Liban : Obama prend contact avec le président Michel Sleimane pour l'assurer du soutien des Etats-unis à l'indépendance du Liban et à sa stabilité

Le président Barack Obama est entré en contact par téléphone hier avec le chef de l’État, Michel Sleiman, à qui il a souligné que Washington entreprend de réviser sa politique au M-O, notamment en ce qui concerne la Syrie, mais réaffirmant sur ce plan son soutien à l’indépendance et la souveraineté du Liban.
Le chef de l’État, Michel Sleiman, a reçu hier un appel téléphonique du président américain Barack Obama qui lui a exprimé ses remerciements pour le télégramme de félicitations qu’il lui avait adressé à la suite de son élection à la présidence des États-Unis. Le chef de la Maison-Blanche a réaffirmé à cette occasion le soutien de son pays au Liban, rendant hommage aux efforts déployés par le président Sleiman pour « assurer la stabilité politique et économique » dans le pays.
Le bureau de presse du palais de Baabda a précisé, dans un communiqué, que le président Obama a souligné à son interlocuteur que « Washington entreprend de réviser sa politique au Moyen-Orient, plus particulièrement en ce qui concerne la Syrie ». Le communiqué de Baabda précise cependant à ce sujet que le président américain a « réaffirmé une nouvelle fois son soutien à l’indépendance et la souveraineté du Liban ». Et le communiqué d’indiquer que « le président Sleiman a remercié le président américain pour son appel et pour le soutien des États-Unis et l’aide fournie (par Washington) au Liban dans tous les domaines ».
Notons que dans la journée d’hier le président Sleiman a reçu la visite de l’ambassadrice des États-Unis, Michelle Sison, qui s’est aussi rendue auprès du ministre de la Défense, Élias Murr. Mme Sison a assuré ses interlocuteurs du soutien de Washington au Liban. Ces assurances interviennent après la publication dans le quotidien al-Akhbar d’un article soulignant que l’administration Bush était « satisfaite » du chaos qui prévaut au Liban et qu’elle était « déçue » par la révolution du Cèdre. Les propos attribués par le quotidien à des responsables américains ont été démentis par Washington.
« Dans son édition d’hier, le journal a publié une information intitulée "L’assistant de Cheney au Akhbar : nous sommes très déçus par la révolution du Cèdre." Cet article prétend véhiculer des commentaires de M. John Hannah, ancien assistant du vice-président américain, Dick Cheney, pour les Affaires de sécurité nationale. Al-Akhbar prétend aussi que son reporter s’est récemment entretenu avec M. Hannah en Jordanie. L’article en question est cependant monté de toutes pièces. John Hannah n’a jamais été interviewé par al-Akhbar. Il ne s’est pas rendu en Jordanie récemment. Les observations attribuées à MM. Hannah et Cheney ainsi qu’à d’autres sont entièrement fausses », indique un communiqué de l’ambassade US qui demande au quotidien libanais d’apporter un rectificatif sur ce plan.
M. Hannah, avec qui le site Nowlebanon a pris contact hier, a également démenti en personne les propos qui lui ont été attribués.

Le soutien du Koweït
Signalons sur un autre plan que le président Sleiman a reçu un message de l’émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, qui lui a été transmis dans l’après-midi par le vice-président du Conseil koweïtien, cheikh Mohammad al-Sabah. Dans sa missive, l’émir du Koweït évoque les relations bilatérales et le bilan du dernier sommet économique du Koweït sur le plan de la solidarité arabe. Ce sommet avait proposé de mettre sur pied un programme d’aide d’un montant de 2 milliards de dollars pour soutenir des projets arabes de petite et moyenne envergure. Le Koweït s’est proposé de contribuer à ce programme à hauteur de 500 000 dollars. Le président Sleiman a rendu hommage à cette occasion aux efforts continus déployés par l’émir du Koweït afin de réaliser la solidarité et la réconciliation arabes avant le sommet arabe de Doha.
Par ailleurs, le président Sleiman a également reçu hier à Baabda une délégation du Comité national du dialogue islamo-chrétien, composée de MM. Harès Chéhab, Mohammad Sammak, Ali Hassan, Jean Salmanian, Camille Menassa, Abbas Halabi et Michel Abs.
Le comité s’est félicité des efforts fournis par le président pour consolider l’entente nationale, la coexistence et la stabilité dans le pays.
Devant ses visiteurs, le président a mis l’accent sur la nécessité pour les hommes politiques de tenir un discours calme, estimant que les divergences de vue et de position sont légitimes. « Le conflit, a-t-il ajouté, doit cependant s’exprimer dans un langage loin de tout défi, atteinte ou connotation personnelle. » Il a affirmé que « le succès de l’expérience libanaise dans sa diversité et sa pluralité constitue la meilleure expression de la démocratie et de l’exercice de la liberté », soulignant que la formule libanaise est « à l’antipode du modèle israélien fondé sur le fanatisme et l’isolationnisme ». Le chef de l’État a de nouveau dénoncé les propos blasphématoires tenus en Israël contre le christianisme.

( L'Orient-Le Jour)