vendredi 10 août 2012

Syrie : les États-Unis blâment le Hezbollah pour son soutien à Bachar el-Assad

Le ministère du Trésor américain a blâmé, vendredi, le Hezbollah, déjà classé comme organisation terroriste aux États-Unis, pour son "rôle central" dans la répression menée par le régime de Bashar el-Assad en Syrie. Les États-Unis veulent "mettre en lumière les activités du Hezbollah en Syrie et son rôle central dans les violences continues que le régime d’Assad inflige au peuple syrien", indique ce communiqué qui ne fait mention d’aucune nouvelle sanction contre les autorités syriennes.
Vendredi, un responsable du département d’État américain a affirmé que les États-Unis s’apprêtaient "dans les jours à venir" à étoffer le régime de sanctions qui frappent les autorités en Syrie, où le soulèvement de la population est réprimé dans le sang. Dans son communiqué, le Trésor américain accuse le Hezbollah de "fournir de l’entraînement, des conseils et du soutien logistique pour aider le gouvernement syrien dans sa lutte contre l’opposition".

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L’armée syrienne repousse une attaque contre l’aéroport international d’Alep
L’armée syrienne a repoussé, vendredi, une attaque contre l’aéroport international d’Alep menée par les rebelles et a tué la plupart des assaillants, a annoncé l’agence officielle Sana. "Une valeureuse unité de l’armée a fait face à un groupe de terroristes mercenaires qui a essayé d’attaquer l’aéroport international d’Alep. L’armée a riposté et a tué la plupart d’entre eux", selon Sana. Un commandant de l’Armée libre syrienne (ASL, rebelles) a confirmé l’attaque sans donner de détails.
L’attaque intervient alors que la grande métropole du nord du pays est le théâtre de combats acharnés entre les forces armées fidèles au président Bashar el-Assad et les insurgés qui semblent avoir perdu le quartier emblématique de Salaheddine (ouest). "Nous continuons à nous battre dans des secteurs de Salaheddine, car nous n’abandonnerons pas ce quartier", a dit Hussam Abu Mohammad, commandant de la brigade Dera Ashahba de l’ASL.
Des accrochages avaient toujours lieu vendredi dans certaines parties de Salaheddine, où les rebelles avaient effectué la veille un "retrait tactique" face aux bombardements intenses de l’armée syrienne, selon un chef rebelle local. Dans le même temps, l’armée pilonnait Salaheddine et plusieurs autres quartiers rebelles, dont Sahour et Hanano (nord-est), a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

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Le Conseil de sécurité de l’ONU doit s’unir, selon le successeur pressenti de Kofi Annan
Lakhdar Brahimi, pressenti pour succéder à Kofi Annan comme médiateur international en Syrie, a appelé vendredi le Conseil de sécurité des Nations unies à s’unir. "Le Conseil de sécurité de l’ONU et les États de la région doivent s’unir pour permettre une transition politique dès que possible", a indiqué l’ancien ministre des Affaires étrangères algérien dans un communiqué commun du groupe des "Elders" (anciens), qui réunit des personnalités oeuvrant au règlement des conflits dans le monde. "Des millions de Syriens réclament la paix à grands cris. Les grandes puissances ne peuvent plus rester divisées et ignorer ainsi cette demande pressante", a-t-il ajouté.
"Les Syriens doivent s’unir en tant que nation pour trouver une solution. C’est la seule manière de garantir que tous les Syriens pourront vivre ensemble en paix, dans une société fondée non pas sur la peur des représailles, mais sur la tolérance", écrit encore Lakhdar Brahimi dans cette tribune des "Elders". La déclaration ne fait pas mention de ses chances d’être nommé envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie en remplacement de Kofi Annan, qui quittera son poste fin août. Selon des diplomates à l’ONU, Lakhdar Brahimi, 78 ans, est pressenti pour succéder à Kofi Annan et sa nomination pourrait être annoncée en début de semaine prochaine. Un porte-parole de l’ONU a refusé de commenter cette éventualité, indiquant que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon poursuivait ses consultations à ce sujet.
Kofi Annan, nommé en février, a démissionné jeudi dernier en déplorant précisément le manque de soutien des grandes puissances à sa mission en raison de leur désunion. Son plan de paix en six points est resté lettre morte. Depuis le début de la crise syrienne il y a 17 mois, la Russie et la Chine ont mis à trois reprises leur veto au Conseil de sécurité à des résolutions occidentales visant à faire pression sur le gouvernement syrien, paralysant ainsi l’action du Conseil. Le communiqué des "Elders" inclut aussi un commentaire de l’ancien président finlandais et Nobel de la paix Martti Ahtisaari, dont le nom avait aussi circulé comme successeur de Kofi Annan.
"La communauté internationale doit assumer ses responsabilités, aller au-delà des intérêts particuliers et des alliances régionales et trouver un véritable compromis dans l’intérêt supérieur du peuple syrien", affirme Martti Ahtisaari. Dans cette tribune, l’ancien président américain Jimmy Carter et l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, autres membres des "Elders", se disent également "scandalisés" par l’impuissance de la communauté internationale en Syrie.

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Londres accroît son "aide non létale" aux rebelles
Londres a annoncé vendredi une intensification des contacts avec les rebelles syriens et la fourniture d’une aide de 5 millions de livres (6,3 millions d’euros) en équipements, notamment des gilets pare-balles et des moyens de communication, à l’exclusion d’armes. "La population syrienne ne peut pas attendre indéfiniment, les gens meurent", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague lors d’une conférence de presse. "En l’absence de progrès sur le plan diplomatique, le Royaume-Uni va faire beaucoup plus, nous allons développer notre soutien au peuple syrien et à l’opposition politique syrienne avec 5 millions de livres supplémentaires d’aide matérielle non létale", a ajouté le ministre.
Cette aide britannique doit inclure "des téléphones mobiles, satellitaires, des équipements radio qui peuvent être utilisés pour avertir les civils des attaques imminentes du régime" et pour "surmonter les blocages des communications par le régime", a dit William Hague. L’aide devrait aussi comprendre des "équipements de sauvetage pour les civils" notamment "par exemple des gilets pare-balles", a poursuivi le ministre.

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ضابط إسرائيلي كبير : توجد مؤشرات لتقسيم سوريا إلى أربع كانتونات بعد سقوط الأسد
تحدث ضابط في هيئة الأركان العامة للجيش الإسرائيلي عن مؤشرات لتقسيم سوريا بعد سقوط الرئيس بشار الأسد إلى أربع كانتونات، ورأى أن "إيران وحزب الله في حالة توتر جراء الأوضاع في سوريا"، مشددا على أن "الجيش الإسرائيلي أعد الخطط العسكرية لمهاجمة إيران في حال قررت حكومة إسرائيل ذلك".
وقال الضابط، الذي طلب عدم ذكر اسمه، في مقابلة مع "يونايتد برس انترناشونال"، "لدينا انطباع بأنه يوجد احتمال جيد لنشوء كانتونات في سوريا، وإذا استمر الوضع بشكله الحالي فإنه سيكون هناك إقليم كردي في الشمال وأصبحنا نرى مؤشرات لذلك، وإقليم علوي في منطقة الساحل يشمل مدينتي طرطوس واللاذقية، وإقليم سني، وإقليم درزي في جبل الدروز".
ونفى الضابط أن يكون تقسيم سوريا مصلحة إسرائيلية وقال إن "مصلحتنا تكمن في وجود حكم مركزي في سوريا، وعندها سيكون هناك حكما متكتلا ويتحمل المسؤولية عن السلاح الكيميائي".
ورأى الضابط الإسرائيلي أن "التأثير الأهم، بنظري، لما يحدث في سوريا هو أن محور طهران – دمشق – بيروت (أي حزب الله) سيتضرر، فهذا هو المحور الذي تمر من خلاله الأسلحة، ولذلك فإننا نرى أن الإيرانيين قلقون للغاية مما يحدث في سوريا، لأن السؤال لم يعد إذا كان الأسد سيسقط وإنما متى سيحدث هذا، وأعتقد أن الروس يعرفون أيضا أن هذه مسألة وقت وحسب".
ووفقا للضابط الإسرائيلي فإن "الأسد بدأ يفقد السيطرة على البلاد، وفي الضواحي فقد هذه السيطرة وهناك موجة فرار جنود وضباط كبيرة، وأحيانا تنشق عن الجيش السوري وحدات كاملة". لكن الضابط اعترف أن "القاعدة الأساسية للجيش السوري ما زالت موالية للأسد" وأن "الأسد ما زال موجودا في دمشق، وكذلك معظم عائلته، ويصعب الإجابة على السؤال إلى متى سيبقى هناك، والأمر الأصعب هو ما إذا كان الأسد سيستخدم سلاحا كيميائيا ضد شعبه".
وتطرق الضابط إلى المعارضة المسلحة، فقال "يوجد ألوان كثيرة للمتمردين، فهناك المنشقين عن الجيش والفارين منه وهناك الجهاد العالمي والإخوان المسلمين، وجميعهم ينشطون تحت غطاء المتمردين، وهذا الوضع يضع تحديات كبيرة أمامنا إذ لا أحد يعرف ماذا سيحدث بعد سقوط الأسد".
وأردف أن "الأمر الذي يهمنا كثيرا هو ما سيحدث للسلاح الاستراتيجي في سوريا، والجيش الإسرائيلي يدرس هذا الأمر بشكل عميق ويتابعه من أجل معرفة ما إذا كان سيسقط بأيدي حزب الله ومنظمات إرهابية أخرى".
وقال الضابط الإسرائيلي "في ظروف معينة، يوجد لدى الجيش الإسرائيلي القدرة على منع تسرب أسلحة، كيميائية، كهذه إلى تنظيمات إرهابية".
وأشار الضابط إلى أن الجيش الإسرائيلي عزز قواته في هضبة الجولان وحسّن الشريط الحدودي فيها وقام ببناء عقبات واستحكامات في محاولة لضمان الأمن والهدوء في المنطقة الحدودية وقال "لا يوجد في هذه الخطوات أية خطوة هجومية وإنما جميعها هي خطوات دفاعية".
وأضاف "يوجد تزايد في الأحداث عند الحدود، رغم أنها ما زالت أحداثا صغيرة، فعدد المواطنين (السوريين) الذين يصلون إلى هناك ارتفع، كذلك ازداد عدد العناصر التي تصل إلى الشريط الحدودي ويلقون قنابل نحوه، لكن في هذه المرحلة لا نرى أن هناك لاجئين يأتون باتجاه إسرائيل".
وحول احتمال تدخل عسكري إسرائيلي في سوريا قال الضابط إنه "إذا رأينا أن الأحداث في سوريا بدأت تتطور نحو عمليات إرهابية موجهة ضدنا فإننا لن نبقى مكتوفي الأيدي، والتخوف هو من وصول عناصر الجهاد العالمي في سوريا إلى الحدود في الجولان وهذا تحدي كبير بالنسبة لإسرائيل".
وتطرق الضابط في هيئة أركان الجيش الإسرائيلي إلى لبنان واعتبر أن أمين عام "حزب الله" السيد حسن نصر الله "في حالة توتر بسبب الوضع في سوريا، وقد أخذ يلقي مؤخرا خطابات أكثر من الماضي، كما أن الشريط المصور الذي بثه لعملية الاختطاف (للجنود الإسرائيليين في تموز العام 2006) يدل على توتره وأنه يفقد سوريا، إضافة إلى أن مكانته أخذت تتقوض".
لكن الضابط استبعد أن يؤثر ذلك على قوة "حزب الله" العسكرية وأن "قوته تتعزز بشكل كبير بالعتاد العسكري والصواريخ".
وفي ما يتعلق بمصر وخاصة ما يحدث في شمال سيناء، قال الضابط الإسرائيلي انه "في كل مكان لا يوجد فيه حكم يوجد إرهاب عالمي" في إشارة إلى تنظيمات الجهاد العالمي.
وأضاف أن الإرهاب في شمال سيناء هو "تجارة بالنسبة للعشائر البدوية، مثل الترابين والعزازمة، التي عملت طوال الوقت في مجال التهريب، بدءا من تهريب النساء واللاجئين الأفارقة إلى إسرائيل والسجائر والسلاح، والآن يهربون هجمات، وهذا يتم مقابل المال، إذ يتم دفع المال للعشائر مقابل تنفيذ هجمات، وهكذا تحولت سيناء إلى دفيئة للإرهاب".
ورأى الضابط أن "الهجوم الأخير كان بمثابة راية حمراء تجاه مصر وليس لنا ولذلك لم يفاجئنا رد فعل (الرئيس المصري محمد) مرسي، لكن السؤال هو هل رد الفعل هذا جاء بهدف الانتقام لمقتل الشرطيين المصريين أم أنه خطة عمل".
وأشار إلى أن هناك "اتصالات بين الجيش الإسرائيلي والجيش المصري عند الحدود ويوجد تعاون فيما بيننا أيضا، لكن علينا أن نرى ما سيحدث في مصر وما إذا كان هذا هجوم منفرد أم ستتبعه هجمات أخرى".
وقال الضابط الإسرائيلي "توجد خيوط تربط هذا الهجوم بقطاع غزة، وأنا أقول من القطاع وليس حماس ولكن حماس مسؤولة عما يجري في قطاع غزة ولذلك كان رد فعل (رئيس الحكومة الفلسطينية المقالة إسماعيل) هنية شديدا بهذا الشكل".
وأضاف "توجد تحذيرات من شن هجمات من غزة ضد إسرائيل"، مؤكدا أن "الجيش الإسرائيلي جاهز لشن عملية عسكرية في غزة ووفقا للخطط فإن هذه ستكون هذه عملية شديدة للغاية".
وتهرب الضابط من الإجابة على سؤال حول موقف الجيش الإسرائيلي من مهاجمة إيران وكرر اللازمة الإسرائيلية بأن "إيران هي الدولة الوحيدة في العالم التي تطور سلاحا نوويا وفي الوقت نفسه تهدد بالقضاء على دولة" في إشارة إلى تصريح الرئيس الإيراني محمود أحمدي نجاد بأنه "يجب محو إسرائيل عن الخريطة".
وأضاف الضابط الإسرائيلي أن "الجيش يقول رأيه، ليس من خلال وسائل الإعلام، وإنما في المداولات المغلقة" وأردف ملمحا إلى الخلاف بين القيادتين السياسية والعسكرية أنه "في نهاية المطاف نحن نعيش في دولة ديموقراطية والقيادة السياسية هي التي تقرر والجيش ينفذ".
وقال الضابط "نحن نستعد للخيار العسكري (ضد إيران)، وقد قال رئيس أركان الجيش (غانتس) ان جميع الخيارات على الطاولة، وبالنسبة لي هذه خطة عمل، وهذا كلام واضح حول استعدادنا لتنفيذ هجوم في حال صدور القرار".
لكنه اعترف بأن إسرائيل لا تتخوف من هجوم نووي إيراني ضدها، وإنما تتحسب من ثلاثة أمور أساسية، حسبما أوضح الضابط، وهي سباق تسلح نووي بين دول الشرق الأوسط، وتوازن الردع، والأمر الثالث هو احتمال تسرب خبرات ومواد نووية من إيران إلى منظمات "إرهابية" وخاصة الجهاد العالمي.
(UPI)

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