vendredi 31 août 2012

Somalie : Le pays élira son président le 10 septembre

Le président sortant Cheikh Sharif Cheikh Ahmed (g) et le représentant de l'ONU pour la Somalie, Augustine Mahiga, le 20 août 2012 à l'aéroport de Mogadiscio (Photo Mohamed Abdiwahab. AFP)


Cette élection, effectuée par les Parlementaires, a déjà été reportée plusieurs fois.

L'élection du président par le Parlement en Somalie plusieurs fois reportée, aura lieu le 10 septembre, dernière étape du processus de transition sous l'égide de l’ONU dans ce pays plongé dans la guerre civile depuis 1991, a annoncé vendredi un responsable somalien.
«Le 10 septembre 2012 est la date retenue pour l'élection présidentielle de la République fédérale de Somalie», a indiqué à des journalistes le porte-parole du comité pour l'élection présidentielle, Ousman Libah Ibrahim.
La Somalie aurait dû être dotée de nouvelles institutions depuis le 20 août dernier, en vertu d’un calendrier défendu avec insistance par la communauté internationale, mais retardé par des divergences entre clans somaliens sur le partage du pouvoir.
Les nouveaux députés, choisis ce mois-ci par un groupe de chefs coutumiers, éliront à bulletin secret le nouveau président de la République. Au moins une douzaine de candidats pourraient se présenter, même si l’ouverture des candidatures officielles n’aura lieu que le 3 septembre.

Le président sortant favori

Le président sortant Cheikh Sharif Cheikh Ahmed, élu en 2009 après avoir rallié les institutions de transition qu’il combattait auparavant à la tête d’une rébellion islamique, est l’un des favoris du prochain scrutin présidentiel.
Sous sa présidence cependant «les détournements systématiques, les malversations et le vol pur et simple des fonds publics sont essentiellement devenus un système de gouvernement», estimait le Groupe de suivi de l’ONU dans son rapport de juillet.
Ses plus sérieux adversaires semblent son Premier ministre, Abdiweli Mohamed Ali, et le président du Parlement sortant, Sharif Hassan Sheikh Adan. Les candidats feront leur discours de campagne devant le Parlement le 7 septembre.
Les nouvelles autorités doivent se substituer aux institutions de transition en place depuis 2004, qui n’ont jamais réussi à imposer leur autorité au-delà de quelques quartiers centraux de Mogadiscio.
La sécurité s’est cependant nettement améliorée à Mogadiscio depuis que les Shebaab en ont été chassés par une force de l’Union africaine en août 2011, avant de perdre la plupart de leurs bastions du sud et du centre devant une offensive menée par des soldats éthiopiens et kényans.

(AFP)

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