Plus de 200.000 réfugiés syriens ont été recensés dans quatre pays
voisins de la Syrie, indique le Haut commissariat de l’Onu pour les
réfugiés.
Ce nombre dépasse les prévisions qui étaient de 185 000 pour la fin de
l’année, ajoute le HCR qui s’inquiète de la détérioration de la
situation au Liban.
Dans ce pays, les conditions de sécurité entravent le travail
humanitaire et ralentissent le travail de recensement dans la ville
libanaise de Tripoli, indique l’agence onusienne.
"Nous sommes désormais à un niveau de 202.512 réfugiés dans la région voisine", a indiqué Adrian Edwards.
Au cours de la semaine écoulée, la Turquie, le Liban, l’Irak et la
Jordanie ont enregistré l’arrivée de 30.000 personnes supplémentaires
fuyant la guerre civile en Syrie.
La Turquie précise que plus de 3.500 Syriens ont trouvé refuge sur son
territoire au cours des dernières 24 heures portant à plus de 78.000 le
nombre de réfugiés présents sur le sol turc.
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Les découvertes macabres se multiplient, Alep toujours bombardée
Des dizaines de cadavres de personnes exécutées sommairement ont été
retrouvés ces dernières 24 heures en Syrie en proie à la guerre, la
France évoquant la possibilité d’instaurer une zone d’exclusion
aérienne.
Les quartiers d’Alep et les villes aux alentours de la métropole du Nord
étaient, eux, de nouveau la cible des bombardements des troupes du
régime vendredi, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme
(OSDH).
Comme tous les vendredis depuis le début de la révolte en mars 2011, les
militants hostiles au régime ont appelé à manifester à travers le pays,
cette fois sous le slogan "Ne sois pas triste Deraa. Dieu est avec
nous", allusion à la province rebelle du Sud, théâtre d’assauts répétés
des forces du régime.
Alors que les mouvements des médias étrangers sont soumis à des
restrictions sévères en Syrie, un journaliste américain indépendant,
Austin Tice, 31 ans, y a disparu depuis plus d’une semaine, selon le
Washington Post et le groupe de presse McClatchy, ses plus récents
employeurs, inquiets pour sa sécurité.
Une semaine après sa nomination comme émissaire pour la Syrie, Lakhdar
Brahimi va rencontrer à 15H45 GMT le patron de l’ONU Ban Ki-moon. Le
pouvoir syrien a affirmé qu’il coopèrerait avec le diplomate algérien
pour lancer "un dialogue national" au "plus vite".
A Damas, à Alep, mais aussi dans différentes régions en proie aux
violences, plus de 50 cadavres de personnes abattues par balles ont été
retrouvés ces dernières 24 heures. Ces découvertes macabres se
multiplient sans que les militants ne soient en mesure d’identifier les
victimes.
Dans le nord du pays, régime et rébellion se disputent le contrôle de la
métropole commerçante stratégique d’Alep ravagée par plus d’un mois de
très violents combats.
Dans la province d’Alep, la ville d’Azaz, cible de pilonnages meurtriers
ces dernières semaines, était également violemment bombardé, faisant
des blessés et détruisant des maisons, selon l’OSDH.
Régime et rebelles affirment que ces bombardements visent à couper les
routes d’approvisionnement en armes acheminées vers les insurgés à Alep.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Meqdad a d’ailleurs
accusé Ankara de "donner aux terroristes, y compris Al-Qaïda, un accès
libre vers la Syrie". Le régime désigne par ce terme rebelles et
opposants.
L’Iran a annoncé qu’il ferait une proposition "rationnelle et
acceptable" par tous pour un règlement lors du sommet des Non-alignés la
semaine prochaine à Téhéran, sans plus de précision.
Alors que les divisions de la communauté internationale empêchent
toujours un règlement diplomatique, Paris et Berlin ont fait ensemble
pression pour que le Conseil de sécurité de l’ONU prenne des décisions,
insistant sur l’aspect "humanitaire".
Le Conseil de sécurité doit tenir le 30 août à New York une réunion ministérielle consacrée à cette aide.
L’opposition réclame que cette zone, sur le modèle de celle mise en
place en Libye lors de la révolte qui a renversé le dirigeant Muammar
Kadhafi dans le sillage du Printemps arabe, soit instaurée notamment
dans le Nord, limitrophe de la Turquie.
Mais une telle zone nécessiterait une résolution du Conseil de sécurité
de l’ONU, loin d’être acquise en raison de l’appui russe au régime
syrien.
Jeudi, l’OSDH a recensé 149 morts —97 civils (dont 14 enfants), 37
soldats et 15 rebelles. Depuis le début de la contestation qui s’est
militarisée face à la répression du régime, près de 25.000 personnes ont
péri, en grande majorité des civils dont certains ont pris les armes
face au régime, selon l’OSDH. Le jésuite Paolo Dall’Oglio, témoin
privilégié du conflit, a mis en garde contre la haine communautaire qui,
si elle l’emportait en Syrie, pays "mosaïque" modèle, déborderait, du
Pakistan au Liban.
Jeudi, l’armée avait repris les quartiers chrétiens du centre-ville
d’Alep après deux jours de combats, a dit un habitant, ajoutant que "des
centaines d’Alépins des quartiers nettoyés sont descendus dans la rue
(...) pour exprimer leur joie et leur soutien à l’armée".
Une grande partie du clergé chrétien, disant craindre que les islamistes
ne s’emparent du pouvoir, affiche depuis le début de la révolte son
soutien au président Assad.
Au Liban voisin, les affrontements qui opposent partisans et adversaires
du régime syrien ont repris pour le cinquième jour consécutif, faisant
un douzième mort, un cheikh sunnite.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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