lundi 9 avril 2012

Des manifestants pour la paix renouvellent leur soutien à Günter Grass

De nombreux manifestants pour la paix des traditionnelles "marches de Pâques" en Allemagne continuaient lundi de se ranger derrière Günter Grass, déclaré persona non grata en Israël.

"C’est inadmissible", a déclaré à l’AFP le porte-parole de la cellule des coordinations de ces "marches de Pâques", Willi van Ooyen, à propos de l’interdiction de territoire annoncée dimanche par Israël pour l’écrivain allemand, suite à la parution d’un poème critique à l’égard de l’Etat hébreu.

Ces manifestations, qui ont lieu tous les ans le week-end de Pâques en Allemagne depuis 1960, ont réuni cette année des milliers de personnes à travers tout le pays. Lundi, le plus grand rassemblement avait lieu à Francfort, avec 1.500 personnes selon les organisateurs.
Intitulé "Ce qui doit être dit", le poème en prose de M. Grass, 84 ans, paru mercredi dernier dans le journal allemand Süddeutsche Zeitung, met en garde contre des frappes israéliennes contre l’Iran.

"Menaces et préparatifs de guerre empoisonnent le climat politique", selon M. Ooyen. Des frappes préventives, telles que Tel Aviv se réserve le droit d’en mener au vu de la menace que représente à ses yeux le programme nucléaire iranien, "sont des crimes" et à ce titre méprisables, avait-il déjà déclaré samedi.

La polémique est toujours très vive sur le poème de Grass en Allemagne où le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a publié une tribune dans l’hebdomadaire Bild am Sonntag.

Sans y faire explicitement référence à Günter Grass, il rappelle que "l"Allemagne a une responsabilité historique pour les citoyens d’Israël" et que "placer l’Iran et Israël sur un pied d’égalité moral n’est pas plein d’esprit, mais absurde".
(09 avril 2012 - Al Oufok avec les agences de presse)

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