lundi 27 mai 2013

Syrie : le régime annonce sa participation à la conférence de paix "Genève 2"

Le régime syrien a l’intention de participer à la future conférence internationale de paix dite "Genève 2", a annoncé dimanche le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem.
"J’ai fait part au Premier ministre (irakien Nouri al-Maliki) et à Hoshyar (Zebari, son homologue irakien) de notre décision de principe de participer à la conférence internationale qui doit avoir lieu à Genève", a déclaré Mouallem lors d’une conférence de presse à Bagdad avec Zebari.
"Nous pensons que cette conférence internationale sera une bonne occasion de trouver une solution politique à la crise en Syrie", a-t-il ajouté au cours de cette visite surprise dans la capitale irakienne.
La conférence Genève 2 a été initiée par Washington et Moscou pour tenter de mettre fin au conflit syrien et devrait en principe se tenir en juin.
Vendredi, la Coalition nationale de l’opposition syrienne avait réclamé des "gestes de bonne volonté" de la part du président Bashar al-Assad avant d’envisager sa participation. Dans le même temps, la Russie, principal soutien du régime, avait affirmé avoir obtenu l’accord de principe de Damas pour une participation.
La Syrie est déchirée par un conflit qui a fait plus de 94.000 morts en plus de deux ans selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
L’Irak, qui partage une frontière de 600 km avec la Syrie, craint que le conflit ne déborde sur son territoire et attise les tensions déjà très vives.
Samedi, l’armée irakienne a lancé une opération de grande envergure destinée à sécuriser une zone désertique de l’ouest par laquelle transiteraient les militants sunnites en partance pour la Syrie. Des insurgés sunnites, dont certains sont liés Al-Qaïda, ont installé des camps dans cette zone, selon des officiers supérieurs irakiens interrogés par l’AFP.
"Nous sommes (satisfaits) des mesures prises par l’armée irakienne dans sa lutte contre les membres d’Al-Qaïda", a réagi Mouallem.
"C’est un problème irako-syrien, car (les militants) qui se trouvent en Syrie sont liés à ceux qui sont en Irak et vice versa", a-t-il jugé.
L’Irak s’est toujours gardé de prendre position dans le conflit voisin, mais les Occidentaux l’accusent de fermer les yeux sur le transit par son espace aérien d’avions chargés en armes à destination de Damas.
En réaction, l’Irak mène désormais à intervalles réguliers des fouilles inopinées sur ces appareils. Dimanche, un avion syrien en provenance de Moscou qui se rendait en Syrie via les espaces aériens iranien et irakien a été sommé d’atterrir à Bagdad et fouillé, selon le chef de l’Autorité de l’aviation civile irakienne, Nasser Bandar.
Aucun matériel proscrit n’a été retrouvé à bord, a assuré M. Bandar à l’AFP.

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