouvernement est la tenue des élections à la date prévue. Il avait affirmé avoir "essayé de coopérer avec le CNT pour concentrer les efforts sur les élections et atteindre ce but". "Malheureusement la priorité du Conseil ou certains de ses membres est de limoger le gouvernement", avait-il déploré dans des déclarations inédites, étalant pour la première fois sur la place publique ses différends avec le CNT.

Le président de la Haute Commission électorale chargée de préparer le scrutin de juin a, quant à lui, claqué la porte pour dénoncer un manque de collaboration du CNT, qui retarderait les préparatifs, selon un des membres de la Commission. Jason Pack, analyste à l’université de Cambridge et président de Libya-analysis.com, estime que les deux camps "se renvoient la balle" et évitent d’assumer la responsabilité d’un éventuel report des élections. "Les Libyens sont uniques dans leur incapacité d’assumer la responsabilité de quoi que ce soit", a-t-il ajouté.

Syrie : le général Mood appelle toutes les parties à l'arrêt des violences

Le général norvégien Robert Mood, à la tête de la mission d’observation de l’ONU en Syrie, a appelé toutes les parties à "arrêter la violence", à son arrivée dimanche à Damas. "Pour permettre le succès du plan [de l’émissaire international Kofi] Annan, j’appelle tous à arrêter la violence et à nous aider à maintenir l’arrêt des violences armées de toutes les parties", a-t-il affirmé.

"Nous allons travailler à l’application complète du plan Annan en six points, accepté par le gouvernement syrien. Pour y parvenir, nous avons maintenant 30 observateurs sur le terrain, nous allons doubler ce chiffre durant les prochains jours", a-t-il ajouté.

Le plan Annan prévoit le retour de l’armée dans les casernes, l’arrêt des hostilités, la libération des détenus, le respect du droit à manifester, l’ouverture d’un dialogue entre pouvoir et opposition, ainsi que la libre circulation pour les humanitaires et la presse.

Le nombre d’observateurs devrait passer à 100 sous un mois, avant d’atteindre 300 membres, comme le prévoit la résolution 2043 votée à l’unanimité il y a une semaine par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette mission d’une durée initiale de trois mois s’annonce périlleuse pour ces observateurs, qui sont pour la première fois déployés sans arme dans un pays où les violences persistent plus de deux semaines après l’annonce d’un cessez-le-feu, largement ignoré malgré les engagements du régime et des rebelles.
Selon Amnesty International, les violences ont fait au moins 362 morts, en particulier dans les villes tout juste visitées par les observateurs, depuis le début du travail des premiers d’entre eux, le 16 avril.

Au moment de l’arrivée du général Mood, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) recensait huit morts dans de nouvelles violences, dont quatre civils et quatre soldats des troupes régulières.

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à un mouvement de contestation de plus en plus militarisé face à la répression. En treize mois, les violences ont fait plus de 11 100 morts dans le pays, en majorité des civils, selon l’OSDH.

Israël/Palestine : Le problème de Bruqin

Une famille de la colonie israélienne de Bruchin, à proximité de Bruqin, village palestinien du nord de la Cisjordanie.

Le gouvernement israélien a accordé mardi un statut légal à trois colonies de Cisjordanie (dont Bruchin). Cette décision a immédiatement été condamnée par les Palestiniens, qui revendiquent le contrôle de l’intégralité du territoire.

(Photo Reuters prise le 24 avril 2012 par Nir Elias)

Israël : L’ex-patron du Shin Beth critique Netanyahu sur l’Iran

Un ancien directeur du Shin Beth, les services israéliens de contre-espionnage, estime que les dirigeants actuels de l’Etat hébreu sont inaptes à traiter le dossier du nucléaire iranien en raison des "sentiments messianiques" qui les animent.

"Je n’ai aucune confiance dans le Premier ministre ou le ministre de la Défense", a déclaré Yuval Diskin dans un discours prononcé vendredi et partiellement diffusé le lendemain sur Radio-Israël. "Je n’accorde aucun crédit à des dirigeants qui fondent leurs décisions sur des sentiments messianiques".

L’intéressé, qui a quitté son poste de patron du contre-espionnage israélien il y a un an, a ajouté à propos de Benjamin Netanyahu et de Ehud Barak et d’une éventuelle opération préventive contre l’Iran :
"Je les ai côtoyés de près : ce ne sont pas des Messies, ces deux-là. Ce sont des gens à qui, personnellement, je ne confierai pas la responsabilité de diriger Israël à l’occasion d’un événement de cette ampleur et de sortir le pays de semblable situation".

Ses propos très sévères sur Benjamin Netanyahu et Ehud Barak succèdent à une déclaration de l’actuel chef d’état-major de Tsahal, le général Benny Gantz, qui avait qualifié les dirigeants iraniens de "très rationnels" et donc peu disposés à fabriquer une bombe atomique comme le redoutent les Occidentaux et Israël.
Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulent sur un possible raid aérien contre des installations nucléaires iraniennes pour empêcher la République islamique de se doter de l’arme atomique.

L’ancien patron du Mossad, les services israéliens d’espionnage, Meïr Dagan, a pour sa part tourné en dérision l’idée de frappes contre l’Iran.

Les entourages de "Bibi" Netanyahu et de Ehud Barak n’ont, pour le moment, pas réagi à l’attaque en règle de Yuval Diskin mais un vice-Premier ministre, Silvan Shalom, a répliqué : "Tout le monde ne pense pas de cette façon. Semblable décision ne sera pas prise par deux personnes.

"En fin de compte et en respectant chacun, celui qui importe le plus dans cette affaire est le chef d’état-major", a-t-il dit sur Radio-Israël.

Le chef de la diplomatie israélienne, l’ultra-orthodoxe Avigdor Lieberman, a réfuté les assertions de Yuval Diskine et s’est interrogé sur ses motifs.

La question de savoir s’il faut agir contre Israël et de quelle façon "(...) n’est pas du ressort du Premier ministre et du ministre de la Défense. Elle est généralement prise par le conseil des ministres ou le cabinet de sécurité", a-t-il fait valoir sur la deuxième chaîne de télévision.

Le ministre des Affaires étrangères a laissé entendre que les propos de l’ancien patron du Shin Bet pouvaient s’expliquer par son ressentiment de ne pas avoir été promu à la tête du Mossad.

Commentant la "sortie" de Yuval Diskine dans les colonnes du quotidien libéral israélien "Haaretz", Amos Harel relève que la température politique monte à l’approche de la nouvelle session, à Bagdad à la mi-mai, de pourparlers entre les Six et l’Iran sur le dossier nucléaire.

"Rien n’est écrit à l’avance dans ce dossier iranien et le printemps risque de se transformer en un nouvel été de tension", écrit-il.

(28 avril 2012)

Maroc : hommage aux victimes de l’attentat de Marrakech un an après

Un hommage a été organisé en présence d’officiels marocains et français, dans le centre de Marrakech, prés de la place Jamâa El-Fna, à la mémoire des 17 victimes, dont 8 Français, tués dans l’attentat du café Argana le 28 avril 2011.

Plusieurs ministres, marocain et français, s’étaient joint aux représentants des familles et à leurs proches. La bombe, placée dans une terrasse de cette place trés touristique, avait causé la mort, outre des touristes français, de deux Marocains, deux Canadiens, un Russe, un Néerlandais, un Portugais, un Britannique et un Suisse.

Les ministres marocains de la Justice et de l’intérieur, MM. Mustapha Ramid et M’Hand Laenser, le ministre français de la justice, M. Michel Mercier, étaient présents, ainsi que des représentants d’associations. Ramid, au nom du roi Mohammed VI, et Mercier, pour le président français Nicolas Sarkozy, ont pris la parole.

Des représentants des familles tour à tour "condamné la haine", appelé "à continuer la lutte contre cette barbarie", et exprimé "la douleur de leurs chers enfants". Ils ont également remercié le Maroc de son aide et de son soutien.

La cérémonie a commencé en milieu de matinée par la distribution de roses à l’assistance alors que la chanson Imagine des Beatles était diffusée. Un monument dédié aux victimes a été inauguré et un olivier planté en signe de paix.

L’Association française des Victimes du Terrorisme (AFVT) et l’Association Marocaine des Victimes du Terrorisme (AMVT), impliquées dans la procédure judiciaire, ont contribué à la préparation de cette cérémonie.

L’attentat du 28 avril 2011 avait été le premier à être perpétré au Maroc depuis 2003, portant un coup très dur au tourisme du royaume. Selon la police, une puce de téléphone portable découverte dans le café soufflé par l’explosion actionnée à distance a permis de remonter jusqu’à l’auteur de l’attentat.

Le principal suspect, Adil Al-Atmani avait reconnu les faits devant un juge d’instruction, quelques jours après l’attentat, avant de se rétracter quelques mois plus tard en proclamant son "innocence".

Lors du procès, qui a débuté le 22 septembre 2011, le parquet avait affirmé que les neuf accusés avaient "avoué avoir adhéré au courant salafiste, jihadiste" et "aux idées d’Al-Qaïda au Maghreb, après leurs séjours en 2005 en Irak, en Syrie, en Tchétchènie, au Mali, en Algérie et en Mauritanie".

Le 9 mars dernier, après un appel du parquet, le président du tribunal antiterroriste du Maroc a confirmé la peine capitale prononcée contre pour le principal accusé de cet attentat le Marocain Adil Al-Atmani et prononcé la même peine à l’encontre de son principal complice. La peine de mort n’est plus appliquée au Maroc depuis 1992. Quatre des sept autres accusés ont été condamné à quatre ans de prison et les trois autre à deux ans.

(28 avril 2012 - Avec les agences de presse)

Libye : Mediapart publie une note sur un accord de la Libye pour financer la campagne de Sarkozy en 2007

Le site français d’information Mediapart a publié samedi un document signé d’un ex-dignitaire libyen affirmant que le régime de Muammar Kadhafi avait accepté en 2006 de financer à hauteur de "50 millions d’euros" la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Dans ce document en arabe, Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, fait état d’un "accord de principe" pour "appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, M. Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros".

Le 12 mars, Sarkozy avait qualifié de "grotesque" un éventuel financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Muammar Kadhafi.

Dans cette note, entourée d’un cadre vert, rédigée en arabe et traduite par Mediapart, Moussa Koussa confirme un "accord de principe" au sujet des "instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, M. Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros".

Moussa Koussa a été ministre des Affaires étrangères de Muammar Kadhafi, avant sa défection et son départ en Europe.

Il ajoute que cet accord est consécutif au "procès-verbal de la réunion tenue le 6/10/2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens (Abdallah Senoussi, ndlr) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français Brice Hortefeux et Ziad Takieddine".

Ami proche de Nicolas Sarkozy, Hortefeux a été ministre de 2007 à 2011, notamment à l’Intérieur.
L’avocate de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, citée par Mediapart, a affirmé que son client "n’était pas présent à la réunion indiquée dans le document" mais qu’"il pense que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent".

(28 avril 2012)

Égypte : la longue marche vers l'élection présidentielle

Le jeudi 26 avril, la Haute Commission électorale a publié la liste des candidats admis à briguer la présidence de la République. Cette liste a comporté une seule surprise, le retour en grâce du général Ahmed Chafik, éphémère Premier ministre à la fin du régime Moubarak, et ancien ministre de l’Aviation civile.
La candidature de Chafik avait été annulée au soir du 24 avril par la Commission électorale en vertu d’une loi, votée le 12 par le Parlement, qui privait de leurs droits politiques les responsables du régime Moubarak pendant dix ans. Le Conseil suprême des forces armées a approuvé la loi, d’où l’exclusion d’Ahmed Chafik. Mais les avocats du général ont plaidé l’anticonstitutionnalité de cette loi, parce qu’à effet rétroactif, et la commission électorale est revenue sur sa décision, provoquant la colère des Frères musulmans.

Pour les parlementaires du PLJ (Parti de la liberté et de la justice, bras politique de la confrérie), la Haute Commission électorale obéit aux instructions du pouvoir militaire. La manifestation du 27 avril, place Tahrir, portait pour le troisième vendredi le même titre : "Sauver la révolution".

Nombre de journaux égyptiens ont vu dans la réintégration d’Ahmed Chafik un nouveau revers imposé par l’armée au Parlement à majorité islamiste. Simple épisode du duel qui oppose les deux forces principales du pays depuis la fin des législatives qui ont donné une victoire absolue aux islamistes. Une victoire à laquelle ne s’attendaient ni le pouvoir militaire ni les Frères musulmans.

Majoritaires au Parlement (47 % des sièges au PLJ et 24 aux salafistes) et au Conseil consultatif (sorte de Sénat), les islamistes ont haussé le ton face aux militaires. Ils ont réclamé le renvoi du gouvernement dirigé par Kamal al-Ganzuri afin de former un gouvernement de coalition nationale dont ils seraient les dirigeants. Les militaires ont refusé. C’est le point de départ du conflit.

Le 10 mars, dès le premier jour de la présentation des candidatures pour la présidence, Mansur Hassan, chef du Comité consultatif formé par le pouvoir militaire en décembre 2011, a présenté son nom. Il va de soi qu’il aurait l’aval de l’armée. De plus, il avait eu des contacts discrets avec les Frères musulmans. On le voyait déjà sous les traits du candidat consensuel. Mais la confrérie a retiré son soutien, et Hassan sa candidature.

Nouvel épisode. Selon la Constitution provisoire, les deux chambres doivent nommer les cent personnalités chargées de rédiger la nouvelle Constitution. Elles s’attribuent 50 % des sièges, décision contestable. Il fallait soumettre au vote les noms des 50 % de rédacteurs non parlementaires. Les islamistes s’attribuent 15 sièges, et choisissent des personnes souvent non qualifiées, dont un joueur de football. Les députés laïques et libéraux refusent de voter, et condamnent cette assemblée constituante à majorité islamiste, qui cherchera à imposer la loi coranique. Ils demandent au tribunal administratif de l’invalider.

L’Assemblée siège le 24 mars. Mais peu à peu, des membres élus l’abandonnent. Le 30 mars, Al-Azhar retire son délégué, puis l’Église copte orthodoxe suit cet exemple, ce qui la discrédite plus encore. Le 30 mars, Hazem Abu Ismaïl, leader salafiste, se rend au siège de la Haute Commission électorale pour poser sa candidature à la présidence de la République. Des dizaines de milliers de militants l’accompagnent.
C’est une véritable ovation populaire. Les affiches "Abu Ismaïl pour président" peuplent les rues du Caire. C’est peut-être la raison qui a conduit les Frères musulmans, malgré leur promesse de ne pas briguer la présidence de la République en 2012, à désigner le 1er avril leur propre candidat : Khairat Al-Chater, adjoint du guide suprême, mais aussi éminence grise et grand argentier de la confrérie.

On assiste alors à un jeu politique de grande envergure. Omar Suleiman, ancien chef des renseignements et vice-président de la République pendant dix jours, pose sa candidature le 6 avril, 48 heures avant la date butoir. Il attaque aussitôt les Frères musulmans, et promet que l’islamisme ne survivra pas en Égypte. Il promet aussi la fin du chaos et la stabilité économique. Il occupe aussitôt la première place dans les rangs des favoris.

Le mois d’avril sera fertile en actes inattendus. Le 10 avril, le tribunal administratif suspend la commission constituante. C’est un coup très dur pour les islamistes qui s’apprêtaient à dicter leurs volontés. Le 12 avril, le Parlement vote la loi qui écarte de la vie politique, et pour dix ans, les responsables de l’ère Moubarak. Une loi taillée sur mesure pour écarter Omar Suleiman et Ahmed Chafik.

Le 14 avril, la Haute Commission électorale élimine dix candidats à la présidence de la République, dont un célèbre trio : Abu Ismaïl, parce que sa mère avait une double nationalité ( égyptienne et américaine), ce qui est contraire à la loi ; Khairat al-Chater, parce qu’il a été condamné à sept ans de prison sous le régime Moubarak et que la grâce accordée par le maréchal Tantawi ne lui permet pas d’exercer ses droits politiques avant six ans ; Omar Suleiman, parce qu’il lui manque mille signatures de partisans dans l’un des gouvernorats.

Nombre d’analystes verront dans la candidature de Suleiman, puis son exclusion, un jeu politique, un moyen de montrer que la Commission respecte la loi, quitte à éliminer un personnage important. La confrérie avait préparé un candidat de rechange : Mohamed Morsi, le président du PLJ. Mais Abu Ismaïl et ses partisans déclarent qu’ils ne renonceront pas à la présidence. Ils font depuis lors du sit-in à la place Tahrir, et défilent par milliers chaque vendredi avec des portraits de leur patron.

Ce chaos politique montre bien que l’armée, qui gère l’Égypte depuis 60 ans, n’a pas l’intention d’abandonner ses prérogatives. Il lui faut un statut privilégié dans la future Constitution. Mais les Frères musulmans, qui ont commis l’erreur de vouloir s’approprier tous les leviers du pouvoir, souhaitent placer l’élaboration de la Constitution après l’élection présidentielle.

Dans ce contexte difficile, quatre candidats font figure de favoris. Ahmed Chafik, qui s’efforcera de satisfaire toutes les revendications de l’armée. Amr Moussa, ancien secrétaire général de la Ligue arabe, qui jouit de l’appui des libéraux, à commencer par le parti Al-Wafd, et qui est populaire dans les milieux de la haute et moyenne bourgeoisie. Moussa a eu l’initiative habile de promettre une place privilégiée à l’armée. Côté islamiste, les deux autres candidats sont, en premier lieu, Abdel Moneim Abul Futuh, soutenu par la jeunesse de la confrérie, et nombre de Frères musulmans qui ont rejeté la participation de l’institution à l’élection présidentielle. Abul Futuh se déclare modéré.

Il affirme qu’il ne brandira pas l’étendard de la loi coranique, et entretient de bonnes relations avec les chrétiens d’Égypte. Il s’est engagé à respecter la liberté de religion, d’expression...

Mohamed Morsi, candidat de rechange des Frères musulmans, est peu connu de la base et ne possède aucun charisme. Il aura cependant le soutien d’une bonne partie des militants. Ses chances seraient encore plus grandes si les islamistes s’entendaient sur le choix d’un seul candidat. Mais toute élection présidentielle réserve des surprises.

(28 avril 2012 - Avec les agences de presse)

samedi 28 avril 2012

Israël/Palestine : Affrontements à Kfar Kadum

Des manifestants Palestiniens affrontent les forces israéliennes d’occupation à Kfar Kadum, près de Naplouse.
(Photo Afp prise le 27 avril 2012)

متظاهرون فلسطينيون يواجهون الاحتلال خلال تظاهرة في كفرقدوم قرب نابلس أمس (أ ف ب)

Syrie : des armes saisies à bord d’un bateau intercepté au Liban

L’armée libanaise a saisi, samedi, en provenance de la Libye trois conteneurs d’armes destinées à la rébellion syrienne à bord d’un navire arraisonné la veille dans le nord du pays, a annoncé une source des services de sécurité. Ce chargement se composait de mitrailleuses lourdes, d’obus, de roquettes, de lance-roquettes et d’explosifs, a précisé cette source. Un autre responsable de la sécurité a affirmé que le navire, qui battait pavillon de la Sierra Leone, avait obtenu un permis d’accoster dans le port de Tripoli (nord).
Les autorités syriennes et des sources au sein de la sécurité libanaise ont à plusieurs reprises affirmé que des armes étaient acheminées clandestinement depuis le Liban pour venir en aide aux rebelles qui cherchent à renverser le régime du président Bashar el-Assad. Le Lutfallah II est parti de Libye et a fait une escale au port égyptien d’Alexandrie, avant d’être intercepté et fouillé par la marine libanaise dans le port de Selaata, à environ 50 kilomètres de Beyrouth, selon la même source.
Selon cette source, le capitaine du navire et l’équipage ont été remis aux renseignements militaires à Tripoli pour y être interrogés. La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire sans précédent qui s’est militarisée au fil des mois face à la répression meurtrière menée par le régime. En 13 mois, les violences ont fait plus de 11 100 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

(28 avril 2012 - Avec les agences de presse)

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لميا شديد تمكن الجيش اللبناني، صباح أمس، من ضبط سفينة محملة بالأسلحة في المياه الإقليمية اللبنانية، بدأت رحلتها من ليبيا، إلى مصر، ثم لبنان.
وأوضحت مصادر عسكرية لبنانية أن الباخرة تدعى « لطف الله ـ2 »، تحمل العلم السيراليوني، وتم ضبطها ضمن المياه الاقليمية، قبالة مرفأ سلعاتا في منطقة الشمال، وكانت قادمة من مرفأ الإسكندرية في مصر، ومحملة بثلاثة مستوعبات (« كونتينرات ») تتضمن أسلحة خفيفة ومتوسطة مع ذخائرها، لكن لم يعرف حتى الآن مصدرها الحقيقي، ولا وجهة السلاح الموجود على متنها. وأفادت مصادر أمنية لبنانية بأن الباخرة خرجت من ليبيا، وأكملت إلى مرفأ الاسكندرية، ثم إلى المياه الإقليمية اللبنانية، وأن صاحبها سوري الجنسية ويدعى (محمد خ.) وقائدها شقيقه، وأن وكيلها لبناني من مدينة الميناء يدعى (أحمد ب.) ومخلصها الجمركي هو اللبناني (مطاوع ر.).
وقال أحد الشهود العيان إن الجيش اللبناني بدأ مساء أمس بتفتيش المستوعبات الثلاثة على متن الباخرة المصرية الموقوفة. وأكدت مصادر أمنية أن الأسلحة مخبأة ضمن أوعية مخصصة لزيوت السيارات، وأن الجيش استقدم رافعة وثلاث ناقلات دبابات عسكرية لنقل المستوعبات من سلعاتا إلى قاعدة جونية العسكرية.
وتشير المصادر الى أنه بناء على معلومات توفرت لدى مخابرات الجيش اللبناني، تم اعتراض الباخرة « لطف الله 2 » من قبل قوة تابعة لبحرية الجيش (مغاوير البحر) مؤلفة من ثلاثة طرادات عسكرية، قرابة التاسعة من صباح أمس، في المياه الإقليمية اللبنانية، وخلال عملية التفتيش عثر على مجموعة مستوعبات تحوي كميات كبيرة من الأسلحة الخفيفة والمتوسطة، هي عبارة عن رشاشات « كلاشينكوف »، رشاشات « ام 16 »، قاذفات « آر بي جي »، وكميات كبيرة من القذائف الصاروخية (« ار بي جي ») وقاذفات « لاو ». وتردد ان من ضمن الحمولة قذائف مدفعية مختلفة العيارات، ومضادات للطائرات من عيار 23 ملم، وذخائر مختلفة اضافة الى مادة الـ« تي ان تي ».
وتضيف أن القوى العسكرية، وبعدما وضعت يدها على السفينة، أوقفت جميع أفراد طاقمها، بمن في ذلك وكيلها ومخلصها، واقتادتهم الى التحقيق لدى مخابرات الجيش في ثكنة القبة، فيما تم نقل السفينة بمواكبة قطع عسكرية عائدة لبحرية الجيش الى مرفأ سلعاتا، حيث فرض طوق أمني مشدد حولها، وتم إفراغ حمولتها، ومن ثم نقلها بواسطة شاحنات عسكرية الى قاعدة جونية البحرية.
وفي حين رجحت تكهنات اعلامية ان تكون حمولة الاسلحة موجهة الى المعارضة السورية المسلحة، فإن مصادر أمنية اشارت الى ان البت بهذا الامر رهن باكتمال التحقيق.
وفيما أكدت مصادر عسكرية لبنانية لـ« السفير » أن لا دور نهائيا لقوات « اليونيفيل » في هذه المسألة، أثيرت أسئلة حول مرور تلك السفينة أمام أعين بحرية « اليونيفيل » المنتشرة في عرض البحر قبالة لبنان، علما أن مسؤوليتها الأولى هي ضبط تهريب السلاح الى لبنان.
وسألت مصادر أمنية « هل مرت هذه السفينة على مرأى من الاسرائيليين أيضا؟ »، علما أن إسرائيل كانت قد احتجزت الأحد الفائت في عرض البحر سفينة تحمل علما ليبيريا تدعى « »بتهوفن » اثناء توجهها من بيروت إلى الاسكندرية، للاشتباه في انها تحمل أسلحة إلى قطاع غزة. وبعد سيطرة وحدات « الكوماندوس » البحري الاسرائيلي عليها في عرض البحر، على مسافة تزيد عن 300 كيلومتر عن الشاطئ، وتفتيشها بدقة طوال الليل، تم الإفراج عنها بعد أن تبين أنها لا تحوي أية أسلحة.
ولم تكن هذه هي المرة الأولى التي تعترض فيها قوات إسرائيلية سفنا في عرض البحر، ففي عدة حالات تم اقتياد سفن إلى موانئ إسرائيلية والإعلان أنها احتوت على أسلحة.

vendredi 27 avril 2012

Syrie : Deux explosions à Damas, au moins trois morts

Sept personnes ont été tuées et plus de 20 autres ont été blessées dans un attentat suicide perpétré vendredi dans le quartier historique de Midan en plein centre de Damas, selon la télévision publique.
"L’attentat suicide a fait sept morts et plus de 20 blessés, parmi les civils et les membres des forces de l’ordre", a indiqué la chaîne dans un premier bilan, ajoutant que des images de l’explosion seraient diffusées sous peu.

jeudi 26 avril 2012

Israël : Marche des Palestiniens de 48 pour marquer la "Nakba"

Des milliers de Palestiniens de 48 ont marqué jeudi la "Nakba" (catastrophe), l’exode des Palestiniens ayant accompagné la création d’Israël il y a 64 ans, en marchant vers un kibboutz, où se trouvaient avant 1948 deux villages arabes.

Les manifestants ont quitté Abu Snan, dans le nord d’Israël en direction du kibboutz (village collectiviste) proche de Beit Haemek, qui avait été établi sur l’emplacement des villages de Kweikat et Omqa, dont les populations ont été déplacées.

Ils ont également scandé des slogans contre les négociations de paix — actuellement au point mort — entre Israël et les Palestiniens et en faveur de la réconciliation entre les deux mouvements Fatah et Hamas, selon un journaliste de l’AFP.

Les manifestants portaient des drapeaux et des pancartes prévenant "Pas de paix sans le droit au retour", une importante revendication des Palestiniens de la diaspora rejetée par Israël.Il s’agissait de la 15e marche de ce type, qui commémore chaque année différentes communautés déplacées.

Ali Ali, habitant de Deir Hanna en Galilée, vient d’une famille concernée par cet exode. "Je suis ici pour montrer ma solidarité avec tous ceux qui ont été déplacés", a-t-il dit.

Pour Ahlam Taha, une jeune femme de Kafr Kana, la marche vise à "commémorer un jour très important, celui où nous avons tout laissé.

Nous souffrons toujours des conséquences de cela". "Avec l’aide de Dieu, le jour viendra où tous les déplacés reviendront sur leurs terres et auront une vraie indépendance pour la Palestine", a-t-elle ajouté.
Parallèlement, Israël célébrait jeudi le 64e anniversaire de sa création, selon le calendrier hébreu.
Les Palestiniens qualifient de "catastrophe" leur exode ayant accompagné la création d’Israël le 15 mai 1948 et la guerre israélo-arabe qui a suivi. Cette Nakba est traditionnellement marquée le 15 mai, mais certaines manifestations peuvent être organisés avant.

Plus de 760 000 Palestiniens ont été poussés à l’exode par l’avancée des forces juives ou chassés de chez eux. L’ONU estime aujourd’hui à quelque 4,7 millions le nombre de ces réfugiés et de leurs descendants.

Syrie: Le CNS réclame une réunion d'urgence de l'ONU

Le CNS a réclamé jeudi une réunion d’urgence de l’ONU après le pilonnage de Hama (centre), au lendemain d’un appel lancé par Paris à faire pression pour une résolution autorisant l’usage de la force en cas d’échec du plan de l’émissaire Kofi Annan.

"Nous demandons une réunion d’urgence afin de prendre une résolution d’urgence pour protéger les civils", a affirmé le CNS dans un communiqué, disant faire "porter la responsabilité de ce qui se passe sur le terrain en Syrie à la communauté internationale".

Depuis lundi, une quarantaine de civils ont péri dans des bombardements sur Hama, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), malgré la présence dans la ville de deux observateurs de l’ONU qui n’ont jusqu’à présent pas réussi à faire respecter un cessez-le-feu instauré il y a deux semaines.
La Ligue syrienne des droits de l’Homme (LSDH) a rapporté que neuf militants avaient été abattus après avoir rencontré ces observateurs non-armés de l’ONU qui sillonnent le pays depuis leur arrivée le 15 avril.
Et les violences se sont poursuivies jeudi, faisant six morts, dont quatre civils tués par les forces gouvernementales — deux à Mareh (nord) et deux autres dans la province de Deir Ezzor (est) —, selon l’OSDH.

De plus, un déserteur a péri dans de violents combats avec l’armée à Zamalka, aux portes de Damas, et un soldat a été tué par l’explosion d’une bombe au passage de son véhicule à Deir Ezzor, selon la même source.

Mercredi, l’OSDH avait évoqué un bilan de 27 civils tués par les forces gouvernementales.
De son côté, l’agence officielle Sana a annoncé la mort jeudi de cinq civils, attribuée à des "terroristes".
Le ministre de l’Information, Adnan Mahmud, a d’ailleurs accusé des "groupes terroristes armés", auxquels le régime assimile rebelles et opposants, d’avoir commis "plus de 1.300 violations" de la trêve et appelé Kofi Annan à "de réels efforts" pour lutter contre eux et contre "les pays qui les soutiennent".

La Russie a également accusé l’opposition de recourir à une "tactique du terrorisme".

Le général Mustafa Ahmed Al-Cheikh, chef du Conseil militaire de l’Armée syrienne libre (ASL), a pour sa part estimé que la mission de 300 observateurs prévu par une résolution de l’ONU était vouée à l’échec et a de nouveau réclamé une intervention étrangère, dans un entretien au journal Asharq al-Awsat."La mission des observateurs de l’ONU ne sera jamais un succès car la nature même du régime repose sur un mode de pensée sécuritaire", a-t-il affirmé, voyant deux solutions à la crise : "soit un mécanisme au Conseil de sécurité pour faire tomber le régime d’Assad —et cela n’arrivera pas tant que les Russes opposeront leur veto— soit une intervention militaire".

Face aux violences qui se poursuivent, les Occidentaux ont évoqué un recours à la force en cas d’échec du plan Annan.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, jugeant le plan Annan "fortement compromis", a affirmé qu’il fallait laisser "une chance" à cette mission "sous condition d’un déploiement rapide des 300 observateurs, sous quinzaine et pas dans trois mois".Pour Juppé, le 5 mai, date du prochain rapport de Kofi Annan à l’ONU, représentera "un moment de vérité".

Si la mission de l’ONU ne fonctionne pas, "il faudrait donc, à ce moment-là, passer à une autre étape que nous avons déjà commencé à évoquer avec nos partenaires, sous chapitre 7 de la charte des Nations unies", a-t-il précisé.

Son homologue américaine, Hillary Clinton, avait évoqué il y a une semaine ce chapitre 7 qui prévoit un recours à la force en cas de menaces contre la paix.

Cependant, la Russie et la Chine, indéfectibles alliés de Damas, devraient une fois de plus opposer leur veto, selon les analystes. L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a demandé d’urgence à l’ONU un embargo sur l’importation d’armes en Syrie. L’UE et la Turquie interdisent déjà l’exportation d’armes vers ce pays.

Les violences en Syrie ont fait plus de 11.100 morts en plus de 13 mois d’une révolte populaire qui s’est peu à peu militarisée face à la répression, selon l’OSDH.

A Paris, un homme d’affaires syrien vivant en Arabie saoudite, Nofal Dawalibi, a de son côté annoncé jeudi la création d’"un gouvernement de transition" pour "armer les combattants, oeuvrer à une "intervention militaire internationale directe" et assurer "le retour de la sécurité et la stabilité en Syrie".
Il n’a pas précisé comment cette nouvelle structure allait articuler son action avec le Conseil national syrien (CNS).

(26 avril 2012 )

Egypte : Abu Ismaïl, celui que l’Égypte n’avait pas vu arriver

Vendredi dernier, un convoi électoral d’une importance inconnue jusqu’ici a déboulé dans les rues du Caire. À l’aide de haut-parleurs, des dizaines de milliers de personnes scandaient : "Abu Ismaïl est notre président", "le peuple veut Abu Ismaïl". Ce candidat, qui vient d’échanger l’étiquette de salafiste avec celle d’islamiste indépendant, s’appelle Mohamed Hazem Abu Ismaïl, mais, pour ses partisans, c’est simplement Abu Ismaïl.

Au rythme de chants religieux et du slogan "nous vivrons dans la dignité", les passants ahuris ont vu défiler des voitures privées, des autobus, toute sorte de véhicules transportant des masses de citoyens barbus munis d’immenses photos de leur candidat. Et puis Abu Ismaïl est arrivé, pour présenter officiellement sa candidature à la présidence de la République. Sitôt pied à terre, il s’est retrouvé entouré par une foule en délire, chacun voulant l’embrasser, le féliciter...

Avec son discours à l’université du Caire, le 24 mars, puis avec ce rassemblement impressionnant, cet avocat de 51 ans, partisan d’un islam radical, s’est taillé la place de grand favori dans la course à la présidence. Les milieux politiques n’en reviennent pas. Ils n’ont jamais pris au sérieux l’annonce de sa candidature et, il y a peu encore, les sondages ne le créditaient que de 8 à 9 % des voix.
Personne n’a prêté suffisamment d’attention à sa montée politique. Depuis le début de la révolution, Abu Ismaïl a minutieusement tissé les fils de son accès au pouvoir. Il n’a pas quitté la place Tahrir, où se jouait l’avenir de l’Égypte. Il a su parler à la foule, il a prôné un islam rigoureux, la justice sociale, la lutte contre la misère et le chômage. Il portait alors son vêtement salafiste. Il a chanté avec les révolutionnaires "Le peuple et l’armée, main dans la main". Plus tard, quand les soldats sont intervenus plusieurs fois, et avec force, contre les manifestants, il a crié lui aussi : "L’armée dans les casernes, le pouvoir aux civils."
Abu Ismaïl n’est pas un inconnu pour le grand public. En 2000 et en 2005, il a brigué un siège au Parlement en s’inscrivant dans le camp des Frères musulmans sous l’étiquette de "candidat indépendant". Mais, à chaque fois, il a été battu par le candidat du parti au pouvoir. Pendant sept ans, il a prêché la doctrine salafiste dans les chaînes accordées à l’État à ce mouvement religieux. Il arborait alors la longue barbe carrée et la djellaba blanche et courte.

Mais en septembre 2011, le candidat à la présidence a changé de look. Il a raccourci sa barbe carrée et troqué sa djellaba contre un complet-veston. Il affirme aujourd’hui être un islamiste indépendant, entretenant de bonnes relations avec les Frères musulmans et les salafistes. Cependant, sa doctrine n’est pas étrangère à leurs convictions. On pourrait simplement dire qu’il est moins intransigeant que les salafistes et plus rigoureux que les membres de la confrérie. Ces derniers mois, il a réussi à attirer une partie de leur électorat.
Le 24 mars, lors d’un rassemblement à l’université du Caire, il a galvanisé des milliers d’étudiants. Ils ont apprécié son charisme, le ton mesuré de sa voix, son engagement en faveur de la charia (loi coranique), ses propos sur le développement de l’Égypte. Il a assuré que l’économie du pays dépendait du tourisme par la volonté des Occidentaux et a promis de multiplier par huit la part de l’industrie. Succès garanti.
Le candidat islamiste ne préconise pas l’application immédiate de la charia, mais son programme stipule qu’un dirigeant musulman doit appliquer les principes essentiels de la religion, à commencer par l’interdiction de l’alcool. Il souhaite que les femmes, musulmanes ou chrétiennes, soient voilées. L’article 2 de la Constitution déclare que la charia est la source principale de la religion. Abu Ismaïl le juge confus, et se propose de le réécrire.

La soudaine popularité de cet islamiste inquiète profondément les laïcs et les libéraux. Ils ont décidé de mener campagne contre lui et commencent par relever les contradictions de ses choix politiques. Il ne remet pas en question les relations de l’Égypte avec les États-Unis pendant les quatre prochaines années, mais ne s’engage pas pour l’avenir.

Il s’oppose aux accords de Camp David, mais ne remet pas en question le traité de paix avec l’État hébreu. Quant aux Coptes, 8 à 10 millions de fidèles, ils n’ont pas l’intention d’accepter l’amendement de l’article 2 de la Constitution, garant de leurs droits. Le document d’al-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite s’y oppose, et les Frères musulmans l’ont accepté.

Reste à mesurer l’appui des mouvements islamistes. Les Frères musulmans, qui devaient décider mardi prochain de choisir ou non un candidat de la confrérie, viennent d’annoncer leur soutien à la candidature de Khayrat al-Chater, adjoint du guide suprême. Cette décision est peut-être la réponse à la popularité d’Abu Ismaïl. La campagne électorale pourrait se transformer en affrontements entre islamistes. À moins d’une union sur le choix d’un seul candidat.

Liban : Manifestation de masse face à l'inaction du gouvernement

Des enseignants manifestent face au Ministère de l’éducation nationale à Beyrouth pour des augmentations des salaires et des titularisations.
Emploi, pouvoir d’achat, couverture sociale, retraite... aucun des grands dossiers n’est réglé par le gouvernement qui fuit ses responsabilités.

(Photo prise le 25 avril 2012 par Ali Allouche)

متعاقدون في التعليم الأساسي اثناء تظاهرهم، أمس، من وزارة التربية باتجاه عين التينة (علي علوش)

Israël/Palestine : Manifestations de protestations à Berne

Manifestation de protestation à Berne, en Suisse, contre la visite du ministre des Affaires érangères israéliennes Avigdor Liberman.
(Photo Reuters, prise le 24 avril 2012)

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Demonstration of protest in Bern, in Switzerland, against the Israeli visit of Foreign Secretary Avigdor Liberman.
(Photo Reuters, taken on April 24th, 2012)

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متظاهرون يحتجون على زيارة وزير الخارجية الإسرائيلي افيغدور ليبرمان إلى سويسرا في برن أمس (رويترز)

Libye: une loi sur les partis exclut islamistes radicaux et fédéralistes

Une loi sur les partis adoptée par les autorités libyennes, la première du genre depuis 1964, empêche les islamistes radicaux et les fédéralistes de s’organiser politiquement, une stratégie d’"exclusion" dénoncée par leurs représentants.
La loi adoptée mardi soir, dont le texte n’a pas été rendu public, interdit notamment les formations politiques fondées sur des considérations religieuses, régionales ou tribales, selon des membres du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir).
Selon Fathi Baaja, un membre du CNT, cette loi ne vise pas les islamistes modérés, mais exclut les islamistes radicaux qui "suivent une politique d’exclusion envers les autres".
Depuis le début du Printemps arabe, les islamistes ont été les grands vainqueurs des élections, en particulier en Tunisie et en Egypte, les deux pays méditerranéens encadrant la Libye, où un résultat similaire est attendu en juin lors de l’élection d’une Assemblée constituante.
Les Frères musulmans libyens, principale force organisée dans le pays, avaient annoncé leur intention de ne pas participer directement à la vie politique et d’axer leurs activités sur le social.
La Confrérie a toutefois appelé ses membres à créer des partis. Ainsi, un représentant des Frères musulmans a été élu début mars à la tête du Parti de la justice et de la construction, formé d’islamistes et d’indépendants.
Le porte-parole de ce parti, Nizar Kaawan, a déclaré que la "loi ne vise pas directement les Frères musulmans, mais va à l’encontre de la déclaration constitutionnelle (du CNT) qui affirme la liberté de création des partis".
Il a déploré que la loi interdise aux islamistes radicaux, dont les salafistes, de participer à la vie politique.
"Nous préférons que l’occasion soit donnée aux salafistes et aux autres groupes radicaux de (...) s’initier à la démocratie et au dialogue, ce qui leur permettrait de renoncer à la violence", a-t-il ajouté.
La nouvelle loi devrait également empêcher les partisans d’un système fédéraliste de s’organiser politiquement.
La proclamation en mars de l’autonomie de la Cyrénaïque, région qui s’étend de la frontière égyptienne à Syrte, en mars à Benghazi (est), avait provoqué la colère du pouvoir central et suscité les craintes d’une partition du pays.
Le porte-parole du Conseil supérieur de la Cyrénaïque, qui milite pour le fédéralisme, Abou Bakr Baïra, a reconnu que la loi "touche directement" les partisans du fédéralisme.
"La loi se dresse devant le pluralisme des partis" et "va à l’encontre des acquis de la révolution libyenne", a estimé M. Baïra. Dénonçant une "politique d’exclusion", il a espéré que cette "loi ne soit pas appliquée et qu’on laisse le peuple libyen choisir son destin".
Pendant les décennies du règne de Muammar Kadhafi, renversé et tué en octobre dernier, toute organisation à but politique était bannie.
Le CNT a abrogé début janvier la loi criminalisant les organisations politiques, mais depuis, aucun texte ne régissait la création des partis.
Les formations se sont néanmoins multipliées dans le but de participer à l’élection de l’Assemblée constituante.
Le 11 avril, la Commission électorale avait appelé à l’adoption au plus vite de la loi sur la formation des partis politiques afin que l’élection puisse avoir lieu dans les temps.

(25 avril 2012 - Avec les agences de presse)

Liban : Le droit de la femme libanaise d’accorder sa nationalité à ses enfants

Nous, représentantes d’associations féminines internationales, affiliées à la FDIF, réunies à Brasilia (entre le 7 et le 12 avril 2012), affirmons notre soutien à la campagne menée, depuis 2005, par la « rencontre nationale pour l’élimination de la discrimination contre la femme au Liban » afin d’amender la loi sur la nationalité au Liban dans le sens d’affirmer le droit de la femme libanaise mariée a un étranger de donner sa nationalité à ses enfants.
La Déclaration universelle des droits de l’Homme (1948) avait insisté, dans son article 15 sur le fait que « nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité ou du droit de changer de nationalité », de même que la Convention internationale sur l’élimination de toute forme de discrimination contre la femme (CEDAW) qui parle du droit des femmes de donner leur nationalité à leurs enfants.
C’est pourquoi nous clamons notre refus de voir la discrimination entre femme et homme se poursuivre dans les lois et nous appelons l’ONU à montrer plus de fermeté vis-à-vis des Etats dans la mise en pratique des conventions internationales.

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حق المرأة اللبنانية باعطاء جنسيتها لأولادها نحن نساء من كل دول العالم ننتمي الى الاتحاد النسائي الديمقراطي العالمي، التقينا في برازيليا ما بين 8 و 12 نيسان – ابريل 2012، نؤكد على تأييدنا للحملة التي يقوم بها "اللقاء الوطني للقضاء على التمييز في لبنان"، منذ العام 2005، من أجل تعديل قانون الجنسية في لبنان باتجاه حق المرأة اللبنانية المتزوجة من أجنبي في اعطاء جنسيتها لأولادها.
لقد نصّ الاعلان العالمي لحقوق الانسان (1948) على عدم حرمان أحد اعتباطيا من حقه في الحصول على جنسية، كما نصّت الاتفاقية الدولية للقضاء على جميع أشكال التمييز ضد المرأة (التي أبرمها لبنان في العام 1996) على حق المرأة في اعطاء جنسيته لأولادها.
لذا، نرفض استمرار التمييز بين المرأة والرجل في القوانين وندعو الأمم المتحدة الى التشدد في تطبيق الاتفاقيات الدولية الصادرة عنها.
حملت العريضة تواقيع 99 ممثلة هيئة نسائية عالمية ومندوبة (من غير ممثلات الهيئات النسائية للبنانية) الى المؤتمر الخامس عشر للاتحاد النسائي الديمقراطي العالمي.

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البيان الصادر عن المؤتمر الخامس عشر للاتحاد النسائي الديمقراطي العالمي
برازيليا في12 /4/2012
نحن المندوبات الى المؤتمر الخامس عشر للاتحاد النسائي الديمقراطي العالمي، الآتيات من 49 بلداً والمجتعات في برازيليا – البرازيل ما بين 8 و12 نسيان 2012، نرسل تحياتنا النضالية الى الحركة النسائية عبر العالم.
إننا نعيش اليوم في ظروف أزمة بنيوية عميقة للنظام الرأسمالي تؤثر سلباً وبأشكال متعددة على حياة النساء في العالم، ومنهن النساء العاملات على وجه التحديد. واننا نرى أن الوضع الحالي ليس نتيجة للمديونية او لشكل ادارة الأزمة، بل انها ازمة النظام الرأسمالي نفسه دون فرق بين حكومة نيوليبرالية او اشتراكية ديمقراطية أو تابعة للامبريالية.
لقد أدت هذه الأزمة الى زيادة مضطردة للبطالة ، كما ألغت ضمان حق العمل وديمومته، وقلصّت الأجور والتأمينات الاجتماعية للنساء ،وانتهكت حقوقهن في مجالات الصحة والتربية والأمومة. كما تسببت هذه الأزمة في تدمير البيئة، مما أدى الى تغيرات مناخية وأزمة غذائية حادة وشاملة، بالتحديد في أفريقيا وآسيا.
إننا نعبر عن قلقنا من عمق أزمة التناقضات والاعتدءات الامبريالية، التي تزيد من خطر نشوب حروب. هذا الخطر الذي يزداد اليوم بفعل تحوّل القانون الدولي الى قانون يحمي مصالح الامبريالية. إن اتفاقية الناتو الجديدة الصادرة عن قمة لشبونة عام 2010 قد صعّدت من مخاطر الحرب من خلال الآليات الدموية التي اعتمدتها الامبريالية. إن النساء في جميع انحاء العالم هن أول ضحايا الحروب والاحتلالات.
لذلك، نطالب بازالة كل القواعد العسكرية التابعة للولايت المتحدة و/ أو لحلف الناتو في العالم، كما سنقاوم اقامة الدرع الصاروخية حول الأرض.
ندافع عن السلام العالمي وعن عالم خال من الأسلحة النووية، وندعو الى الغائها كما ندين المحاولات الامبريالية لعسكرة الأرض.
نطالب بوقف التدخل العسكري الأمير كي في منطقة آسيا – المحيط الهادىء التي تحولت الى محور جديد لما يسمى بالاستراتيجية الدفاعية الأميركية.
ندعو الى الغاء كافة أشكال التمييز والعنف ضد النساء، واقصائهن، والاتجار بالنساء والأطفال والاستغلال الجنسي والدعارة والاتجار بالمخدرات، إضافة الى مطالبتنا بالغاء كل الحواجز التي تعيق الوصول الى المساواة بين الجنسين، بما يؤدي الى تحررالنساء اقتصادياً. كما نؤكد على موقفنا الرافض لختان النساء، وعلى متابعة معركتنا ضد العنف المنزلي الذي نعتبره انتهاكاً للحقوق المدرجة تحت شعار المساواة بين الجنسين.
نعبّر عن تضامننا مع الشعب الفلسطيني والنساء الفلسطينات اللواتي يعانين من الاعتداءات الأميركية - الاسرائيلية ومن الاحتلال الاسرائيلي. وسنتابع نضالنا من أجل انهاء الاحتلال واقامة الدولة الفلسطينية المستقلة وعاصمتها القدس، وعودة اللاجئين وتحرير الأسرى وازالة جدار الفصل العنصري.
ندين المخططات الامبريالية ضد سوريا ولبنان وإيران وشمال افريقيا، هذه المخططات التي تشكل تهديداً لمنطقة جنوب شرق المتوسط وللشرق الأوسط برمته.
ندين كل أشكال الاستعمار والاستعمار الجديد، وكل أنواع الاحتلال. كما ندافع عن حقوق الشعوب في تقرير مصيرها، وبالتحديد شعبي الصحراء الغربية وبورتوريكو. كما ندين اقامة أي حواجز تقسّم الأوطان وتفرّق بين العائلات كما هي الحال في الصحراء الغربية وفلسطين والمكسيك.
ندعم نضال الشعب الكوبي من أجل وضع حد للحصار المفروض عليه من قبل الولايات المتحدة، ونطالب الرئيس الأميركي بتحرير الأبطال الكوبيين الخمسة المحتجزين ظلماً في بلاده.
ندعو الى حملة تضامن عالمية مع شعبي الصومال والسودان اللذين يعانيان منذ وقت طويل من الصراعات العسكرية ومن الأزمات الغذائية، كما ندين كل أشكال الانقلاب أو العدوان على سيادة شعوب العالم.
نطالب بانسحاب قوات الاحتلال التركية من قبرص واقامة دولة قبرصية مستقلة وموحدة.
ندعو الى وقف فوري للاستفزازات العسكرية الأميركية والكورية الجنوبية ضد جمهورية كوريا الديمقراطية، بما يؤمن السلام في شبه الجزيرة الكورية. كما نؤكد دعمنا وتضامننا مع الشعب الكوري والنساء في كوريا في نضالهن من أجل استكمال الوحدة الوطنية.
نعبر عن تضامننا ودعمنا لنضال الشعوب الأوروبية في مواجهة الهجمات البربرية التي تقوم بها الحكومات البلوتوقراطية وصندوق النقد الدولي والاتحاد الأوروبي ضد حقوقهم.
ندين سياسات الأحزاب النيوليبرالية والاشتراكية الديمقراطية ضد الطبقة العاملة وبالتحديد ضد النساء العاملات.
ندعم انتفاضات الشعوب والنساء في مصر وتونس واليمن والبحرين، وندين تآمر القوى المضادة للثورة المدعومة من الولايات المتحدة والأنظمة الرجعية العربية.
ندعو الى تنسيق وتعاون أكثر فاعلية بين الحركات المناهضة للاحتكار وللامبريالية على الصعيدين الوطني والعالمي، وذلك من أجل خلق مجتمع ينتفي فيه الاستغلال وتسوده المساواة وتمكين النساء.
انه الطريق الوحيد من أجل تحقيق أهدافنا من خلال تنظيم وتقوية النضال النسائي.
عاش الاتحاد النسائي الديمقراطي العالمي ! عاش التضامن الأممي !
سننتصر !
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المؤتمر الخامس عشر للاتحاد النسائي الديمقراطي العالمي
قرار حول لبنان
لا يزال لبنان يعاني من الاعتداءات الإسرائيلية على أجوائه وأرضه ومياهه، على الرغم من وجود قوات الأمم المتحدة على ما يسمى بالخط الأزرق الذي حدده القرار 1701 (عام 2006). كما ان اسرائيل تستمر في احتلال مزارع شبعا وتلال كفرشوبا وفي سرقة المياه اللبنانية، إضافة الى رفضها تسليم رفات عشرات الشهداء اللبنانيين.
إنطلاقاًً من هذا الواقع الذي يتعارض وقرارات الأمم المتحدة بشأن انسحاب إسرائيل من الأراضي اللبنانية، يدعو المؤتمر الخامس عشر للإتحاد النسائي الديمقراطي العالمي هيئة الأمم المتحدة ومجلس الأمن الدولي الى الاضطلاع بدورهما، وذلك عبر وضع حد للإعتداءات الإسرائيلية على لبنان.
كما يدعوهما الى العمل على فرض انسحاب القوات الإسرائيلية من الأراضي اللبنانية المحتلة، وتسليم السلطات اللبنانية كل الخرائط التي تشير الى الألغام والقنابل العنقودية التي زرعتها والتي قتلت وشوهت، حتى الآن، مئات المواطنين ومن بينهم عشرات الأطفال اللبنانيين. إضافة الى تغريم إسرائيل بالتعويض عن كل الأضرار والتخريب الناجمة عن إعتداءاتها، وبالتحديد عدوان صيف 2006.
برازيليا، نيسان
2012
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The Fifteenth Congress of WIDF
Resolution concerning Lebanon
Lebanon is still suffering from the Israeli aggression on all its territories : land, air, and water even though the UN forces are present in the country along what is called “the Blue Line” according to UN resolution 1701, in the year 2006.
Also, Israel still occupies Shebaa’ farms, Kfarshouba hills and diverting, stealing the waters of Lebanon as well as the refusal of returning the bodies of tens of Lebanese martyrs.
All this is against the UN resolutions concerning the withdrawal of Israeli forces from the Lebanese territories. Therefore, the Fifteenth congress of WIDF asks the UN and the Security Council of UN to carry on their role to end up the Israeli aggression on Lebanon and to implement the UN resolutions of the withdrawal of Israeli forces from all Lebanese territories. Also, Lebanon calls on the UN and the Security Council to submit to the Lebanese government all the maps concerning the land mines and the cluster bombs which were planted on the Lebanese soil that killed and still killing hundreds of Lebanese women, men and children. Over more, Israel should be penalized and pay an indemnity for all the destruction that was made because of its aggression mainly during the summer of 2006.

(Brasilia, April 2012)

mercredi 25 avril 2012

Maroc : le Premier ministre s’attaque au palais

Le Maroc vit-il une révolution de velours ? Promis à une transition pacifiée depuis la modification de la Constitution en juillet dernier, le royaume a vécu dimanche un épisode sans précédent. Condamné à vivre dans l’ombre du palais royal, le Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, pourtant qualifié d’"islamiste de Sa Majesté", a osé remettre en cause le Makhzen, autrement dit le cabinet occulte du roi. Au cours d’un rassemblement de son parti, le Parti de la justice et du développement (PJD), organisé dimanche à Rabat, le chef du gouvernement marocain a dénoncé l’existence au sein de l’État de "bastions de contrôle sous la domination de personnes dépourvues de titres politique", rapporte Reuters. Puis il a lancé : "Le Printemps arabe n’est pas encore terminé. Il est encore là et pourrait bien revenir." Du jamais-vu sous la monarchie.
Face à la polémique suscitée par ces propos, le Premier ministre est revenu sur ses déclarations, affirmant à Reuters que ses paroles avaient été "sorties de leur contexte". "Abdelilah Benkirane a déjà émis à plusieurs reprises de telles critiques à l’encontre du cabinet royal", note Zineb el-Rhazoui, journaliste et militante du Mouvement démocratique et civil du 20 février. "Mais c’est la première fois qu’il le fait en tant que Premier ministre." "Ces déclarations correspondent aux revendications émises dans la rue par les manifestants du Printemps marocain", renchérit Pierre Vermeren, historien du Maghreb contemporain à l’université Paris-I. Provisoirement écartés après les émeutes de février 2011, les proches de Mohammed VI, qui bénéficient d’un titre officiel de conseillers, sont revenus aux affaires après l’adoption d’une nouvelle Constitution.
À l’issue des élections législatives anticipées de novembre, ils ont conservé leur mainmise sur les ministères-clés de l’Intérieur, de l’Armée et de la Police. Surtout, ils sont restés en charge des affaires économiques du royaume. Pendant ce temps, les grands vainqueurs du scrutin, les islamistes du PJD, n’ont obtenu que 12 ministères sur 30, dont ceux de la Justice et des Affaires étrangères. Pourtant, lors de la première visite du nouveau chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy au Maroc en janvier, ce n’est pas le chef de la diplomatie marocaine, mais un conseiller royal en charge des Affaires étrangères, qui l’a accueilli.
Pire, alors que la nouvelle Constitution autorisait enfin le Premier ministre à nommer lui-même d’importants postes de responsables régionaux, Abdelilah Benkirane s’est effacé en faveur du roi. "On sait très bien que le gouvernement au Maroc ne possède qu’un rôle tout à fait secondaire par rapport au palais", rappelle Pierre Vermeren. Mais c’était sans compter sur la persévérance d’Abdelilah Benkirane. Élu sur le thème fédérateur de la lutte contre la corruption, celui qui est connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche s’est mis en tête de dénoncer les privilèges accordés aux proches de Mohammed VI. Une mission dans laquelle avaient échoué tous ses prédécesseurs socialistes.
Cette fois, l’islamiste a fait fort en s’attaquant à la sacro-sainte attribution aux proches de Sa Majesté de rentes à vie liées à l’exploitation des transports, des carrières et de la pêche dans le pays. Après la publication d’une centaine de noms, qui a beaucoup fait jaser, le gouvernement s’est rétracté. Si elle salue le geste, Zineb el-Rhazoui n’en dénonce pas moins une action à caractère populiste de la part d’un parti qui - elle le rappelle - est fermement opposé à une monarchie constitutionnelle.
"Cette publication n’est rien d’autre que de la délation", estime la militante. Si le gouvernement voulait vraiment agir, il aurait dû réformer ce système de dons de complaisance." Au contraire, le spécialiste du Maroc, Pierre Vermeren, y voit l’instauration d’un "rapport de force au sein de l’exécutif afin de montrer que le gouvernement possède quelques leviers du pouvoir".
Totalement impuissants au niveau économique, les islamistes du PJD semblent vouloir se rattraper sur le social. Le 31 mars dernier, le ministre de la Communication, Mustapha El Khali, a suscité une vive polémique en présentant le nouveau cahier des charges de la télévision publique. À partir du 1er mai, la publicité pour les jeux de hasard sera interdite, et les deux chaînes publiques auront pour obligation de diffuser les cinq appels quotidiens à la prière. Enfin, 80 % des programmes de la première chaîne seront désormais en langue arabe.
Et ce n’est pas tout. Sur le plan touristique, le nouveau ministre marocain de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, a déclaré que les nombreux vacanciers étrangers se rendaient à Marrakech pour "passer beaucoup de temps à commettre des péchés et s’éloigner de Dieu". "La charia est largement en vigueur dans la législation au Maroc, notamment en ce qui concerne le contrôle de la population", rappelle Pierre Vermeren. "Ainsi, la seule marge de manoeuvre dont dispose le PJD pour exister au palais reste de moraliser la société. Cela passe aussi bien par la lutte contre la corruption que par le contrôle de certaines libertés publiques."
Difficile pourtant d’imaginer les islamistes parvenir à leurs fins, Mohammed VI s’étant fait le chantre de l’ouverture du pays au monde depuis maintenant dix ans. "Mohammed VI se trouve dans une position très complexe, souligne le spécialiste. "En tant que commandeur des croyants, il ne va pas vraiment s’opposer au respect des bonnes moeurs religieuses, populaire dans une grande partie de l’opinion marocaine."

(24 avril 2012 - Armin Arefi - Le Point)