mardi 30 juin 2015

Israël/Palestine : Décès d'un des quatre Israéliens blessés par des tirs en Cisjordanie

Un Israélien a succombé mardi à ses blessures après été touché avec trois de ses compatriotes dans la nuit par des tirs sur une route du nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé sa famille.
Les soldats israéliens se sont déployés en masse dans cette zone proche de Naplouse, multipliant les barrages, pour retrouver le ou les auteurs de ces tirs, alors que les attaques contre les Israéliens se sont accélérées depuis le début, il y a une dizaine de jours, du ramadan.


Égypte : Le Caire promet une législation plus dure après l'assassinat du procureur général

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis mardi une législation plus dure pour "lutter contre le terrorisme", au lendemain de la mort du procureur général du pays dans un attentat à la bombe spectaculaire.
"La main de la justice est entravée par les lois. Nous n'allons pas attendre. Nous allons amender la législation pour nous permettre de rendre justice rapidement", a indiqué M. Sissi dans une allocution retransmise à la télévision, durant les funérailles de Hicham Barakat.
Lundi, le procureur général d'Egypte a succombé à ses blessures quelques heures après un attentat visant son convoi dans un quartier huppé de la capitale égyptienne.
Depuis que M. Sissi -alors chef de l'armée- a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, des groupes jihadistes ont multiplié les attentats visant les forces de l'ordre, disant agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les pro-Morsi.
Hicham Barakat, 64 ans, est le plus haut représentant de l'Etat tué en représailles à la violente répression.
Plus de 1.400 personnes, en grande majorité des islamistes, ont été tuées dans la répression des manifestations de l'opposition, tandis que des milliers ont été emprisonnés. Des centaines ont par ailleurs été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs, qualifiés par l'ONU de "sans précédent dans l'histoire récente". Mais la Cour de cassation a annulé des dizaines de ces peines et ordonné de nouveaux procès.
"Nous n'allons pas attendre 5 ans, 10 ans pour juger les gens qui nous tuent", s'est emporté M. Sissi, entouré par les proches de la victime.
"S'il y a une condamnation à mort, elle sera mise à exécution", a-t-il ajouté avant de marteler : "La loi! La loi!"
Depuis 2013, l'essentiel des attaques jihadistes contre les forces de l'ordre ont eu lieu dans le Nord-Sinaï. Les plus meurtrières ont été revendiquées par un groupe affilié à l'organisation Etat islamique.

Israël/Palestine : Israël expulse l'ex-président tunisien Marzouki

Les autorités israéliennes ont expulsé mardi l'ex-président tunisien Moncef Marzouki et la députée européenne Ana Miranda après avoir appréhendé le bateau à bord duquel ils entendaient briser le blocus israélien sur Gaza.
"L'(ancien) président tunisien et la députée espagnole se sont envolés dans la matinée. Quatorze autres personnes sont en cours d'expulsion", a affirmé à l'AFP une porte-parole de l'Autorité israélienne de l'immigration.
La marine israélienne avait intercepté lundi le chalutier Marianne avant de l'escorter vers le port israélien d'Ashdod, au nord de l'enclave palestinienne, tandis que les trois autres navires de la "Flottille de la liberté III" étaient repartis vers des ports grecs.
Au total, 16 étrangers se trouvaient à bord du Marianne, ainsi que deux Israéliens, le député arabe israélien Bassel Ghattas et un journaliste. Ces deux derniers ont été libérés mais M. Ghattas pourrait être entendu par une commission parlementaire et s'expose à des sanctions.
"Au final, la Flottille de la liberté III a atteint son but principal: attirer l'attention locale et mondiale sur la crise humanitaire à Gaza, qui est le résultat du siège qu'Israël lui impose", a affirmé M. Ghattas à la presse. En interceptant le bateau, Israël a incité "des militants du monde entier à envoyer flottille après flottille, jusqu'à ce que le blocus soit levé", a-t-il ajouté.
Il y a cinq ans, un assaut des forces israéliennes à bord d'un des bateaux d'une autre flottille internationale s'était soldé par la mort de 10 militants turcs.
Le blocus terrestre, aérien et maritime de la bande de Gaza a été imposé par Israël après l'enlèvement d'un de ses soldats en juin 2006 par le Hamas puis renforcé lors de la prise de pouvoir du mouvement islamiste dans l'enclave un an plus tard.
Concrètement, il est impossible de pénétrer dans les eaux gazaouies ou de s'éloigner de plus de six miles nautiques des côtes de Gaza sous peine d'essuyer des tirs de la marine israélienne.
Quant aux passages terrestres, tous contrôlés par Israël, à l'exception de Rafah que l'Egypte n'ouvre qu'au compte-gouttes, les contrôles y sont si drastiques que très peu des 1,8 million de Gazaouis parviennent à quitter leur enclave exiguë et surpeuplée.
Les matériaux de construction se font par ailleurs toujours attendre dans ce territoire ravagé il y a un an par une offensive israélienne, la troisième en six ans, qui a fait près de 2.200 morts côté palestinien et laissé 100.000 Gazaouis sans abris.

Israêl/Palestine : Chasse à l'homme en Cisjordanie occupée après des tirs ayant blessé 4 Israéliens

Les autorités israéliennes étaient lancées mardi dans une chasse à l'homme après que quatre Israéliens eurent été blessés dans la nuit par des tirs sur une route du nord de la Cisjordanie occupée.
Un porte-parole militaire a expliqué à l'AFP que l'armée cherchait encore à déterminer si les tirs, qui se sont produits à un carrefour près de la colonie de Chvout Rachel, provenaient d'un autre véhicule ou bien d'un ou plusieurs tireurs embusqués.
Les quatre Israéliens, tous âgés d'une vingtaine d'années, ont été hospitalisés et l'un d'eux est toujours dans un état grave, selon une porte-parole de l'hôpital de Jérusalem qui l'a pris en charge.
Peu après l'attaque, l'armée a établi des barrages sur les routes du secteur et les recherches se poursuivaient.
Le président du Conseil Shomron, qui regroupe les colonies israéliennes de cette région de Cisjordanie, Yossi Dagan, a appelé dans un communiqué "le gouvernement à autoriser l'armée à agir sans pitié contre les sauvages qui prennent des civils pour cibles".
Cette attaque est la dernière en date d'une longue série de violences menées par des assaillants isolés depuis un an à Jérusalem, en Cisjordanie occupée et parfois jusqu'en Israël.
Depuis le début du mois de jeûne musulman du ramadan, une Palestinienne a poignardé lundi une soldate israélienne à un check-point proche de Jérusalem.
Vendredi, l'armée israélienne avait abattu un Palestinien après qu'il eut ouvert le feu sur des soldats à un point de contrôle de Cisjordanie.
Le 21 juin, un Palestinien avait blessé un policier israélien à coup de poignard avant de recevoir plusieurs balles, aux portes de la Vieille ville de Jérusalem, où les policiers israéliens sont désormais installés sur des plates-formes dominant la foule pour éviter ces attaques.
Et deux jours avant, un Palestinien avait abattu par balles un randonneur israélien.
La communauté internationale considère comme illégale la colonisation, obstacle majeur à la recherche de la paix entre Israéliens et Palestiniens.

Yémen: 28 morts dans un attentat antichiite revendiqué par l'EI à Sanaa

Au moins 28 personnes, dont huit femmes, ont été tuées dans un attentat dans la nuit de lundi à mardi contre la résidence à Sanaa de deux frères, des dirigeants de la rébellion chiite des Houthis, a annoncé une source médicale.
L'attentat, à la voiture piégée, a été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) dans un communiqué mis en ligne sur internet.
Selon une source des services de sécurité, l'attentat a visé la résidence des frères Fayçal et Hamid Jayache au moment où de nombreuses personnes étaient réunies pour une cérémonie de deuil à la suite de la mort naturelle d'un proche de la famille.
Les miliciens Houthis ont bouclé le secteur, un quartier du centre de la ville, après l'attentat mais laissé les ambulances évacuer les victimes, ont rapporté des témoins.
Dans son communiqué, l'EI a indiqué que l'attentat avait été dirigé contre "l'un des nids des chiites à Sanaa".
L'organisation sunnite extrémiste considère les chiites comme des mécréants et multiplie les attaques contre les membres de cette confession.
Le dernier de ces attentats a fait 26 morts et 227 blessés. Il a été commis vendredi par un kamikaze saoudien dans une mosquée chiite du Koweït.
Le 20 juin, l'EI avait revendiqué un attentat à la voiture piégée contre une mosquée fréquentée par des chiites à Sanaa qui avait fait deux morts et seize blessés.
Le 16 juin, le même groupe a endossé la responsabilité d'une série d'attentats commis dans Sanaa et qui ont fait 31 morts et de nombreux blessés.
Le groupe extrémiste sunnite actif dans plusieurs pays arabes, surtout en Irak et en Syrie, avait revendiqué en mars une série d'attentats, ses premiers au Yémen, qui avaient touché aussi des mosquées. Bilan: 142 morts, l'un des plus lourds enregistrés dans le pays.
Les Houthis pro-iraniens se sont emparés depuis juillet 2014 de vastes régions du Yémen. Depuis le 26 mars, une coalition arabe commandée par l'Arabie saoudite a lancé une campagne aérienne visant à empêcher ces insurgés de prendre le contrôle de tout le pays, voisin du royaume saoudien.

Syrie: Deux femmes décapitées pour la première fois par l'EI, selon une ONG

Pour la première fois, deux femmes ont été décapitées en Syrie par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui les accusent de sorcellerie, a affirmé mardi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
"L'EI a exécuté deux femmes par décapitation dans la province de Deir Ezzor (est). C'est la première fois que l'OSDH, se basant sur des informations vérifiées, fait état de l'exécution de femmes de telle manière en Syrie", a affirmé à l'AFP le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.
L'OSDH précise que les exécutions on eu lieu dimanche et lundi et que les femmes ont été mises à mort avec leurs maris sous l'accusation de "sorcellerie et magie".
Accusé de crimes contre l'Humanité, le groupe ultraradical de l'EI s'est acquis une sinistre réputation avec ses décapitions d'hommes, exécutions massives, lapidations de femmes soupçonnées d'adultère et morts atroces infligées aux homosexuels.
Mais c'est la première fois que l'OSDH fait état de l'exécution de femmes par décapitation.
Depuis la proclamation de son "califat" sur les territoires conquis à cheval sur l'Irak et la Syrie, l'EI a exécuté plus de 3.000 personnes, dont 1.800 civils parmi lesquels 74 enfants, selon l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants, d'informateurs et de sources médicales à travers la Syrie, pays en guerre depuis plus de quatre ans.

Israël: Orange et Partner mettent fin à la polémique avec un nouvel accord

Les opérateurs français Orange et israélien Partner sont parvenus à un accord permettant à Orange de pouvoir reprendre le contrôle de sa marque dans les 24 mois, a annoncé mardi l'opérateur dans un communiqué, mettant ainsi un terme à la récente polémique.
Cet accord prévoit le versement d'un montant maximum de 90 millions d'euros à Partner en cas de résiliation au cours des 24 prochains mois, alors que jusqu'ici il était prévu une utilisation de la marque par l'opérateur israélien jusqu'en 2025.
Il s'agit pour Orange d'aider Partner à réaliser une étude de marché afin de mieux définir son positionnement en Israël puis de participer au coût que pourrait représenter un changement de marque pour l'opérateur israélien, actuellement nationalement connu sous le nom d'Orange.
"Les discussions ont été pragmatiques, menées dans une bonne entente et les deux parties sont parvenues à un accord mutuellement satisfaisant", s'est félicité Pierre Louette, directeur général adjoint d'Orange, interrogé par l'AFP.
"C'était une situation héritée d'un contrat précédent avec un droit d'utilisation quasi éternel, nous avions intégré une clause de garantie de rendu dans 10 ans mais désormais nous avons la possibilité de récupérer la marque assez vite, c'est une bonne chose", a ajouté M. Louette.
Début juin, la volonté de reprise de contrôle de la marque en Israël par le groupe français avait suscité de vives polémiques dans le pays.
Les propos du PDG d'Orange, Stéphane Richard, avaient été interprétés, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat, comme une volonté de quitter le pays, de céder aux appels au boycott d'Israël.
Au contraire, Orange affirme qu'elle veut pouvoir de nouveau utiliser sa marque afin de mieux mettre en place sa politique stratégique et pour développer ses activités dans le pays, en particulier dans le domaine de la recherche et développement.

lundi 29 juin 2015

Israël/Palestine : Israël boycotte un débat à l'ONU sur le conflit à Gaza

Israël a boycotté lundi à Genève une session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU sur un rapport accusant Israéliens et les groupes armés palestiniens d'avoir commis des "crimes de guerre" lors du conflit à Gaza à l'été 2014.
Le représentant israélien auprès de l'ONU à Genève, Eviatar Manor, a expliqué aux médias qu'il n'avait pas souhaité participer aux débats jugeant que le Conseil des droits de l'Homme était "entièrement politisé".
En même temps, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant l'ONU, à la demande du Congrès juif mondial, pour apporter leur soutien à Israël, alors qu'une résolution est en cours d'élaboration à l'ONU sur ce rapport.
Le représentant palestinien, Ibrahim Khraishi, a quant à lui salué le rapport mais il a déploré qu'il ne prenait pas en compte le fait que "le conflit était déséquilibré et que les pertes n'étaient pas équitables".
Durant les débats, la présidente de la commission d'enquête de l'ONU, Mary McGowan Davis, a présenté aux 47 Etats membres du Conseil son premier rapport (publié le 22 juin), qui appelle Israël et les groupes armés palestiniens à coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI).
"Les informations recueillies mettent en évidence de graves violations du droit humanitaire international et des droits de l'homme par Israël et par les groupes armés palestiniens, qui dans certains cas constituent des crimes de guerre", a déclaré Mme McGowan Davis.
Mais, a-t-elle ajouté, "nous craignons que l'impunité prévale". Elle a souligné que "les parties devraient coopérer pleinement avec l'examen préliminaire de la Cour pénale internationale et avec toute enquête ultérieure qui pourrait être ouverte".
La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a ouvert en janvier un examen préliminaire afin de déterminer si elle disposait d'assez d'éléments pour ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés dans la bande de Gaza à l'été 2014.
En outre, les Palestiniens ont soumis jeudi un premier dossier de documents à la CPI en vue de la convaincre d'ouvrir une enquête sur d'éventuels crimes de guerre israéliens.
La Commission d'enquête des Nations unies n'a pas été autorisée à se rendre en Israël, et a recueilli 280 témoignages par téléphone ou téléconférence, ainsi que 500 témoignages écrits sur ce conflit qui dura 51 jours en juillet et août 2014.
Environ 2.200 Palestiniens, dont 1.500 civils selon l'ONU, ont été tués lors de cette guerre entre Israël, d'une part, et le Hamas au pouvoir à Gaza ainsi que d'autres groupes palestiniens, d'autre part. Côté israélien, 73 personnes ont trouvé la mort, dont 67 soldats.

Syrie/Irak : Le "califat" du groupe Etat islamique entre dans sa seconde année

Le "califat" du groupe État islamique (EI) à cheval sur la Syrie et l'Irak entre dans sa deuxième année, alors que la communauté internationale s'avère incapable de stopper les atrocités des jihadistes qui ont récemment frappé en Tunisie ou au Koweït.
Le groupe, dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi, avait annoncé le 29 juin 2014 qu'il redonnait naissance à une forme de gouvernement islamique dénommé le "califat" et assuré qu'il allait "durer et s'étendre".
En un an, le groupe a élargi son territoire en Syrie et en Irak en dépit de la formation d'une coalition conduite par les États-Unis qui veut l'éradiquer.
L'EI a également réussi à constituer un réseau de groupes qui lui sont affiliés à travers le monde et cherché à distiller la peur bien au-delà des pays où il est présent.
Cette semaine, il a revendiqué une attaque meurtrière en Tunisie qui a couté la vie à 38 personnes, majoritairement des touristes étrangers.
Il est également soupçonné d'être derrière l'attentat suicide contre une mosquée chiite au Koweït qui a fait 26 morts.
Il pourrait aussi avoir servi d'inspiration à l'auteur d'une attaque en France qui a égorgé son patron et tenté de faire exploser son véhicule dans une usine de gaz.
"Ce n'est pas clair si ces actions sont centralisées ou coordonnées par l'EI. Mais nous risquons de voir des membres ou des sympathisants de l'EI, rentrés chez eux après avoir reçu une formation militaire, mener à leur initiative des attaques dont l'ampleur dépend de leur capacité, de leurs moyens et des opportunités", note Yezid Sayegh, chercheur au Centre Carnegie pour le Moyen-Orient.
La manière dont l'EI gouverne son territoire en Syrie et en Irak suscite la peur et l'horreur. Ses tueries massives et ses exécutions brutales sont devenues sa marque de fabrique.
Le groupe contrôle environ la moitié du territoire syrien, dont une large partie est inhabitée, et près d'un tiers de l'Irak.
En Syrie seulement, il a exécuté en un an plus de 3.000 personnes, dont 1.800 civils parmi lesquels 74 enfants, a indiqué dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Ce bilan inclut les 200 personnes tuées dans la ville kurde de Kobané (nord) lors d'une attaque la semaine dernière et les 900 membres de la tribu sunnite des Chaïtat qui ont péri en 2014 pour s'être opposés aux jihadistes.
Aucun chiffre précis sur ses crimes commis en Irak n'est disponible, mais le groupe est soupçonné d' avoir exécuté des milliers de personnes, dont 1.700 recrues, en majorité chiites, assassinés au nord de Bagdad.
Il faut ajouter les milliers de morts dans les combats en Syrie et en Irak, dont des rebelles syriens, des combattants kurdes et des militaires dans les deux pays, ainsi que des miliciens chiites en Irak.
Ses adversaires ne peuvent se targuer de réels succès, et certainement pas les militaires irakiens, qui sont particulièrement critiqués pour avoir abandonné leurs positions à la mi-2014.
"Bagdad possède en principe des forces suffisantes pour contrôler le territoire mais le problème c'est que toutes les forces combattant l'EI ne reçoivent pas leurs instructions de Bagdad. Certaines agissent à leur guise et d'autres reçoivent leurs instructions d'ailleurs", remarque Zaid al-Ali, auteur du livre "Le combat pour l'avenir de l'Irak".
En Syrie, seules les forces kurdes, soutenue par la coalition internationale, ont infligé de réels revers à ce groupe, car selon les analystes, les rebelles manquent d'armes de qualité et les forces du régime manquent de motivation pour faire plier les jihadistes.
Même la coalition ne peut se prévaloir que de succès limités alors qu'elle mène des raids quotidiens en Syrie et en Irak et qu'elle entraîne l'armée irakienne.
Elle a épaulé les troupes au sol qui ont réussi à chasser l'EI de Kobané et de Tall Abyad en Syrie, ainsi que de Tikrit et de la province de Diyala en Irak.
Mais les jihadistes continuent d'engranger des victoires, comme la capture récente de la cité antique de Palmyre en Syrie ou la capitale provinciale de Ramadi en Irak.
Pour Yezid Sayegh, "la mobilisation internationale contre Daesh (acronyme arabe de l'EI) a été minimale. Peut-être que la coalition ne peut pas faire mieux, car il est hors de question d'envisager le retour de 150.000 soldats américains sur le terrain".
Cependant, pour les analystes, le succès de l'EI résulte plus de problèmes politiques que de questions militaires. Le succès de l'EI résulte des "divisions confessionnelles, de la corruption et des décennies d'autoritarisme", affirme ce chercheur.


Koweït: Cinq suspects déférés devant la justice

Le ministère de l'Intérieur a déféré lundi devant la justice cinq hommes soupçonnés d'avoir aidé le kamikaze saoudien dans l'attentat sanglant contre une mosquée chiite vendredi à Koweït, a indiqué lundi un responsable.
"Nous avons déféré devant le procureur général cinq suspects accusés d'avoir aidé le kamikaze", a déclaré à l'AFP ce responsable des services de sécurité sous le couvert de l'anonymat.
Il s'agit, a-t-il précisé, du chauffeur qui a déposé le kamikaze près de la mosquée, du propriétaire du véhicule et de son frère, tous deux des apatrides. Il s'agit également du propriétaire de la maison où s'est caché le chauffeur et de son frère, tous deux de nationalité koweïtienne.
"Davantage de suspects seront déférés devant la justice ultérieurement", a ajouté le responsable.
Les services de sécurité ont procédé à un nombre indéterminé d'arrestations après l'attaque suicide qui a fait 26 morts et 227 blessés à la mosquée Al-Imam Al-Sadeq lors de la prière hebdomadaire du vendredi.
Il s'agit du premier attentat revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) au Koweït.
Les services de sécurité ont "réexaminé les plans et les mesures de sécurité" après l'attaque, a indiqué le même responsable. La sécurité a été renforcée autour des mosquées en particulier.
Le groupe extrémiste sunnite EI considère les chiites comme des hérétiques. Il avait déjà mené des attaques de ce type cette année au Yémen et en Arabie saoudite.
Le ministère koweïtien de l'Intérieur a identifié dimanche le kamikaze comme étant Fahd Souleimane Abdel Mohsen al-Qabaa, né en 1992. Le jihadiste est entré dans le pays via l'aéroport de Koweït tôt vendredi, soit le jour de l'attentat.
Les autorités saoudiennes ont indiqué qu'il avait transité par Bahreïn et qu'il n'était pas fiché pour des actes extrémistes en Arabie saoudite.
Une photographie du kamikaze présumé, publiée par le quotidien Al-Qabas, montre un jeune homme barbu et coiffé d'un traditionnel keffieh.
L'EI a mis en ligne lundi une vidéo du jeune Saoudien, enregistrée avant l'attentat, dans laquelle il menace les chiites du Koweït d'autres attaques.
Le chef de la commission parlementaire des finances, Adnan Abdel Samad, a indiqué que le Parlement avait approuvé une demande urgente du gouvernement d'une enveloppe de 400 millions de dollars pour des dépenses liées à "la situation qui prévaut" après l'attentat.
Le gouvernement devait commencer plus tard lundi l'examen d'une nouvelle législation antiterroriste.

Tunisie: Annulations en série pour juillet chez les voyagistes français

Les agences de voyage et les tour-opérateurs français ont reçu des demandes d'annulations en série pour les séjours réservés en Tunisie au mois de juillet, après l'attentat qui a fait 38 morts près de Sousse dont une majorité de touristes britanniques.
Dès samedi, des milliers de touristes étrangers avaient quitté le pays plus tôt que prévu, portant un nouveau coup au tourisme déjà à la peine après le précédent attentat du musée du Bardo à Tunis (21 touristes tués) en mars.
Lundi, le syndicat des agences de voyages françaises (Snav) a enregistré pour le mois de juillet - sur 8.000 à 10.000 dossiers de réservations de voyages avec hôtel - "80% d'annulations et de demandes pour une autre destination", le plus souvent pour la Grèce, la Bulgarie, la Croatie ou l'Espagne, a indiqué à l'AFP son président Jean-Pierre Mas.
Du côté des tour-opérateurs français, le syndicat Seto fait état de 25% à 50% de demandes de changement de destination pour les réservations prises pour juillet, sur un total de quelque 50.000 dossiers.
Pour les réservations d'août, aucune donnée précise n'est encore disponible.
Le Snav et le Seto français ont recommandé vendredi soir aux professionnels du tourisme de permettre les reports sans frais pour les clients en partance pour la Tunisie qui ne souhaiteraient plus y aller, ou y aller plus tard, à condition qu'ils se manifestent avant le 10 juillet.
Ces reports sont valables "pour les 12 prochains mois", vers la Tunisie ou toute autre destination.
Avant cet attentat, qui s'est produit à quelques jours du lancement de la saison estivale, les réservations pour la Tunisie depuis la France affichaient déjà à fin mai un fort retard en termes de réservations pour l'été, à -37,7% comparé à mai 2014, selon des chiffres du Seto.
Du côté des agences de voyage françaises, les données n'étaient pas plus réjouissantes: la Tunisie enregistrait déjà entre janvier et mai une baisse cumulée de 40% des réservations en nombre de passagers, et de 42% en volume d'affaires.
En Tunisie, le tourisme représente environ 7% du PIB et quelque 400.000 emplois directs et indirects.

Qatar : Doha admet que "beaucoup reste à faire" quant aux droits des travailleurs

Le Qatar a admis lundi que "beaucoup reste à faire" pour améliorer les conditions des travailleurs migrants après de nouvelles critiques sur la lenteur des réformes envisagées par ce pays qui doit organiser la Coupe du monde de football en 2022.
Dans un communiqué, le nouveau bureau de communication du gouvernement de Doha a réitéré l'engagement du Qatar à supprimer avant fin 2015 le système de la "kafala", qui met les travailleurs à la merci de leurs employeurs.
"Certains progrès ont été réalisés en matière de législation du travail, mais beaucoup reste à faire", souligne le communiqué.
"Comme nous l'avions déjà dit: le peuple du Qatar est profondément reconnaissant envers ceux venus de terres étrangères pour aider à l'édification de la nation. Leurs droits sociaux et humains doivent et vont être respectés", ajoute le texte.
La semaine dernière, le Conseil consultatif du Qatar a jeté un doute sur l'abolition d'ici fin 2015 du système de parrainage appelé "kafala", qui fait des travailleurs immigrés des quasi propriétés de leurs employeurs. Il a estimé en effet que le projet de loi portant sur l'abolition de ce système nécessitait plus de travaux.
Mais le communiqué publié lundi indique que le Premier ministre, cheikh Abdallah ben Nasser Al-Thani, a rencontré dimanche des membres du conseil et assuré que la loi devrait être adoptée.
"Le Conseil des ministres doit maintenant préparer la dernière mouture du projet de loi de réforme de la kafala qui devrait être achevé avant la fin 2015", ajoute le communiqué.
Le texte assure que les réformes vont aller au-delà de l'abolition de la "kafala". "La réforme du système de la kafala n'est qu'une étape dans un long processus. Durant les prochaines semaines et les prochains mois, le gouvernement va examiner d'autres réformes de la législation du travail".
Il s'agira notamment, selon ce texte, de durcir les sanctions contre les firmes de recrutement qui promettent de bons salaires aux migrants et ne le font pas.
Selon le communiqué, les travailleurs migrants, dont le nombre est estimé à 1,6 million dans le petit émirat gazier du Golfe, ont transféré 14 milliards de dollars dans leurs pays en 2014.
Le Qatar est régulièrement critiqué par des syndicats et des organisations de défense des droits de l'Homme sur les conditions d'emploi et de travail des migrants sur de gigantesques projets d'infrastructure.

Tunisie : Tunis annonce de premières arrestations en lien avec l'attentat de Sousse

La Tunisie a annoncé lundi avoir procédé à de premières arrestations en lien avec l'attentat sanglant de vendredi dans un hôtel en bord de mer à Port El Kantaoui, sans toutefois préciser leur nombre ou leur affiliation.
"Nous avons commencé par arrêter un premier groupe, dont le nombre est important, du réseau qui était derrière ce criminel terroriste", a déclaré le ministre de l'Intérieur Najem Gharsalli en allusion à l'auteur de l'attaque, identifié par les autorités comme étant Seifeddine Rezgui, un étudiant de 23 ans.
"Toute personne ayant fourni un soutien logistique ou financier" à l'attaque sera arrêtée, a-t-il affirmé, en ajoutant: "Je promets aux victimes (...) que ces tueurs criminels seront présentés à la justice tunisienne pour être punis de manière juste".
M. Gharsalli s'exprimait lors d'une conférence de presse dans l'hôtel où s'est produit le carnage, aux côtés de ses homologues français, allemand et britannique.
Le ministre a remercié ses homologues de leur présence "en ces moments difficiles" pour la Tunisie.
"Nous partageons et défendons les mêmes valeurs" et "nous avons étudié ce que nous pouvions faire ensemble à l'avenir pour développer la coopération sécuritaire", a-t-il ajouté.
M. Gharsalli a en outre rappelé que son gouvernement avait décidé de déployer des policiers armés sur les plages du pays et à l'intérieur des hôtels ainsi que de fermer toutes les mosquées "diffusant un discours de haine (...) pour diviser les Tunisiens".
L'attentat de vendredi, revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), est la pire attaque jihadiste de l'histoire de la Tunisie.

Syrie: Poutine promet de soutenir Damas y compris militairement, selon un ministre

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé lundi à Moscou avoir reçu des assurances du président russe Vladimir Poutine que son pays continuerait à aider la Syrie, y compris militairement.
"J'ai reçu une promesse du président Poutine qu'il allait soutenir la Syrie, politiquement, économiquement et militairement", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe Sergueï Lavrov et après une rencontre avec le dirigeant russe.
La Russie est un allié de premier plan du régime de Bashar al-Assad qu'il a soutenu depuis le début du conflit en mars 2011. Son appui s'est traduit par des vétos au Conseil de sécurité de l'ONU chaque fois que les Occidentaux ont voulu condamner Damas ainsi que par une assistance militaire et financière.
Moscou a également accueilli deux séances de négociations entre le régime et une opposition tolérée mais peu représentative, qui n'ont pas abouti à des conclusions concrètes d'autant que l'opposition en exil, soutenue par l'Occident, n'y participait pas.
Poutine, après sa rencontre avec Mouallem, a assuré que son pays continuerait à se ranger du côté du régime syrien, faisant ainsi taire les rumeurs et les affirmations d'analystes sur un prétendu changement de position de Moscou.
"Nous sommes convaincus qu'au final, le peuple syrien sera victorieux. Et notre politique, qui vise à soutenir la Syrie, les dirigeants syriens et le peuple syrien, reste inchangée", a affirmé le président russe.
Il a également discuté de la possibilité de constituer une nouvelle coalition internationale pour combattre le "terrorisme", notamment le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui contrôle des pans entiers en Syrie et en Irak.
"Si les dirigeants syriens considèrent (l'idée d'une coalition) acceptable et possible, nous ferons tout notre possible pour vous soutenir. Et nous utiliserons nos relations, qui sont bonnes avec tous les pays de la région, pour tenter de créer à tout prix une telle coalition", a déclaré M. Poutine.
Selon lui, pour lutter contre le "terrorisme", "tous les pays de la région doivent joindre leurs efforts".
"Tous nos contacts avec les pays de cette région montrent que lorsqu'il s'agit de combattre le soi-disant Etat islamique, chacun est prêt à combattre ce mal. Cela s'applique à la Turquie, à la Jordanie, à l'Arabie saoudite", a-t-il ajouté.
Mais Mouallem s'est montré sceptique. "Je sais que Poutine est un homme qui fait des miracles, mais une alliance avec l'Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar ou les Etats-Unis nécessite un grand miracle", a-t-il dit avec humour.
"Comment ces pays qui ont encouragé et financé le terrorisme peuvent-ils devenir des alliés contre le terrorisme", a-t-il souligné. Le régime syrien accuse ces pays de financer les rebelles qu'il combat depuis plus de quatre ans.

Égypte: Le procureur général tué dans un attentat au Caire

Le procureur général égyptien, Hicham Barakat, a été tué lundi dans un attentat à la bombe au Caire, mené un mois après un appel du groupe jihadiste Etat islamique (EI) à s'en prendre au corps judiciaire pour venger l'exécution de ses partisans.
Cette attaque est la plus spectaculaire menée au Caire contre de hauts responsables depuis la tentative d'assassinat du ministre de l'Intérieur dans un attentat suicide en 2013.
En tant que procureur général, M. Barakat a déféré devant la justice des milliers d'islamistes dont des centaines ont été condamnés à mort, après la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
Blessé le matin dans l'attaque contre son convoi, le procureur a été transporté à l'hôpital où "il est décédé", a déclaré à l'AFP le ministre de la Justice, Ahmed al-Zind.
L'explosion a totalement détruit au moins cinq voitures et fait exploser les vitrines de plusieurs magasins dans le quartier huppé de Héliopolis, dans le nord de la capitale égyptienne. Des taches de sang étaient visibles dans la rue.
M. Barakat est décédé en raison d'une défaillance d'organes liée à la gravité de ses blessures, a déclaré à l'AFP un médecin l'ayant soigné.
Un responsable de la police avait précédemment précisé que le procureur avait été atteint par des bris de verre dus à l'explosion, qui a eu lieu devant une académie militaire.
Un médecin à l'hôpital avait aussi affirmé qu'il souffrait d'"une hémorragie interne à la poitrine".
"Il y a eu une forte déflagration qui a fait voler en éclats des vitres, c'était comme un séisme", a raconté un garde du corps du procureur général à des journalistes, dont l'AFP, à l'hôpital.
Des témoins ont rapporté qu'une des voitures carbonisées appartenait au procureur.
"J'ai entendu une violente explosion et je me suis précipitée vers le site. J'ai vu que la voiture de Barakat était en feu", a déclaré Chayma Abdel Fattah.
Le chef de la brigade des artificiers, le général Mohamed Gamal, a indiqué qu'il s'agissait soit d'un attentat à la voiture piégée soit d'une bombe fixée sous un véhicule.
Le 21 mai, la branche égyptienne du groupe EI a appelé ses partisans à s'attaquer aux juges en riposte à la pendaison d'hommes reconnus coupables d'avoir mené des attaques au nom de l'organisation jihadiste, qui sévit également en Syrie et en Irak.
Quelques jours plus tôt, deux juges et un procureur avaient été tués par balle dans le nord du Sinaï (est), théâtre régulier d'attentats jihadistes visant habituellement les forces de sécurité.
Dimanche, l'EI a diffusé une vidéo de cette attaque: on y voit des hommes armés à bord d'un véhicule s'approcher de la fourgonnette transportant les juges avant de la mitrailler.
Basé dans le Sinaï, le groupe jihadiste Ansar Beït al Maqdess ("les Partisans de Jérusalem" en arabe), a fait allégeance à l'EI --qui a proclamé un "califat" en Syrie et en Irak-- et s'est rebaptisé dans cette perspective "Province du Sinaï".
Ansar Beït al Maqdess avait revendiqué la tentative d'assassinat du ministre en 2013.

Égypte: Attaque à la bombe contre le convoi du procureur général

Le convoi du procureur général égyptien Hicham Barakat a été touché lundi matin par l'explosion d'une bombe, ont indiqué des responsables des services de sécurité.
Un haut responsable de la police a indiqué à l'AFP que M. Barakat et ses gardes du corps avaient été transférés à l'hôpital, sans préciser s'ils avaient été touchés par l'explosion. Il a qualifié par ailleurs l'état du procureur de "bon", sans plus de détails.
Un autre responsable de la police a indiqué que le procureur avait été blessé par la projection de bris de verre dus à l'explosion, qui a eu lieu dans le quartier huppé de Héliopolis, dans le nord de la capitale, devant une académie militaire.
Le 21 mai, la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI) avait appelé ses partisans à s'attaquer aux juges en riposte à la pendaison d'hommes reconnus coupables d'avoir mené des attaques au nom de l'organisation jihadiste, présente également en Syrie et en Irak.
Quelques jours plus tôt, deux juges et un procureur avaient été tués par balle dans le nord du Sinaï (est), théâtre d'attentats jihadistes visant habituellement les forces de sécurité.
M. Barakat a déféré des milliers d'islamistes devant la justice, avec des centaines d'entre eux condamnés à mort, après la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.

Israël/Palestine : Israël accepte de libérer un détenu palestinien en grève de la faim depuis 2 mois

Le prisonnier palestinien Khader Adnane a mis fin dimanche soir à sa grève de la faim qui durait depuis 56 jours après qu'Israël a accepté de le libérer, ont annoncé son avocat et le Club des prisonniers palestinien.
En prison depuis un an sous le régime de la détention administrative, qui permet l'incarcération sans inculpation pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment, M. Adnane, 37 ans, était au coeur des inquiétudes dans les Territoires occupés, officiels et militants ayant récemment multiplié les alertes, assurant qu'il pouvait mourir "à tout instant".
"Khader Adnane a mis fin à sa grève de la faim cette nuit, après qu'un accord a été conclu pour sa libération le 12 juillet", a affirmé à l'AFP Me Jawad Boulos, ajoutant que les médecins de l'hôpital israélien dans lequel il avait été récemment transféré allaient recommencer à le nourrir.
Dans un communiqué, le Club des prisonniers palestinien a également confirmé que M. Adnane avait interrompu sa grève de la faim.
Un responsable israélien a confirmé à l'AFP la date du 12 juillet et expliqué que l'accord avait été conclu dès que M. Adnane avait accepté de retirer l'une de ses conditions: qu'Israël s'engage à ne plus jamais le placer en détention administrative.
Sous le couvert de l'anonymat, le responsable israélien a ajouté que la détérioration de l'état de santé de M. Adnane, les requêtes du Comité international de la Croix-rouge et de l'Autorité Palestinienne, avaient également mené à la décision de sa libération.
M. Adnane avait été arrêté il y un an, peu après l'enlèvement et l'assassinat de trois jeunes Israéliens, qui avait entraîné une vague d'interpellations de plusieurs centaines de Palestiniens en Cisjordanie occupée.
Il avait déjà mené en 2012 une grève de la faim qui avait duré 66 jours pour dénoncer sa détention. Il avait été libéré à l'issue de cette grève, durant laquelle il n'avait ingéré que des vitamines et du sel. Cette fois-ci, il refuse d'ingurgiter quoi que ce soit, si ce n'est de l'eau.
Le gouvernement palestinien avait averti Israël qu'il le tenait pour responsable du sort de Khader Adnane, alors que le gouvernement israélien a relancé mi-juin le processus d'adoption d'une loi qui autoriserait à nourrir de force les prisonniers lorsque leur vie est en danger.
Des manifestations de soutien de l'ensemble des mouvements palestiniens ont eu lieu au cours des dernières semaines en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et le sort de M. Adnane était suivi avec beaucoup d'attention parmi les Palestiniens, alors que la direction palestinienne a remis il y a quelques jours un rapport à la Cour pénale internationale portant notamment sur le traitement réservé aux prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.

Maroc: "Mettre une robe n'est pas un crime", clament des centaines de manifestants

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche soir à Casablanca et à Rabat sous le slogan "Mettre une robe n'est pas un crime", en soutien à deux femmes poursuivies pour "outrage à la pudeur", après avoir été arrêtées en tenues jugées trop légères.
Ces deux jeunes femmes, âgées de 19 et 23 ans, ont été interpellées mi-juin à Inezgane, près d'Agadir, et leur procès est prévu le 6 juillet, selon la Fédération de la ligue des droits des femmes (LDDF) et l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendant).
Victimes de harcèlement alors qu'elles traversaient un marché populaire, elles ont d'abord été secourues par les forces de l'ordre, avant d'être conduites au commissariat où elles ont dû signer des aveux, d'après les mêmes sources.
Accusées "d'outrage à la pudeur", elles risquent de un mois à deux ans de prison, selon l'article 483 du code pénal.
Leur sort a profondément choqué une partie de l'opinion publique marocaine. Après un premier rassemblement samedi à Agadir, environ 500 personnes ont manifesté leur soutien aux jeunes femmes dimanche soir à Casablanca, la capitale économique, a constaté un correspondant de l'AFP.
"La sécurité dans l'espace public est un droit", "Assez de violence envers les femmes", "Non au gouvernement rétrograde de Benkirane" --du nom du Premier ministre islamiste--, ont notamment scandé ces manifestants.
Des responsables politiques figuraient parmi la foule, en plus des membres d'associations féministes et d'ONG.
Un autre sit-in s'est également déroulé, dans le même temps, devant le Parlement à Rabat, à l'appel de l'AMDH. Il a rassemblé quelque 300 personnes, selon des témoins.
Sur internet, une pétition de soutien aux deux femmes, lancée il y a une semaine, a de son côté recueilli près de 18.000 signatures.
Cette controverse intervient dans le sillage d'une série de polémiques sur les moeurs au Maroc, un pays de 34 millions d'habitants proche de l'Europe mais marqué par le conservatisme d'une large frange de sa population.
La question des droit des femmes est elle-même régulièrement l'objet de vifs débats au sein de la société marocaine. Dans leur combat contre les inégalités, les militants des droits de femmes s'appuient sur la constitution de 2011, adoptée dans le contexte du Printemps arabe, qui exhorte l'Etat à oeuvrer à la parité.

Tunisie : La sécurité des sites touristiques renforcée

Police touristique armée et un millier d'agents de sécurité déployés. Voilà les premières mesures que prend la Tunisie pour protéger hôtels, plages et sites touristiques après qu'un attentat contre un hôtel a fait 38 morts vendredi. C'est l'attaque terroriste la plus sanglante de l'histoire du pays.
Alors que plusieurs Britanniques - le nombre final pourrait d'être d'« au moins 30 », selon la BBC - et un Allemand figurent parmi les morts, les ministres de l'Intérieur français, allemand et britannique sont attendus lundi sur les lieux de la tuerie, où ils donneront notamment une conférence de presse.
C'est la première fois, selon les autorités, que la police touristique va être armée. Le ministère du Tourisme a précisé que 1 000 agents de sécurité armés viendraient renforcer à partir du 1er juillet la police touristique et qu'ils seraient déployés à « l'intérieur et à l'extérieur des hôtels », sur les plages et dans les sites touristiques et archéologiques.
Cette annonce intervient deux jours après qu'un jeune Tunisien a fait irruption sur la plage d'un hôtel à Port El Kantaoui, près de Sousse (140 km au sud de Tunis), une kalachnikov cachée dans son parasol, avant d'ouvrir le feu sur les touristes. L'attentat a été revendiqué par le groupe djihadiste État islamique (EI).
La Grande-Bretagne a payé le plus lourd tribut. Au moins 15 Britanniques ont été tués, selon les autorités tunisiennes, qui ont identifié 20 des 38 victimes. Parmi elles se trouvent également des ressortissants belge, allemand, irlandais et portugais. Dans une tribune publiée lundi dans la presse, le Premier ministre britannique David Cameron a réitéré la « détermination » de son pays à lutter contre le djihadisme après cette attaque, la plus meurtrière pour des citoyens britanniques depuis les attentats-suicides du 7 juillet 2005 à Londres.
« Nous devons nous montrer intolérants vis-à-vis de l'intolérance - rejeter tous ceux qui cautionnent l'islamisme extrémiste et créent les conditions pour qu'il puisse prospérer », a écrit David Cameron dans les colonnes du Daily Telegraph. Le chef de gouvernement a également appelé à contrecarrer l'activisme sur Internet des groupes djihadistes, mais aussi « à agir à la source, dans des endroits comme la Syrie, l'Irak et la Libye » où l'EI est particulièrement implanté.
Parmi les blessés, 39 selon le dernier bilan tunisien, six sont toujours dans un « état critique », a annoncé la direction espagnole du Riu Imperial Marhaba Hotel, où a eu lieu la tuerie, disant être en contact avec les hôpitaux locaux. Sur les lieux du drame, touristes et Tunisiens ont déposé dimanche des fleurs en mémoire des victimes.
Le ministère de l'Intérieur a indiqué que la famille du tueur présumé avait été interrogée et que son téléphone portable, qu'il avait jeté dans la mer, avait été retrouvé. « Une seule personne a perpétré l'attentat (...), mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a des gens qui ont aidé » l'assaillant, abattu par la police après le carnage, a-t-on ajouté.
Malek, 16 ans, un témoin de l'attaque, a raconté avoir vu le tireur « commencer à tirer sur le sable ». « Tout le monde s'est levé pour voir ce qui se passait, puis on l'a vu tirer sur les touristes avec un grand sourire », a-t-il ajouté.
Selon des témoins, l'attaque a duré de 30 à 40 minutes, et beaucoup de Tunisiens se demandaient pourquoi l'assaillant n'a pas été neutralisé plus tôt par les forces de l'ordre. Le porte-parole de l'Intérieur a refusé de réagir, arguant de l'enquête en cours.
Avec 1 000 kilomètres de littoral, d'innombrables plages et des sites archéologiques de renommée internationale, la Tunisie a très longtemps été l'une des destinations phares des tours opérateurs européens. Mais, depuis la révolution de 2011 qui a chassé du pouvoir Zine el-Abidine Ben Ali, bouleversements politiques, tensions économiques et sociales et montée du djihadisme ont pesé sur le secteur crucial du tourisme (7 % du PIB).
Les réservations avaient déjà chuté après l'attentat du Bardo le 18 mars (22 morts, dont 21 touristes étrangers), et un flot continu de touristes arrivait encore dimanche soir à l'aéroport d'Enfhida, entre Tunis et Sousse, en vue de repartir dans leurs pays.
La France n'a pour l'heure annoncé aucune victime, mais Tunis n'a toujours pas publié la liste détaillée des victimes qui n'étaient vêtues que de leurs maillots de bain au moment du carnage, sans papiers d'identité sur elles. « Nous prenons le temps nécessaire. Il faut faire zéro erreur », a déclaré Naoufel Somrani, directeur des services d'urgence au ministère de la Santé, ajoutant que des familles étaient arrivées de l'étranger pour identifier les corps.
Depuis 2011, des dizaines de soldats et policiers ont été tués par des djihadistes en Tunisie, un pays qui fournit le plus gros contingent de ressortissants - environ 3 000 - auprès de groupes extrémistes en Syrie, en Irak et en Libye.

Israël/Palestine : Israël intercepte un navire de militants pro-palestiniens en route vers Gaza

Les forces israéliennes ont intercepté sans employer la force un navire de militants pro-palestiniens qui tentaient de briser le blocus de Gaza, puis l'ont escorté vers un port israélien tôt lundi matin, a annoncé l'armée.
"En accord avec le droit international, la marine israélienne a demandé à plusieurs reprises au navire de changer de cap", précise un communiqué de l'armée. "Après leur refus, la marine a intercepté le navire dans les eaux internationales pour l'empêcher de briser le blocus de la bande de Gaza", poursuit le texte.
Une porte-parole militaire a confirmé à l'AFP que le bateau était le navire suédois "Marianne de Göteborg", qui fait partie de la "Flottille de la liberté III", un convoi de quatre navires transportant des militants pro-palestiniens voulant briser le blocus, comme le député arabe israélien Bassel Ghattas et l'ancien président tunisien Moncef Marzouki.
"Cette flottille n'est rien d'autre qu'une démonstration d'hypocrisie et de mensonges qui ne fait qu'aider l'organisation Hamas et qui ignore toutes les horreurs dans notre région", a déclaré lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un communiqué destiné à féliciter les forces israéliennes impliquées dans l'interception du navire.

dimanche 28 juin 2015

Syrie: Plus de 3000 personnes exécutées par l'EI en un an

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a exécuté plus de 3.000 personnes en Syrie, en majorité des civils, depuis la proclamation il y a un an de son "califat" en Syrie et en Irak, selon une ONG.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a dénombré 3.027 exécutions perpétrées par le groupe extrémiste depuis le 29 juin 2014.
Parmi les personnes exécutées figurent 1.787 civils, dont 74 enfants.
Les membres de la tribu sunnite Shaitat représentent près de la moitié des civils tués. L'EI a tué 930 membres de ce clan à Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, l'an dernier, après qu'ils se sont soulevés contre le groupe extrémiste, selon l'ONG.
Sont incluses dans ce bilan les personnes tuées récemment à Kobané, ville kurde syrienne frontalière de la Turquie, où le groupe est brièvement entré cette semaine après en avoir été chassé en janvier. Selon l'OSDH, l'EI y a exécuté au moins 223 personnes cette semaine.
L'Observatoire a également décompté 216 rebelles et combattants kurdes tués par l'EI, ainsi que 900 membres des forces du régime.
L'EI a en outre exécuté 143 jihadistes de ses propres forces, accusés d'espionnage et capturés par le groupe alors qu'ils tentaient de fuir, affirme l'OSDH, basé en Grande Bretagne et qui s'appuie sur un large réseau de sources en Syrie.
L'EI a perdu au moins 8.000 de ses membres dans des combats et sous les bombes de la coalition internationale anti-jihadiste dirigée par les Etats-Unis, selon l'Observatoire.
L'EI est apparu en Syrie en 2013. Il est issu de ce qui fut un temps la branche irakienne d'Al Qaïda, qui a cherché à fusionner avec la branche syrienne du réseau, le Front Al-Nosra.
Mais ce dernier a rejeté la fusion et les deux groupes sont aujourd'hui rivaux.

Israel/Palestine : On intimidation and counter-BDS efforts (Samah Jabr)

The Orange affair
The Orange affair here is not the ominous orange of the victims of Guantanamo or the Islamic state - it about the French telecommunication company Orange and its recent affair with Israel.
After announcing in Cairo that Orange was suspending its contract with Israel's Partner Company, the CEO of Orange (in response to Israeli pressure on the French government), arrived in Israel to meet with Prime Minister Benjamin Netanyahu. Here he expressed his denial of reports claiming that "he would sever ties with Israel 'tomorrow' if the financial ramifications would not be as severe as his company estimates." The CEO then wrote a letter to the Israeli Deputy Foreign Minister Tzipip Hotovely, complimenting Israel as a "land of innovation and dynamism." He stated here that Orange would not succumb to "political pressure from certain movements or organizations," and that the company "does not support any form of boycott against Israel.
Previous to this, Prof Richard Horton, the editor of the medical journal The Lancet, had also come to Haifa to express repentance and his "deep regret" to Israeli doctors at the Rambam Hospital after his journal had published a letter in the wake of the Gaza war. He claimed, "I was personally horrified at the offensive video by two of the authors of that letter. The worldview expressed in that video is abhorrent and must be condemned and I condemn it." he then tweeted: "Yesterday, I had the huge privilege of visiting Acco, and meeting the imam and the rabbi of the city and seeing how they work together", he said. "At end, I asked the imam, 'so what should I do?' And he said to me very directly [...] you must work with Israelis, you must work with Palestinians and you must work to encourage to bring those two peoples together." Against his hopes to "open a new chapter" in the relationship between The Lancet and Israel, a campaign to smear his reputation is still going on.

The Palestinians' own goal at the FIFA Congress
After bragging at length about his determination to suspend Israel from FIFA, and moments before the vote was supposed beginning at the 65th Congress in Zurich, the President of the Palestinian Football Association President Jibril Rajoub asked for permission to speak in order to withdraw the original proposal which had called for suspension the Israel Football Association, IFA. He stated, "I am here to play football, rather than to play politics." Rajoub explained that he decided to drop the bid for suspension due to the many requests he received from various members of FIFA. The scene ended with Rajoub and IFA chairman Ofer Eini shaking hands next to the Palestinian delegation's desk after the withdrawal had been approved. Prime Minister Netanyahu posted the results on Facebook: "Our international effort proved itself and resulted in the Palestinian Authority's failure to suspend us from FIFA."
When Palestinian officials behave in that manner at the FIFA, one has to have grave concerns about the Palestinian official performance at the International Court of Justice.

The rationale of the BDS movement
Unfortunately, history tells us that justice for Palestinians cannot be anticipated from the international official regimes or from the United Nations. Palestinians have had to organize with civil societies across borders, with nations who have experienced colonisation and opression, and with people of conscience who oppose the stand of their own governments. Although America as a country is unwilling to put pressure on Israel, through BDS individual Americans can do so themselves.
In the face of futile negotiations, the criminalization of Palestinian armed resistance, and the long term failure of the world's centres of power to protect the national rights of Palestinian--what we see instead is that Israel is one of the most highly subsidized of all the American allies and the European Union had for a long time criticized settlement but granted Israeli products exemptions from custom fees.
The BDS movement arose as a Palestinian-led lead organization of civil societies, adopting a long-term strategic non-violent tool to improve conditions for negotiation and to expose the occupation's violation of Palestinian national and human rights. Pressure is brought on the occupation through boycott, divestment, and sanctions on the occupation to abide to international law. BDS calls for an end to Israel's occupation of lands conquered in 1967 and the dismantling of its West Bank wall; recognizing the rights of Palestinian with Israeli citizenship to full equality; and respecting and promoting the rights of Palestinian refugees to return to their homes. All of these claims are in accordance with International laws, and, yet, BDS a non-violent movement, serves to provide an alternative of armed resistance that international media labels "terrorism."

Israel's counter-BDS campaign
In reaction, Israeli government cries "holocaust" and employs massive resources to counter the BDS campaign, attempting to mark it as a form of "terrorism" internally and "antisemitism" internationally. In 2011, the Knesset passed a law making it a civil offence to publicly call for a boycott against the State of Israel. According to this law, anyone calling for a boycott may also be prevented from bidding on government tenders and may be sued and forced to pay compensation regardless of actual damages.
University presidents in Israel are debating with the government about counteracting the academic boycott. A number of pro-Israel billionaires led by Sheldon Adelson, the casino billionaire, are convening and planning to thwart the BDS movement. The US Congress, the Canadian Parliament, and other parliaments across the world are passing laws prohibiting boycott of Israel and providing for the punishment of those advocating or participating in the boycott of Israel as acts of anti-Semitism. A bill that requires state pension funds to divest from companies that support BDS passed in Illinois; Tennessee, and Indiana followed the passing of a resolution formally condemning BDS.
There are countless attempts to suppress the BDS campaign and to inhibit public participation through litigation. Recently, the "US-Israel Trade and Commercial Enhancement Act" was introduced to influence trade negotiations to discourage potential US trade partners from engaging in economic boycott against Israel through the monitoring of pro-BDS activities of foreign companies that trade on American stock exchanges and by prohibiting American courts from "enforcing rulings made by foreign courts against American companies solely for conducting business in Israel." Another bill in preparation, "Boycott Our Enemies, Not Israel Act," suggests that contractors who do business with the US government must certify that they do not participate in boycotts against Israel
University students at California have passed resolutions calling for their universities to divest from Israel, but university presidents publicly oppose the movement and refer to any talks about BDS in campus as crossing a "red line" and "offensive" and "inflammatory" even the call for the boycott of universities like Bar Ilan, that are openly complicit with the occupation and with the process of settlement in the West Bank.
Lighter criticism of BDS - as "flimsy" and "ineffective" - were expressed by few intellectuals perceived as pro-Palestinian, arguing that the Palestinian leadership does not support the boycott of Israel and that the call for Palestinian return is unworkable. They wonder why to single out the Israeli occupation when there are other oppressive regimes; neither was South Africa the only or worst oppressive regime when the boycott of apartheid took place. Even John Kerry used the notion boycott as a bargaining chip in 2014 when he warned the Israeli government that "there are talks of boycotts" in case they don't agree to a peace deal.
For those who see themselves affected by Israeli human rights violations, to censor boycott is aversive and hypocritical. It is intuitive and psychologically important to demonstrate disapproval for an oppressor's action. BDS is non-violent and exercising the right to participate in it is a democratic, free, and private decision. BDS takes its target as the construct and the institutions of the occupation, not Israeli individuals or Jewish people at all. If some individuals or opportunists made errors in the name of BDS, then this is a mistake to be reported, discussed and corrected by BDS - but such problems should not delegitimise the movement altogether. Important work at the level of public awareness needs to be done to pave the way for the activities of BDS and help it to gain momentum. There will be some successes and many accusations, intimidation and pressure. Those who support BDS need to be patient as the dark night will not last for ever, the crescent will grow and become a full moon some days.

Samah Jabr
Sunday, 28 June 2015

Samah Jabr is a Jerusalemite psychiatrist and psychotherapist who cares about the wellbeing of her community - beyond issues of mental illness.

samedi 27 juin 2015

Yémen: Le port d'Aden bombardé par les rebelles, incendie dans une raffinerie

Un incendie s'est déclaré samedi dans la raffinerie de pétrole d'Aden, dans le sud du Yémen, après que les rebelles ont bombardé le port tout proche pour empêcher un navire d'aide humanitaire d'accoster, selon des responsables locaux.
"Les rebelles ont effectué des tirs d'artillerie dans la zone et l'un d'eux a touché un réservoir de pétrole à la raffinerie, déclenchant un incendie", a indiqué à l'AFP un responsable de la société en charge du complexe pétrolier.
Un correspondant de l'AFP a vu des flammes s'échapper de la zone et de la fumée noire dans le ciel de la grande ville du Sud, où les rebelles chiites Houthis et leurs alliés affrontent depuis trois mois des combattants fidèles au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi. Ces derniers contrôlent le port et la raffinerie.
Un responsable local à Aden a expliqué à l'AFP que le bombardement des rebelles visait un bateau qatari transportant de l'aide humanitaire en provenance de Djibouti, qui a dû faire demi-tour.
La raffinerie du port d'Aden ne reçoit plus de livraison maritime de pétrole mais 1,2 million de tonnes de brut y est entreposé, ainsi que du gaz.
Les Houthis ont pris le pouvoir dans la capitale Sanaa en janvier avant d'étendre leur emprise vers l'ouest et le sud. Leur arrivée fin mars aux portes d'Aden, la deuxième ville du pays, a contraint le président et le gouvernement à s'exiler en Arabie Saoudite. Ryad a alors pris la tête d'une coalition militaire de pays arabes qui a lancé une intense campagne de bombardements aériens contre les rebelles, soutenus par l'Iran.
Cette coalition a procédé samedi à "au moins 15 raids aériens" dans plusieurs secteurs d'Aden, a indiqué un responsable militaire pro-gouvernemental.
Plus de 2.600 personnes ont été tuées au Yémen depuis le mois de mars, selon des chiffres de l'ONU, et près de 80% des 20 millions d'habitants du pays a besoin d'une aide humanitaire d'urgence.
La situation est particulièrement sérieuse à Aden, où des habitants se plaignent de pénuries de nourriture et d'eau et où des responsables de santé craignent la propagation de maladies en raison des conditions sanitaires.

(27-06-2015)

Tunisie : La Grande-Bretagne sous le choc

Des milliers de touristes britanniques étaient rapatriés samedi au lendemain de l'attentat dans une station balnéaire au sud de Tunis, qui s'annonce comme le plus meurtrier pour le Royaume-Uni depuis le carnage de Londres il y a dix ans.
"Massacre sur des transats", "Bloody Friday", "Terreur sur la plage": la presse britannique ne se faisait guère d'illusions quant au lourd tribut payé par le Royaume-Uni dans l'attaque contre l'hôtel Riu Imperial Marhaba à Port el Kantaoui, à 140 km au sud de Tunis et près de Sousse.
Le Foreign Office a indiqué samedi à l'AFP que le nombre de Britanniques tués était toujours officiellement chiffré à cinq, sur les 38 victimes au total. Mais il a aussi renvoyé aux propos de la veille du ministre des Affaires étrangères Philip Hammond, qui dès vendredi a dit s'attendre à ce que ce bilan s'alourdisse.
Dans la nuit, le Premier ministre tunisien Habib Essid a annoncé que les victimes étaient "en majorité des Britanniques".
"Il semble malheureusement que ce soit le cas, certaines victimes doivent encore être identifiées. Mais le nombre (de tués britanniques) va augmenter", a confirmé le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, à la chaîne Skynews.
Le Royaume-Uni se préparait donc samedi à la nouvelle de l'attaque la plus meurtrière depuis les attentats-suicides du 7 juillet 2005 à Londres dans lesquels 56 personnes avaient trouvé la mort.
Le Premier ministre David Cameron devait présider samedi matin une nouvelle réunion de crise. A Londres, les mesures de sécurité ont été renforcées pour la Gay Pride, prévue samedi dans les rues de la capitale, et pour le "Armed Forces Day", une journée nationale en hommage aux forces armées.
Les premiers touristes rapatriés en urgence de Tunisie ont atterri samedi en Grande-Bretagne. A l'aéroport de Manchester, deux ambulances attendaient à la sortie du Terminal 2. Certains passagers étaient en pleurs au moment de débarquer.
Le tour opérateur Thomson et First Choice a envoyé dix avions en Tunisie pour rapatrier environ 2.500 touristes britanniques. "Certains de nos clients ont été tués et blessés", a ajouté le tour opérateur qui a annulé tous ses séjours en Tunisie la semaine prochaine et proposé d'autres destinations à ses clients.
Un touriste, Jeremy Moore, "heureux d'être rentré" a indiqué, à son arrivée à l'aéroport londonien de Gatwick, que les passagers de son vol avaient applaudi lorsque l'avion avait décollé.
Les plages tunisiennes sont particulièrement prisée par les vacanciers britanniques. Ils étaient plus de 5.000 en vacances en Tunisie au moment du drame, selon les tours opérateurs.
De nombreux témoignages glaçants continuaient à affluer pour décrire l'horreur vécue à l'heure du déjeuner vendredi.
"J'ai vu un homme recevoir une balle dans la tête, un autre a été touché au ventre. Il y avait du sang partout", a raconté Ellie Makin.
La presse a aussi identifié quelques héros.
Keith Hawkes, un ancien soldat gurkha (membre de l'armée britannique recruté au Népal), âgé de 70 ans, a raconté au Times comment il est passé juste à côté du tireur lorsqu'il a fait face au feu nourri de son arme automatique pour se porter à la rescousse des victimes. "Je ne saurai jamais pourquoi il ne m'a pas visé moi", a-t-il dit.
Une jeune Galloise, Saera Wilson, a remercié son compagnon de s'être interposé, utilisant son corps comme bouclier pour la protéger.
Matthew James, 30 ans, a été touché trois fois, à l'épaule, la poitrine et la hanche, mais ses jours ne sont pas en danger. "Il était couvert de sang, mais il m'a juste dit de m'enfuir. Il m'a dit: +Je t'aime, bébé, mais va t'en. Dis à nos enfants que leur papa les aime.+ Je n'avais jamais rien vu d'aussi courageux", a déclaré sa compagne.

Tunisie : "On a quitté la plage à toute vitesse, c'était la panique"

"On a quitté la plage à toute vitesse, c'était la panique", a raconté vendredi un touriste britannique qui se trouvait dans un hôtel de Sousse jouxtant celui où au moins 37 personnes, dont des touristes étrangers, ont été tuées vendredi dans un attentat.
"Mon fils de 22 ans venait juste de retourner dans l'eau et on le regardait depuis la plage lorsqu'on a entendu comme des pétards à cent mètres sur notre gauche. Très vite les gens ont commencé à fuir la plage, c'était la panique", a expliqué Gary Pine, originaire de Bristol, par téléphone depuis la Tunisie à la chaîne Skynews.
"On a crié à notre fils de ressortir vite de l'eau. En remontant vers l'hôtel, il nous a dit qu'il avait vu quelqu'un se faire tirer dessus sur la plage. Lorsqu'on a rejoint l'hôtel, on a entendu comme une explosion dans le complexe à côté", a ajouté ce touriste, logé au El Mouradi Palm Marina hotel.
Au moins cinq Britanniques figurent parmi les personnes tuées, a annoncé le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond.
Le ministre a ajouté que ce bilan pourrait s'alourdir en raison du nombre important de touristes britanniques fréquentant la station.
Une autre touriste britannique, Ellie Makin, était allongée sur un transat juste à côté du tireur lorsque celui-ci a commencé à faire feu, après avoir sorti son arme d'un parasol. "Il était à ma droite, tout à coup j'ai vu un fusil et un parasol qui tombe. Il a commencé à tirer des coups de feu sur sa droite, a-t-elle raconté à ITV News. Je ne sais pas ce qui ce serait passé s'il s'était tourné de notre côté. On a eu beaucoup de chance".
Son amie, Debbie Horsfall, a ajouté: "on a couru aussi vite qu'on pouvait vers la réception de l'hôtel. C'était la panique pure". Les deux femmes ont ensuite vu le tireur se diriger vers l'hôtel et "recommencer à tirer". Elles ont réussi à se réfugier dans des chambres séparées.
Olivia Leathley, 24 ans, était dans sa chambre avec son ami lorsqu'ils ont entendu de "fortes détonations" venant de la plage. Ils sont descendus à la réception de l'hôtel où ils sont tombés sur une femme dont le mari venait de prendre une balle dans le ventre.
"Elle disait qu'on avait tiré sur son mari et qu'il était en sang sur la plage. Qu'il lui avait juste dit: +je t'aime, je t'aime+ et qu'ensuite ses yeux se sont révulsés, au moment où des gens la mettaient à l'abri", a-t-elle raconté.
Au moins 37 personnes ont été tuées après que l'homme armé a ouvert le feu à la mi-journée, le pire attentat de l'histoire récente du pays.
Selon le ministère de l'Intérieur, un homme armé "s'est infiltré par l'arrière de l'hôtel et a ouvert le feu". Il a ensuite été abattu.
Situé en pleine zone touristique, le Riu Imperial Marhaba accueillait des clients majoritairement britanniques et d'Europe centrale, a indiqué la chaîne propriétaire. Au moins une victime est irlandaise, selon Dublin.
"Tout le monde a commencé à crier et à courir. Certains pleuraient et devenaient hystériques", a raconté Susan Ricketts, logée dans un hôtel voisin.
Une touriste irlandaise, Elizabeth O'Brien, en vacances à Sousse avec ses deux fils, a d'abord cru entendre des "pétards".
"Mais à un moment je me suis dit: mon Dieu, ce sont des coups de feu. J'ai couru jusqu'à la mer chercher mes enfants et nos affaires. En remontant vers l'hôtel, les serveurs et les gardiens n'arrêtaient pas de nous crier: courez, courez, courez!", a-t-elle dit à la radio irlandaise RTE.
"Avec mes fils, on s'est retranchés dans notre bungalow, on n'arrive pas à joindre la réception, le téléphone ne marche pas. Mon agence de voyage me dit d'aller à la réception mais j'ai trop peur de sortir. Je suis enfermée ici avec mes deux garçons, coupée du monde", a-t-elle ajouté.

Tunisie : "Nous prendrons des mesures douloureuses mais nécessaires" (Essebsi)

Le Président de la République Béji Caïd Essebsi a déclaré, martial : "Nous prendrons des mesures, certes, douloureuses mais qui sont désormais nécessaires". Un tour de vis sécuritaire est à prévoir. Son conseiller Mohsen Marzouk (et également secrétaire-général de Nidaa Tounes, le parti du président) a évoqué l'idée de former des milices citoyennes qui travailleraient avec le ministère de l'intérieur. En forme de mea culpa, BCE a déclaré : "Nous avons mis du retard à prendre ces dispositions pour éviter certaines situations mais nous le ferons maintenant".

Syrie : Les combattants de l'EI chassés de la ville de 'Ayn al-Arab/Kobané

Les forces kurdes ont chassé samedi les combattants du groupe Etat islamique (EI) de 'Ayn al Arab/ Kobané après que les jihadistes ont tué en 48 heures plus de 170 civils, dont des femmes et des enfants, dans cette ville du nord de la Syrie en guerre.
En lançant jeudi un assaut surprise contre la cité frontalière de la Turquie, les combattants de l'EI s'étaient retranchés dans des immeubles et avaient pris en otage des dizaines de civils. Ces derniers ont finalement réussi à fuir avec l'aide des forces kurdes, selon des militants et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Après avoir fait appel à des renforts, "les combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG, principale force kurde syrienne) ont repris les positions dont l'EI s'était emparé", a précisé l'OSDH.
"Ils ont fait exploser un lycée, dernier endroit où les jihadistes s'étaient retranchés" avec leurs otages, a précisé l'organisation qui s'appuie sur un large réseau de militants.
Le journaliste et militant Roudi Mohammad Amine a confirmé que "les YPG ont repris toute la ville". "Les forces kurdes ont fait exploser des mines posées autour du lycée avant d'y pénétrer" et après s'être assurées qu'il n'y avait plus de civils dans le bâtiment, a-t-il dit à l'AFP via internet.
Selon l'OSDH, les YPG ratissent la ville à la recherche de jihadistes qui se seraient cachés après leur retraite.
"On ne peut pas parler de défaite au vrai sens du terme dans la mesure où l'EI a réussi à exécuter son plan à Kobané, qui consistait à y commettre un massacre. Il a été chassé de la ville mais après avoir perpétré un horrible massacre", selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Au moins 174 civils ont été tués depuis jeudi, selon l'OSDH, certains exécutés chez eux.
L'OSDH a estimé qu'il s'agissait de l'un des "pires massacres" de l'EI en Syrie après la mort de "120 civils exécutés dans leurs maisons", de 18 autres abattus à courte distance et de 26 habitants d'un village proche de 'Ayn al Arab/ Kobané au début de l'assaut.
Le bilan des civils tués risque de s'alourdir car les habitants continuent à trouver des cadavres dans les maisons et les rues, selon M. Abdel Rahmane.
"Les jihadistes ne veulent pas contrôler la ville, ils viennent juste pour tuer le plus grand nombre de civils de la pire manière", a affirmé un militant, Mostafa Ali.
L'EI avait subi en janvier à 'Ayn al Arab/ Kobané son premier revers depuis le début de son expansion en 2013 en Syrie, pays ravagé par la guerre civile depuis plus de quatre ans. Il en avait été chassé par les YPG, aidées des frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, après quatre mois de combats sanglants.
La nouvelle attaque inattendue à 'Ayn al Arab/ Kobané avait été expliquée par des analystes comme une "vengeance" et une "opération de diversion" de la part des jihadistes qui ont subi une série de défaites dernièrement face aux forces kurdes dans le nord de la Syrie. Ces dernières se trouvent en effet à seulement 56 km au nord de Raqa, principal fief de l'EI en Syrie.
Dans le nord-est et le sud de la Syrie, les forces du régime de Bashar al-Assad, qui enregistrent une série de revers depuis trois mois, livraient combat dans deux capitales provinciales, après en avoir perdu celles de Raqa (nord) et Idleb (nord-ouest).
A Hassaké, chef-lieu de la province éponyme frontalière de la Turquie et de l'Irak, les forces kurdes ont rejoint les forces du régime pour repousser les combattants de l'EI, qui y sont entrés jeudi en prenant le contrôle de deux quartiers.
L'offensive de l'EI a poussé 60 000 habitants de Hassaké à fuir leur foyer, selon l'ONU. Le régime partage le contrôle de la ville avec les forces kurdes.
Dans la ville méridionale de Deraa, berceau de la révolte de mars 2011 contre le régime Assad, les combats se poursuivaient entre soldats et rebelles qui tentent de prendre la totalité de la cité.
Depuis l'assaut rebelle jeudi, 90 personnes ont péri, dont 60 insurgés parmi lesquels des combattants du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, selon l'OSDH.
La Syrie est ravagée par un conflit complexe impliquant régime, rebelles, Kurdes et jihadistes qui tentent de s'arroger des pans de territoire. Plus de 230 000 personnes y ont péri depuis 2011, selon l'OSDH.

Tunisie: La saison touristique fortement compromise par l'attentat de Sousse

L'attentat contre un hôtel de Sousse vendredi compromet fortement l'espoir pour la Tunisie de renouer cet été avec le tourisme en provenance d'Europe, un poumon de l'économie, trois mois seulement après l'attaque contre le musée du Bardo qui avait tué 21 touristes.
Trente-sept personnes ont été tuées vendredi lorsqu'un homme armé a ouvert le feu dans l'hôtel Marhaba de la station balnéaire de Sousse (sud de Tunis). Parmi elles figurent des touristes, majoritairement Britanniques et d'Europe centrale, selon le groupe propriétaire de l'hôtel.
Cet attentat intervient à quelques jours du lancement de la saison estivale, dans un pays où le tourisme représente environ 7% du PIB et quelque 400.000 emplois directs et indirects.
"L'attentat contre le musée du Bardo c'était déjà difficile, mais là, les touristes ont été tués sur la plage. C'est ce que les gens vont voir ce soir au 20H, et clairement ils ne vont pas vouloir aller en vacances là-bas", résume à l'AFP un profesionnel français du tourisme.
En avril, le tourisme tunisien avait déjà enregistré un fort recul de 25,7% (sur un an) du nombre de touristes et de 26,3% des recettes touristiques en devises, selon la Banque centrale du pays.
Si l'attentat contre le musée du Bardo, revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), était encore dans les esprits, les tour-opérateurs et les agences de voyage misaient beaucoup sur les réservations de dernière minute et les prix imbattables de la Tunisie pour sauver la saison.
Dans un communiqué, le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) a "condamné cette attaque brutale" qui a "frappé au coeur de l'industrie du tourisme". Il a appelé les acteurs internationaux du tourisme à "continuer d'apporter leur soutien à la Tunisie", et appelé le gouvernement tunisien à "prendre les mesures de sécurité appropriées".
"Nous sommes atterrés par cet acte terroriste très ciblé, qui visait spécifiquement des touristes", a réagi vendredi à l'AFP Jean-Pierre Mas, président du Snav, organisation qui représente les agences de voyage françaises, évoquant une situation "catastrophique" pour le pays, "alors qu'on sentait que la destination repartait".
Le Snav et le Seto (tour-opérateurs français) ont recommandé vendredi soir aux professionnels du tourisme de permettre les reports sans frais pour les clients en partance pour la Tunisie qui ne souhaiteraient plus y aller, ou y aller plus tard. Ces reports doivent cependant être signifiés avant le 10 juillet, mais sont valables "pour les 12 prochains mois", vers la Tunisie ou toute autre destination.
Les Français, premier contingent historique de touristes, affichent depuis le début de l'année une nette frilosité pour la destination tunisienne, au point de se faire dépasser pour la toute première fois début 2015 par les Anglais en termes d'arrivées sur le territoire, indiquait mercredi René-Marc Chikli, président du Seto, syndicat des tour-opérateurs français.
Le voyagiste britannique Thomas Cook a annoncé dans l'après-midi qu'il offrait la possibilité à ses clients "de changer sans frais leurs réservations pour la Tunisie pour les départs prévus jusqu'au 24 juillet".
L'association des agents de voyage britanniques a conseillé aux personnes devant partir "aujourd'hui ou demain" pour la Tunisie de contacter leur tour-opérateur, mais a demandé aux autres "d'attendre" pour le faire.
Du côté de l'Allemagne, le voyagiste TUI a indiqué à l'AFP compter quelque 260 personnes dans la zone de l'attentat mais n'avoir pas d'information sur d'éventuelles victimes parmi ses voyageurs. Il propose aux touristes qui voudraient rentrer de les rapatrier par le prochain vol, et l'annulation sans frais pour ceux qui ont des réservations jusqu'au 15 septembre.
En France, si l'attentat du Bardo a joué, ceux de Paris au mois de janvier ont également freiné les départs vers la Tunisie mais aussi vers l'ensemble des pays musulmans, notamment le Maroc, la Turquie et l'Indonésie.
Concernant juillet et août, les réservations pour la Tunisie depuis la France affichaient déjà à fin mai un fort retard en termes de réservations pour l'été, à -37,7% comparé à mai 2014, selon des chiffres du Seto.
Du côté des agences de voyage françaises, les données n'étaient pas plus réjouissantes: la Tunisie enregistrait déjà entre janvier et mai une baisse cumulée de 40% des réservations en nombre de passagers, et de 42% en volume d'affaires.
Quant à l'hôtellerie de chaîne dans le pays, elle a vu son revenu par chambre disponible (RevPar, principal indicateur du secteur, NDLR) diminuer de 15,8% en avril 2015 par rapport à avril 2014, puis de 12,9% en mai par rapport à mai 2014, selon les derniers chiffres du cabinet MKG.
Le taux d'occupation des hôtels de chaîne tunisiens est passé quant à lui de 39,4% en avril à 44,9% en mai. A titre de comparaison, il était 72,6% en mai 2010.

vendredi 26 juin 2015

Syrie: 60 000 déplacés après l'assaut jihadiste sur Hassaké

Au moins 60 000 personnes ont du fuir leur foyer à la suite des affrontements entre l'armée syrienne et le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a attaqué Hassaké, ville du nord-est de la Syrie, a indiqué l'ONU jeudi.
Parmi eux, au moins 50 000 habitants se sont déplacés à l'intérieur de Hassaké, capitale de la province éponyme, selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Et 10 000 ont fui en direction de la ville de Amouda, à 70 km au nord.
Parmi les déplacés figurent des civils arabes et kurdes, a précisé à l'AFP un responsable de l'ONU.
Les combattants jihadistes se sont emparés jeudi de deux quartiers de Hassaké, que l'EI tentait de prendre depuis près d'un mois.
Selon des sources locales citées par l'agence onusienne, 2000 civils sont toujours coincés dans les quartiers touchés par les combats.
Avant la guerre, la population de Hassaké était estimée à 300 000 habitants, comprenant à la fois des musulmans arabes, des kurdes et des chrétiens.
"Si la situation continue de se détériorer, ce sont plus de 200 000 personnes qui vont fuir la ville de Hassaké dans les prochains jours, pour rejoindre principalement les villes d'Amouda et de Qamichli" plus au nord-est, s'alarme l'OCHA.
Les agences de l'ONU et leurs partenaires locaux à Qamichli se préparent à accueillir un afflux massif de réfugiés, précise le bureau.
La guerre en Syrie a fait plus de 230 000 morts en quatre ans et jeté hors de chez elle la moitié de la population syrienne.

Tunisie : Sept morts dans un attentat dans une zone touristique

Les tirs se poursuivent entre la police et le groupe terroriste. L’attaque a commencé en fin de matinée. Un groupe armé a fait irruption dans un des quatre étoiles all inclusive d’El Kantaoui. D'ores et déjà, l'Imperial Marhaba et le Rio Palme sont impliqués. On compte à cette heure-ci 27 morts, un terroriste tué, un blessé. Les échanges de tirs se poursuivent à cette heure-ci. Le ministre de l’intérieur avait fait part de ses craintes d’attentats durant le ramadan. En 2014, 14 soldats furent assassinés dans le centre du pays, sur le mont Chambi à 23 kms de Kasserine.
C’est la deuxième fois cette année qu’un lieu touristique est frappé. Le 18 mars, le musée du Bardo était attaqué par deux hommes. 21 morts au total dont vingt touristes et un policier. Cet assaut contre un hôtel est un coup terrible porté à la Tunisie pour qui ce secteur représente 400.000 emplois directs et indirects. Depuis le 1er janvier 2015, on a dénombré 1,9 million de visiteurs. Une chute de plus de 20% des entrées sur le sol par rapport à 2014, année déjà mauvaise.
Le Président de la République avait confié au Point le 21 mars dernier que « la Tunisie se remettrait difficilement d’une deuxième attaque terroriste contre le tourisme ». Le lundi 15 juin, deux attaques ont été menées contre les forces de l’ordre dans le gouvernorat de Jendouba et de Kasserine. 5 policiers sont morts, une dizaine a été blessée. Un ramadan sanglant pour la Tunisie.


Koweït: Au moins 13 morts dans un attentat suicide de l'EI

Au moins 25 personnes sont mortes vendredi dans un attentat revendiqué par le groupe État islamique (EI) contre une mosquée chiite au Koweït, ont indiqué les secours. Le groupe ultra-radical sunnite a revendiqué l'attaque, perpétrée pendant la grande prière dans la mosquée Al-Imam al-Sadeq à Koweït City, au second vendredi du mois de jeûne sacré du ramadan. Dans un communiqué, la Province de Najd, qui s'est récemment manifestée comme la branche saoudienne de l'EI, affirme qu'un kamikaze, Abou Souleiman al-Muwahhid, a perpétré l'attentat contre une mosquée qui "répandait l'enseignement chiite parmi la population sunnite". Selon les secours, outre les 13 morts, 25 personnes ont été hospitalisées. La Province de Najd avait revendiqué en mai deux attentats meurtriers contre les chiites en Arabie saoudite.

Israël/Palestine : Signature d'un premier accord entre le Saint-Siège et l'Etat de Palestine

Le Saint-Siège et "l'Etat de Palestine" ont signé vendredi au Vatican un accord historique sur les droits de l'Eglise catholique dans les territoires palestiniens, a annoncé le Vatican dans un communiqué.
L'accord a été signé dans le Palais pontifical par le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères), le prélat britannique Paul Richard Gallagher, et par le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki.
La mise au point de ce texte par une commission bilatérale a pris 15 ans.
Même si le Vatican parle d'"Etat de Palestine" depuis début 2013, à la suite du vote de l'ONU, les Palestiniens se sont réjouis que cette signature équivale à "une reconnaissance de facto" de leur Etat, ce qui mécontente Israël.
M. al-Maliki a qualifié cet accord d'"historique", un accord qui, a-t-il dit, "n'aurait pas été possible sans la bénédiction de Sa Sainteté, le pape François, à nos efforts pour y parvenir".
Cet accord contient "des clauses sans précédent qui portent sur le statut spécial de la Palestine comme lieu de naissance du christianisme et comme berceau des relations monothéistes", "encourage la présence et les activités de l'Eglise catholique dans l'Etat de Palestine" et garantit "le statut et la protection des lieux saints" chrétiens, a ajouté le ministre.
Pour Mgr Gallagher, "cet accord signé par le Saint-Siège et l'Etat de Palestine montre le progrès accompli par l'Autorité palestinienne dans les dernières années, et surtout le niveau de soutien international, qui a culminé avec la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU du 29 novembre 2012, qui a reconnu la Palestine comme un Etat observateur non membre".
"C'est mon espoir, a-t-il ajouté, que cet accord puisse jouer le rôle d'un stimulant pour qu'il puisse être mis fin définitivement au conflit (israélo-palestinien) qui a duré trop longtemps" et que "la solution tant désirée de deux Etats puisse devenir réalité le plus vite possible".
Mgr Gallagher a encore souligné que "l'Eglise locale avait été activement impliquée dans les négociations" et estimé que l'accord signé vendredi "donne une reconnaissance juridique et des garanties au travail de l'Eglise catholique et de ses institutions en Palestine".
Insistant sur l'importance de la liberté de religion dans l'actualité tragique du Moyen-Orient, le chef de la diplomatie vaticane a espéré que cet accord "servirait de modèle pour d'autres pays majoritairement arabes et musulmans".
Pour l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), cet accord fait du Vatican le 136e pays à avoir reconnu l'Etat de Palestine.
Quand l'accord avait été annoncé mi-mai, Israël avait estimé qu' une telle reconnaissance de l'Etat de Palestine "ne fait pas avancer le processus de paix et éloigne la direction palestinienne de la table des négociations bilatérales".
Le Saint-Siège, qui a des relations diplomatiques avec Israël depuis 1993, négocie depuis 1999 un accord sur les droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques dans l'Etat hébreu. Mais chaque rencontre semestrielle se solde par un échec.

Syrie: L'EI vend 42 femmes yazidies à ses combattants

Le groupe extrémiste Etat islamique (EI) a vendu jeudi 42 Irakiennes issues de la minorité des Yazidis à ses combattants dans un de ses fiefs dans l'est de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'ONG, citant des sources dans la ville de Mayadeen, a expliqué que l'organisation jihadiste avait vendu 42 Yazidies "à des jihadistes pour des prix allant de 500 à 2.000 dollars".
Ces femmes, traitées en "esclaves" par l'organisation jihadiste, ont été enlevées en 2014 lors de l'offensive de l'EI dans la région du Mont Sinjar, fief de la minorité yazidie, dans le nord de l'Irak.
Elles ont été amenées début juin à Mayadeen, qui fait partie de la province syrienne de Deir Ezzor contrôlée par les jihadistes.
"Certaines avaient été enlevées avec leurs enfants mais nous ignorons le sort de ces petits", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Ce n'est pas la première fois que l'EI, accusé de crimes contre l'Humanité par l'ONU, procède à la "vente" de femmes yazidies, qui sont ensuite mariées à des combattants jihadistes.
L'EI considère les Yazidis, qui ne sont ni musulmans ni arabes, comme des hérétiques car ils pratiquent un culte qui leur est propre.
Lors de son offensive en août 2014 dans la région de Sinjar, l'EI a exécuté de nombreux hommes et enlevé des centaines, voire des milliers, de femmes yazidies, vendues comme épouses aux jihadistes ou réduites à l'état d'esclave sexuelle, selon Amnesty International.

(26-06-2015)