Le Front national de libération de l'Azawad (FNLA), composé d'arabes
de la région de Tombouctou, qui avait pris vendredi le contrôle d'une
partie de cette ville du Nord du Mali, a annoncé dans la soirée avoir
quitté les lieux à la demande d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
"Abou Zéid, le chef d'Aqmi lui-même, nous a demandé de quitter nos positions de Tombouctou. Pour éviter un carnage dont les premières victimes seront les populations civiles, nous avons quitté la ville", a déclaré à l'AFP Ahmed Ould Chérif, l'un des responsables du FNLA.
"Les combattants du FNLA ont quitté la ville de Tombouctou vendredi soir. C'est Aqmi qui a demandé leur départ", a confirmé à l'AFP une source sécuritaire malienne.
Vendredi matin, le FNLA, qui avait pris la veille le contrôle des entrées est et sud de Tombouctou, avait pénétré jusqu'au centre-ville, contrôlé depuis le 1er avril par le groupe islamiste armé Ansar Dine, soutenu par des combattants d'Aqmi.
"Environ cent véhicules chargés de combattants armés du FNLA sont venus aujourd'hui au quartier Sans Fil de Tombouctou (centre). Ils sont armés jusqu'aux dents", avait déclaré une source sécuritaire malienne dans la ville, information confirmée par des témoins et un membre du FNLA.
Ce dernier, Ahmed Ould Mamoud, avait déclaré que les combattants du FNLA venaient "défendre et protéger" la région "de Tombouctou à Taoudenit", plus au nord.
Créé courant avril, le FNLA affirme n'être ni sécessioniste ni islamiste, contrairement aux deux autres groupes armés qui occupent Tombouctou, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg indépendantiste) et surtout Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly.
La "charia" pour les voleurs
"Ansar Dine a installé ce vendredi +une police islamique+ à Tombouctou pour appliquer la
charia aux voleurs", a déclaré à l'AFP une source très bien informée à Tombouctou.
"C'est vrai. La nouvelle police islamique est installée dans le siège de l'ancienne Banque malienne de la solidarité (BMS), à Tombouctou. Ansar Dine a dit qu'il va appliquer la charia parce qu'il y a trop de vols", a précisé à l'AFP Issa Maïga, un élu de la région.
"Au siège de la police islamique a été inscrit +police islamique+ en arabe. Il y a aussi un véhicule qui circule en ville sur lequel il est écrit +police islamique+ en arabe", a ajouté un proche d'un imam de Tombouctou.
La confusion qui semblait régner vendredi soir autour de Tombouctou, illustre cité historique située à un millier de km au nord de Bamako, survient au lendemain d'un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui a décidé du déploiement "immédiat" d'une force militaire régionale au Mali.
Pas question, pour le moment, d'envoyer des soldats combattre en plein désert du Nord malien. Le but est de "sécuriser les organes de la transition et le gouvernement intérimaire" de Bamako, l'usage de la force contre les groupes du septentrion n'étant envisagé qu'en cas d'échec des négociations à venir.
Mais le caractère "immédiat" du déploiement de cette force, saluée par le front anti-junte et la France, est tout relatif.
"Aucune date n'a été arrêtée, les chefs d'état-major doivent se réunir encore", a indiqué à l'AFP une source militaire du Burkina Faso, pays qui conduit la médiation ouest-africaine dans la crise malienne. Des discussions sont en cours pour définir "les effectifs et les pays qui vont contribuer".
Des organes de transition ont été mis en place à Bamako après le retrait des militaires qui ont renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT).
(Le Nouvel Observateur,28 avril 2012)
"Abou Zéid, le chef d'Aqmi lui-même, nous a demandé de quitter nos positions de Tombouctou. Pour éviter un carnage dont les premières victimes seront les populations civiles, nous avons quitté la ville", a déclaré à l'AFP Ahmed Ould Chérif, l'un des responsables du FNLA.
"Les combattants du FNLA ont quitté la ville de Tombouctou vendredi soir. C'est Aqmi qui a demandé leur départ", a confirmé à l'AFP une source sécuritaire malienne.
Vendredi matin, le FNLA, qui avait pris la veille le contrôle des entrées est et sud de Tombouctou, avait pénétré jusqu'au centre-ville, contrôlé depuis le 1er avril par le groupe islamiste armé Ansar Dine, soutenu par des combattants d'Aqmi.
"Environ cent véhicules chargés de combattants armés du FNLA sont venus aujourd'hui au quartier Sans Fil de Tombouctou (centre). Ils sont armés jusqu'aux dents", avait déclaré une source sécuritaire malienne dans la ville, information confirmée par des témoins et un membre du FNLA.
Ce dernier, Ahmed Ould Mamoud, avait déclaré que les combattants du FNLA venaient "défendre et protéger" la région "de Tombouctou à Taoudenit", plus au nord.
Créé courant avril, le FNLA affirme n'être ni sécessioniste ni islamiste, contrairement aux deux autres groupes armés qui occupent Tombouctou, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg indépendantiste) et surtout Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly.
La "charia" pour les voleurs
"Ansar Dine a installé ce vendredi +une police islamique+ à Tombouctou pour appliquer la
charia aux voleurs", a déclaré à l'AFP une source très bien informée à Tombouctou.
"C'est vrai. La nouvelle police islamique est installée dans le siège de l'ancienne Banque malienne de la solidarité (BMS), à Tombouctou. Ansar Dine a dit qu'il va appliquer la charia parce qu'il y a trop de vols", a précisé à l'AFP Issa Maïga, un élu de la région.
"Au siège de la police islamique a été inscrit +police islamique+ en arabe. Il y a aussi un véhicule qui circule en ville sur lequel il est écrit +police islamique+ en arabe", a ajouté un proche d'un imam de Tombouctou.
La confusion qui semblait régner vendredi soir autour de Tombouctou, illustre cité historique située à un millier de km au nord de Bamako, survient au lendemain d'un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui a décidé du déploiement "immédiat" d'une force militaire régionale au Mali.
Pas question, pour le moment, d'envoyer des soldats combattre en plein désert du Nord malien. Le but est de "sécuriser les organes de la transition et le gouvernement intérimaire" de Bamako, l'usage de la force contre les groupes du septentrion n'étant envisagé qu'en cas d'échec des négociations à venir.
Mais le caractère "immédiat" du déploiement de cette force, saluée par le front anti-junte et la France, est tout relatif.
"Aucune date n'a été arrêtée, les chefs d'état-major doivent se réunir encore", a indiqué à l'AFP une source militaire du Burkina Faso, pays qui conduit la médiation ouest-africaine dans la crise malienne. Des discussions sont en cours pour définir "les effectifs et les pays qui vont contribuer".
Des organes de transition ont été mis en place à Bamako après le retrait des militaires qui ont renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT).
(Le Nouvel Observateur,28 avril 2012)
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