vendredi 31 mai 2013

Israel : "Who needs a war – keeps it simmering" (Communist Party of Israel)

Jewish-Arab country-wide demonstration to mark 46 years of occupation
Saturday June 1, 2013 at 19:00
Meeting point : Sarona Garden Kaplan St.,Tel Aviv,
opposite Defense Ministry


After 46 years of occupation, the underlying realities are more than ever laid bare. It is now clear whose interests are served by the policy of perpetual occupation and ever-threatening wars. Since 1967, Prime Ministers and their cabinets continually strove to mobilize international support for their ongoing dragging of feet. Ever and again, they deliberately avoided any true and honest diplomatic process – since such a process would have led to an end to the occupation and would have posed the June 4 lines as the indispensable basis for the achievement of peace.

Bloodshed, bereavement, oppression, plunder and the plight of the Palestinian people, deprived of their right to self-determination – all of these are but part of the calamities resulting from occupation and war, which are perpetrated in the service of foreign and anti-patriotic interests. Half of the state budget is devoted to military expenditures and to repayment of debts from past wars. This leaves no room for no social justice, no money for education, health and public housing, and dooms more than a third of Israeli children to live below the poverty line.

By now it is obvious, for all to see, that the interests which maintain war and occupation are the very same interests that increase poverty, trample upon democracy and deepen ethnic discrimination and racism. It has become manifestly clear, more than ever before, what baleful influence is wielded by the arms industry and arms dealers, whose turnover amounts to billions. They are dictating a warlike agenda which fits their interests, and push aside all political alternatives. “National Security” has become the code word for pushing social issues down to the bottom of national priorities. Social needs are being completely suppressed and silenced, paving the way to continued oppression and exploitation.

On Saturday night, June 1, 2013 at 7:00 PM, we will gather at the Sarona Park, opposite the Ministry of Defense on Kaplan St,. Tel Aviv. Men and women, Jews and Arabs, all together we will march towards Metzudat Ze’ev, the ruling party’s headquarters on King George Street. Together we will cry out : No more wars ! : No more occupation ! No more favoring of arms industries at the expense of the masses ! No more provoking of other peoples ! Yes to the Palestinian People’s right to self-determination ! Yes to peace between two states, Israel and Palestine ! Yes to evacuation of the settlements ! Yes to two capitals in Jerusalem ! Yes to resolving the refugee issue on the basis of UN resolutions ! Yes to ending the occupation ! Yes to a just peace !

Somalie : Un drone américain s'écrase en Somalie

Le drone de l'US Air Force, le MQ-9 Reaper. (AFP)

Un drone américain s'est écrasé en Somalie, a confirmé mardi 28 mai un responsable américain, après que des insurgés islamistes somaliens Shebaab ont revendiqué avoir retrouvé des débris. "Je peux confirmer qu'un avion sans pilote s'est écrasé dans une zone éloignée sur la côte somalienne au sud de Mogadiscio", a affirmé un responsable de la défense américaine, sous couvert d'anonymat. "Une enquête est en cours", a-t-il ajouté.
Des responsables américains ont refusé de préciser quel était le type d'appareil, s'il transportait des armes et les conditions de l'incident. Des insurgés Shebaab avaient affirmé mardi avoir retrouvé les débris d'un appareil qu'ils avaient désigné comme un drone de surveillance.
"Celui-là a été rayé de la carte", ont affirmé les Shebaab sur leur compte Twitter @HSMPRESS1. L'un des tweets est accompagné d'une photo légendée "débris d'un drone américain".
"Celui-là ne sera plus capable d'espionner les musulmans", a ajouté le mouvement. "Assez parlé de cette rhétorique vide sur le programme des drones", a-t-il poursuivi dans un tweet faisant allusion à un récent discours du président Barack Obama sur l'usage des drones contre le terrorisme.

Tirs de missiles

Les insurgés affirment que l'appareil s'est écrasé près du village de Bulo Marer, dans la région de Lower Shabelle, tenue par des extrémistes et théâtre d'un raid avorté de commandos français en janvier pour libérer un agent kidnappé.
La présence de drones de surveillance en Somalie du Sud n'est pas inhabituelle. Selon des sources, les Américains y possèdent des bases de lancement de drones. Des tirs de missiles y ont également été rapportés.
Chassés de Mogadiscio en août 2011 par la force de l'Union africaine en Somalie (AMISOM), les insurgés Shebaab contrôlent encore de larges zones rurales du sud et du centre somaliens et continuent de représenter une menace sérieuse. Ils ont multiplié ces derniers mois les attentats en Somalie, notamment dans la capitale.

Tunisie : des membres d’Ansar Asharia impliqués dans un groupe armé recherché

Des membres du mouvement salafiste jihadiste tunisien Ansar Asharia font partie du groupe armé lié à Al-Qaïda pourchassé au Mont Chaambi, à la frontière algérienne, a annoncé vendredi le porte-parole du ministère de l’Intérieur Mohamed Ali Aroui.
"Des éléments actifs de ce qui est appelé Ansar Asharia appartiennent au groupe terroriste du mont Chaambi", a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
Ansar Asharia, principal groupe salafiste jihadiste en Tunisie, a par le passé nié tout lien avec le groupe pourchassé par les forces tunisiennes à la frontière algérienne.
Selon la même source, cinq "terroristes" ont été arrêtés fin mai s’ajoutant aux 40 autres placés en détention entre décembre 2012 et avril 2013.
Lors de cette conférence, le porte-parole du ministère a montré les photos de 19 jihadistes tunisiens impliqués dans les évènements du Mont Chaambi et a cité les noms de sept autres de nationalité algérienne.
Les jihadistes du mont Chaambi sont recherchés depuis une attaque qui avait coûté la vie à un gendarme en décembre. A l’époque, une vaste opération n’avait pas réussi à démanteler cette cellule.
Les opérations des forces tunisiennes ont repris après que 16 militaires et gendarmes ont été blessés dans les explosions de mines placées sur cette montagne par le groupe armé.
La Tunisie est confrontée depuis la révolution qui a chassé début 2011 l’ancien président Zine el Abidine Ben Ali à l’essor de groupuscules islamistes violents responsables notamment, selon les autorités, d’une attaque contre l’ambassade américaine en septembre 2012 et de l’assassinat d’un opposant en février.
Le 19 mai, des affrontements entre militants d’Ansar Asharia et policiers ont fait un mort et une vingtaine de blessés à Tunis.

Libye : la CPI rejette la demande de Tripoli de ne pas poursuivre le fils de Kadhafi

La Cour pénale internationale a rejeté vendredi la demande de Tripoli de ne pas poursuivre à La Haye Seif al-Islam Kadhafi, le fils du défunt Muammar Kadhafi, la cour rendant une décision longtemps attendue dans le bras de fer entre la CPI et la Libye, qui se disputent le droit de juger le suspect.
"La chambre a conclu qu’il n’a pas été suffisamment démontré que l’enquête nationale (libyenne, ndlr) concerne la même affaire présentée devant la CPI", qui soupçonne Seif al-Islam de crimes contre l’humanité commis lors du conflit libyen de 2011, a indiqué la cour dans un communiqué.

***

Sécurité : Paris veut coopérer avec Tripoli, exclut une intervention hors Onu
La France veut engager une "coopération" avec la Libye pour mettre "hors d’état de nuire les groupes terroristes" présents dans ce pays mais exclut toute action militaire hors du cadre de l’Onu, a déclaré vendredi François Hollande dans un entretien à France 24, RFI et TV5Monde.
"Il y a des règles pour toute intervention française. Nous, nous intervenons dans la légitimité que nous confèrent les résolutions de l’Onu et dans aucun autre cadre", a affirmé M. Hollande, ajoutant : "Jusqu’à présent, nous n’avons pas été appelés par les autorités libyennes".
"Donc je veux couper court à ce qui n’est pas une information", a-t-il déclaré à propos des informations de presse évoquant une intervention de la France.
En revanche, "nous devons appuyer tous les efforts des autorités libyennes pour que nous puissions lutter contre le terrorisme", a-t-il affirmé, estimant que les groupes terroristes installés dans le sud de la Libye étaient très probablement à l’origine des récentes attaques au Niger. "C’est le plus probable", a-t-il dit.
"Nous devons donc avec les autorités libyennes et seulement elles, voir quelle coopération nous engageons pour mettre hors d’état de nuire ces groupes terroristes", a précisé le président.
Après l’intervention militaire de l’Otan en 2011, "c’était à la communauté internationale d’être beaucoup plus présente (en Libye) y compris par des forces sur place", a-t-il considéré, jugeant que "l’ampleur des armes qui circulaient et des groupes qui les utilisaient" avaient à l’époque été sous-estimés.
De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Philippe Lalliot a indiqué que "des annonces seraient faites dans les prochains jours" sur la coopération avec la Libye en matière de sécurité.
"Il y a en Libye un problème de sécurité, les autorités libyennes en sont très conscientes et sont très désireuses d’y remédier rapidement", a-t-il déclaré lors d’un point-presse, alors que plusieurs diplomates sous couvert de l’anonymat s’inquiètent du risque d’un "nouveau Mali" dans le sud de la Libye.
"La France est prête à accélérer le rythme et à aider les autorités libyennes", qui ont formulé des demandes "de formation, conseil et équipement" pour sécuriser les frontières, a-t-il ajouté.
"Il y a une expertise que la France peut apporter à la Libye", a-t-il dit, rappelant également qu’une mission civile de l’Union européenne destinée à aider au contrôle des frontières libyennes allait commencer dans les jours qui viennent.
En février, une conférence internationale ministérielle sur la Libye s’était réunie à Paris, et s’était engagée à aider la Libye en matière de sécurité et de formation. La France avait notamment proposé de former plusieurs milliers de policiers libyens.

Syrie : l’ONU ajoute Al-Nosra à sa liste des organisations terroristes

Le Conseil de sécurité de l’ONU a ajouté vendredi les rebelles syriens du front jihadiste Al-Nosra à sa liste de sanctions contre les organisations qu’il considère comme "terroristes", en raison de leurs liens avec Al-Qaïda.
L’organisation de rebelles islamistes fait désormais l’objet d’un gel de ses avoirs au niveau international et d’un embargo sur ses armes, a précisé le comité de sanctions du Conseil de sécurité.

Israël/Palestine : nouvel acte sioniste anti-chrétien à Al Quds

Des graffitis et des insultes anti-chrétiens en hébreu ont été tagués dans la nuit de jeudi à vendredi sur un mur de l’église de la Dormition, l’une des principales abbayes de Jérusalem, ont constaté des journalistes de l’AFP. Deux voitures ont également été couvertes de slogans et ont eu leurs pneus crevés, a précisé à l’AFP le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld.
Les enquêteurs soupçonnent des extrémistes religieux juifs, une piste déjà privilégiée dans une vague de déprédations anti-palestiniennes mercredi.
L’abbaye de la Dormition, située sur le mont Sion à Jérusalem, abrite une communauté de moines bénédictins allemands, qui ont découvert les inscriptions vendredi matin, a précisé le patriarcat latin (catholique) de Jérusalem dans un communiqué.
Des graffitis ont aussi été inscrits sur l’une des portes du cimetière grec-orthodoxe voisin, selon des témoins.
Les inscriptions comparent les chrétiens à des singes et appellent à la "vengeance".
"Il faut absolument mettre fin à ces actes de vandalisme en favorisant une meilleure éducation des jeunes, notamment à l’école", a déclaré le vicaire patriarcal pour Jérusalem, Mgr William Shomali, cité dans le communiqué du patriarcat, appelant à faire preuve de "beaucoup de patience".
"Le patriarcat condamne ces actes qui ont eu lieu à Jérusalem, Ville Sainte pour les trois religions (judaïsme, christianisme et islam). Poser un tel acte est une tentative abjecte de miner la coexistence entre les différents croyants", selon le texte.
En septembre et octobre, Israël avait déjà connu une série de profanations d’édifices chrétiens.
Le 4 septembre, une porte du monastère de Latroun, près de Jérusalem, avait été incendiée et les murs tagués d’insultes anti-chrétiennes. La semaine suivante, un graffiti en hébreu insultant Jésus avait été écrit sur la porte d’entrée d’un couvent franciscain du Mont Sion à Jérusalem. Une église roumaine orthodoxe avait aussi été la cible de pierres, de bouteilles et de détritus.
Une vingtaine de voitures palestiniennes ont été incendiées ou ont eu des pneus crevés mercredi dans plusieurs localités de Cisjordanie occupée ainsi qu’à Jérusalem-Est occupé et annexé, où des graffitis vengeurs ont également été retrouvés. La police a attribué ces actes à des colons.
Cette vague d’exactions intervenait 30 jours après l’assassinat par un Palestinien d’un colon, premier Israélien tué en Cisjordanie depuis septembre 2011, auquel les graffitis se référaient explicitement. Dans la religion juive, le 30ème jour marque la fin de la période de deuil pour les proches.
Des extrémistes de la colonisation et des milieux nationalistes religieux mènent sous le nom de "Prix à payer" des actions consistant à se venger sur des villageois palestiniens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, des militants pacifistes israéliens, voire l’armée, des décisions gouvernementales qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts ou des attaques attribuées à des Palestiniens.
Malgré les condamnations systématiques de tels actes par les autorités israéliennes, leurs auteurs sont très rarement appréhendés et encore moins traduits en justice.

متطرفون يهود يخطون شعارات معادية للمسيحية على جدار كنيسة في القدس
خطّ متطرفون يهود شعارات معادية للمسيحية على جدار كنيسة رقاد السيدة (دورميتسيون) في مدينة القدس، وقاموا بثقب إطارات لسيارات تابعة للكنيسة.
وكشفت صحيفة "يديعوت أحرونوت" الإسرائيلية، عن أن المتطرفين اليهود كتبوا شعارات كـ"المسيحيون عبيد" و"المسيحيون قردة" وعبارات أخرى مسيئة.
وقامت الشرطة الإسرائيلية بإجراء تحقيق في الاعتداء على واحدة من أقدم الكنائس المسيحية.
("يديعوت أحرونوت")

Syrie : réunion préparatoire mais chemin semé d’embuches pour la Conférence sur la Syrie

Les Nations-Unies ont décidé d’organiser mercredi une réunion préparatoire pour la Conférence de paix sur la Syrie, avec les Etats-Unis et la Russie, alors que l’opposition refuse de s’y rendre et que Bashar al-Assad se dit confiant dans la victoire.
La Russie n’a pas encore avoir livré de missiles sol-air S-300 à la Syrie, a rapporté la presse russe, mais le constructeur aéronautique MiG a indiqué que 10 avions de combat Mig-29 pourraient être fournis à Damas.
Sur le terrain, l’armée gouvernementale et le Hezbollah ont pris en étau les rebelles qui défendent bec et ongle leur fief de Qousseir, mais en dépit du siège, des centaines d’insurgés ont réussi à entrer, selon l’opposition, dans la ville pour prêter main forte à leurs frères d’armes qui y sont retranchés.
"Le 5 juin, des représentants des Etats-Unis, de la Russie et de l’ONU tiendront une réunion tripartite à Genève axée sur la préparation de la Conférence internationale sur la Syrie", a indiqué l’ONU dans un communiqué tard jeudi.
Les Nations unies seront représentées par Lakhdar Brahimi, envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe, et par Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint de l’ONU. Aucune indication n’a été donnée quant aux représentants des Etats-Unis et de la Russie.
Le projet de nouvelle conférence internationale sur la Syrie, après celle de 2012, baptisée "Genève-2" et rassemblant notamment représentants du gouvernement syrien et de l’opposition, a été lancé début mai par Washington et Moscou.
Cependant, le chemin est semé d’embûches. L’opposition a affirmé jeudi qu’elle ne s’y rendrait pas tant que "les milices de l’Iran et du Hezbollah envahissent la Syrie".
A Istanbul, la Coalition de l’opposition a trouvé un compromis après huit jours d’âpres discussions mettant en évidence la rivalité entre les deux parrains de l’opposition, le Qatar et l’Arabie Saoudite.
Aucun de ces deux pouvoirs ne l’a emporté : au total, 51 nouveaux membres ont été intronisés à l’issue d’un vote, dont dix appartenant au groupe du dissident chrétien Michel Kilo. Ce dernier, appuyé par l’Arabie saoudite, voulait contrer l’influence prépondérante des Frères musulmans et du Qatar qui les soutient.
Ces derniers ont résisté mais accordé 14 sièges aux militants qui animent la contestation sur le terrain et 15 autres à des civils de l’Armée syrienne libre (ASL).
Ce compromis a été le résultat de deux jours de négociations entre de hauts responsables saoudien, qatari, turc, et des diplomates britannique, français et émirati.
Sur le terrain, l’aviation syrienne a bombardé vendredi Qusseir, mais l’opposition a affirmé avoir réussi à envoyer des renforts, appartenant principalement à un groupe armé proche des Frères musulmans, dans cette ville assiégée par les troupes gouvernementales et le Hezbollah, fer de lance d’une offensive lancée le 19 mai.
Le chef par intérim de la Coalition de l’opposition, George Sabra, a annoncé à la fin d’une réunion d’une semaine à Istanbul que "quelque 1.000 combattants de toute la Syrie" avaient réussi à pénétrer dans cette place forte de la rébellion, au centre-ouest du pays.
Vendredi sur sa page Facebook, le groupe armé de Liwa al-Tawhid, proche des Frères musulmans et soutenu par le Qatar, affirme que "ses combattants sont arrivés à Qusseir" et publie la photo de son porte-parole Abu Firas al-Halabi avec le militant de Qousseir Hadi al-Abdallah.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé l’arrivée de "centaines de combattants" qui ont réussi à ouvrir une brèche au nord-est de Qousseir.
L’Union européenne a officialisé le changement de son régime de sanctions à l’encontre de la Syrie, après la décision controversée de lever l’embargo sur les armes à destination de l’opposition sous la pression de la Grande-Bretagne et de la France.
Les Etats-Unis n’ont aucune envie d’armer une rébellion éclatée entre modérés et jihadistes, de peur d’être embrigadés dans une "guerre par procuration" contre l’Iran et la Russie.

Liban : Report des élections législatives

Le Parlement libanais vient de prolonger son mandat et de reporter les élections prévues en juin en raison de l’incapacité des partis politiques à s’accorder sur une loi électorale mais surtout des profondes divisions suscitées par la guerre en Syrie voisine.
La proposition de loi, présentée par un député chrétien indépendant Nicolas Fattouche, a obtenu l’approbation du Parlement après que la quasi-totalité des groupes parlementaires se fut prononcée en ce sens.
"La durée du mandat de la législature sera modifiée exceptionnellement pour prendre fin le 20 novembre 2014", indique le texte soumis à l’approbation.
La raison conduisant à cette prolongation est "la situation sécuritaire dans plusieurs régions libanaises, qui s’accompagne d’une escalade politique et une division qui prend souvent des formes confessionnelles menant à la dissension", explique la proposition de loi.
"Les tensions sécuritaires et politiques empêchent la tenue d’une campagne électorale", ajoute-t-on.
La législature de quatre ans devait s’achever le 20 juin et selon la loi, les élections doivent être organisées dans les 60 jours précédent la fin du mandat.
Le Liban, profondément divisé entre pro et anti-régime de Bashar al-Assad, est par ailleurs régulièrement le théâtre d’affrontements meurtriers entre militants des deux camps dans la grande ville du nord Tripoli.
Si chrétiens et musulmans disposent chacun de 64 députés au Parlement, les divisions sur la Syrie traversent les communautés.
Après le vote sur le report des élections, il restera cependant à régler un problème difficile : la formation d’un nouveau gouvernement. Depuis sa nomination le 6 avril, le nouveau Premier ministre a été dans l’incapacité de former un nouveau cabinet, toujours en raison des divisions accentuées par la crise syrienne.


لبنان - انتهاء الجلسة العامة لمجلس النواب : تمديد الولاية حتى ٢٠ تشرين الثاني 2014
 ميشال سليمان يوقع قانون التمديد وسينشر في ملحق بالجريدة الرسمية

فرنجية : التمديد لمنع الحرب الاهلية

عون : مُدد للمجلس بسبب التعطيل بعد اغتيال الحسن
علق رئيس تكتل "التغيير والإصلاح" النائب ميشال عون على إقرار قانون التمديد في مجلس النواب، قائلاً إنه "وصلنا إلى هنا بسبب تعطيل المجلس النيابي ثلاثة أشهر، بعد اغتيال رئيس شعبة المعلومات العقيد وسام الحسن"، مشيراً إلى أنه "كان من الممكن إعداد قانون انتخابي أفضل يؤمن إنصافاً نسبياً ومطلقاً".
واعتبر عون، خلال مؤتمر صحافي عقده عقب انتهاء اجتماع التكتل بالتزامن مع اجتماع الجلسة العامة لمجلس النواب التي أقرت قانون التمديد، أن "الأسباب التي زعم البعض أنها أدت إلى التمديد غير مقنعة ولا تشكل عائقاً أمام الانتخابات"، مشيراً إلى أن "النوايا ليست نوايا أمنية، بل نوايا سيئة، والقضية ليست قضية ميثاقية".
ولفت عون إلى أن النوايا قد تكون "لأسباب حسابية"، مشيراً إلى أن "قانون الستين لا يضمن لهم الأكثرية التي يريدونها".
وشدد على أن "المجلس الدستوري أمام امتحان كبير، ويجب أن لا يُخطئ".

Syrie : la Russie n’a pas encore livré de missiles S-300 selon des médias

La Russie n’a pas encore livré de missiles sol-air S-300 à la Syrie ont rapporté vendredi plusieurs médias.
Dans une interview à la chaîne Al-Manar diffusée jeudi, Assad, interrogé sur la livraison de ces missiles promis par Moscou, a répondu : "tous les accords passés avec la Russie seront honorés et une partie l’a déjà été dernièrement".
Mais selon des sources au sein du complexe militaro-industriel russe, citées par les quotidiens Vedomosti et Kommersant, ces missiles n’ont pas encore été livrés.
Selon Vedomosti, il n’est pas certain que ces systèmes d’armes, objet d’un contrat signé en 2010 pour un milliard de dollars et portant sur quatre batteries de missiles d’après sa source, seront livrés cette année.
"La livraison de six batteries S-300, prévue dans un contrat signé en 2010, n’aura lieu qu’au deuxième trimestre 2014", écrit pour sa part Kommersant.
Il n’était pas possible d’expliquer la différence des chiffres avancés par les deux journaux.
Kommersant souligne qu’en outre six mois seront nécessaires pour former le personnel syrien et tester les missiles avant qu’ils ne soient opérationnels.
Une source a confirmé vendredi matin à l’agence Interfax que les délais de livraison n’étaient pas encore fixés.
"Nous avons avec nos partenaires syriens régulièrement des entretiens sur les contrats déjà signés. En ce qui concerne les livraisons de S-300, elles ne pourront pas commencer avant l’automne", a déclaré cette source au sein des structures chargées des exportations d’armes.
"Techniquement c’est possible, mais cela dépendra beaucoup de la situation dans la région et de la position des pays européens sur la question du règlement du conflit syrien", a-t-elle poursuivi.
Cette source n’a par ailleurs pas exclu que les livraisons soient suspendues comme cela avait été le cas en 2005 avec des missiles tactiques Iskander, après qu’Israël avait fait pression sur Moscou.
"La Syrie voulait vraiment recevoir ces systèmes, était prête à payer n’importe quel prix, mais la Russie avait décidé de renoncer à ces livraisons pour ne pas déstabiliser la situation dans la région", a dit cette source.
Moscou avait défendu mardi la livraison à Damas de S-300, des systèmes sol-air sophistiqués capables d’intercepter en vol des avions ou des missiles téléguidés, équivalents russes du Patriot américain, comme un facteur de dissuasion contre une intervention extérieure en Syrie.
La source citée par Vedomosti a toutefois indiqué que même si les autorités russes insistaient officiellement sur leur volonté d’honorer ce contrat, cela ne signifiait pas que les livraisons auraient forcément lieu.

Syrie : trop risqué pour Washington d'armer les rebelles

Les Etats-Unis ont beau applaudir l’Union européenne qui a levé l’embargo sur les armes en Syrie, ils n’ont aucune envie d’armer une rébellion éclatée entre modérés et jihadistes, de peur d’être embrigadés dans une "guerre par procuration" contre l’Iran et la Russie, notent des experts.
Depuis des mois, le président Barack Obama est sous pression d’élus républicains et même de responsables de son administration pour équiper en armes l’opposition syrienne, mais il s’en tient à une aide "non létale" conséquente et mise d’abord sur un règlement politique du conflit via une conférence internationale prévue en juin à Genève.
"Dans le fond, les Etats-Unis n’ont pas d’appétit pour une intervention en Syrie (...) et ne veulent pas d’une accélération de la guerre", résume pour l’AFP Aram Nerguizian, analyste au Center for Strategic and International Studies (CSIS) de Washington.
"Pour la Syrie, au bout du compte, c’est le président (Obama) qui décide", souligne-t-il, fustigeant au passage "l’incohérence de la politique américaine sur la question d’armer ou pas" la rébellion, un dossier sur lequel communiquent concurremment et "de manière confuse", selon l’expert, la Maison Blanche, le Pentagone et le département d’Etat.
L’administration américaine invoque depuis des mois le plus grand risque que poserait la livraison d’armes aux rebelles.
Elle redoute que des équipements de guerre, par exemple des lance-missiles Stinger, ne tombent dans de "mauvaises mains", c’est à dire dans celles des jihadistes du Front Al-Nosra allié à Al-Qaïda et en première ligne contre les forces armées de Damas.
L’ancien ambassadeur américain en Irak, Ryan Crocker, avertissait encore cette semaine devant l’université Stanford (Californie) que son pays "n’en savait pas assez sur l’opposition syrienne fractionnée pour intervenir ou l’armer".
Les Etats-Unis travaillent pourtant depuis des mois avec la rébellion syrienne dite modérée, pilotée par le Conseil militaire suprême syrien et l’Armée syrienne libre du général Salem Idris.
Mais "même si on donne des armes au général Idris (...) comment empêcher qu’elles ne passent à Al-Nosra ?", s’interroge M. Nerguizian, dressant des parallèles historiques avec "le Liban durant la guerre civile et (...) la Libye ou l’Irak".
Son confrère Salman Shaikh, directeur du Brookings Center à Doha, pense aussi que "le précédent de l’Afghanistan a été bien sûr instructif" pour les Américains qui ont dû se battre contre des islamistes qu’ils avaient armés des années auparavant contre les Soviétiques.
Et plus les jihadistes prennent l’ascendant chez les insurgés syriens, moins "on peut jouer ce jeu avec Al-Qaïda, avec des militants islamistes qui vont déstabiliser la région", prévient M. Nerguizian.
Bien que l’opposition soit en difficulté sur le terrain - l’armée syrienne, épaulée par le Hezbollah chiite libanais allié de Téhéran, s’apprêtant à reprendre la ville stratégique de Qousseir - Washington reste "réticent" à s’engager plus avant, constatent analystes et diplomates.
"En fournissant des armes létales, les Etats-Unis seraient directement impliqués dans une guerre par procuration, en particulier contre les Russes", lesquels, comme les Iraniens, sont des soutiens indéfectibles à Damas, note M. Shaikh.
Washington a certes mis en garde jeudi Moscou sur des livraisons de missiles sol-air S-300 au régime du président Bashar al-Assad, tout en rappelant que la Russie jouait un rôle diplomatique fondamental pour trouver une issue politique au conflit.
"Mais si la diplomatie échoue", redoute M. Nerguizian du CSIS, "les Etats-Unis pourraient (commencer) à armer certaines factions, auquel cas vous assisteriez à une guerre par procuration qui pourrait durer des années".
"C’est un vrai risque", prévient-il.

***

Syrie : réunie à Istanbul, l’opposition se dote de 40 nouveaux membres
La Coalition de l’opposition syrienne a officialisé jeudi soir son élargissement à une quarantaine de nouveaux membres et reporté l’élection de son nouveau président à la mi-juin, au terme d’une réunion de huit jours marquée par d’âpres discussions.
A l’issue d’un ultime débat dans un hôtel de la lointaine périphérie d’Istanbul, son président par intérim Georges Sabra a annoncé un accord sur l’arrivée en son sein de 43 personnalités représentant notamment l’état-major de l’Armée syrienne libre (ASL, principale composante de la rébellion) et les groupes révolutionnaires à l’origine de la contestation contre le régime du président Bashar al-Assad.
"Nous pouvons dire maintenant que nous sommes parvenus à renouveler la Coalition", s’est réjoui M. Sabra devant la presse.
La question de l’élargissement du principal mouvement d’opposition politique au régime de Damas a largement occupé ses débats dans la mégapole turque et l’ont contraint à prolonger sa réunion, initialement programmée du 23 au 25 mai.
Un premier vote sur le sujet s’était soldé par un cuisant échec dimanche, puisque seuls 8 nouveaux noms avaient été ratifiés, illustration des divisions de l’opposition. Tout au long de la réunion, les deux principaux parrains financiers de la Coalition, le Qatar et l’Arabie saoudite, se sont livrés à une guerre d’influence pour son contrôle qui a paralysé toutes les discussions.
M. Sabra a ainsi annoncé jeudi soir le report de l’élection prévue pour remplacer l’ancien président du mouvement Moaz al-Khatib. "Cette élection aura lieu au plus tard le 12 juin" lors d’une autre réunion à Istanbul, a déclaré son chef intérimaire.
De même, la désignation du gouvernement du "Premier ministre" intérimaire Ghassan Hitto, également prévue lors de la réunion qui s’est achevée jeudi soir, a été reportée sine die, a ajouté Georges Sabra.
Quelques heures avant de se séparer, la Coalition de l’opposition avait annoncé par la voix de M. Sabra son refus de participer à la conférence internationale de paix promue par la Russie et les Etats-Unis tant que se poursuivrait "l’invasion" de l’Iran et du Hezbollah en Syrie.
Le Hezbollah intervient depuis une dizaines de jours aux côtés de l’armée pour tenter de reprendre aux rebelles la ville de Qousseir (centre-ouest de la Syrie, près de la frontière libanaise).

Tunisie : les Femen européennes passibles de prison ferme, procès le 5 juin

Les militantes de Femen arrêtées à Tunis, deux Françaises et une Allemande, seront jugées le 5 juin notamment pour "outrage public à la pudeur" et "atteinte aux bonnes moeurs", délits passibles de prison ferme, a indiqué vendredi un de leurs avocats.
"Elles seront traduites devant le tribunal cantonal de Tunis le 5 juin (...) ce sera un procès, en audience publique", a déclaré à l’AFP Me Souheib Bahri. Le Consulat de France a indiqué disposer des mêmes informations.

Égypte : les milieux artistiques craignent une volonté d’emprise des islamistes

Grèves, manifestations, spectacles annulés : des artistes et intellectuels égyptiens dénoncent ce qu’ils considèrent comme une volonté d’emprise des islamistes proches du président Mohamed Morsi sur les institutions culturelles du pays.
Dernier épisode en date, des manifestants ont défilé jeudi soir en scandant "à bas le pouvoir des Frères musulmans" et réclamant la démission du ministre de la Culture Alaa Abdel Aziz, considéré comme proche de la confrérie même s’il n’en fait pas formellement partie.
Le cortège de 100 à 200 personnes est parti de l’Opéra du Caire, institution phare de la vie culturelle égyptienne, où les représentations sont suspendues depuis mardi dernier en raison d’un mouvement du personnel consécutif au limogeage de sa directrice, Inas Abdel Dayem.
Cette situation traduit un malaise grandissant dans les milieux culturels depuis l’élection il y a un an du président Morsi, régulièrement accusé par ses opposants de chercher à placer ses amis Frères musulmans dans tous les rouages du pays.
Le renvoi récent d’une figure du ministère de la Culture, le chef du département des Beaux-Arts Salah al-Meligui, et celui du chef de l’Organisation générale du livre égyptien, Ahmed Mohaged, ont renforcé ces craintes.
Mercredi, le secrétaire général du Conseil suprême de la culture, Saïd Tewfik, a annoncé qu’il remettait sa démission pour dénoncer "les tentatives de +frèrisation+" de ce ministère, traditionnellement très influent en Egypte.
Selon le chef d’orchestre Naïr Nagui, qui a rencontré le ministre de la Culture, ce dernier "n’a donné aucune raison" pour les récents limogeages.
"Il ne fait qu’exécuter un programme", assure le musicien. "Les Frères savent qu’il ne leur sera pas facile de diriger le pays avec autant d’intellectuels dans l’opposition, c’est pourquoi ils veulent les exclure du ministère", estime-t-il.
Pour l’écrivain Helmy el-Namnam, "les Frères musulmans pensent qu’en contrôlant le ministère de la Culture ils vont contrôler la culture égyptienne elle-même, ce qui est un non sens".
Le ministre s’est jusqu’à présent montré avare de commentaires, mais a toutefois affirmé que ces limogeages visaient à apporter du "sang neuf" à son administration.
Un porte-parole des Frères musulmans, Ahmed Aref, a réfuté ces accusation, assurant que la confrérie ne cherchait pas à dominer le secteur culturel.
"Nous voulons la liberté pour tous et nous ne refusons pas la diversité, elle existe également dans notre mouvement", a-t-il affirmé à l’AFP.
Le conflit avec les artistes s’ajoute à de nombreux autres en cours ou latents dans des secteurs aussi divers que la justice, la presse ou encore la police, sur le thème de l’islamisation des institutions publiques et privées.
Il survient dans un climat de graves difficultés économique et de montée de l’insécurité, qui pèsent sur la présidence de M. Morsi, à quelques semaines du premier anniversaire de son accession au pouvoir.

Syria : Salqin now

Salqin, Syria, 29 may : A boy walks in the rubble of buildings damaged by what activists said were missiles fired by Syrian air force fighter jets loyal to President Bashar al-Assad.

jeudi 30 mai 2013

Israël/Palestine : La colonisation à Jérusalem-Est vivement critiquée

Les Palestiniens ont accusé jeudi le gouvernement israélien de "détruire" les efforts du secrétaire d’État américain John Kerry pour relancer le processus de paix après la confirmation de projets de construction dans des colonies de Jérusalem-Est occupée, également vivement condamnée par les États-Unis. "Nous considérons que les dernières décisions du gouvernement israélien détruisent réellement et officiellement les efforts de M. Kerry", a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat à l’AFP. M. Erakat a accusé Israël de suivre "un plan systématique pour détruire les efforts de Kerry, un plan qui comporte le renforcement de la colonisation, le déplacement des citoyens et des attaques de colons contre les terres palestiniennes".
Les États-Unis ont également dénoncé les derniers projets de construction à Jérusalem-Est, jugeant que la colonisation israélienne "sapait" les efforts de paix déployés notamment par M. Kerry. "Les Israéliens doivent admettre que la poursuite de l’activité de colonisation et de nouvelles constructions de logements à Jérusalem-Est est contre-productive pour la cause de la paix. (...) Nous n’acceptons pas la légitimité d’une colonisation israélienne continue qui risque de saper les efforts de paix", a déclaré dans un courrier électronique adressé à l’AFP la porte-parole du département d’État, Jennifer Psaki.
Un porte-parole du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réagi en soulignant que "le dernier projet de construction d’unités de logement à Jérusalem n’était pas nouveau", affirmant qu’il "a été republié pour des impératifs techniques et administratifs". "Les Palestiniens continuent à chercher des prétextes pour échapper à des négociations de paix avec Israël", a estimé ce porte-parole, Ofir Gendelman, sur son compte officiel Twitter. Selon l’observatoire anticolonisation Terrestrial Jerusalem, une ONG israélienne, des contrats ont été signés pour 300 logements dans le quartier de colonisation de Ramot et 797 autres unités vont être proposées aux promoteurs immobiliers dans celui de Gilo, à proximité de la ville palestinienne de Bethléem, en Cisjordanie.
Ces développements, dont les plans avaient été approuvés à la fin 2012, se produisent moins d’une semaine après une nouvelle visite du secrétaire d’État américain dans la région pour tenter de redémarrer les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens, bloquées depuis septembre 2010. Ils surviennent alors que le gouvernement Netanyahou semble observer depuis plusieurs mois un "gel de facto" des appels d’offres pour la construction de logements dans les colonies, déploré par le lobby des colons au sein de sa majorité. Le directeur de Terrestrial Jerusalem, Daniel Seidemann, a affirmé que ces annonces provenaient du ministre du Logement Uri Ariel, un colon, numéro deux du parti nationaliste religieux Foyer juif, ou de son entourage, et visaient à "forcer la main de Netanyahou". "Cela ne veut pas dire que le gel est terminé, mais cela signifie que le ministre du Logement de Netanyahou s’efforce de parvenir à ce résultat", a analysé Seidemann.
Plus de 360 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie occupée et quelque 200 000 dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée. Lors de sa récente mission régionale, John Kerry a exhorté Israéliens et Palestiniens à "prendre des décisions difficiles" pour revenir à la table des négociations. Interrogé sur la politique de colonisation israélienne, M. Kerry a critiqué le projet du gouvernement de régulariser quatre implantations sauvages de Cisjordanie qu’il s’était engagé à démanteler, tout en estimant que cela ne devait pas empêcher une reprise des pourparlers.
Aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies en territoire occupé sont illégales, qu’elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien. La direction palestinienne exige pour reprendre les négociations de paix un gel total de la colonisation israélienne et une référence aux lignes d’avant l’occupation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base de discussions. M. Netanyahou appelle à des négociations immédiates sans "conditions préalables", en allusion à ces revendications qu’il récuse.

Palestine : « Partenariat Nanterre - Al Aizaria »

Patrick Jarry, maire de Nanterre, président de la communauté d’agglomération du Mont-Valérien, conseiller général des Hauts-de-Seine,

Gérard Perreau Bezouille, Premier adjoint au maire délégué à la ville-monde,
le conseil municipal,

ont le plaisir de vous inviter à la soirée :

« NANTERRE ACCUEILLE AL AIZARIA »
 
Dans le cadre du partenariat avec la ville palestinienne Al Aizaria, dans la banlieue de Jérusalem, en présence du maire Sufyan BASSA.

Le jeudi 6 juin 2013,
de 18h à 21h dans la salle du Conseil Municipal Hôtel de Ville
88 rue du 8 Mai 1945 - Nanterre (Hauts de Seine - FRANCE)

Cet événement débutera par la signature officielle du protocole de coopération décentralisée. Il se poursuivra par le témoignage du maire d’Aizaria, Sufyan Bassa sur la situation actuelle dans sa ville et par un échange avec les citoyens de Nanterre et tous ceux qui partagent les valeurs de solidarité, de paix, de respect des droits et d’engagement citoyen.

Syrie : des milliards de dollars aux rebelles pour sécuriser un gazoduc (Rainer Rupp)

Le richissime Qatar soutient les rebelles syriens opposés au président Assad. L’enjeu n’est ni politique, ni démocratique, mais plutôt un gazoduc à destination de l’Europe.
Selon le quotidien britannique Financial Times du 17 mai dernier, le Qatar aurait, au cours de ces deux dernières années, apporté un soutien financier de trois milliards de dollars à « la révolte syrienne ». Le Qatar offre à chaque déserteur du régime Assad une prime de 50 000 dollars. Le Financial Times aurait également recueilli des dizaines de témoignages sur le rôle du Qatar auprès de chefs rebelles en Syrie et à l’étranger, mais aussi de fonctionnaires gouvernementaux dans la région et en Occident.

Les observateurs aiment à plaisanter sur le fait que le l’émir du Qatar, Hamad bin Khalifa al-Thani, « s’est payé une révolution en Syrie ». En soutenant les rebelles islamistes dans tout le monde arabe, l’émir espère devenir une sorte de « Nasser panislamique ».

Toutefois, ce que le Financial Times oublie de dire, c’est que l’émir du Qatar vise à promouvoir ses intérêts économiques. Comme c’est souvent le cas au Moyen-Orient, il est question de matières premières et de pipelines.

Concrètement, il s’agit ici d’un projet de gazoduc qui devrait traverser l’Arabie saoudite et la Jordanie jusque dans le Sud de la Turquie. De là, le gaz qatari serait acheminé vers l’Europe occidentale via le gazoduc Nabucco. Le problème, c’est que le régime de Bachar al-Assad y est opposé. Ceci explique également pourquoi le gouvernement turc a soudainement appelé à renverser Assad.

Les projets européens
La majorité du gaz exporté par le Qatar est du gaz naturel liquéfié (LNG, acronyme anglais).
En Amérique du Nord, le marché est saturé, des dizaines de nouveaux réservoirs de LNG devraient bientôt inonder l’Asie de gaz américain, avec pour conséquence une chute des prix du gaz naturel sur le marché asiatique. La seule échappatoire pour le Qatar est la construction d’un gazoduc vers l’Europe, un projet qui existe depuis 2009 déjà et dans lequel la Syrie joue un rôle de premier ordre. Ce projet bénéficie par ailleurs du soutien des politiciens européens, puisqu’il permettrait à l’Europe de réduire sa dépendance par rapport au gaz russe.

Le gouvernement Assad a cependant refusé de participer au projet. En effet, les relations entre le Qatar et la Syrie sont tout sauf paisibles. En juillet 2011, la Syrie a conclu avec l’Iran et l’Irak un accord stratégique qui prévoit la construction d’un gazoduc qui acheminerait le gaz iranien vers la Syrie et, de là, vers l’Europe. Cet accord constitue donc une entrave sérieuse aux projets de l’Europe et du Qatar. Mais, par chance, c’est juste à ce moment-là qu’éclate la « révolution » syrienne que le Qatar n’hésite pas à « racheter »...

(Article de Rainer Rupp pour Junge Welt, traduction des camarades du Parti du travail de Belgique.)

Irak : des attentats tuent au moins treize personnes

Treize personnes sont mortes dans une série d’attaques et attentats à la voiture piégée jeudi en Irak, signe que la spirale des violences qui a fait 168 morts en une semaine ne faiblit dans le pays.
L’ONU a appelé les dirigeants irakiens à se réunir au plus vite pour résoudre leurs divergences, et ne pas permettre aux insurgés de les exploiter.
Le gouvernement s’est jusque là contenté de réagir à la flambée de violences par des discours, un remaniement à la tête des services de sécurité, et l’annonce d’une série de mesures vagues liées à la sécurité.
"S’il n’y a pas d’accord politique, cela va affecter la sécurité et il n’y aura pas de stabilité" a averti le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari, lors d’une conférence de presse à Bagdad.
Il a ajouté qu’il était "de la responsabilité du gouvernement de redoubler d’efforts pour revoir sa stratégie sécuritaire, de venir à bout de cette vague de violences, et d’empêcher cela de dégénérer en guerre confessionnelle".
Jeudi matin, trois voitures piégées ont explosé dans le centre et le nord-est de Bagdad, tuant sept personnes et blessant 26 autres, tandis que deux autres explosions ont fait un mort et 10 blessés dans la capitale, selon des responsables des services médicaux et de sécurité.
Deux membres de la police des frontières ont également été tués par balles dans une embuscade le long de la principale autoroute entre l’Irak et la Jordanie.
A Mossoul, dans le nord de l’Irak, trois policiers ont péri tôt jeudi dans un attentat suicide à la voiture piégée
Mercredi, les violences avaient fait 28 morts, dont 16 tués dans un attentat visant une cérémonie de mariage. Les forces de sécurité ont interdit à la presse jeudi l’accès à l’enterrement des victimes de cette attaque.
Depuis début mai, au moins 580 personnes ont été tuées et plus de 1.000 blessées dans des attaques, selon des données compilées par l’AFP à partir des informations fournies par des sources de sécurité et médicales.
Le pays est entraîné depuis le début de l’année dans une spirale de violences dont le début coïncide avec une mobilisation de la minorité sunnite pour dénoncer avec force sa marginalisation par le gouvernement dirigé par les chiites.
Manifestations et violences ont fait craindre une résurgence du conflit confessionnel qui a déchiré le pays après l’invasion américaine.
On reste encore bien en-deça du pic atteint dans années 2006-2007, quand les violences faisaient plus d’un millier de morts chaque mois, mais elles se sont intensifiées ces derniers mois avec des attentats quasi-quotidiens.
Au quotidien, les sunnites estiment que cette stigmatisation s’exprime en particulier dans l’utilisation systématique de l’arsenal législatif antiterroriste à leur encontre.
Des analystes estiment que ce mécontentement alimente les violences, alors que se multiplient attentats contre des mosquées chiites et sunnites, des marchés bondés ou des pèlerins chiites.
Le gouvernement a certes lâché du lest depuis le début de leur mouvement en libérant des prisonniers et en augmentant le salaire des milices sunnites anti-Qaïda, mais il ne s’est pas attaqué aux racines sociales de la frustration sunnite.
L’émissaire spécial de l’ONU en Irak Martin Kobler a exhorté mardi dans un communiqué "une nouvelle fois tous les dirigeants irakiens à faire leur possible pour protéger les civils. Il est de leur responsabilité de mettre fin à l’effusion de sang maintenant".

Tunisie : tensions au procès de la Femen tunisienne

Des militants salafistes tunisiens manifestaient jeudi au tribunal de Kairouan (centre), où la militante Femen emprisonnée Amina attend, au lendemain d’une action seins nus de ses soutiens, le jugement dans son procès pour port d’un spray lacrymogène.
A Tunis, deux militantes françaises et une allemande de ce mouvement féministe devaient être présentées au parquet à Tunis après avoir été arrêtées mercredi devant le palais de Justice après leur première action de protestation dénudée dans le monde arabe.
Le procès d’Amina Sboui, connue sous le pseudonyme de Tyler, s’est déroulé dans une ambiance électrique, une foule d’habitants scandant dans la matinée des insultes à l’adresse des avocats de la jeune fille de 18 ans.
Ils ont été rejoints par des dizaines de salafistes jihadistes du groupe Ansar Asharia, notamment le porte-parole du mouvement Seifeddine Raïs, en colère pour avoir été empêché de pénétrer dans le tribunal où un important dispositif de sécurité a été déployé.
"Pourquoi je n’ai pas le droit d’accéder au tribunal ?", a-t-il lancé, "qu’elle aille en enfer" a aussi dit au sujet d’Amina le représentant du principal groupe jihadiste tunisien qui était au coeur des affrontements avec la police le 19 mai à Tunis (un mort, une vingtaine de blessés).
Ses partisans ont scandé alors "Dieu est grand" et "le peuple veut l’application de la loi islamique" face au dispositif policier très important déployé aux abords du tribunal.
Dans la salle d’audience, la tension était aussi palpable, plusieurs avocats disant représenter des habitants de Kairouan réclamant que les accusations contre Amina soient alourdies.
"Il y avait une volonté de semer le trouble et la sédition à Kairouan et nous voulons que le dossier soit transféré (sur cette base) au procureur général, ce n’est pas une histoire de possession de bombe lacrymogène", a déclaré Me Hamed El Maghrebi.
Arrêtée le 19 mai après qu’elle eut peint "Femen" sur un muret proche d’un cimetière à Kairouan où devait se tenir un rassemblement interdit d’Ansar Asharia, Amina a expliqué au juge posséder la bombe lacrymogène pour sa propre "défense".
Ses avocats ont réclamé un non-lieu, alors qu’elle est poursuivie sur la base d’un décret beylical de 1894 qui prévoit des peines de six mois à cinq ans de prison pour détention d’engins incendiaires ou explosifs.
"Le juge va probablement rendre son jugement aujourd’hui, dans l’après-midi", a indiqué l’un des avocats de la militante féministe, Mokhtar Janène.
Avant le début de l’audience, Mounir Sboui, le père d’Amina, s’est lui dit "fier" de sa fille pour son engagement tout en qualifiant ses actes de "démesurés".
"Je suis fier de ma fille, cette affaire est en train de se politiser de plus en plus. Elle commet des actes démesurés mais elle défend ses idées", a-t-il dit.
Amina avait fait scandale en mars en publiant des photos d’elle seins nus à la manière des Femen, recevant notamment des menaces d’islamistes radicaux, selon son témoignage. Ses proches, sa mère en tête, la décrivent comme une dépressive chronique suicidaire.
La Tunisie, dirigée depuis la fin 2011 par un gouvernement dominé par les islamistes d’Ennahda, dispose de la législation la plus libérale du monde arabe concernant les droits des femmes mais l’égalité n’y est pas consacrée.
L’opposition et les associations féministes militent pour l’inscription de l’égalité des sexes dans la Constitution en cours d’élaboration et accusent régulièrement Ennahda de remettre en cause les acquis des Tunisiennes.
Par ailleurs, le pays est confronté depuis la révolution de janvier 2011 à l’essor de la mouvance jihadiste responsable de plusieurs vagues de violences
Ennahda avait fait scandale durant l’été 2012 en proposant que la future loi fondamentale évoque la "complémentarité" des sexes, un projet abandonné depuis.
Dans le dernier brouillon du projet de Constitution, daté d’avril, l’article 6 stipule que "tous les citoyens et citoyennes ont les mêmes droits et devoirs".
L’article 42 souligne que l’État protège "les droits de la femme et soutient ses acquis (...) garantit l’égalité des chances entre la femme et l’homme (...) et garantit l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard de la femme".

Syrie : Stopper l’engrenage (PCF)

L’Union européenne a décidé de mettre un terme à l’embargo sur la livraison d’armes à l’opposition syrienne. Cette résolution autorise de fait les Etats qui le souhaitent, comme la France et l’Angleterre, à fournir dès maintenant des armements. Le Parti communiste français exprime sa totale opposition à cette mesure. Outre que personne ne peut être assuré de maîtriser les «  bénéficiaires » de ces livraisons, cette décision va conduire à une nouvelle aggravation et extension du conflit dont les populations sont les premières victimes. Faut-il le redire : il n’y aura pas de solution militaire à ce conflit.

Ceux qui persévèrent dans cette voie ne font qu’amplifier cette spirale meurtrière qui s’étend, chaque jour, au-delà des frontières de la Syrie et retarde d’autant une issue politique. Aujourd’hui, au contraire, l’urgence est de faire baisser le niveau d’intensité des combats et se préparer à engager un processus de sortie de crise pour une transition démocratique, conduisant à un changement de régime. C’est l’objectif de la Conférence internationale de paix en Syrie d’ouvrir ce chemin.

Le PCF se prononce donc résolument pour que soit mis un terme aux livraisons d’armes d’où qu’elles viennent et que toutes les parties concernées parviennent rapidement à un arrêt des combats et des violences. Les autorités françaises se doivent de prendre toutes leurs responsabilités pour contribuer activement à donner une chance à la paix, pour construire une nouvelle Syrie démocratique.

Parti communiste français
Paris, le 28 mai 2013.

Syrie : Le président syrien Bashar el-Assad reconnaît avoir reçu des missiles russes

Le président syrien Bashar el-Assad a reconnu implicitement avoir reçu des missiles S-300 de la Russie, selon une déclaration rapportée jeudi par Al Manar, la chaîne du Hezbollah qui doit diffuser dans la soirée l’intégralité de l’entretien.
Interrogé sur la livraison de ces missiles sol-air sophistiqués promis par Moscou, Bashar el-Assad a répondu : "Tous les accords passés avec la Russie seront honorés et une partie l’a déjà été dernièrement." Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avait justifié mardi la livraison prévue des S-300 à Damas en estimant que ces missiles visaient à dissuader toute velléité d’intervention extérieure dans le conflit.
Mais Israël a averti qu’il réagirait en cas de livraisons de ces missiles. "Si, par malheur, les S-300 arrivent en Syrie, nous saurons quoi faire", avait affirmé le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon. Israël a mené début mai deux raids aériens sur des cibles militaires près de Damas, disant vouloir empêcher un transfert d’armes au Hezbollah qui combat aux côtés des troupes de Damas et ennemi juré d’Israël.

**

La Russie accuse l’opposition de saper la conférence internationale
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé jeudi l’opposition syrienne de saper la conférence de paix internationale en posant des conditions "irréalisables".
"On a l’impression que la coalition nationale et ses sponsors régionaux font tout pour ne pas permettre le début du processus politique", a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse, jugeant que les conditions posées par l’opposition sur le départ du président Bashar al-Assad étaient "irréalisables".

Syrie : que font des grenades suisses aux mains d’al-Qaida ? (Ian Hamel)

La photo en gros plan d’une grenade Offensive OHG92 a été publiée mercredi dans le quotidien genevois Le Temps. Elle aurait été prise dans le nord de la Syrie par le photographe Guillaume Briquet. Ce dernier assure qu’il est extrêmement facile de se procurer ces "grenades à main fabriquées en Suisse". Elles seraient vendues autour de 70 dollars près de l’ancien souk d’Alep. Le journal ajoute que ce matériel de guerre est aux mains des djihadistes du Front al-Nosra, dont le chef, Abou Mohammed al-Joulani, a prêté allégeance à Ayman al-Zawahiri, le chef d’al-Qaida, en avril dernier. L’information tombe plutôt mal, au moment même où les Nations unies préparent une conférence internationale sur la Syrie, qui devrait se tenir autour du 15 juin prochain à Genève.
L’utilisation en Syrie de grenades fabriquées par la société Ruag, un groupe d’armement appartenant à la Confédération, a été révélée, il y a quelques mois, par la SonntagsZeitung. Ces armes ont été vendues par la Suisse aux Émirats arabes unis (EAU) en 2004. Abu Dhabi étant l’un des plus gros clients de la Suisse. La neutralité de la Confédération ne l’empêche pas d’être un (petit) marchand d’armes, dont les exportations ont atteint 700 millions d’euros en 2011. Le problème, c’est que les Émirats n’ont pas respecté leur déclaration de non-réexportation d’armes. Une partie des 340 000 grenades Offensive OHG92 a ensuite été revendue à la Jordanie, sous prétexte d’aider ce pays... dans sa lutte contre le terrorisme. Ensuite, leur trace se perd dans les sables du désert. Les grenades seraient passées par la Turquie, avant d’entrer dans le nord de la Syrie tenue par les insurgés.
Ce n’est pas la première fois que les Émirats arabes unis achètent du matériel de guerre à Berne et le revendent ensuite à d’autres pays. Cela a été le cas pour des obusiers blindés M-109, cédés ensuite sans autorisation au Maroc. En clair, la Suisse ne maîtriserait guère ses ventes d’armes. Malgré les tromperies des EAU, Ruag, entreprise nationalisée, participait en février dernier à la foire militaire IDEX d’Abu Dhabi, révèle Le Temps. L’ordonnance sur le matériel de guerre précise que la Suisse ne doit pas accorder d’autorisation de contrat s’il existe un risque que les armes "soient transmises à un destinataire final non souhaité". Parions qu’un front islamique lié à al-Qaida est à ranger dans cette catégorie.

(30-05-2013 - Ian Hamel)

Israël/Palestine : « Qui a peur de critiquer Israël ? »

Mercredi 5 juin à 20h.00,
« Qui a peur de critiquer Israël ? »
Conférence de M. Jean Bricmont
Buffet de la gare, Salle des vignerons, Lausanne

**

Physicien et essayiste belge, professeur de physique théorique à l’université de Louvain et membre de l’Académie royale de Belgique, M. Bricmont tentera de répondre aux questions suivantes :

Pourquoi les Etats-Unis et l’Europe sont-ils pro-israéliens et considèrent-ils qu’Israël est notre allié dans la région ?
Pourquoi les mouvements d’opposition à Israël sont-ils réduits au silence par des campagnes d’intimidation et assimilés à de l’antisémitisme ?

Israël/Palestine : Israël va construire un millier de logements dans des colonies de Jérusalem-Est

Israël va construire un millier de logements pour des colons à Jérusalem-Est occupé, un geste qui risque d’entraver sérieusement la tentative de Washington de relancer le processus de paix, a annoncé mercredi à l’AFP l’observatoire anticolonisation Terrestrial Jerusalem.
Le feu vert des autorités israéliennes survient quelques jours après une nouvelle visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry dans la région pour tenter de faire redémarrer les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens bloquées depuis septembre 2010.
Selon Danny Seidemann, le directeur de Terrestrial Jerusalem, des contrats ont été signés pour 300 logements dans la colonie de Ramot et 797 autres unités vont être proposées à la vente dans l’implantation de Gilo, à proximité de la ville palestinienne de Bethléem, en Cisjordanie.
Ces deux colonies sont situées à Jérusalem-Est, le secteur à majorité arabe de la Ville sainte, occupé et annexé par Israël depuis juin 1967.
Aux yeux de la communauté internationale, cette annexion est illégale, de même que toutes les colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, qu’elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien.

**

Nouvelles constructions à Jérusalem-Est : les efforts de paix de Kerry "détruits"
Le gouvernement israélien "détruit" les efforts du secrétaire d’Etat américain John Kerry pour relancer le processus de paix, a affirmé jeudi le négociateur palestinien Saëb Erakat, après la confirmation de projets de construction dans des colonies de Jérusalem-Est occupée.
"Nous considérons que les dernières décisions du gouvernement israélien détruisent réellement et officiellement les efforts de M. Kerry", a déclaré M. Erakat à l’AFP.
Israël va construire un millier de logements pour des colons à Jérusalem-Est, a annoncé mercredi à l’AFP l’observatoire anticolonisation Terrestrial Jerusalem.
Le feu vert des autorités israéliennes survient quelques jours après une nouvelle visite de John Kerry dans la région pour tenter de faire redémarrer les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens bloquées depuis septembre 2010.
Selon Danny Seidemann, le directeur de Terrestrial Jerusalem, des contrats ont été signés pour 300 logements dans la colonie de Ramot et 797 autres unités vont être proposées à la vente dans l’implantation de Gilo, à proximité de la ville palestinienne de Bethléem, en Cisjordanie.
Ces deux colonies sont situées à Jérusalem-Est, le secteur à majorité arabe de la Ville sainte, occupé et annexé par Israël depuis juin 1967.
Aux yeux de la communauté internationale, cette annexion est illégale, de même que toutes les colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, qu’elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien.

Syrie : L’armée contrôle toutes les issues de Qusseir

Les États-Unis haussent le ton contre le Hezbollah. Washington a exigé "le retrait immédiat" du mouvement de Syrie. À Istanbul, plusieurs diplomates de pays soutenant l’opposition syrienne se sont rendus à la réunion de la Coalition nationale de l’opposition pour tenter de débloquer les débats. De son côté, la Russie, soutien de Damas, a estimé que la levée par l’Union européenne de l’embargo sur les livraisons d’armes aux insurgés posait "de sérieux obstacles" à la conférence internationale de paix sur la Syrie baptisée "Genève-2", qu’elle prépare pour juin avec les États-Unis. Le régime a donné son accord de principe à cette conférence, et l’opposition, rongée par ses divisions, peine à prendre une décision, alors que les violences ont fait plus de 94 000 morts depuis mars 2011 selon une ONG, et ont poussé à la fuite plus de cinq millions de Syriens.
La Coalition de l’opposition continue à exiger le départ du pouvoir du président syrien Bashar el-Assad et de ses chefs militaires pour participer à une éventuelle conférence de paix, selon un projet de déclaration obtenu par l’AFP. Mais le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a répété mercredi que le président Assad resterait à son poste jusqu’en 2014 et se présenterait pour un troisième mandat "si le peuple le veut". M. Mouallem a par ailleurs qualifié la France de "menteuse" à propos des accusations de Paris sur l’utilisation par Damas d’armes chimiques. "Je peux dire avec certitude que la France est une menteuse, et je peux dire aussi que ceux qui font de la propagande à ce sujet ne sont que des menteurs. L’arme chimique n’a été utilisée qu’une seule fois, à Khan al-Assal", par les rebelles, a déclaré le chef de la diplomatie syrienne à la chaîne de télévision arabe al-Mayadeen.
Le pouvoir syrien accuse la rébellion d’avoir eu recours à des armes chimiques le 19 mars à Khan al-Assal, près d’Alep (nord). Sur le terrain, l’armée syrienne contrôle l’aéroport de Dabaa "à l’issue d’une opération militaire de plusieurs heures commencée dans la matinée", a affirmé une source militaire à l’AFP, précisant que l’opération a fait plusieurs dizaines de morts. Al-Manar, la télévision du Hezbollah, a diffusé des images de l’intérieur de cet ancien aéroport montrant des chars postés près des hangars et des soldats tirant vers l’extérieur.
L’armée contrôle désormais toutes les issues de Qusseir, stratégique tant pour le régime que pour les insurgés, et peut lancer une offensive sur tous les fronts contre le dernier carré d’insurgés dans cette ville du centre-ouest de la Syrie. "Nous pouvons désormais nous diriger vers le quartier nord de Qusseir", où sont retranchés les insurgés, a déclaré un officier à al-Manar. Cette avancée fait suite à l’envoi vers la ville dans la matinée de renforts du Hezbollah libanais et des forces spéciales de la garde républicaine, les mieux entraînées des troupes syriennes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’ONU condamne les combattants étrangers.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a estimé que le Hezbollah, fer de lance de l’assaut lancé le 19 mai contre Qusseir, avait déployé entre 3 000 à 4 000 combattants en Syrie. "Nous exigeons que le Hezbollah retire immédiatement ses combattants de Syrie" a déclaré une porte-parole du département d’État, Jennifer Psaki, dénonçant "une escalade inacceptable". À Genève, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a condamné l’intervention de "combattants étrangers" aux côtés des forces armées syriennes à Qusseir, et a demandé une enquête de l’ONU sur les violences dans cette ville.
Une résolution en ce sens, présentée par les États-Unis, le Qatar et la Turquie, a été adoptée par le Conseil, par 36 voix contre 1 (le Venezuela). Huit pays se sont abstenus. La haut-commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay, a estimé que "le nombre croissant de soldats étrangers qui traversent la frontière de part et d’autre ne fait qu’encourager la violence confessionnelle". Selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahman, "des combattants sunnites libanais" se battent en outre du côté des rebelles, donnant au conflit "de plus en plus une dimension confessionnelle". Le contrôle de Qusseir est essentiel pour la rébellion, car cette ville se trouve sur le principal point de passage des combattants et des armes en provenance et en direction du Liban, mais aussi pour le pouvoir puisque la cité est située sur la route reliant Damas au littoral, sa base arrière.

Palestine : Jabaliya's market

Jabaliya, Gaza Strip : A woman buys fruit at a traditional market in the refugee camp.
(Photograph : Ali Ali)

mercredi 29 mai 2013

Syrie : l’armée syrienne s’empare d’un aéroport-clé près de Qusseir

L’armée syrienne, épaulée par le Hezbollah, a annoncé mercredi qu’elle s’était emparée totalement de l’ancien aéroport de Dabaa près de Qusseir, ce qui lui permet de lancer une offensive généralisée contre le dernier réduit insurgé dans le nord de cette ville stratégique. "L’armée syrienne contrôle l’aéroport de Dabaa à l’issue d’une opération militaire de plusieurs heures commencée dans la matinée", a affirmé une source militaire. "Cette opération a abouti à la libération de l’aéroport et à la mort de dizaines d’hommes qui y étaient positionnés", a ajouté cette source.
Selon elle, "des corps gisent sur le sol, des rebelles ont été arrêtés et d’autres se sont rendus. L’armée se dirige vers le village de Dabaa", qui se trouve à proximité. L’armée, qui contrôle désormais toutes les issues de Qusseir, ville stratégique tant pour le régime que pour les insurgés, peut prendre en étau les dernières poches rebelles par le sud et le nord. Des officiers ont affirmé que les combats avaient duré cinq heures et que l’armée essayait de s’emparer de deux ou trois villages restants et de poursuivre les rebelles qui ont fui. "Nous pouvons désormais nous diriger vers le quartier de Qusseir", où est retranché le dernier carré d’insurgés, a indiqué l’un d’eux.
La télévision al-Manar a diffusé des images de l’intérieur de l’aéroport, montrant des chars postés près des hangars et des soldats tirant vers l’extérieur. Dans la matinée, le Hezbollah et les forces spéciales de la garde républicaine, les mieux entraînées des troupes syriennes, avaient été dépêchés vers Qusseir, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). "Les forces armées rétablissent la sécurité à l’aéroport de Dabaa, anéantissant et arrêtant les terroristes qui s’y barricadaient", a indiqué le correspondant de la télévision d’État sur place.
Selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahman, "des combattants sunnites libanais" participent également aux combats aux côtés des rebelles. "Cela prend de plus en plus une dimension confessionnelle" entre sunnites et chiites, dit-il. Le régime syrien est dirigé par la communauté minoritaire alaouite, une branche du chiisme, tandis que la majorité de la population syrienne et des rebelles sont des sunnites.
Le contrôle de Qusseir, située dans la province de Homs (centre), est essentiel pour les rebelles, car cette ville se trouve sur le principal point de passage des combattants et des armes en provenance et en direction du Liban voisin. La ville est également stratégique pour le régime, car elle est située sur la route reliant Damas au littoral, sa base arrière. Par ailleurs, l’armée mène depuis mardi une offensive d’envergure contre le quartier de Barzé, dans le nord de Damas, pour tenter d’en chasser les rebelles, a indiqué une source militaire. L’armée veut attaquer le quartier par le nord, l’est et le sud-est pour déloger les rebelles et pouvoir ainsi isoler cette poche rebelle proche de Qabun, selon la source.
Dans la ville de Homs, des roquettes de type GRAD se sont abattues pour la première fois sur un quartier alaouite de la ville, Akrama, tuant trois étudiants et un enfant, selon l’OSDH. Un étudiant alaouite du même quartier a par ailleurs péri après des jours de détention dans les geôles des redoutables services de renseignements syriens, a indiqué la même source.
Le conflit syrien continue de déborder au Liban : après une série d’attaques à la roquette à partir de la Syrie sur Hermel, bastion du Hezbollah dans l’est du Liban, trois nouvelles roquettes se sont abattues mercredi sur une rue principale dans la ville sans faire de victimes, provoquant la panique parmi les habitants.

Libye : attaque contre une patrouille de l’armée à Benghazi, trois morts

Trois soldats ont été tués et trois autres blessés dans une attaque mardi soir contre une patrouille de l’armée libyenne à Benghazi, dans l’est de la Libye, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée.
Un responsable des services de sécurité de la ville avait fait état mardi soir d’un mort et de trois blessés graves.
Selon, Abdallah al-Chaafi, un porte-parole de l’état-major à Benghazi, "un engin explosif placé dans une poubelle a explosé à proximité d’une patrouille de katibat al-Khandak", une brigade du ministère de la Défense.
Il a ajouté qu’un soldat a été tué sur place et deux autres ont succombé plus tard à leurs blessures.
Trois autres membres de la brigade ont été blessés dans l’explosion, a-t-il ajouté.
Berceau de la révolution libyenne, Benghazi vit depuis plusieurs mois au rythme des explosions, attentats et attaques contre les services de sécurité et des représentations diplomatiques occidentales, dévoilant l’incapacité des autorités à mettre sur pied des forces de sécurité efficaces.
Ces attaques sont généralement attribuées aux islamistes radicaux, à l’instar de celle du 11 septembre 2012 contre le consulat des Etats-Unis, qui avait coûté la vie à quatre Américains dont l’ambassadeur Chris Stevens.

Syrie : la levée de l’embargo de l’Union européenne conforte Moscou (Assawra)

La levée par l’Union européenne de l’embargo sur les livraisons d’armes aux rebelles syriens donne des arguments à la Russie, qui s’affiche en défenseur scrupuleux du droit international, voire lui délie les mains pour ses propres livraisons d’armes au régime de Damas. La décision des 27, annoncée lundi soir alors que Moscou et Washington, malgré les divergences, s’efforçaient d’asseoir gouvernement syrien et opposition à la table des négociations pour une conférence de paix, "est un signal psychologique et politique fort pour la Russie", souligne Alexandre Choumiline, un spécialiste du Proche-Orient à l’institut USA-Canada de Moscou.
Alliée du régime syrien depuis l’époque soviétique, la Russie s’est employée depuis le début de la crise il y a deux ans à opposer le droit international, l’intégrité territoriale des États et le principe de non-ingérence aux velléités occidentales de sanctionner Damas à l’ONU, voire d’intervenir par la force dans le conflit. Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, elle a bloqué avec la Chine toute résolution contraignante, martelant que lorsqu’elle avait laissé faire, au moment de la crise libyenne, les pays de l’Otan avaient outrepassé le mandat qui leur avait été accordé pour une zone d’exclusion aérienne, et avaient de facto opéré un changement de régime par la force.

"Illégitime par principe"
La diplomatie russe a donc tiré à boulets rouges sur la décision de l’UE. "La levée de l’embargo rend la situation encore plus difficile, et met de sérieux obstacles à la tenue d’une conférence internationale sur la Syrie", a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. La veille, il avait souligné que cette décision de l’UE, soutenue par les États-Unis, était "illégitime par principe", le droit international n’autorisant pas de livraisons d’armes autres qu’à un État.
La Russie de son côté maintient qu’en l’absence d’un embargo onusien, elle est en droit de livrer des armes au régime syrien, y compris des systèmes sol-air sophistiqués S-300, l’équivalent russe des Patriot américains. Ces S-300, qui sont à même d’empêcher des frappes en territoire syrien, voire l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, donnent des sueurs froides aux dirigeants israéliens qui y voient aussi un danger potentiel pour leurs avions civils. "La levée de l’embargo donne à la Russie un atout pour continuer ce jeu", estime Fedor Loukianov, rédacteur en chef de la revue La Russie dans la politique mondiale.

"Toute décision est à double tranchant"
Cet expert observe du reste que les Européens sont convenus de ne pas livrer d’armes pour l’instant, et que les livraisons de S-300 à Damas semblent rester pour l’instant à l’état de menace. "Puisqu’il est permis officiellement de livrer des armes aux rebelles, la Russie va marteler avec une force renouvelée qu’elle ne permettra pas de déséquilibre", a ajouté Fedor Loukianov. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a été plus loin mercredi, au cours d’une visite en Finlande. "Toute décision est à double tranchant. Si une des parties lève les restrictions, alors l’autre partie peut considérer qu’elle n’est plus tenue d’observer les obligations prises auparavant", a déclaré le ministre.
Un expert militaire russe, Léonid Sajine, a estimé que cela signifiait que Moscou pouvait envisager de livrer à Damas d’autres types d’armements. "Il peut s’agir de davantage que des systèmes S-300", a déclaré cet expert à l’agence de presse Interfax-AVN. Pour Alexeï Malachenko, de l’antenne russe du Centre Carnegie, la Russie va utiliser l’argument de la levée de l’embargo européen pour s’efforcer de justifier ses propres livraisons d’armes au régime de Damas, y compris pour les systèmes S-300.
Mais la livraison effective de ces armements va dépendre de l’évolution diplomatique et du succès de l’initiative commune en vue d’une conférence dite Genève-2, dont la Russie a sa propre vision. "Si la Russie sent que la conférence peut avoir lieu, alors elle ne le fera pas (livrer des S-300, ndlr), mais si elle sent qu’il n’y aura pas de conférence, alors pourquoi pas", juge cet expert. La Russie exclut toute condition préalable, notamment sur l’avenir du régime syrien et du président Bachar el-Assad, à cette conférence, et pèse pour la participation d’un autre de ses alliés régionaux, l’Iran.

(29-05-2013 - Assawra avec les agences de presse)

Tunisie : trois Femen interpellées seins nus, une première dans le monde arabe

Trois militantes Femen européennes ont été arrêtées à Tunis mercredi, lors de leur première action seins nus dans le monde arabe pour réclamer la libération d’une militante tunisienne et dénoncer la condition de la femme dans le pays.
Face à une foule de journalistes réunis devant le palais de Justice, les trois jeunes femmes, deux Françaises et une Allemande, hurlaient "Free Amina", la militante Femen tunisienne emprisonnée dans l’attente de son procès jeudi à Kairouan (centre) pour port illégal d’un spray lacrymogène, délit passible de six mois de prison.
Elles ont été interpellées sans ménagement par les policiers qui les ont traînées à l’intérieur du tribunal. Lorsque les trois jeunes filles ont été transférées d’un bureau à un autre à travers la cour du bâtiment, des avocats présents ont chanté l’hymne national et scandé "dégage", mot d’ordre de la révolution de janvier 2011.
"Une enquête a été ouverte et elles seront placées en état d’arrestation et traduites en justice", a déclaré le porte-parole du ministère de la Justice, Adel Riahi, à l’AFP, sans préciser les accusations qui pourraient être retenues alors que l’attentat à la pudeur est passible de six mois de prison en Tunisie.
L’action des Femen a déclenché la colère d’une foule de passants et d’avocats qui ont agressé les journalistes présents, en frappant certains.
Après cette bagarre, des policiers sont intervenus et ont interpellé six journalistes français et tunisiens travaillant pour l’agence Reuters et la télé Canal+ notamment, selon le témoignage de l’un d’entre eux, Mohamed Haddad.
Ils ont refusé de remettre leurs images à la police qui n’était pas en mesure dans l’immédiat de leur expliquer les motifs de l’interpellation.
"C’est la première action que nous menons dans le monde arabe (...) j’ai préparé cette équipe internationale à Paris et elles ont été envoyées hier (mardi) à Tunis", a expliqué à l’AFP par téléphone Inna Shevchenko, dirigeante de Femen à Paris.
La jeune Femen tunisienne, connue sous le pseudonyme d’Amina Tyler, a été arrêtée le 19 mai à Kairouan après qu’elle eut peint sur un muret proche d’un cimetière le mot Femen. Elle est en détention depuis et risque six mois de prison pour possession d’un spray d’auto-défense. Elle pourrait aussi être poursuivie pour profanation de cimetière, délit passible de deux ans de prison.
Amina avait fait scandale en mars en publiant des photos d’elle seins nus à la manière des Femen, recevant notamment des menaces d’islamistes radicaux, selon son témoignage.
Ses proches la présentent comme une dépressive chronique suicidaire et ses parents l’ont longtemps empêchée de sortir de chez elle, arguant de sa sécurité. Amina, qui accusait sa famille de la séquestrer, a fugué fin avril, et elle apparaissait depuis régulièrement en public, sans pour autant se dénuder.
Le mouvement Femen, fondé en Ukraine et désormais basé à Paris, mène depuis plusieurs années des actions seins nu à travers le monde pour dénoncer la condition de la femme mais aussi les régimes dictatoriaux.
La Tunisie, dirigée depuis la fin 2012 par un gouvernement dominé par les islamistes d’Ennahda, dispose de la législation la plus libérale du monde arabe concernant les droits des femmes mais l’égalité n’y est pas consacrée.
L’opposition et les associations féministes militent pour l’inscription de l’égalité des sexes dans la Constitution en cours d’élaboration et accusent régulièrement Ennahda de remettre en cause les acquis de la femme.
Ennahda avait notamment fait scandale durant l’été 2012 en proposant que la future loi fondamentale évoque la "complémentarité" des sexes et non l’égalité, un projet abandonné depuis.
Dans le dernier brouillon du projet de Constitution, daté d’avril, trois articles traitent de ce thème. L’article 6 stipule que "tous les citoyens et citoyennes ont les mêmes droits et devoirs" et le 11 note que "la femme et l’homme sont associés dans la construction de l’Etat".
L’article 42 souligne que l’État protège "les droits de la femme et soutient ses acquis (...) garantit l’égalité des chances entre la femme et l’homme (...) et garantit l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard de la femme".

Syrie : renforts dans la cité stratégique de Qusseir

Des renforts de la puissante garde républicaine syrienne et de l’allié libanais Hezbollah ont été dépêchés mercredi à Qousseir pour tenter de reprendre le dernier carré encore aux mains des rebelles dans cette ville clé, la guerre en Syrie continuant de diviser les grandes puissances malgré ses risques de contagion.
Le président Bashar al-Assad sera interviewé jeudi à 18H00 GMT par la télévision Al-Manar a annoncé la page Facebook de la présidence.
Malgré leurs prises de position opposées sur le conflit qui dure depuis plus de deux ans, la Russie qui soutient le régime Assad, et les Etats-Unis, qui appuient l’opposition, tentent non sans difficultés d’organiser en juin une conférence internationale de paix à Genève.
Le régime y a donné son accord de principe et l’opposition, rongée par ses divisions, n’est toujours pas parvenue à prendre une décision, alors que les combats et les atrocités commises dans cette guerre ont fait plus de 94.000 morts selon une ONG, dévasté le pays et poussé à la fuite plus d’un million de Syriens.
A Genève, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU devait se pencher sur un projet de résolution non contraignante condamnant l’intervention de "combattants étrangers" à Qousseir désormais contrôlée à 80% par l’armée.
Une prise totale de Qusseir (centre-ouest), à la frontière avec le Liban constituerait un grand avantage pour le pouvoir avant la tenue éventuelle de la conférence internationale.
Selon Rami Abdel Rahman, chef de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), "le Hezbollah et les forces spéciales de la garde républicaine qui sont les mieux entraînées de l’armée syrienne ont envoyé des renforts à Qusseir" pour prendre le nord et l’ouest, défendus avec acharnement par les rebelles
La ville était au même moment la cible de raids aériens mais "malgré la puissance de feu, les rebelles opposent une résistance acharnée", a-t-il dit, en précisant que "des combattants sunnites libanais" participent aux combats aux côtés des rebelles. "Cela prend de plus en plus une dimension confessionnelle".
Le contrôle de Qusseir est essentiel pour la rébellion, cette ville se trouvant sur le principal point de passage des combattants et des armes en provenance et en direction du Liban. Et aussi pour le régime car la cité est située sur la route reliant Damas au littoral, sa base arrière.
"Si Qusseir tombe aux mains du régime, cela sera un coup dur pour les rebelles car la frontière libanaise, par laquelle transitent les armes, leur sera fermée", explique M. Abdel Rahman.
Chef du conseil militaire suprême de l’Armée syrienne libre (ASL, principale composante de la rébellion), Selim Idriss, a lancé un ultimatum de 24 heures expirant dans l’après-midi, au Hezbollah pour le sommer d’arrêter son soutien militaire au régime mais sans dire précisément ce que son groupe ferait.
Le projet de résolution sur Qusseir au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, déposé par Washington, Ankara et Doha, sera présenté lors d’un débat d’urgence. Il "condamne l’intervention de combattants étrangers qui luttent pour le compte du régime syrien" et se dit "préoccupé par le fait que leur implication représente une grave menace pour la stabilité régionale".
Pour Moscou et Pékin, l’autre allié du régime, la résolution ne contribue pas à la mise sur pied d’une conférence internationale.
Avec la nouvelle attaque mardi contre des soldats libanais dont trois sont morts à la frontière syrienne et les menaces le même jour d’Israël de réagir à une livraison prévue de missiles russes, les risques d’un débordement armé du conflit s’amplifient.
Moscou a justifié les livraisons prévues de systèmes sol-air sophistiqués S-300 à Damas en estimant que ces missiles visaient à dissuader toute velléité d’intervention de troupes étrangères dans le conflit.
De plus la décision de l’Union européenne de lever l’embargo sur les armes à l’opposition armée, a accentué les divisions internationales, les Russes la dénonçant et les Américains la soutenant. Les 27 sont cependant convenus de ne pas livrer d’armes aux rebelles dans l’immédiat pour ne pas nuire aux efforts visant à réunir la conférence internationale de paix.

Syrie : Valls évoque la question des combattants étrangers

(Eric Harroun, ancien Gi's parti combattre en Syrie)

Sur i-Télé, Manuel Valls a mis en garde contre le risque posé par "plusieurs centaines d’Européens partis combattre en Syrie, parfois avec des troupes clairement affiliées à Al Qaïda. Pas moins de 120 jihadistes français sont partis en un temps record pour se battre en Syrie, soit autant que de Belges et environ 60% de nos compatriotes engagés dans les rangs d’Al Qaïda, avait précisé mardi Manuel Valls au Figaro. Parmi eux, environ 50 d’entre eux sont encore sur place, 40 en transit pour la Syrie et les 30 autres revenus dans l’Hexagone sont sous haute surveillance, avait ajouté le ministre.

Irak : le bilan des attaques s’élève à 45 morts

Quarante-cinq personnes ont été tuées mardi en Irak, selon un nouveau bilan de sources médicales et des services de sécurité après des attaques nocturnes.
Une centaine de personnes ont été blessées dans ces attaques, le gouvernement discutant des moyens de stopper les violences qui ont fait plus de 548 morts depuis début mai et l’ONU appelant les dirigeants politiques irakiens à résoudre leurs divergences.
Les violences les plus meurtrières ont fait 18 morts à Bagdad, alors qu’à la périphérie nord de la capitale, un kamikaze a fait exploser son camion plein d’explosifs à Tarmiyah tuant quatre personnes, ont indiqué un docteur et un policier.
A Mossoul, principale ville du Nord, 11 personnes ont été tuées par balles ou dans des attentats à la bombe, notamment un officier supérieur des renseignements de la police et un chef tribal. Des attaques dans les villes centrales de Baquba, Baiji et Tikrit ont fait par ailleurs une douzaine de morts.
Entre le 1er et le 28 mai, 548 personnes ont été tuées et plus de 1.000 blessées dans des attaques, faisant de ce mois le plus meurtrier en au moins un an, selon des données compilées par l’AFP à partir des informations fournies par des sources de sécurité et médicales.
A l’issue d’un conseil des ministres, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a déclaré mardi que les "auteurs des attentats et les groupes terroristes extrémistes veulent susciter une guerre confessionnelle".
Dans un communiqué, le Conseil des ministres a parallèlement décidé d’"agir contre toutes les milices qui commettent des actes hors la loi" et appelé "les forces politiques à assumer leur responsabilité face au regain de violences et à tenir une réunion de concertation à ce sujet".
La flambée de violence que connaît le pays depuis le début de l’année intervient en pleines tensions confessionnelles, la minorité sunnite se mobilisant depuis des mois pour dénoncer avec force sa marginalisation par le gouvernement dirigé par les chiites.
"J’exhorte une nouvelle fois tous les dirigeants irakiens à faire leur possible pour protéger les civils. Il est de leur responsabilité de mettre fin à l’effusion de sang maintenant", a déclaré mardi l’émissaire spécial de l’ONU en Irak Martin Kobler dans un communiqué.
Le porte-parole du département d’Etat américain, Patrick Ventrell, a de son côté affirmé que Washington était en contact avec les dirigeants irakiens "pour appeler au calme et aider à régler les tensions politiques et confessionnelles actuelles".

Tunisie : sursis pour 20 assaillants de l’ambassade américaine

Vingt personnes poursuivies pour leur rôle dans l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis par des islamistes présumés en septembre dernier ont été condamnés mardi à deux ans de prison avec sursis à l’issue d’un procès éclair.
Selon les autorités tunisiennes, l’attaque avait été orchestrée par la mouvance salafiste jihadiste après la diffusion sur internet d’un film islamophobe produit aux Etats-Unis.
"Ils ont tous été condamnés à deux ans avec sursis", a indiqué maître Anouar Ouled Ali, chef du comité de défense des prévenus à l’issue de ce premier grand procès des assaillants de la représentation américaine.
"Nous allons voir avec leurs familles s’ils veulent faire appel, s’ils le souhaitent on le fera", a-t-il ajouté.
Le jugement a été rendu en un temps record après seulement une demi-journée de procès, alors même que certains des chefs d’inculpation prévoyaient des peines pouvant aller jusqu’à une condamnation à mort.
L’audience qui n’a duré qu’un peu plus de quatre heures s’est limitée aux déclarations de l’accusation, des avocats et aux dénégations des accusés, aucune partie n’ayant demandé à ce que les témoins ou les preuves examinés durant l’instruction soient présentés lors du procès.
Les arguments du juge n’ont pas été rendus publics dans l’immédiat. En Tunisie, les jugements ne sont généralement pas prononcés en audience mais remis au greffe où la défense peut les consulter.
Les avocats ont dénoncé dans leurs plaidoiries les accusations les plus graves retenues(articles 74, 75, 77 et 119 du code pénal) et qui traitent d’attaques préméditées orchestrées par une bande armée organisée, des crimes passibles suivant les cas de cinq ans de prison à la peine capitale.
La défense considère notamment que la manifestation ayant dégénéré en violence avait été spontanée et accusé la justice d’être soumise à l’Occident.
"Ces protestations (devant l’ambassade) s’inscrivaient dans une réaction spontanée dans tout le monde (musulman) contre les atteintes à nos symboles sacrés", a déclaré maître Slah Barakati.
"Ces Tunisiens sont traduits devant le tribunal pour faire plaisir aux Etats-Unis et à l’Union européenne", a-t-il martelé, réclamant un non lieu.
Une autre avocate a dénoncé des "aveux arrachés par la police sous la pression et les menaces".
Une cinquantaine d’autres assaillants présumés sont encore dans l’attente de leur procès dans ce même dossier.
La diffusion sur internet d’un film islamophobe avait déclenché une vague de violences en septembre dernier à travers le monde musulman.
A Tunis, quatre assaillants avaient été tués et des dizaines de personnes blessées. La représentation diplomatique et l’école américaines avaient été partiellement incendiées et saccagées.
Selon le gouvernement, ces heurts avaient été organisés par Abou Iyadh, un vétéran d’Al-Qaïda en Afghanistan et le chef du principal mouvement salafiste jihadiste tunisien Ansar Asharia.
Aucun des hauts responsables de cette organisation ne sont jugés dans cette affaire, alors qu’Abou Iyadh échappe à la police depuis huit mois.
La Tunisie est confrontée depuis la révolution de janvier 2011 à l’essor de groupes salafistes responsables de plusieurs attaques contre la police ou encore des manifestations culturelles.
Le gouvernement, dirigé par les islamistes d’Ennahda, a longtemps été accusé de laxisme vis-à-vis de ces groupes, mais depuis la découverte de groupes armés liés à Al-Qaïda près de la frontière algérienne en avril, les autorités ont durci leur position.
Des heurts entre militants d’Ansar Asharia et policiers à Tunis ont fait un mort et une vingtaine de blessés le 19 mai, les forces de sécurité étant intervenues sans ménagement pour empêcher un rassemblement interdit.