vendredi 10 août 2012

Syrie : Trois journalistes syriens prisonniers des rebelles près de Damas

Trois journalistes syriens travaillant pour une chaîne publique ont été capturés vendredi par les rebelles alors qu’ils accompagnaient l’armée dans une opération près de Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
"Trois journalistes syriens, travaillant pour une chaîne de télévision officielle, ont été faits prisonniers par les rebelles alors qu’ils accompagnaient l’armée dans une opération à al-Tal", au nord de Damas, a indiqué cette organisation.

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Washington lance des sanctions contre une compagnie d’État pétrolière
Les États-Unis ont annoncé vendredi des sanctions contre la compagnie pétrolière Sytrol, détenue par l’État syrien, pour avoir entretenu des relations commerciales avec l’Iran, qui, aux yeux de Washington, soutient le régime de Damas. "Les États-Unis restent profondément inquiets des liens étroits partagés par les régimes syrien et iranien ; (...) Ce genre de relations commerciales permet à l’Iran de continuer à développer son programme nucléaire et fournit au gouvernement syrien des ressources pour opprimer son propre peuple", a dénoncé un porte-parole du département d’État, Patrick Ventrell, dans un communiqué.
L’administration américaine a lancé ses sanctions contre la Syrie par l’intermédiaire d’une loi visant originellement le régime de Téhéran. En avril dernier, la Syrie et l’Iran ont en effet entamé des échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie, via lesquels Damas a pu être en mesure d’exporter 33 000 tonnes d’essence vers l’Iran. Les États-Unis ont évalué que la valeur de la marchandise délivrée par Sytrol à la République islamique en avril était de plus de 36 millions de dollars, dépassant largement la limite pour déclencher des sanctions d’après cette même loi. Celle-ci prévoit un seuil d’un million de dollars pour des transactions individuelles et de 5 millions pour des transactions multiples sur une période de 12 mois.
Pour Patrick Ventrell, les sanctions prises contre Sytrol envoient un "message cinglant" : "Bien que ces sanctions soient le résultat direct de la fourniture d’essence par la Syrie à l’Iran, les États-Unis considèrent le soutien de l’Iran au régime (syrien) de Bashar el-Assad comme totalement injustifiable." "L’Iran conseille, alimente, et assiste activement les forces de sécurité syriennes et les milices soutenues par le régime qui commettent de graves atteintes aux droits de l’homme contre le peuple syrien", a insisté le porte-parole.

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Fillon estime que Hollande doit convaincre Poutine de lâcher Assad
François Fillon estime que le président François Hollande doit "se rendre à Moscou" pour tenter de convaincre le président russe Vladimir Poutine de lâcher le régime de Bashar al-Assad et trouver une solution à la crise en Syrie, dans une interview à paraître samedi dans Ouest-France.
"La solution est en Russie. François Hollande doit payer de sa personne et se rendre à Moscou pour discuter, les yeux dans les yeux, avec Poutine. Je sais que ce sera difficile. Mais c’est lui qui a la clé", déclare l’ancien Premier ministre (UMP).
Selon François Fillon, "si la Russie accepte de lâcher Assad, il s’effondrera dans la minute". "Si François Hollande prend cette initiative, je le soutiendrai, qu’il réussisse ou qu’il échoue", conclut-il.
L’UMP a critiqué ces derniers jours l’immobilisme supposé de François Hollande sur le dossier syrien, relayant ainsi l’intervention en ce sens mardi de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy.

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