lundi 23 avril 2012

Israël : Les autorités d’occupation rejettent l’appel de deux détenus palestiniens en grève de la faim

Un tribunal militaire israélien a rejeté l’appel de deux détenus palestiniens en grève de la faim depuis 55 jours contre leur maintien en détention administrative, ont indiqué à l’AFP leur avocat et l’ONG palestinienne de soutien aux prisonniers Addameer.
"Nous venons d’obtenir confirmation des familles de Bilal Diab et Thaër Halahla que leur appel avait été rejeté aujourd’hui (lundi)", a déclaré à l’AFP une porte-parole de l’ONG.
Thaër Halahla, 34 ans, de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, et Bilal Diab, 27 ans, de Jénine (nord), ont entamé le 29 février une grève de la faim.
Leur avocat, Jamil al-Khatib, a expliqué à l’AFP que le juge militaire avait estimé qu’ils étaient "responsables de leur propre état de santé".
"Hier (dimanche), le juge a tenu une audience à huis clos avec le Shin Bet (service de sécurité intérieure, NDLR) et le procureur militaire et examiné leurs appels. Il a examiné les dossiers confidentiels et considéré que leur grève de la faim était leur choix et ne changeait pas le danger qu’ils représentent", a-t-il indiqué.
"Je leur rendrai visite demain et je ferai également appel devant la Cour suprême" d’Israël, a ajouté l’avocat, précisant que ses clients avaient tous deux perdu 25 kg.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, les deux hommes, accusés par Israël de liens avec le mouvement radical Jihad islamique, sont en détention administrative, c’est-à-dire sans inculpation, respectivement depuis juin 2010 et août 2011.
Au moins 1.350 prisonniers palestiniens observent une grève de la faim illimitée, ont indiqué dimanche les services pénitentiaires israéliens, après que 150 autres détenus se sont joints au mouvement lancé le 17 avril, date de la Journée des prisonniers palestiniens.
Symboliquement, le 17 avril a coïncidé avec la libération de Khodr Adnan, un militant du Jihad islamique qui a observé une grève de la faim record de 66 jours pour protester contre son maintien en détention administrative.
Cette disposition controversée, héritée du mandat britannique sur la Palestine, permet l’incarcération sans inculpation ni jugement de suspects pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.

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