samedi 25 mai 2013

Syrie : Kerry, Lavrov et Fabius se retrouvent lundi à Paris

Le secrétaire d’État américain John Kerry et le chef de la diplomatie française Laurent Fabius vont rencontrer, lundi à Paris, leur homologue russe Serguei Lavrov pour évoquer la future conférence internationale sur la Syrie, ont annoncé vendredi des sources officielles. Les trois ministres se rencontreront pour un "dîner de travail" dans un restaurant parisien afin de faire le point sur l’organisation de la conférence initiée par Washington et Moscou, a indiqué une source diplomatique occidentale. Auparavant, un haut responsable du département d’État avait annoncé dans un communiqué une rencontre entre John Kerry et Serguei Lavrov lundi à Paris "pour poursuivre leurs discussions après leurs entretiens il y a quelques semaines en Russie, et pour se tenir informés de leurs efforts en vue de la conférence internationale sur la Syrie", dite Genève 2.

La rencontre interviendra après la réunion à Istanbul de l’opposition syrienne, qui doit décider de sa participation à Genève 2, et après le conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE qui doit se prononcer lundi sur la levée de l’embargo sur les armes à destination de l’opposition syrienne. Elle se tiendra alors que Moscou, principal soutien et interlocuteur de Damas, a déclaré vendredi avoir obtenu l’accord de principe du régime pour cette conférence de paix, censée réunir à la même table des représentants des belligérants, sous l’égide des grandes puissances. "Cette rencontre constituera un pas de plus vers l’organisation de la conférence, mais il faudra des précisions sur les délégations syriennes et le mandat qui leur sera donné. Moscou devra notamment apporter des précisions sur l’accord de principe donné par Damas", a ajouté la source diplomatique occidentale.

Réunie jusqu’à samedi à Istanbul, la Coalition nationale de l’opposition syrienne, le principal groupe de l’opposition, a affiché son scepticisme sur l’accord de Damas. "Nous voulons entendre cette déclaration de la bouche du gouvernement (du président Bashar) el-Assad", a déclaré Louay Safi, porte-parole de la Coalition. "Tout cela est encore très vague et le gouvernement Assad a été très évasif quand il s’est agi de fournir des déclarations ou des informations sur les solutions politiques", a-t-il ajouté. L’opposition syrienne exige que toute solution politique implique le départ du président Assad et des membres de son régime les plus impliqués dans les violences, qui ont fait plus de 94 000 morts depuis mars 2011 selon des ONG. Cette position a eu le soutien des 11 pays "Amis de la Syrie", dont les États-Unis, qui, dans une déclaration commune mercredi à Amman, ont affirmé que "Bashar el-Assad, son régime et ses proches qui ont du sang sur les mains ne pourront tenir aucun rôle dans le futur en Syrie".
(24-05-2013)

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