jeudi 9 août 2012

Palestine : Un institut suisse tente de savoir comment Arafat est mort

L’institut de radiophysique (IRA) du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne, espère "avoir du nouveau au début de la semaine prochaine", à propos d’une demande palestinienne d’enquête sur la mort d’Arafat. Le laboratoire avait indiqué mercredi qu’il étudiait une demande d’enquête des autorités palestiniennes sur la mort d’Arafat. Jeudi, le laboratoire a indiqué que "le contact est établi et suit son cours". "Nous avons été invités par l’Autorité nationale palestinienne et nous étudions actuellement la façon la plus adéquate de répondre à cette demande", avait affirmé mercredi un porte-parole du CHUV. "Entre-temps, notre principal souci est de garantir l’indépendance, la crédibilité et la transparence de toute possible implication de notre part", a-t-il ajouté.
Mercredi, des responsables palestiniens ont indiqué que le Laboratoire de Lausanne, qui avait trouvé de hautes doses de polonium sur les affaires d’Arafat, avait accepté de tester d’autres restes d’Arafat, à condition d’avoir toutes les garanties de l’Autorité palestinienne qu’il pourrait travailler sans interférence. Au cours d’une conférence de presse mercredi à Ramallah, un ancien officier du renseignement palestinien, Tawfiq Tirawi, qui a mené l’enquête sur la mort d’Arafat en 2004, a indiqué que le Laboratoire de Lausanne aurait toute l’indépendance souhaitée.
"Nous sommes prêts à leur donner toutes les garanties qu’ils veulent", a déclaré Tawfiq Tirawi. "L’Autorité palestinienne a parlé avec la veuve d’Arafat, et elle a donné son accord pour l’exhumation d’une partie de ses restes pour examen". Il a ajouté que le comité palestinien chargé d’enquêter sur la mort d’Arafat se préparait également "à contrer toute éventuelle intervention israélienne", visant à s’opposer à l’exhumation.
La thèse d’un empoisonnement d’Arafat a été relancée le 3 juillet. Al Jazeera a diffusé un documentaire où il apparaît que l’Institut de radiophysique de Lausanne, qui a analysé des échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d’Arafat, y a découvert "une quantité anormale de polonium". Ses effets personnels avaient été remis à sa veuve par l’hôpital de Percy, près de Paris, où il est mort le 11 novembre 2004. Depuis, la veuve d’Arafat a déposé le 31 juillet en France une plainte contre X pour assassinat. Le polonium est une substance radioactive hautement toxique, qui a servi à l’empoisonnement en 2006 à Londres d’Alexandre Litvinenko, un ex-espion russe devenu opposant au président Vladimir Poutine.

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