vendredi 31 août 2012

Soudan du Sud : Le gouvernement maintient son projet de nouvelle capitale

Le gouvernement du Soudan du Sud a annoncé vendredi le maintien de son projet de création de nouvelle capitale, d'un coût de 10 milliards de dollars étalés sur 20 ans, malgré la perte de l'essentiel de ses revenus pétroliers en raison de son litige avec son voisin du Nord, le Soudan.
L'an dernier, le conseil des ministres avait pris la décision de déménager l'actuelle capitale, Juba, sur les rives du Nil blanc, plus au nord sur le site de Ramciel, dans une région marécageuse de l'Etat des lacs. Dans une interview à l'agence Reuters, la ministre du Logement et des Infrastructures, Jema Nunu Kumba, a annoncé que ce projet irait de l'avant en coopération avec le secteur privé. Une étude de faisabilité a déjà été confiée à un cabinet sud-coréen.

Une capitale moderne à inventer de A à Z

Les pays occidentaux, principaux bailleurs de fonds du dernier-né des Etats africains issu de la sécession, en juillet 2011, avec le Soudan, ont tenté par le passé de persuader le gouvernement de Juba de renoncer à ce projet et de concentrer ses maigres ressources à lutter contre la pauvreté. Vendredi, un diplomate occidental en poste à Juba n'a pas caché son hostilité à ce projet. «Semblable décision prise en pleine période d'austérité va soulever de grandes préoccupations compte tenu de la rareté des ressources disponibles», a-t-il dit sous le sceau de l'anonymat.
Le Soudan du Sud, enclavé au coeur de l'Afrique, est l'un des pays les plus pauvres de la planète et émerge tout juste d'une longue guerre civile. Ses dirigeants font valoir qu'ils sont à l'étroit à Juba et veulent bâtir une capitale moderne de A à Z.

Maroc: un génie en herbe se fabrique un avion et se heurte aux autorités

Un génie en herbe de la région de Berrechid, au Maroc, est aux prises avec les autorités depuis qu'il est parvenu à fabriquer, par ses propres moyens, un petit avion, cloué au sol faute d'autorisation au grand désarroi de son concepteur.

Un génie en herbe de la région de Berrechid, au Maroc, est aux prises avec les autorités depuis qu'il est parvenu à fabriquer, par ses propres moyens, un petit avion, cloué au sol faute d'autorisation au grand désarroi de son concepteur.

Mohamed Mahmed, 22 ans, a dit par téléphone à l'AFP avoir mis "trois mois" pour confectionner ce petit appareil jaune à moteurs, orné d'un drapeau marocain sur la queue. Long de quatre mètres, il pèse quelque 120 kilos.
Selon son concepteur, le "coucou", en tous points artisanal, peut parcourir une distance de 120 km à une altitude de 33 mètres et une vitesse de 200 km/h: suffisant pour attirer l'attention des autorités de Berrechid, à 100 km au sud de Rabat, qui veillent à ce que l'avion ne quitte pas le plancher des vaches.
"Une fois elles disent que c'est un avion bidon", inapte à voler, "une autre fois qu'il risque de tomber sur quelqu'un", se désole le jeune inventeur.
"Pour juger de la fiabilité de mon invention, il faut absolument que je l'essaie", ajoute-t-il, avant d'enchaîner: "mais je suis sûr de mon travail. Ca m'a pris trois mois!".

Algérie : neuf morts dans un puits

Neuf personnes sont mortes vendredi dans un puits dans l'est de l'Algérie, lors d'une opération de secours qui a mal tourné. Les neuf victimes sont six membres d'une même famille, un voisin et deux membres de la protection civile, qui déplore également cinq blessés graves. L'incident a eu lieu à l'entrée de la nouvelle ville Ali Mendjeli, près de Constantine.
C'est en voulant porter secours à une personne tombée dans le puits, que les d'autres membres de sa famille sont successivement descendus dans la cavité et n'en sont pas remontés, indique l'APS. Alertée, la protection civile est à son tour intervenue mais a perdu deux de ses hommes, morts dans les mêmes conditions, et a eu cinq blessés graves qui se trouvent en soins intensifs à l'hôpital régional militaire d'Ali Mendjeli. Une enquête a été aussitôt lancée pour établir les circonstances précises de ce drame, conclut l'agence.

Israël : L'Etat hébreu prié de ne pas attaquer l’Iran de manière unilatérale

Israël est soumis à des pressions croissantes de la communauté internationale et notamment les États-Unis, pour qu’il n’attaque pas seul l’Iran, soupçonné par l’Occident de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
Les récentes déclarations de dirigeants israéliens selon lesquelles le temps était désormais compté pour stopper le programme nucléaire iranien, ont pu faire craindre l’imminence d’une action militaire.
Alors que Téhéran affirme que son programme est uniquement civil, les puissances occidentales craignent une tentative d’obtention de l’arme nucléaire.
Israël, seul pays du Proche-Orient réputé détenir l’arme atomique, considère le programme nucléaire iranien comme une menace pour son existence.
Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran a doublé le nombre de centrifugeuses servant à l’enrichissement en uranium sur son site souterrain de Fordow.
Le vice-Premier ministre israélien Moshe Yaalon a déclaré vendredi craindre que l’Iran ne prenne pas au sérieux la menace d’une action militaire en raison des messages contradictoires renvoyés par les différentes puissances étrangères.
"Nous avons eu un échange de vue, y compris avec nos amis aux Etats-Unis, qui, à notre avis, sont en partie responsables de ce sentiment iranien", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio 100FM.
Il a aussi montré du doigt le déplacement du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, à Téhéran cette semaine pour le sommet des Non-alignés.
Les relations entre Israël et les États-Unis se sont tendues récemment sur la question iranienne.
Le premier quotidien israélien, Yedioth Aharonoth, a notamment rapporté vendredi que Benjamin Netanyahu et l’ambassadeur des Etats-Unis à Tel Aviv, Daniel Shapiro, avaient eu un échange "sans précédent" et "violent" dans le courant du mois d’août.
Netanyahu aurait critiqué Obama pour ne pas avoir fait assez pour arrêter l’Iran, ce à quoi le diplomate aurait répondu que le Premier ministre déformait la position du président américain.
Le chef d’état-major de l’armée américaine, le général Martin Dempsey, de longue date opposé à toute approche unilatérale, a déclaré que Washington ne voulait pas être blâmé pour une quelconque initiative israélienne.
"Je ne veux pas être complice si (Israël) choisit (d’attaquer)", a-t-il déclaré au quotidien britannique The Guardian de vendredi, ce qui suggère qu’il considérerait une telle initiative comme répréhensible ou illégale.
Si Israël peut retarder le projet nucléaire iranien, il ne pourra le détruire, a-t-il ajouté, expliquant qu’une action israélienne pourrait briser une coalition internationale qui a déjà sanctionné la République islamique.
Le quotidien Haaretz a, par ailleurs, rapporté vendredi que la chancelière allemande, Angela Merkel, avait délivré un "message sévère" au chef du gouvernement israélien, il y a une dizaine de jours, lui demandant de s’abstenir de toute attaque.
Le bureau du Premier ministre israélien et les ambassades américaine et allemande ont refusé de commenter ces informations.

Syrie : La France veut diriger l'aide vers les "zones libérées" en Syrie

La France projette d’affecter l’aide humanitaire aux zones de Syrie tenues par les rebelles afin que ces "zones libérées" puissent s’administrer elles-mêmes et endiguer le flot des réfugiés, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Le chef de la diplomatie française a indiqué jeudi soir à New York que la France et la Turquie avaient identifié des zones dans le nord et le sud de la Syrie qui avaient échappé au contrôle du président Bashar al Assad, créant l’opportunité pour les communautés locales de se gouverner elles-mêmes sans se sentir obligées de fuir dans les pays voisins.
"On constate que l’opposition a pris des positions fortes dans des zones libérées à la fois dans le nord et le sud", a indiqué Laurent Fabius après une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, sous présidence française, qui s’est tenue jeudi soir à New York. "Ces résistants qui ont pris le contrôle de certaines zones et municipalités doivent administrer ces zones", a-t-il ajouté.
"Peut-être que dans ces zones libérées, les Syriens qui veulent fuir le régime trouveront un abri, ce qui, du coup, rend moins nécessaire le fait de passer la frontière, que ce soit en Turquie, au Liban, en Jordanie ou en Irak", a indiqué le chef de la diplomatie française.
Il a également appelé à fournir une aide plus importante à ces zones contrôlées par les rebelles syriens.
"Il faut les aider sur le plan financier, sur le plan administratif, sur le plan sanitaire et en terme d’équipements et nous le faisons directement, ainsi que la Turquie", a précisé Laurent Fabius.
Paris et Ankara travaillent notamment à identifier dans ces zones des individus à même de faire partie d’une future autorité syrienne.
"Dans la Syrie du futur, ces personnalités joueront un rôle important parce qu’elles sont issues du conflit et qu’elles ont la confiance de la population", a-t-il ajouté.
Le ministre n’a néanmoins pas précisé comment la promesse d’allouer la plus grande partie des cinq millions d’euros d’aides supplémentaires consenties par la France à ces zones libérées protégerait les civils et les empêcherait de fuir le pays alors même qu’ils sont fréquemment soumis à des attaques aériennes meurtrières.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), les conditions de vie des civils syriens se détériorent dramatiquement.
"La situation dans de nombreuses parties de la Syrie s’approche désormais d’une détérioration irréversible. Aider le nombre de personnes dans le besoin, qui augmente à grande vitesse, est une priorité absolue", a précisé l’organisation humanitaire dans un communiqué vendredi.

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Les conditions de vie des civils syriens empirent dramatiquement
Les conditions de vie des civils syriens se détériorent de façon spectaculaire alors qu’il devient de plus en plus dur pour eux de se procurer de la nourriture et de fuir les combats qui ont causé un record de 1.600 morts sur la semaine écoulée, ont annoncé vendredi des organisations humanitaires.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont les 50 bénévoles présents en Syrie sont confinés à Damas pour des raisons de sécurité, n’a pas pu envoyer de convois ces deux dernières semaines, selon le porte-parole de l’organisation, Hicham Hassan.
"La situation dans de nombreuses parties de la Syrie s’approche désormais d’une détérioration irréversible. Aider le nombre de personnes dans le besoin, qui augmente à grande vitesse, est une priorité absolue", a indiqué le CICR dans un communiqué.
Des dizaines de milliers de civils forcés de fuir les combats ont été déplacés ces dernières semaines et la plupart sont complètement dépendants de l’aide humanitaire, ajoute le communiqué.
"Les gens souffrent tous les jours. Beaucoup ont perdu leur travail, d’autres la personne qui assurait leur subsistance. Il est difficile de répondre même aux besoins alimentaires de base et d’obtenir d’autres objets indispensables", poursuit l’organisation humanitaire.
Selon Marianne Gasser, qui dirige la délégation du CICR en Syrie, les combats à Damas se sont intensifiés sans relâche depuis la mi-juillet. Le Croissant-Rouge arabe syrien (Cras) continue de porter assistance aux personnes déplacées à Damas, Alep, Homs, Idlib et ailleurs.
"Les gens craignent pour leur vie à chaque minute", a-t-elle déclaré.
Selon le CICR, un nombre croissant de blessés succombent à leurs blessures, parce qu’ils ne peuvent recevoir des soins médicaux en raison du conflit ou du manque de matériel médical ou de services de santé. "Les centres de soins médicaux qui fonctionnent encore trouvent de plus en plus difficile de faire face au nombre de patients blessés", précise le CICR. On estime à environ 1,2 million le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de la Syrie, dont 150.000 à Damas et dans les zones environnantes, selon l’Onu.
"La Syrie a été témoin la semaine passée d’une escalade de la violence, en particulier à Damas. Un nombre record de 1.600 personnes tuées a été rapporté, dont des enfants", a déclaré Patrick McCormick du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) lors d’une conférence de presse à Genève, citant un document de l’Onu.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué vendredi que près de 229.000 Syriens avaient fui à l’étranger au cours des dix-sept mois du conflit syrien, passant dans quatre pays frontaliers (Irak, Jordanie, Liban et Turquie), avec un bond de 100.000 réfugiés pour le seul mois écoulé.
"Nous continuons à observer à travers la région une augmentation constante du nombre de personnes quittant la Syrie. Cette augmentation a été particulièrement sensible dans la vallée de la Bekaa, au Liban, la semaine dernière", a précisé Adrian Edwards, porte-parole du HCR.
"Trois mille personnes par jour traversant les frontières (syriennes) vers d’autres pays, c’est une crise de réfugiés vraiment, vraiment importante", a-t-il ajouté.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé vendredi que la France projetait d’affecter l’aide humanitaire aux zones de Syrie tenues par les rebelles afin que ces "zones libérées" puissent s’administrer elles-mêmes et endiguer le flot des réfugiés.
"L’Unicef est très préoccupé par le fait qu’en Syrie et dans les régions environnantes, nous puissions observer ou soyons en train d’observer l’une des situations d’urgence humanitaire les plus importantes de ces dix dernières années", a poursuivi Patrick McCormick, évoquant des défis majeurs pour fournir abris, eau potable et installations sanitaires.
"Nous ne pouvons manifestement pas affronter cette urgence de la façon que nous souhaiterions jusqu’à ce qu’une solution politique soit trouvée", a-t-il ajouté.


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بري يدعو الى حوار "ملزم" في سوريا ويتخوف من امتداد الفتنة الى لبنان
دعا رئيس مجلس النواب نبيه بري الى دعم مهمة المبعوث الدولي الى سوريا الاخضر الابراهيمي من قبل جميع الاطراف، مؤكداً ان الحل هو "اقامة طاولة حوار في سوريا ملزم لجميع الأطراف، وبناء سقف له"، مبدياً تخوفه من انتقال الفتنة الى لبنان والعراق والاردن وايران وتركيا.
وقال بري في كلمة القاها في ذكرى تغييب الامام موسى الصدر "نعيش حالة قلق متصاعد من نوازع الفتنة المذهبية والطائفية التي تهدد اقطار شقيقة، ونحن في لبنان وقد اصابنا ما اصابنا نتيجة الحروب الصغيرة والكبيرة التي عشناها يحق لنا ان نقول ان الوحدة هي الرد على الفتنة"، مؤكدا ان "احد اهداف ما يجري من حولنا هو حفظ امن اسرائيل والسعي لتحويل وجهة الصراع من عربي-اسرائيلي الى عربي-فارس والى اسلامي-اسلامي".
واكد بري على "رفض العنف ومبدأ فرض الاصلاحات والتغيير بالقوة"، مضيفاً "ندين منع التغيير بالقوة، وندعو لرفض التكفير". وقال بري ان "اعداء الاسلام يحاولن اخذنا بيدنا الى الفتنة ونحن لن نذهب الى اي فتنة"، معلنا ترحيبه بدعوة الملك السعودي عبدالله بن عبد العزيز لاقامة مركز للحوار بين المذاهب الاسلامية في الرياض.
واعتبر رئيس مجلس النواب اللبناني ان الهدف مما يجري في سوريا هو تدمير دورها الاقليمي واحلال "سايس بيكو" جديد، موجها نداء الى "العقل العربي والعقل السوري لوقف نزيف الدم وسلوك طريق الحوار". وتمنى بري من مؤتمر دول عدم الانحياز "ابقاء الدعم لحل الازمة السورية والا فان الحوار بالدم والنار سيستمر".
وفي آخر التطورات حول قضية اختفاء الامام موسى الصدر، اكد بري مواصلة الاتصالات والبحث من اجل تحرير الصدر ورفيقيه"، مشيرا الى ان الاتصالات توسعت لتشمل دول الجوار الليبي و"تلقينا اشارات ايجابية لامكانية استجواب بعض المعتقلين لديها من نظام القذافي".
وتوجه بري الى الحضور بالقول "كل ما سمعتموه (عن موت الصدر) ثبت لنا وللسلطات الليبية عدم صحته"، مؤكداً انه "غدا او الأحد على ابعد تقدير ستكون احدى المحطات الرئيسية في قضية الصدر".
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حزب الله" يرفض نشر قوات دولية على الحدود اللبنانية - السورية
أعلن "حزب الله" رفضه "القاطع" لنشر قوات دولية على الحدود اللبنانية - السورية واصفا طلب نشر مثل هذه القوات بـ"الصهيوني".
وقال نائب أمين عام الحزب الشيخ نعيم قاسم، إن حزبه "يرفض تدخل لبنان في الشؤون السورية، ويرفض رفضاً قاطعاً استقدام قوات دولية إلى الحدود الشمالية، وهي مشروع صهيوني بامتياز لتخريب لبنان كما سوريا".
ودعا الشيخ قاسم الى "ترك الشعب السوري لخياراته الداخلية بالحوار والتعاون بعيداً عن أي تدخل أجنبي أو عسكرة الحلول أو تصفية الحسابات".
وكانت كتلة "المستقبل" النيابية التي يتزعمها رئيس الحكومة السابق سعد الحريري، طالبت الأسبوع الماضي بنشر قوات دولية على حدود لبنان مع سوريا.

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وزير الإعلام السوري يدعو المعارضة للظهور على الشاشة السورية
دعا وزير الإعلام السوري عمران الزعبي، المعارضة إلى الظهور على الشاشة السورية، مؤكداً بأن الحظر المفروض في العهد السابق على من يظهر على الشاشة قد أُلغي.
وقال الزعبي في مقابلة مع الصحافي البريطاني روبرت فيسك نشرتها صحيفة "الاندبندنت" البريطانية : "أوجه دعوة مفتوحة للمعارضة السورية للظهور على الشاشة السورية. وكانت هناك بعض العقليات التي أصبحت معتادة جداً على القواعد القديمة، واستغرق الأمر بعض الوقت لدفعها نحو المزيد من الإنفتاح والحرية".
وأضاف الزعبي :"أنا واحد من المؤمنين بالحرية والإنفتاح ولا يمكن إخفاء أي شيء ولا يوجد أي مبرر لذلك، فقد اعتاد الناس على الوقائع الحقيقية، اما الآن صار كل شيء يتعلق بعكس ما يحدث في الشارع على الشاشة، ولديهم في الوقت الحاضر الكثير من الخيارات على القنوات التلفزيونية".
وقال الزعبي : "نريد أن نكون واحدا من هذه الخيارات، وأنا لا أسعى إلى منع الناس من مشاهدة قناة "الجزيرة"، لكن أُريد أن يكونوا قادرين على أن يقرروا ذلك بأنفسهم".
واعتبر أن الكذب هو "أسوأ شيء للتلفزيون"، مضيفا "نحن لا نريد إعلاما كاذبا، والفرق بيننا وبين وسائل الإعلام الأجنبية هو أننا نقول الحقيقة ولو بطريقة قبيحة وغير متطورة، بينما تجيد هي تسويق أكاذيبها".


Somalie : Le pays élira son président le 10 septembre

Le président sortant Cheikh Sharif Cheikh Ahmed (g) et le représentant de l'ONU pour la Somalie, Augustine Mahiga, le 20 août 2012 à l'aéroport de Mogadiscio (Photo Mohamed Abdiwahab. AFP)


Cette élection, effectuée par les Parlementaires, a déjà été reportée plusieurs fois.

L'élection du président par le Parlement en Somalie plusieurs fois reportée, aura lieu le 10 septembre, dernière étape du processus de transition sous l'égide de l’ONU dans ce pays plongé dans la guerre civile depuis 1991, a annoncé vendredi un responsable somalien.
«Le 10 septembre 2012 est la date retenue pour l'élection présidentielle de la République fédérale de Somalie», a indiqué à des journalistes le porte-parole du comité pour l'élection présidentielle, Ousman Libah Ibrahim.
La Somalie aurait dû être dotée de nouvelles institutions depuis le 20 août dernier, en vertu d’un calendrier défendu avec insistance par la communauté internationale, mais retardé par des divergences entre clans somaliens sur le partage du pouvoir.
Les nouveaux députés, choisis ce mois-ci par un groupe de chefs coutumiers, éliront à bulletin secret le nouveau président de la République. Au moins une douzaine de candidats pourraient se présenter, même si l’ouverture des candidatures officielles n’aura lieu que le 3 septembre.

Le président sortant favori

Le président sortant Cheikh Sharif Cheikh Ahmed, élu en 2009 après avoir rallié les institutions de transition qu’il combattait auparavant à la tête d’une rébellion islamique, est l’un des favoris du prochain scrutin présidentiel.
Sous sa présidence cependant «les détournements systématiques, les malversations et le vol pur et simple des fonds publics sont essentiellement devenus un système de gouvernement», estimait le Groupe de suivi de l’ONU dans son rapport de juillet.
Ses plus sérieux adversaires semblent son Premier ministre, Abdiweli Mohamed Ali, et le président du Parlement sortant, Sharif Hassan Sheikh Adan. Les candidats feront leur discours de campagne devant le Parlement le 7 septembre.
Les nouvelles autorités doivent se substituer aux institutions de transition en place depuis 2004, qui n’ont jamais réussi à imposer leur autorité au-delà de quelques quartiers centraux de Mogadiscio.
La sécurité s’est cependant nettement améliorée à Mogadiscio depuis que les Shebaab en ont été chassés par une force de l’Union africaine en août 2011, avant de perdre la plupart de leurs bastions du sud et du centre devant une offensive menée par des soldats éthiopiens et kényans.

(AFP)

Palestine : Najjad rencontre Abbas en marge du sommet des Non-Alignés

Le président iranien a rencontré le président palestinien en marge du sommet des Non-Alignés et l’a assuré du soutien total de l’Iran à la cause du peuple Palestinien dans sa lutte de libération, lui précisant que l’Iran subit, depuis la révolution islamique, toutes les pressions en raison de ce soutien.
A l’occasion de cette rencontre, Najjad a assuré Abbas que l’Iran est prêt à accueillir l’ensemble des factions palestiniennes pour leur réconciliation et leur unité.

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نجاد لعباس : مستعدون لتقدیم اي دعم من اجل تحقیق المصالحة الوطنیة بين الفلسطينيين
دعا الرئيس الإيراني محمود أحمدي نجاد الى وحدة الفلسطينيين من اجل "تحرير ارضهم" مشيراً الى ان "دعم إيران لفلسطين يشكّل السبب الرئيسي لممارسة الغرب الضغوط عليها"، ومبدياً إستعداد بلاده تقديم أي دعم في إطار تحقيق التفاهم والمصالحة الوطنية بين الفلسطينيين.
وقال نجاد خلال لقائه رئيس السلطة الفلسطينية محمود عباس على هامش قمة عدم الإنحياز في طهران، ان "كل ضغوط الأعداء وتعاملهم السيء مع ايران منذ انتصار الثورة الإسلامية الى الآن، مرده الى إن إيران ساندت القضية الفلسطينة والفلسطينيين بشكل حاسم".
وأعلن نجاد عن إستعداد إيران "لتقديم أي دعم في إطار تحقيق التفاهم والمصالحة الوطنية بين الأخوة الفلسطينين". وأضاف نجاد أن "إيران أعلنت طوال 34 سنة الماضية وجهة نظرها تجاه القضية الفلسطينية بشفافية ووضوح ومن دون تغيير. فايران هي الدولة الوحيدة التي لم تعترف إطلاقاً بالكيان الصهيوني، وتؤمن بأنه كيان محتل إستحدث في المنطقة عنوة ويقوم بقتل الفلسطينيين".
وقال ان "الصهيانة لا يملكون جذوراَ في المنطقة، وإن إيران أعلنت دوماً أن فلسطين متعلقة بجميع الفلسطينيين، وتري أن الشعب الفلسطيني هو الذي يجب أن يقرّر مصيره بنفسه".
وأضاف نجاد "اننا حريصون على جميع الفلسطينيين ولا نقبل بأي خلاف بين الفصائل الفلسطينية المختلفة".
وتوجّه الى عباس قائلاً "متى ما كانت لديكم ولدى باقي الأخوة الفلسطينيين في الفصائل المختلفة الجهوزية، فإننا سنستقبلكم بحفاوة في إيران لتجلسوا الى طاولة الحوار لتحقيق التفاهم والوحدة بين جميع الفلسطينيين".
من جهته، اعلن عباس انه"في ظل المناخ الذي يسود الساحة الإقليمية والدولية، فإننا نبذل قصارى جهدنا لتثبيت وجودنا الفلسطيني وحفظ أرضنا".
وأضاف :"أننا نجري محادثات في هذا الإطار مع الأشقاء في غزة للوصول الى مشروع سياسي وتحقيق التفاهم والوحدة بيننا".
(ارنا)

Palestine : Création de l’institut Culturel Franco-Palestinien

L’Institut a pour objet de promouvoir en France les divers aspects de la culture et de la création artistique de Palestine, et des palestiniens de la diaspora, et de favoriser les échanges culturels entre la Palestine et la France : en organisant ou en coordonnant des évènements culturels, tels la production et la diffusion de spectacles vivants (concerts, représentations théâtrales, conférences/formations, ou toute autre action culturelle) ; en créant des contacts et des conditions permettant de faciliter l’intégration d’artistes, et en particulier de jeunes talents de Palestine dans le processus d’échanges et de production culturels, en France et à l’échelle internationale ; en soutenant des initiatives qui favorise le dialogue interculturel fondé sur des principes de respect entre cultures, d’équité et de solidarité internationale ; toute autre activité relative à l’objet précisé ci-dessus.

Institut Culturel Franco-Palestinien
18, rue du Général Malleterre
75016 Paris.

Syrie : La réunion sur la Syrie à l'Onu s'achève sans nouveauté

Une réunion des ministres des Affaires étrangères des 15 membres du Conseil de sécurité de l’Onu sur la crise humanitaire syrienne s’est achevée vendredi matin sans résolution ni communiqué, alors que les puissances occidentales ont à nouveau menacé le président Bachar al Assad d’une intervention militaire.
L’adoption d’une résolution en ce sens par le Conseil de sécurité paraît impossible étant donné le blocage de la Russie et la Chine. Mais plusieurs pays pourraient intervenir en dehors de l’autorité de l’Onu, comme cela avait été le cas au Kosovo en 1999.
"Combien de temps allons-nous rester assis à regarder, alors qu’une génération entière est en train d’être décimée par des bombardements aveugles et des attaques ciblées de masse ?", a demandé le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu au Conseil de sécurité.
"Je pensais que cette réunion déboucherait sur des solutions concrètes aux souffrances du peuple syrien", a-t-il ajouté. "Nous n’avons rien de neuf à dire aux milliers de Syriens qui souffrent aux mains du régime, alors que l’Onu est piégée par l’inaction."
Mercredi, Ahmet Davutoglu, a exhorté l’Onu à instaurer une zone refuge en Syrie pour les civils fuyant les combats qui font rage entre le régime de Damas et les insurgés, alors que le conflit dure maintenant depuis un an et demi.
"De telles propositions soulèvent des questions importantes et nécessitent un examen approfondi et critique", déclaré le vice-secrétaire général des Nations unies Jan Eliasson, soutenu, entre autres, par Paris.
"Devant cette situation qui heurte la conscience humaine, la conviction de la France est qu’il faut tout faire, tout tenter pour mettre fin aux violences et soulager la population civile", a dit le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius devant le Conseil de sécurité, rappelant que Paris reconnaîtrait un gouvernement de transition dès qu’il serait formé par l’opposition syrienne.
"Nous n’écartons rien et avons prévu des solutions pour un large éventail de solutions", avait déclaré le chef de la diplomatie britannique William Hague lors d’une conférence de presse conjointe avec Laurent Fabius avant la réunion.
"Nous devons également dire clairement que tout ce qui ressemble à une zone de sécurité nécessite une intervention militaire, et c’est bien sûr quelque chose qui doit être considéré avec beaucoup de précaution", a-t-il ajouté.
La France, qui préside le Conseil pour le mois d’août, espérait que celui-ci pourrait s’accorder afin de pallier le manque d’aide humanitaire et a convoqué la réunion de jeudi en ce sens, y invitant aussi les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays voisins de la Syrie : la Turquie, le Liban, la Jordanie et l’Irak.
Mais l’absence des ministres chinois et russe des Affaires étrangères à cette réunion vient rappeler l’impasse dans laquelle se trouve le Conseil de sécurité sur le dossier syrien, alors que l’Onu estime à près de 20.000 le nombre de morts depuis le début du conflit.
Moins de la moitié des pays membres du Conseil ont envoyé leurs ministres assister à la réunion. Parmi les cinq membres permanents, seuls la France et le Royaume-Uni ont envoyé leur ministre.
La France et la Grande-Bretagne ont en outre annoncé jeudi une augmentation de leur aide humanitaire -trois millions de livres (3,8 millions d’euros) pour Londres, cinq millions d’euros pour Paris- et appelé les autres pays à les imiter.

Palestine : Lancement d’une première émission en français sur une radio de Gaza : « Bonjour de Gaza »

Ziad Medoukh, responsable du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza, et ses étudiants vont animer et présenter une émission hebdomadaire en français, tous les dimanches de 15 à 16h, heure locale (14-15h heure française).

Cette émission francophone sera la première émise en français sur les radios de Gaza. Elle sera destinée aux palestiniens francophones de Gaza et de la Cisjordanie, qui peuvent la suivre et l’écouter via la fréquence FM : 106,3. Mais elle s’adresse aussi et surtout, au public francophone qui, partout dans le monde, pourra la suivre en direct et en image, via internet à partir du site : www.yjctv.ps. Il sera possible à ce public de dialoguer en direct avec les animateurs et présentateurs, en appelant le : 0097282863367.

L’émission sera diffusée à partir de la chaîne de radio des jeunes journalistes, une radio locale animée par des enfants et des jeunes de Gaza.

Le contenu de cette émission sera très riche : Outre la présentation de la situation qui prévaut présentement dans la bande de Gaza sous blocus et la transmission des dernières nouvelles de l’actualité de Gaza, des personnalités francophones de cette ville et du monde de la francophonie seront invitées avec lesquelles les auditeurs pourront dialoguer en direct.

L’émission a pour objectif général, en même temps qu’une contribution dynamique à une meilleure connaissance de Gaza et de la Palestine pour les francophones, le développement des échanges entre les jeunes francophones de Gaza et le monde francophone.

Nous prévoyons organiser des jumelages avec des radios francophones, de réaliser des directs avec des chaînes francophones, et espérons ainsi avoir une ouverture la plus large possible sur les médias et le public francophones.

Le lancement de l’émission qui prendra le nom de « Bonjour de Gaza » est prévu le dimanche 2 septembre 2012.

Nous voulons que cette émission hebdomadaire en français diffusée à partir de Gaza soit la voix de Gaza au monde francophone !

Pour toutes propositions, les remarques et suggestions, vous pourrez envoyer des SMS au : 00972599881347

Egypte : Pro ou anti-Morsi ?

Affrontement au Caire entre partisans et adversaires du président Morsi.
(Photo Reuters prise le 24 août 2012 par Amru Abdallah Dalash)

٢‎٤‎ آب ٢‎٠١٢ اشتباكات بين مؤيدين ومعارضين للرئيس المصري محمد مرسي في القاهرة (عمرو عبد الله دلش – رويترز)

jeudi 30 août 2012

Sahara Occidental : «Aminatou Haïdar est une héroïne» (Kerry Kennedy)

Je suis heureuse d’être ici avec vous. Malgré les violations des droits de l’homme et les humiliations dont vous êtes victimes, vous êtes restées debout», a lancé Mme Kerry Kennedy devant un parterre de femmes sahraouies, hier, au siège de l’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS) dans le camp de réfugiés de Tindouf. Mme Kennedy, présidente de la fondation Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, a chaudement salué la résistance des femmes sahraouies.
 

De notre envoyé spécial dans les camps
des réfugiés à Tindouf


Nous étions dans les territoires occupés où nous avons passé trois journées entières avec Aminatou Haïdar. Elle vous transmet ses chaleureuses salutations et vous dit qu’elle attend impatiemment le jour des retrouvailles. Aminatou Haïdar est une héroïne», a déclaré la présidente de la délégation aux femmes présentes, visiblement émues.
Les échanges entre les membres de la délégation américaine et les Sahraouies étaient chaleureux, humains. Et surtout émouvants, lorsque Mme Kennedy a demandé aux femmes de témoigner des violations des droits de l’homme : arrestations,  interdiction de visiter leurs familles dans les territoires occupés, victimes des mines antipersonnel, des maris et des fils disparus ou détenus dans les prisons marocaines….
Marselha Gonçalves Margerin, membre de la délégation et  directrice du plaidoyer au sein de la fondation, a fondu en larmes. Mme Kennedy leur a promis de consigner toutes les atteintes aux droits de l’homme dans le rapport qu’elle remettra aux Nations unies, à l’Union européenne, à l’Union africaine et aux gouvernements américain, français espagnol et marocain. La secrétaire générale de l’UNFS, Fatma El Mahdi, a évoqué le combat des femmes pour l’égalité au sein de la société sahraouie : «Nous sommes engagées dans le combat du peuple sahraoui pour son indépendance. Nous sommes aussi impliquées dans la construction d’une société où les femmes jouissent des mêmes droits que les hommes. Notre combat est partie intégrante de celui des femmes partout dans le monde.» Et de rappeler l’aspiration des Sahraouis à la liberté et leur attachement à la paix.
Mme Kennedy était accompagnée par le fondateur et président d’honneur de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), le Suisse Eric Sottas, et la présidente de l’organisation Front-line, Mary Lawlor. La délégation avait entamé dès la matinée d’hier une visite dans les camps des réfugiés sahraouis pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme.

«Toutes les portes nous étaient ouvertes»

Les membres de la délégation, dont la visite s’est déroulée dans une bonne ambiance, se sont entretenus avec les différents acteurs de la société civile. Ils ont rencontré des victimes de la répression marocaine, des activistes sahraouis expulsés des territoires occupés. Ils ont eu des échanges également avec des membres d’ONG telles que l’Association des parents des détenus et disparus sahraouis (Afapredesa) en présence d’avocats et de juges. L’ Afapredesa a saisi l’occasion pour exposer aux visiteurs étrangers les différentes violations des droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis dans les territoires occupés. L’Association a recensé 541 disparus, 68 détenus politiques et 151 détenus de guerre que le Maroc refuse de reconnaître. L’ Afapredesa, que préside Omar Abdessalam, a évoqué également les champs autour du mur de séparation qui regorgent de mines antipersonnel et présentent une menace permanente pour les populations.
L’emblématique militante des droits de l’homme, Kerry Kennedy, a rencontré également des représentants de la Minurso et d’autres ONG internationales qui activent dans les camps des réfugiés, comme Médecins du monde.
Les membres de la délégation se sont déplacés dans les camps de réfugiés en toute liberté, sans présence sécuritaire remarquée et en l’absence d’officiels sahraouis. Ils ont pu échanger des propos avec des familles à l’intérieur des tentes, sous une chaleur caniculaire. Ils se sont même rendus dans la prison de droit commun où ils ont pu discuter avec les prisonniers en aparté. «Nous avons pu voir tout ce que nous avons demandé et ce que nous voulions voir, même une prison. La visite s’est déroulée dans d’excellentes conditions», nous a déclaré Eric Sottas, fondateur de l’OMCT.
Pour sa part, Marselha Gonçalves Margerin, directrice du plaidoyer au sein de la fondation, s’est dite satisfaite de cette visite dans les camps des réfugiés : «Toutes les portes étaient ouvertes devant nous. Nous avons pu obtenir tout ce que nous avons demandé malgré le manque de temps.»
La délégation s’est félicitée de l’organisation de la visite et de la réunion de toutes les conditions qui leur ont permis d’effectuer leur tournée dans les camps. En fin de visite, la délégation a été reçue par le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz. Pour les Sahraouis, la visite de la fondation Kennedy dans les territoires occupés et dans les camps constitue une opportunité pour briser le mur de silence et remettre la question sahraouie sur le devant de la scène internationale, au moment où le gouvernement marocain torpille le processus de négociations en vue d’une solution définitive du dernier cas de colonisation sur le continent africain. La fondation Kennedy compte rendre public un rapport détaillé de sa visite «dans les plus brefs délais», a indiqué Kerry Kennedy, qui dit quitter les camps des réfugiés sahraouis «toute émue».

(Hacen Ouali,El Watan,Algérie)

Algérie : flambée des prix des affaires scolaires

Le monde de l’éducation se prépare à la grève

La rentrée scolaire hante déjà les esprits. Chez les travailleurs du secteur éducatif comme chez les parents d’élèves, la peur de voir une année scolaire perturbée est présente dans les esprits algériens.

Les prix des cartables, des cahiers et des livres ont connu cette année une hausse vertigineuse, une forte augmentation qui complique la tache des parents d’élèves qui se demandent comment financer ces dépenses. « J’ai quatre enfants qui regagnent dans les prochains jours les bancs de l’école et l’inquiétude est à son comble. Non seulement l’achat des affaires scolaires éroderont mon budget, il y a aussi le mécontentement des syndicalistes du secteur de l’éducation qui laisse déjà planer le doute quant à une année scolaire calme et sans problèmes », nous fait remarquer, d’un air déçu, un parent d’élève dans la région de la Kabylie.
Les visages grincheux des parents qui se bousculent aux portillons des boutiques assurant la vente des fournitures scolaires indiquent bien l’état d’esprit des chefs de familles qui verront leurs économies partir en fumée pour financer la rentrée de leurs bambins.

Des syndicats d’enseignants mécontents
Les syndicats profitent également de cette rentrée pour remettre plusieurs problèmes jusque là non résolus sur la table. La non-prise en charge effective de ces doléances risquerait d’entrainer une perturbation sans précédent de la scolarité de milliers d’élèves. Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), Abdelkrim Boudjenah rappelle que les revendications des travailleurs de l’éducation, dont le nouveau statut particulier, sont loin d’être satisfaites. Selon lui, si la situation devait perdurer, les adjoints de l’éducation prévoiraient alors d’observer une grève nationale et des sit-in au niveau des directions de l’éducation dès le 9 septembre pour dénoncer le laisser-aller et la fuite en avant du ministère de tutelle. « Il est inadmissible qu’un adjoint qui jouit de plus de 15 ans d’expérience dans le domaine, qui est actuellement classé à la 8, ne soit pas promu à la catégorie 10 ! », note-t-on.
Une rencontre qui regroupe aujourd’hui, jeudi, les membres du département de Benbouzid et les représentants des différentes entités syndicales doit trouver une solution à cette situation. Les œuvres sociales, la surcharge des classes et le régime indemnitaire seront également au menu de cette rencontre qui déterminera le cours des événements à venir dans un secteur qui n’a laissé que des mécontents.

( par Kaci Racelma,Afrik.com)

Somalie : le meurtre d'un islamiste embrase Mombasa au Kenya

Après trois jours d'émeutes, Nairobi accuse les Shebaab somaliens de vouloir déclencher une guerre de religion.

 Mercredi soir, une attaque à la grenade contre un véhicule de police a fait un mort. Crédits photo : THOMAS MUKOYA/REUTERS

L'assassinat, lundi, d'Aboud Rogo Mohammed, un prêcheur musulman extrémiste, n'en finit pas d'embraser Mombasa, deuxième ville du Kenya et fleuron touristique du pays au bord de l'Océan Indien. Mercredi soir, une attaque à la grenade contre un véhicule de police a fait un mort - probablement un assaillant - et quatre blessés. Trois policiers et un civil avaient déjà été tués 48 heures auparavant. 

Les émeutes ont commencé lundi peu après le meurtre de Rogo, abattu par balles par des inconnus alors qu'il se trouvait à bord de son véhicule avec sa famille. Des milliers de personnes en colère, dont beaucoup de jeunes désœuvrés, ont investi les rues, caillassant des passants, pillant des magasins et incendiant des églises. Le Kenya, majoritairement chrétien, ne compte que 10 % de musulmans, mais ces derniers se concentrent sur la côte.

Aussi populaire que sulfureux, Rogo était accusé par l'ONU et les Etats-Unis de lever des fonds et de recruter des combattants pour le compte des Shebaab, ces islamistes somaliens ralliés à al-Qaida.On le disait proche de Fazul Abdullah Mohammed, l'ex-chef de la cellule d'al-Qaida de l'Est africain, décédé l'an dernier et responsable des attentats antiaméricains de Nairobi et Dar es-Salaam en 1998 (224 morts). En 2002, le prédicateur avait été soupçonné d'avoir participé à un attentat anti-israélien qui avait fait 18 morts près de Mombasa. Et, en janvier 2012, la police avait trouvé chez lui des armes à feu, des munitions et des détonateurs. 

Proche d'al-Qaida
Qui l'a abattu? Plusieurs organisations musulmanes dénoncent «une nouvelle exécution extrajudiciaire» et accusent les autorités kenyanes d'avoir commandité le meurtre. Human Rights Watch rappelle que d'autres personnes accusées de collaborer avec les Shebaab ont connu un sort identique par le passé. Le cheikh Samir Hashim Khan, par exemple, dont le corps a été retrouvé mutilé en avril à Mombasa.
Le premier ministre kenyan Raila Odinga pointe, lui, «des forces extérieures» déterminées à déstabiliser le Kenya «en divisant chrétiens et musulmans». En octobre 2011, en représailles, officiellement, à une série d'enlèvements sur le territoire kenyan (dont celui de la Française Marie Dedieu) attribués aux islamistes somaliens, Nairobi s'est engagé militairement en Somalie. Comme l'Ethiopie, le Kenya veut protéger son territoire de l'anarchie somalienne en instaurant une zone tampon autour du port de Kismayo et en tirer des dividendes économiques.
Les forces éthiopiennes et kenyanes ont déjà réussi à chasser les Shebaab de Mogadiscio et de leurs bastions du Sud et du centre. Au lendemain du meurtre de Rogo, les Shebaab ont appelé les musulmans du Kenya à «se lever devant l'infidèle et à protéger leur religion».
Un calme précaire régnait jeudi à Mombasa placée sous haute sécurité pour accueillir le président Mwai Kibaki, venu participer à une foire agricole. La France, via son ambassade, a appelé ses ressortissants à «la vigilance s'agissant des déplacements en ville ou ses environs».

Egypte/Israël : Le Sinaï, tombeau des migrants vers Israël (Par Marie de Douhet)

Payer ou mourir. Depuis bientôt quatre ans, un lucratif trafic d’êtres humains sévit dans la péninsule du Sinaï. Redoutablement organisé, ce sinistre "commerce" frappe le plus souvent les migrants venus du Soudan, d’Éthiopie ou d’Érythrée, qui tentent de rejoindre Israël par ce petit bout d’Égypte. Kidnappés au cours de leur périple ou vendus par des passeurs véreux, les victimes n’ont pas d’autre choix que de payer si elles veulent s’en sortir. "Reclus dans de véritables camps de torture, les "prisonniers" sont enchaînés les uns aux autres et entassés dans des salles où ils sont parfois soixante-dix", explique Meron Estefanos, cofondatrice du Mouvement érythréen pour la démocratie et les droits de l’homme (EMDHR), basé en Suède.
"Toutes les heures, ils sont torturés, poursuit-elle. Électrocutés, brûlés, violés ou forcés de se violer entre eux sous peine d’exécution immédiate, ils doivent téléphoner à leurs proches entre chaque session afin d’implorer de l’argent." Souvent, les proches des victimes sont contactés pendant les séances par les tortionnaires, afin de leur infliger le maximum de pression. "Comme ce sont généralement des gens très pauvres, qui ne peuvent réunir les sommes exorbitantes qui leur sont demandées - jusqu’à 40 000 euros -, beaucoup meurent et leurs organes sont revendus", raconte Meron Estefanos.

Passeurs véreux
Pour cette activiste, qui a interviewé des dizaines de rescapés, la complicité de certaines instances ne fait aucun doute : "Ce trafic est trop bien organisé pour ne pas bénéficier du soutien d’autorités corrompues. Au Soudan par exemple, la plupart des gens que nous avons interviewés ont été kidnappés par des soldats qui étaient censés les conduire dans des camps de réfugiés. Au lieu de cela, ils les ont vendus aux Bédouins !" s’offusque-t-elle.
Des pratiques motivées par l’appât du gain : selon l’EMDHR, les "fournisseurs" toucheraient entre 200 et 2 000 euros par personne... Une source de revenus qui n’est pas près de tarir, en raison du flux de migrants fuyant la misère et les conflits dans la Corne de l’Afrique. "Il y a encore une dizaine d’années, explique Meron Estefanos, les migrants venant d’Érythrée, d’Éthiopie ou du Soudan passaient par la Libye pour se rendre en Europe. Mais en 2006, l’Union européenne a durci sa politique migratoire, les contraignant à se tourner vers d’autres terres d’asile, en particulier Israël." Si, à l’époque, Israël était considéré comme une destination sûre et moins onéreuse pour les migrants - environ 400 euros de frais de passeurs -, leur afflux dans le Sinaï a rapidement suscité la convoitise des trafiquants. "Lors des premiers enlèvements, les gens devaient payer 2 000 euros s’ils ne voulaient pas être torturés à mort. Aujourd’hui, il faut 40 000 euros pour ne pas mourir !", détaille la fondatrice d’EMDHR.

Impunité
Territoire égyptien, cette zone de 60 000 km2 est dans les faits contrôlée par des tribus bédouines ou des chefs religieux qui y font régner leur loi. Si le dénominateur commun de ces clans est de gagner de l’argent, leurs objectifs ne sont pas homogènes. Pour certains, ces fonds serviront à financer des groupes terroristes et islamistes ou en faveur de l’indépendance du Sinaï. "La péninsule, et en particulier le Nord, est depuis longtemps une plaque tournante pour toute sorte de trafics", explique le père Mussie Zerai, président d’Habeshia, une organisation humanitaire dont l’objectif est de sensibiliser la communauté internationale sur les atteintes aux droits de l’homme. "Le fait qu’il s’agisse d’une zone difficile à contrôler a permis pendant des années à une quinzaine de clans de se partager la contrebande d’armes ou de drogues", continue-t-il. Lourdement armés et organisés pour survivre en milieu hostile, ces derniers possèdent l’avantage du terrain, ce qui rend toute intervention complexe.
Nouvelle dimension de ce juteux trafic, la traite d’êtres humains dans le Sinaï a longtemps été niée par le président Moubarak. La révolution égyptienne et le vide politique qui s’est ensuivi n’a pas arrangé les choses : en détournant l’attention de leurs activités, le bouleversement politique a permis aux groupes armés de faire preuve de plus d’audace. "Aujourd’hui, ils attaquent même les camps de réfugiés et les postes de police pour se fournir en prisonniers et en armes !" s’emporte le père Zerai. Par ailleurs, la démilitarisation du territoire, prévue par les accords de Camp David de 1979 entre Israël et l’Égypte, limite les incursions de l’armée et permet aux trafiquants d’agir sans être trop inquiétés. "Le monde entier regarde ce qui se passe sans agir car chacun se renvoie la balle pour ce problème, soupire Meron Estefanos. Cela laisse peu d’espoir aux personnes qui sont encore détenues à l’instant même où nous nous parlons..."
(30 août 2012 - Par Marie de Douhet)

Syrie : Des zones tampons « irréalistes »

Qu’attendre de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU centrée sur la crise humanitaire en Syrie qui sera présidée par la France ce jeudi à New York ? Pas grand-chose, comme le laisse présager le rétropédalage au sommet de l’Etat. Alors que lundi, Hollande annonçait que Paris travaillait avec ses partenaires à la création de zones tampons aux frontières du pays - pour protéger les populations civiles -, ce mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a reconnu qu’un tel projet était « très compliqué » à mettre en place. Et pour cause, il nécessite une zone d’exclusion aérienne, et donc une intervention militaire, que seule une résolution du Conseil de sécurité peut autoriser. Or, ni la Russie ni la Chine, infatigables alliées de Bashar al-Assad, n’entendent renoncer à leur veto sur toute intervention étrangère.

 « Les Russes ne sont pas fous ! décrypte Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient. Ils savent que s’ils cèdent là-dessus, ils enfoncent un coin dans le système de défense syrien ! » Les zones tampons, réclamées par la Turquie, les rebelles et les ONG, ont été qualifiées d’« irréalistes » par Bashar al-Assad, dans une interview diffusée mercredi soir. « Irréaliste », c’est aussi le terme qu’emploie Gérard Pascal, chirurgien, membre du conseil d’administration de Médecins du monde. Cet habitué du terrain souhaite surtout la fin du conflit pour pouvoir travailler. « Faute d’autorisations du régime, pour des questions de sécurité, nous agissons non officiellement toujours aux frontières, à l’extérieur de la Syrie. » En Jordanie, en Turquie, au Liban, en Irak, là où déjà plus de 200.000 personnes sont déjà passées, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés. Un flot de réfugiés qui grossit avec l’intensification des conflits. A tel point que les autorités turques ont provisoirement fermé leurs postes frontaliers. Elles devraient les rouvrir bientôt.

Syrie : Lors du Sommet des Pays non-alignés de Téhéran, les Syriens quittent la salle pendant le discours de Morsi

La délégation syrienne présente à Téhéran pour le sommet des pays Non-Alignés a quitté jeudi cette assemblée pendant le discours du président égyptien Mohamed Morsi qui a qualifié d’"oppressif" le régime syrien, a rapporté l’agence officielle égyptienne.
"La délégation syrienne s’est retirée quand le président Morsi a commencé à discuter du dossier syrien", a rapporté l’agence MENA.
Premier président civil élu en Egypte dans la foulée d’une révolte populaire contre le régime de Hosni Moubarak, M. Morsi a déclaré devant l’assemblée des Non-Alignés : "la révolution en Egypte était un pilier du printemps arabe, elle a commencé quelques jours après la Tunisie, a été suivie par la Libye et le Yémen et aujourd’hui la révolution en Syrie (vise) le régime oppressif" de ce pays.
L’Iran est le principal allié régional du régime du président Bashar al-Assad, confronté à une révolte populaire depuis mars 2011, et s’oppose à un départ du pouvoir de M. Assad comme le réclament des pays occidentaux et arabes.
"L’Egypte est prête à travailler avec toutes les parties pour faire que le sang s’arrête de couler", a ajouté le président égyptien.
Le conflit syrien a toutefois donné à M. Morsi une occasion de tendre la main à Téhéran, après 32 ans de brouille entre les deux pays, en proposant à la mi-août l’idée d’un comité régional quadripartite comprenant l’Egypte, l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie pour chercher une solution à la crise syrienne. Cette initiative a été bien accueillie par Téhéran qui cherche à participer à un règlement du conflit en dépit de l’hostilité des Etats-Unis et de l’opposition syrienne jugeant que l’Iran est discrédité par son soutien inconditionnel à Damas.

Syrie : Dans la chambre d'un résistant à Alep ...

Un membre de l’« Armée syrienne libre » se repose dans sa chambre.
(Photo Reuters prise à Alep le 29 août 2012)

عنصر من « الجيش الحر » يرتاح على سرير وإلى جانبه صواريخ وأسلحة في حي سيف الدولة في حلب أمس (رويترز)

Israël : ordre d’évacuation de la colonie sauvage de Migron le 4 septembre

La Cour suprême israélienne a ordonné l’évacuation des habitants de Migron, la plus vaste colonie sauvage de Cisjordanie d’ici au 4 septembre, selon le texte d’un jugement de la plus haute instance israélienne rendu public mercredi.
Les habitations seront ensuite "déplacées" avant le 11 septembre, a également décidé la Cour suprême qui avait déjà reporté l’application de l’évacuation de Migron, prévue initialement le 21 août.
Une partie des résidents de Migron habitent dans des caravanes.
La Cour suprême a ainsi rejeté un appel contre l’évacuation de Migron présenté par 17 familles habitant cette colonie sauvage qui affirmaient avoir acheté légalement à des Palestiniens une partie des terres sur lesquelles s’étend la colonie.
La semaine dernière, le gouvernement a décidé de ne pas s’opposer à la demande de ces 17 familles de colons.
Les juges ont rejeté cette demande. Mais ils ont accepté de reporter de trois mois la destruction des habitations situées sur ce terrain pour procéder à un examen des documents d’achat présentés par la colons.
Dimanche, le représentant du ministère de la Justice, Osnat Mandel, avait indiqué que la police avait ouvert une enquête sur les documents soumis par ces familles de colons prouvant leur achat de la terre, et qui pourraient être des faux.
Le mouvement la Paix Maintenant, opposé à la colonisation, s’est félicité dans un communiqué de la décision de la Cour suprême, saluant une "victoire de l’Etat de droit".
La Cour suprême avait ordonné au gouvernement de raser Migron d’ici la fin mars, car la colonie a été construite sur des terres privées palestiniennes. Mais la Cour a ensuite repoussé le délai au 1er août, avant d’accorder un nouveau délai vendredi dernier.
A la suite d’un jugement de la Cour suprême, le gouvernement a prévu de transférer les habitants de Migron vers une colline située à deux kilomètres du site actuel de la colonie.
Israël considère illégales les colonies sauvages, construites sans l’accord du gouvernement.
Plus de 340 000 Israéliens habitent dans les colonies en Cisjordanie occupée, et plus de 200 000 autres dans une douzaine de quartiers érigés dans la partie orientale de Jérusalem occupée et annexée par Israël depuis juin 1967.
Aux yeux de la communauté internationale, cette annexion est illégale, de même que toutes les colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, qu’elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien.

mercredi 29 août 2012

Palestine : le président Abbas satisfait de l’ouverture d’une enquête sur la mort d'Arafat à Paris

Le président palestinien Mahmud Abbas s’est félicité mercredi de l’ouverture à Paris d’une enquête judiciaire pour assassinat concernant le décès de Yasser Arafat en 2004.
"Le président Mahmud Abbas accueille favorablement l’ouverture d’une enquête judiciaire sur la mort du défunt dirigeant Yasser Arafat", a indiqué un communiqué de son bureau.
De son côté, le ministre israélien des Affaires stratégiques et vice-Premier ministre, Moshé Yaalon, interviewé à la radio militaire, a estimé qu’il s’agissait d’une "affaire palestinienne intérieure".
"Il est possible que des responsables palestiniens l’aient éliminé et sa veuve accuse Israël (...) Ils doivent enquêter mais c’est une affaire palestinienne intérieure", a déclaré Moshé Yaalon
L’ouverture de cette instruction fait suite au dépôt d’une plainte contre X pour assassinat avec constitution de partie civile le 31 juillet par Suha Arafat, la veuve du chef de l’Autorité palestinienne, mort le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire français Percy de Clamart, près de Paris.
Ce dépôt de plainte était consécutif à la découverte de polonium, une substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de l’ex-dirigeant palestinien, qui a relancé la thèse d’un empoisonnement.
Assiégé depuis avril 2002 dans le bâtiment de la présidence à Ramallah par l’armée d’Israël qui poussait à son éviction, Yasser Arafat n’en était sorti que pour aller se faire soigner en France.
Son neveu, Nasser al-Qidwa, a récemment accusé Israël de l’avoir empoisonné au polonium, exigeant que "les responsables de cet assassinat soient jugés".
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a affirmé mardi qu’Israël "n’est pas concerné" par l’ouverture de cette enquête judiciaire en France.
Nombre de Palestiniens sont toujours persuadés que leur ancien chef historique, qui avait échappé à plusieurs tentatives d’assassinat et même à un crash d’avion, a été empoisonné, soulignant notamment la rapide détérioration de son état de santé avant son décès.

Egypte : La Vierge, les Coptes et moi

 Documentaire réalisé en 2012 par Namir Abdel Messeeh.
Ce film est projeté dans 26 salles en France.

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Synopsis
Namir part en Egypte, son pays d’origine, faire un film sur les apparitions miraculeuses de la Vierge au sein de la communauté copte chrétienne. Comme dit sa mère « Il y a des gens qui la voient, il y a des gens qui ne la voient pas. Il y a peut-être un message dans tout ça. » Très vite l’enquête lui sert de prétexte pour revoir sa famille, et pour impliquer tout le village dans une rocambolesque mise en scène.

Opinion de Mathilde Blottière. (Télérama)
« Cinéaste cherche témoins de l’apparition de la Vierge à Zeitoun en 1968. » Issu d’une famille copte chrétienne, Namir Abdel Messeeh retourne dans son pays d’origine, l’Egypte, pour y réaliser un do­cumentaire sur les mystères de la foi. Mais dès le début de cette enquête, prétexte à un drôle d’exercice d’autofiction et d’autodérision, le réalisateur mécréant se plaît à mettre en scène son fiasco. Dans les rues du Caire, le loser nonchalant passe ses journées à courir après des témoins récalcitrants, tout en essayant de faire mentir son ouragan de mère, très sceptique sur ses talents de cinéaste, et de calmer son producteur, peu enclin à suivre ses intuitions géniales. Stimulé par l’échec, Namir Abdel Messeeh quitte Le Caire pour son village natal, où il décide d’organiser une reconstitution filmée d’une apparition de la Vierge... Souvent cocasse — voir la mère de Namir, juchée sur une charrette, un mégaphone en main, rabattant des figurants pour son fils —, cette mise en abyme offre aussi une réflexion, brouillonne et poétique, sur le cinéma comme art de l’apparition.



(Assawra,29 août 2012)

Syrie : A la frontière turque, réfugiés et combattants syriens continuent de passer

La voiture ralentit soudainement. Dissimulés dans un fossé caillouteux au bord de la route, deux hommes montent dans le véhicule qui file aussitôt en direction de Reyhanli, ville de l’extrême sud-est de la Turquie, frontalière de la Syrie en guerre.
Pour ces deux clandestins syriens, le voyage touche presque à sa fin. Le passage de la frontière turque s’est fait à pied, au travers de l’un des innombrables trous de souris qui piquent le grillage marquant la séparation entre les deux pays.
Tee-shirt blanc crasseux et regard bleu d’acier, Abu Hamza "est en mission" pour la rébellion. Abu Mohammed, craintif cinquantenaire accroché à son sac plastique, vient quant à lui retrouver pour de bon sa femme et ses deux enfants dans un camp de réfugiés.
Tous deux sont originaires d’un village à 35 km d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Leur périple a durée une journée jusqu’à la frontière. La clôture de barbelés serpente ici à flanc de montagne, le long de la route qui mène au poste-frontière turc de Bab el-Hawa, actuellement fermé.
Pas de soldat dans les miradors. Pas de patrouille à l’horizon. La surveillance est apparemment assez lâche. Côté syrien, un immense drapeau de la Syrie "libre" est posé sur la pente rocailleuse, à proximité d’un chapelet de tentes beiges, campement d’une "katiba" (brigade) rebelle.
Dans la voiture qui les mène jusqu’à Reyhanli, les deux clandestins échangent quelques mots avec leur passeur, notent un contact, un numéro de téléphone. Puis s’évanouissent en un instant dans l’animation matinale du centre-ville. Comme eux, chaque jour, des dizaines de Syriens franchissent ainsi illégalement la frontière autour de Reyhanli.
Officiellement, la Turquie accueille aujourd’hui plus de 80.000 réfugiés, dans neuf camps répartis le long de la frontière. Mais leur nombre réel est sans aucun doute bien plus élevé.
"La grande majorité des Syriens dans la région sont des illégaux", reconnaît Talal Abdallah, un ancien membre du Conseil national syrien (coalition d’opposition) installé à Antioche, chef-lieu de la province turque d’Hatay.
Cet afflux de réfugiés, en grande majorité sunnites, suscite des frictions avec les populations locales, en particulier dans la région d’Antioche, syrienne jusqu’en 1939, où vivent de nombreux Alaouites, communauté dont est issu le président syrien Bashar al-Assad.
"Au moins 2 000 familles syriennes sont installées dans la ville d’Antioche même", estime M. Abdallah, qui juge cependant que la cohabitation se déroule jusqu’à présent sans incident majeur.
Les récents débats suscités à Istanbul par ce flot d’exilés syriens inquiètent au premier chef les réfugiés. Beaucoup se demandent s’ils vont devoir désormais aller se faire enregistrer ou aller vivre dans des camps.
La plupart vivent pour le moment chez des proches, dans des familles d’accueil, grâce à des réseaux d’entraide et de solidarité. A Reyhanli, ils sont ainsi près d’une trentaine à s’entasser dans un appartement "de passage et de repos", au rez-de-chaussée d’un immeuble anonyme à eux pas de la place centrale.
Pour l’essentiel, ce sont des blessés en convalescence ou qui attendent d’être pris en charge dans un hôpital. Il y a aussi trois officiers déserteurs. Dissimulée aux yeux des passants par une bâche plastique, la terrasse sert de salon de thé.
"La cohabitation avec les voisins turcs se passe bien, il faut savoir rester discret", assure Hassan, ex-lieutenant dans l’armée d’Assad. Reyhanli abriterait au moins quatre appartements du même genre, dont un réservé aux femmes. "Les autorités locales connaissent notre situation", ajoute-t-il.
"De façon générale, le gouvernement turc fait preuve d’une grande tolérance, et se montre coopératif", juge Obada al-Abrash, un des responsables d’une association de médecins syriens, Dar al-Isteshfa ("maison de convalescence"), qui gère un vaste centre de soins post-opératoires en banlieue de Reyhanli.
Cette ancienne pension accueille près d’une centaine de blessés de guerre. Beaucoup ont été transportés par des ambulances turques à leur arrivée de Syrie, puis opérés dans des structures turques, avant d’être amenés là pour leur convalescence.
"Les autorités turques ferment les yeux sur beaucoup de choses", résume un habitant d’Atme, village syrien qui jouxte la frontière. Pour le moment, "Ankara est avec nous", se félicite-t-il.

Syrie : "Le destin est entre vos mains" (Bashar el-Assad aux Syriens )

Le dictateur Bashar el-Assad a reconnu que son régime n’avait pas encore gagné la bataille qu’il mène contre les rebelles et que ce combat prendra "du temps", selon des extraits d’une interview diffusés mercredi. "Je peux résumer (la situation) en une phrase : nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n’avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps", a-t-il dit dans cette interview à la chaîne privée pro-régime Addounia qui la diffusera in extenso mercredi soir. Concernant la création d’une zone tampon en Syrie évoquée par les Occidentaux et la Turquie pour accueillir les réfugiés, il a estimé que cette idée était "irréaliste".
"Je pense que parler de zones tampons n’est premièrement pas [une option qui est] sur la table, et deuxièmement c’est [une idée] irréaliste même pour les États hostiles et ennemis de la Syrie", a-t-il affirmé. Le chef d’État contesté a raillé par ailleurs les défections qui ont secoué son régime ces derniers mois, estimant que le pays est désormais "nettoyé" des personnes dénuées selon lui de patriotisme. "Les gens patriotes et les gens bien ne s’enfuient pas, ne quittent pas la patrie. Finalement, cette opération est positive, c’est une opération d’autonettoyage de l’État premièrement et de la nation en général."
Il a de nouveau rendu hommage à l’armée régulière et aux forces de sécurité qui, en combattant les rebelles à travers le pays, "mènent des actes héroïques". Le président, qui se targue du soutien de la majorité de la population, a estimé que "malgré les nombreuses erreurs, il existe un lien solide" entre le régime et le peuple syrien. "Tout le monde est inquiet pour sa patrie, c’est normal. Mais ils (les anti-régime) ne parviendront pas à disséminer la peur, ils n’y parviendront jamais", a-t-il souligné.
"Je dis aux Syriens : le destin est entre vos mains et pas entre les mains d’autrui", a-t-il ajouté. Le régime de Damas accuse l’opposition et la rébellion de complot financé et soutenu par des pays comme l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie pour semer le chaos en Syrie.


Israël/Palestine : Destructions opérées par l'armée israélienne près de Yatta

Un Palestinien tente d’empêcher les soldats de la force d’occupation de détruire des puits d’eau et des tentes dans deux villages près de Yatta.
(Photo Afp prise le 28 août 2012)

فلسطيني يحاول منع قوات الاحتلال من هدم خيم وحظائر وآبار مياه في قريتين صغيرتين في جنوبي يطا في الخليل أمس. (أ ف ب)

Palestine : Gaza en 2020


L’Onu vient de publier un rapport alarmant sur Gaza.
En 2020, si l’Occupation et le blocus persistent, ce territoire palestinien d’une superficie de 360 km2 comptera 2.1 millions habitants, soit une densité de plus de 5.800 habitants au km2

mardi 28 août 2012

Somalie : les forces pro-gouvernementales prennent un port clé aux islamistes

En Somalie, les forces pro-gouvernementales ont annoncé, lundi 27 août, avoir pris le contrôle du port stratégique de Marka, que contrôlaient depuis 2008 les combattants islamistes Shebaab. "Nous avons pris Marka, nous y sommes entrés aux côtés des forces du gouvernement somalien ce (lundi) matin", a déclaré au téléphone à l'AFP le porte-parole de la force de l'Union africaine en Somalie, le colonel Ali Houmed.

Marka est le troisième port du Sud somalien, après celui de Mogadiscio, la capitale, qui se trouve sous contrôle pro-gouvernemental, et celui de Kismayo, le principal bastion des Shebaab. "Il y a eu quelques combats, mais pas très intenses, la plupart des Shebaab avaient déjà fui", a poursuivi le colonel Houmed.
Les Shebzab ont perdu depuis la fin de l'an dernier la plupart de leurs autres fiefs, dont la ville de Baïdoa, prise par les soldats éthiopiens, et en mai la région d'Afgoye, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Mogadiscio. Les combats pour la prise de Kismayo, prochaine cible affichée des forces pro-gouvernementales et poumon économique des insurgés, sont pour leur part attendus depuis des mois. Ces gains territoriaux sont censés aller de pair avec une consolidation politique en Somalie, privée d'Etat centralisé depuis vingt et un ans, grâce à la désignation ou à l'élection ce mois-ci et le mois prochain de nouvelles institutions.

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Un prêcheur islamiste abattu
Un prêcheur islamiste kényan, accusé par l'ONU et les Etats-Unis d'avoir levé des fonds et recruté des combattants pour les Shebaab, a, lui, été abattu lundi dans la ville côtière de Mombasa, dans l'est du Kenya, a-t-on appris auprès de la police et de sa famille. Aboud Rogo Mohammed était soupçonné de liens avec Fazul Abdullah Mohammed, l'ex-chef de la cellule est-africaine d' Al-Qaida, mort l'an dernier. Il était sous le coup de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU et du Trésor américain.


Cet assassinat, qualifié d'ores et déjà d'exécution extrajudiciaire par des organisations musulmanes, a provoqué de violentes manifestations dans le très touristique port de l'est du Kenya, deuxième ville du pays. Un journaliste de l'AFP a vu le cadavre d'une personne et deux églises pillées. A l'annonce de sa mort, des milliers de manifestants ont bloqué les rues autour d'une mosquée où Aboud Rogo Mohammed prêchait. "C'est le chaos dans la ville maintenant, nos officiers sont sur le terrain pour disperser les manifestants", a affirmé le chef de la police de la région côtière, Aggrey Adoli. Il a promis une enquête sur le meurtre du prêcheur.

Important prêcheur de Mombasa, né selon l'ONU entre 1960 et 1969 sur l'archipel kényan de Lamu, proche de la Somalie, Aboud Rogo Mohammed avait plus précisément été soupçonné d'avoir présenté Fazul aux hommes qui l'avaient aidé à organiser les attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et de Dar es-Salaam en 1998. Deux cent vingt-quatre personnes avaient alors été tuées. Il était aussi accusé d'avoir "recruté, en septembre 2011, des individus à Mombasa, au Kenya, pour les envoyer en Somalie afin, apparemment, de mener des actes terroristes", avaient accusé en juillet le Conseil de sécurité et le Trésor américain dans deux communiqués aux termes identiques.

Le Centre kényan de la jeunesse musulmane (MYC), une organisation basée à Mombasa et décrite par l'ONU comme liée aux Shebaab, a très vite réagi sur Twitter,affirmant qu'Aboud Rogo Mohammed resterait "dans nos cœurs". "Nous sommes dans le vrai quand nos responsables deviennent des martyrs," a lancé le chef du MYC, Cheick Ahmad Iman Ali, toujours sur le compte Twitter du Centre.

Syrie : Le vice-président syrien Faruk al-Chareh appelle à l’arrêt des violences et au "dialogue national"

Le vice-président syrien Faruk al-Chareh a estimé que la solution en Syrie passait par "un arrêt des violences de la part de toutes les parties" afin de permettre "un dialogue national", rapportait mardi le quotidien al-Watan, proche du pouvoir. Ces déclarations surviennent après que le chef de la diplomatie Walid Mouallem a dit qu’il n’y aurait aucune négociation tant que le pays n’aurait pas été "purgé" des rebelles et que le président Bashar el-Assad a réaffirmé qu’il vaincrait "à n’importe quel prix" le "complot étranger" contre son pays.
"La base d’un règlement sans conditions préalables de la crise en Syrie passe par l’arrêt des violences de la part de toutes les parties et le lancement d’un dialogue national", a déclaré, selon son directeur de cabinet, le vice-président à un émissaire de l’Iran, allié clé du régime. Cela "aidera l’ensemble des Syriens, au gouvernement comme dans l’opposition, à entrer dans un dialogue national et à en accepter les résultats", a-t-il encore affirmé à Alaeddine Borujerdi, président de la commission parlementaire iranienne pour la politique étrangère.
Alaeddine Borujerdi avait rencontré dimanche plusieurs responsables à Damas, dont le président Assad, à l’approche du sommet des Non-Alignés prévu jeudi à Téhéran et au cours duquel l’Iran doit faire une proposition de règlement. La Syrie "accueille" cette initiative ainsi que l’idée d’un groupe de contact composé de l’Égypte, de l’Iran, de l’Arabie saoudite et de la Turquie, proposé par Le Caire, a indiqué Faruk al-Chareh.
"Le refus de certains pays de soutenir les efforts de l’Iran pour un règlement de la crise syrienne sous prétexte que l’Iran fait partie du problème est une erreur politique", a-t-il encore estimé. Un tel refus équivaut, selon lui, à "écarter les États-Unis des efforts de paix pour résoudre le conflit israélo-arabe". À l’occasion de cet entretien, Farouk al-Chareh était réapparu pour la première fois en public depuis plus d’un mois de spéculations sur son sort provoquées par des informations sur une tentative de défection.

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Explosion d’une voiture piégée près de Damas
Plusieurs personnes qui assistaient à des funérailles à Jaramana, dans la banlieue sud-est de Damas, ont péri mardi dans l’explosion d’une voiture, a rapporté la télévision d’État syrienne sans donner plus de précisions.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé cette explosion sans pouvoir fournir un bilan précis des victimes. "Dans la localité de Jaramana, une voiture remplie d’explosifs a visé les funérailles organisées pour deux partisans du régime", a affirmé l’OSDH.
"Des dizaines de personnes ont été blessées dans l’explosion de mardi, et de nombreuses ambulances étaient visibles sur les lieux de l’explosion", a dit Rami Abdel Rahmane, chef de l’OSDH, ajoutant que la majorité des habitants de Jaramana soutiennent le régime du président Bashar el-Assad confronté depuis 17 mois à une contestation populaire devenue conflit armé.
Cette attaque intervient alors que les opérations de l’armée, un temps concentrées dans certains quartiers de la capitale, visent désormais la ceinture est de Damas, où sont retranchées les brigades d’élite de l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles), selon un commandant insurgé à Damas.

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Le chef d’état-major de l’armée russe a confirmé le maintien de sa présence militaire dans le pays en proie à une guerre civile.
Le chef d’état-major de l’armée russe, Nikolaï Makarov, a indiqué mardi que Moscou n’avait aucune intention de retirer ses conseillers militaires de Syrie et y poursuivait ses activités, en dépit de l’escalade de la violence, selon les agences russes. "Pourquoi êtes-vous aussi inquiets au sujet de la Syrie ?" a lancé le général Makarov à des journalistes qui l’interrogeaient sur des informations faisant état d’un retrait des conseillers militaires russes de Syrie, où Moscou dispose d’une base.
"Tous nos plans se déroulent comme prévu et personne n’est parti", a ajouté Nikolaï Makarov, cité par les agences russes. "Il me semble pour l’instant prématuré de tirer des conclusions en disant que nous nous sommes sauvés de là-bas", a-t-il souligné. Les médias russes ont rapporté des informations non confirmées faisant état d’une réduction progressive de la présence militaire russe au port de Tartous en Syrie, seule base navale russe en Méditerranée.
Il s’agit d’une base relativement modeste, avec peu de personnel et un port pas assez profond pour accueillir de grands bateaux. L’armée russe préfère l’appeler "point de ravitaillement et d’assistance technique". La Russie, partenaire de longue date du régime syrien auquel elle livre des armes malgré les critiques occidentales, a bloqué à trois reprises avec la Chine des résolutions occidentales à l’ONU visant à faire pression par la menace de sanctions sur le régime du président Bashar el-Assad. Depuis le début de la révolte en mars 2011 en Syrie, les violences ont fait plus de 25 000 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Israël/Palestine : Dans l'enquête sur la mort d'Arafat,un nouveau document écarte la piste du polonium

Alors que la dépouille de Yasser Arafat attend toujours d’être exhumée dans le but de subir des analyses avec l’accord de sa veuve en raison de soupçons sur les causes de son décès, le site Slate.fr publie ce mardi le compte rendu d’hospitalisation de l’ancien leader palestinien, mort en novembre 2004 après avoir été hospitalisé à Ramallah puis à l’hôpital militaire Percy de Clamart, en France.
Dans son article, le journaliste-médecin de Slate retranscrit la lente détérioration de l’état du patient Arafat, passé pendant les dernières semaines de sa vie par de graves troubles intestinaux, une raréfaction pathologique du nombre de ses plaquettes sanguines et, au fil des jours puis des semaines, un grave affaiblissement et une altération de son état général. Apparus le 12 octobre 2004, ses symptômes s’aggraveront jusqu’à sa plongée dans le coma le 3 novembre et son décès huit jours après.
Le document médical montre aussi que les médecins français ne sont pas parvenus à établir un diagnostic précis, malgré leur effort en ce sens : de très nombreux examens ont été réalisés lors de l’hospitalisation en France de Yasser Arafat, « du moins dans les limites de ce qu’autorise l’état de santé de leur malade », précise Slate.fr. Il est d’autant plus étonnant qu’aucune autopsie n’ait été ordonnée après la mort du dirigeant palestinien – une décision prise sans justification.
La découverte, par un laboratoire suisse en juillet dernier, d’un « niveau significatif » de polonium sur les effets personnels du dirigeant palestinien rend d’autant plus regrettable l’absence d’autopsie. Mais le compte rendu d’hospitalisation indique qu’un empoisonnement de Yasser Arafat à l’aide de cette substance radioactive est improbable : plusieurs types de rayonnements radioactifs avaient été recherchés dans les urines du patient, mais aucun n’avait été décelé. Or, explique Slate, si des traces de polonium ont pu être retrouvées sur les effets personnels de Yasser Arafat huit ans après sa mort, la présence du poison radioactif aurait forcément été décelée lors de ces analyses, pratiquées quelques jours avant la mort du leader palestinien –même si l’auteur de l’article admet que, l’interaction de l’organisme humain avec le polonium ayant rarement été observée, on ne peut exclure cette théorie à 100%.
Une autre théorie est mentionnée par Slate, qui serait compatible avec les symptômes du patient Arafat : un empoisonnement à l’aide d’une autre substance, en l’occurrence les toxines de champignons vénéneux (amanite phalloïde ou cortinaire des montagnes). Maintenant que la veuve de Yasser Arafat et que l’Autorité palestinienne ont donné leur accord à un examen de la dépouille de l’ancien dirigeant, il existe désormais un espoir bien tangible de découvrir, huit plus tard, la véritable raison de la mort de Yasser Arafat.

Israël : La mère de Rachel Corrie "profondément troublée"

Cindy Corrie, mère de la pacifiste américaine Rachel Corrie, tuée en 2003 par un bulldozer militaire israélien, s’est déclarée mardi "profondément troublée" après la décision d’un tribunal israélien de rejeter une plainte présentée par la famille. "Nous sommes bien entendu profondément attristés et profondément troublés par ce que nous avons entendu aujourd’hui de la part du juge Oded Gershon", a affirmé Cindy Corrie aux journalistes peu après la lecture du verdict par ce juge qui a statué qu’aucune négligence n’était à l’origine de la mort de Rachel Corrie.

"Nous croyons que la mort de Rachel aurait pu être évitée", a affirmé Cindy Corrie, la voix brisée par l’émotion. "Nous savions dès le départ qu’une plainte civile serait une bataille difficile", a-t-elle également affirmé en soulignant qu’Israël "dispose d’un système bien huilé pour protéger ses militaires." "Tout cela est mauvais pas seulement pour notre famille, mais c’est aussi un mauvais jour pour les droits de l’homme, pour l’humanité, pour la loi et pour un pays comme Israël", a-t-elle ajouté.

Le père de Rachel, Graig, a également dénoncé le jugement. "Je suis un vétéran de l’armée (américaine), en onze mois au Vietnam j’ai reçu neuf médailles. Je pense que le contrôle des militaires doit avoir lieu avant que ce genre d’incident se produise, nous avons vu que cela n’a pas été le cas" pour Rachel Corrie, a-t-il déclaré. "Nous avons vu qu’au plus haut niveau militaire (israélien) on pense que l’on peut tuer impunément des gens à la frontière", a-t-il ajouté en faisant allusion à la ligne frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte où sa fille a été tuée.

Rachel Corrie, 23 ans, a été écrasée le 16 mars 2003 sous les chenilles d’un bulldozer de l’armée alors qu’elle s’opposait avec d’autres membres du Mouvement international de solidarité (ISM) et des Palestiniens à la destruction d’une maison palestinienne à Rafah (sud de la bande de Gaza). Des témoins, pacifistes et palestiniens, ont affirmé que le bulldozer avait délibérément écrasé Rachel Corrie. Ils ont assuré que la manifestation s’était prolongée pendant plus de deux heures et que les militants étaient clairement visibles par le conducteur du bulldozer.

Le juge Oded Gershon du tribunal de Haïfa dans le nord d’Israël a confirmé les résultats de l’enquête de la police militaire qui avait conclu que la mort de Rachel Corrie résultait d’un accident et non pas de négligences.

La Libye, nouvelle cible des islamistes radicaux ( par Armin Arefi)

Les exactions de l’islamisme radical ne s’arrêtent pas à Tombouctou. Pour la première fois en Libye, des extrémistes s’en sont pris à des mausolées musulmans soufis, vision spirituelle et mystique de l’islam qui fait partie de la tradition religieuse du pays depuis plus d’un siècle. C’est à coups de pelleteuse et de marteau-piqueur que les intégristes ont détruit le mausolée du sage al-Chaab al-Dahmani, lieu de pèlerinage situé près du centre de Tripoli. La veille, c’est aux cris de "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand), que des dizaines de radicaux avaient fait exploser le mausolée du cheikh Abdessalem al-Asmar, un théologien soufi du XVIe siècle, à Zliten. Enfin, à Misrata, la tombe du Cheikh Ahmed al-Zarrouk a également été démolie. Des incidents qui ne sont pas sans rappeler la destruction de sept mausolées soufis à Tombouctou, au Mali, en juillet dernier.
Les combattants islamistes d’Ansar Dine entendaient ainsi s’opposer à la "vénération" des saints musulmans, en contradiction, selon eux, avec l’"unicité de Dieu". Interrogé par l’AFP, un membre éminent de la communauté soufie en Libye, Ossama Bwera, a dénoncé l’"ignorance des profanateurs qui se font appeler salafistes". "Ces attaques ne visaient pas en particulier le soufisme, mais la culture et la civilisation musulmanes en Libye en général", a-t-il expliqué à l’AFP. "Cette nouvelle interprétation de l’islam, de la part de mouvements radicaux, est incontestablement un effet de mode", explique au Point.fr Hasni Abidi (1), directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam).
Peu habitués à de tels incidents - les islamistes radicaux étaient farouchement combattus sous Kadhafi -, des dizaines de manifestants libyens ont répondu à un appel lancé sur les réseaux sociaux pour scander, au centre de Tripoli : "La Libye n’est pas l’Afghanistan !" ou encore "L’islam rejette la profanation des tombes".
Pourquoi ces extrémistes frappent-ils aujourd’hui ? "Ces actions très médiatisées permettent à leurs auteurs de se faire connaître, dans le but de négocier certains avantages avec les autorités de transition", analyse Hasni Abidi. "En nuisant grandement à l’action du gouvernement, ces mouvements radicaux comptent le forcer à acheter la paix sociale, l’exécutif étant loin d’avoir les moyens de les combattre", ajoute-t-il. "Ces factions radicales revendiquent la légitimité révolutionnaire et profitent du vide total de l’État et des services de sécurité dans le pays", conclut le chercheur.
En effet, le pouvoir demeure en pleine période de transition depuis les élections du 7 juillet dernier. À la surprise générale, le scrutin a porté au pouvoir des libéraux au sein du Congrès national général (CNG). Cette nouvelle instance, qui a la charge de désigner un gouvernement, doit remplacer le Conseil national de transition (CNT), jusqu’à l’organisation de nouvelles élections pour élire une Assemblée constituante. Une fois la Constitution rédigée, le texte sera soumis à un référendum populaire, avant l’organisation de véritables élections législatives. "La Libye va connaître pendant près d’un an une campagne électorale permanente", résume Hasni Abidi.
Dans ce contexte on ne peut plus instable, la destruction des mausolées a eu des répercussions jusqu’au coeur du pouvoir, témoignant de sa fragilité. Accusant le gouvernement actuel, toujours aux mains du CNT, de laxisme, voire d’implication dans la destruction des mausolées, le nouveau chef du CNG, Mohamed al-Megaryef, a convoqué plusieurs ministres pour qu’ils s’expliquent devant les députés. Ce coup de semonce a provoqué, le lendemain, la démission du ministre de l’Intérieur, Fawzi Abdelali, qui entendait ainsi protester contre la remise en cause de ses services de sécurité.
"Pressenti pour être reconduit à son poste dans le futur exécutif, le ministre de l’Intérieur a préféré démissionner avec éclat plutôt que de devoir subir un humiliant limogeage", explique Hasni Abidi. Le ministre de la Défense n’a pas fait preuve d’autant de panache. Oussama Jouili a admis publiquement avoir des difficultés à gérer l’ensemble des ex-troupes rebelles anti-Kadhafi. D’après le ministre, le principal souci aujourd’hui demeure "l’occupation de sites militaires stratégiques par des groupes de révolutionnaires qui refusent d’intégrer le ministère de la Défense". Redoutant la perte de leurs privilèges, une partie d’entre eux refusent toujours de déposer les armes.

(28 août 2012 - Armin Arefi)

(1) Hasni Abidi, auteur du livre Où va le monde arabe : entre islamistes et militaires (Éditions Encre d’Orient, février 2011)