mardi 16 juin 2015

Bahreïn: Le chef de l'opposition chiite condamné à 4 ans de prison

Le chef de l'opposition chiite à Bahreïn, cheikh Ali Salmane, a été condamné mardi à quatre ans de prison notamment pour incitation à la désobéissance, a annoncé une source judiciaire.
Le juge n'a pas retenu le chef d'accusation de complot contre le régime à l'encontre de cheikh Salmane, a précisé cette source. Le chef de l'opposition chiite, arrêté le 28 décembre, a rejeté cette accusation de complot, en affirmant avoir toujours appelé de manière pacifique à des réformes politiques.
Le verdict a été prononcé par le haut tribunal pénal de Bahreïn, protégé par de strictes mesures de sécurité.
Le tribunal a précisé que cheikh Ali Salmane avait été condamné pour avoir "incité publiquement à la haine contre les adeptes d'une confession", en référence aux sunnites.
Il a été également reconnu coupable d'avoir "incité à la désobéissance" et d'avoir porté atteinte au ministère de l'Intérieur en qualifiant ses employés de "mercenaires".
Les avocats de cheikh Salmane se sont plaint du fait qu'il n'ont pas été autorisés, lors de l'audience, à prendre la parole.
L'arrestation du leader chiite, âgé de 49 ans, avait provoqué fin décembre des protestations, et été condamnée par des organisations de défense des droits de l'Homme.
Cheikh Ali Salmane est à la tête du mouvement chiite Al-Wefaq, principal animateur de la protestation qui a débuté en février 2011, animée par la majorité chiite qui réclame à la dynastie sunnite des Al-Khalifa une vraie monarchie constitutionnelle.
Au moins 89 personnes ont été tuées dans les violences depuis et des centaines arrêtées et jugées, selon des ONG des droits de l'Homme.
Siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn, un petit royaume de 1,3 million d'habitants, a organisé en novembre 2014 des élections, boycottées par l'opposition.

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