lundi 22 juin 2015

Israël/Palestine : Fabius en Israël, Netanyahu refuse tout "diktat international"

Laurent Fabius est prévenu. Il n'est pas encore arrivé en Israël que Benjamin Netanyahu hausse le ton à son égard. Le Premier ministre israélien a déclaré dimanche que son pays rejetterait "avec force" toute tentative de lui imposer "des diktats internationaux". Laurent est attendu à Jérusalem dimanche après-midi, précisément pour sonder Netanyahu sur le projet français de relancer, sous une égide internationale, l'effort moribond de paix entre Israéliens et Palestiniens. Le chef de la diplomatie française a entamé une tournée au Proche-Orient samedi. Son objectif : reprendre les pourparlers israélo-palestiniens, interrompus depuis plus d'un an, sous une égide internationale et dans un calendrier précis.
"Il faut que la sécurité d'Israël soit assurée complètement, c'est tout à fait essentiel," a déclaré d'emblée Laurent Fabius au Caire. Puis il a ajouté immédiatement : "Il faut en même temps que les droits des Palestiniens soient reconnus, parce que s'il n'y a pas de justice, il n'y a pas de paix. Et de ce point de vue là, quand la colonisation avance, la solution des deux États recule." Cette dernière phrase, la veille de son arrivée à Jérusalem, est un pari risqué pour la réussite de son périple, en Égypte, en Jordanie, dans les Territoires palestiniens puis en Israël, tant le sujet déclenche d'ordinaire les foudres de l'État hébreu, qui poursuit sa politique de construction de nouveaux logements en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est.
La communauté internationale considère cette colonisation comme illégale et un obstacle majeur à la reprise du processus de paix. "Ce n'est pas la seule pierre d'achoppement, mais, si on veut la solution de deux États, la seule praticable, comme le reconnaissent d'ailleurs les deux parties, la colonisation, si elle se développe, risque de rendre impossible physiquement cette solution", a développé plus tard M. Fabius.
Le ministre doit se rendre dimanche à Amman, puis à Ramallah, Jérusalem et Tel-Aviv.

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