dimanche 29 avril 2012

Maroc : hommage aux victimes de l’attentat de Marrakech un an après

Un hommage a été organisé en présence d’officiels marocains et français, dans le centre de Marrakech, prés de la place Jamâa El-Fna, à la mémoire des 17 victimes, dont 8 Français, tués dans l’attentat du café Argana le 28 avril 2011.

Plusieurs ministres, marocain et français, s’étaient joint aux représentants des familles et à leurs proches. La bombe, placée dans une terrasse de cette place trés touristique, avait causé la mort, outre des touristes français, de deux Marocains, deux Canadiens, un Russe, un Néerlandais, un Portugais, un Britannique et un Suisse.

Les ministres marocains de la Justice et de l’intérieur, MM. Mustapha Ramid et M’Hand Laenser, le ministre français de la justice, M. Michel Mercier, étaient présents, ainsi que des représentants d’associations. Ramid, au nom du roi Mohammed VI, et Mercier, pour le président français Nicolas Sarkozy, ont pris la parole.

Des représentants des familles tour à tour "condamné la haine", appelé "à continuer la lutte contre cette barbarie", et exprimé "la douleur de leurs chers enfants". Ils ont également remercié le Maroc de son aide et de son soutien.

La cérémonie a commencé en milieu de matinée par la distribution de roses à l’assistance alors que la chanson Imagine des Beatles était diffusée. Un monument dédié aux victimes a été inauguré et un olivier planté en signe de paix.

L’Association française des Victimes du Terrorisme (AFVT) et l’Association Marocaine des Victimes du Terrorisme (AMVT), impliquées dans la procédure judiciaire, ont contribué à la préparation de cette cérémonie.

L’attentat du 28 avril 2011 avait été le premier à être perpétré au Maroc depuis 2003, portant un coup très dur au tourisme du royaume. Selon la police, une puce de téléphone portable découverte dans le café soufflé par l’explosion actionnée à distance a permis de remonter jusqu’à l’auteur de l’attentat.

Le principal suspect, Adil Al-Atmani avait reconnu les faits devant un juge d’instruction, quelques jours après l’attentat, avant de se rétracter quelques mois plus tard en proclamant son "innocence".

Lors du procès, qui a débuté le 22 septembre 2011, le parquet avait affirmé que les neuf accusés avaient "avoué avoir adhéré au courant salafiste, jihadiste" et "aux idées d’Al-Qaïda au Maghreb, après leurs séjours en 2005 en Irak, en Syrie, en Tchétchènie, au Mali, en Algérie et en Mauritanie".

Le 9 mars dernier, après un appel du parquet, le président du tribunal antiterroriste du Maroc a confirmé la peine capitale prononcée contre pour le principal accusé de cet attentat le Marocain Adil Al-Atmani et prononcé la même peine à l’encontre de son principal complice. La peine de mort n’est plus appliquée au Maroc depuis 1992. Quatre des sept autres accusés ont été condamné à quatre ans de prison et les trois autre à deux ans.

(28 avril 2012 - Avec les agences de presse)

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