L’armée syrienne a affirmé dimanche contrôler le coeur de Qusseir,
longtemps place forte des rebelles dans le centre du pays, au lendemain
de déclarations du président Bashar el-Assad martelant sa détermination à
rester au pouvoir. Les militants anti-régime ont toutefois minimisé les
gains de l’armée, affirmant que les rebelles opposaient une résistance
acharnée dans cette ville de 25 000 habitants située sur l’axe reliant
la capitale au pays alaouite, la minorité dont est issu Bashar el-Assad,
sur le littoral.
"L’armée syrienne contrôle la place principale de Qusseir dans le
centre-ville ainsi que les immeubles environnants, dont la mairie, où
les soldats ont planté le drapeau syrien", a déclaré une source
militaire sous couvert de l’anonymat. La télévision d’État a diffusé une
interview d’un soldat sur place : "Les hommes armés se sont enfuis face
aux frappes de l’armée en direction du quartier nord, vers lequel nous
continuons d’avancer pour mettre fin à toute manifestation armée", a
expliqué le soldat. "Si l’armée parvient à contrôler Qousseir, c’est
toute la province de Homs qui tombe" aux mains du régime, a affirmé Rami
Abdel Rahman, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme
(OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni et s’appuyant sur un
large réseau de militants et de sources médicales et militaires.
Il a ajouté qu’il craignait un "massacre" si l’armée prenait la ville,
dont "les habitants ont peur de sortir, car beaucoup sont des familles
de rebelles et de militants anti-régime". Le soldat interrogé sur la
chaîne officielle a assuré que l’armée avait "laissé le front nord-ouest
pour permettre aux habitants de sortir", ce que démentent les militants
anti-régime sur place, qui ont dénoncé le "siège étouffant imposé par
le régime syrien et le Hezbollah libanais". L’OSDH a en outre ajouté que
depuis le matin, les bombardements incessants avaient fait 52 morts à
Qusseir, dont trois femmes.
La France s’est elle-même dite dimanche "extrêmement préoccupée" par la
situation à Qusseir, craignant "un nouveau massacre de la population
civile". "La France est extrêmement préoccupée par la situation à
Qusseir et s’inquiète des conséquences d’une action militaire massive
du régime de Damas et de ses alliés", a déclaré le porte-parole du
ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot. Depuis
plusieurs semaines, l’armée, aidée par le Hezbollah et des miliciens
pro-régime, tente de reprendre ce bastion rebelle. Le puissant mouvement
chiite libanais, allié de Damas, "joue un rôle central dans la
bataille", selon Rami Abdel Rahman.
Le Conseil national syrien (CNS), principale composante de l’opposition,
a dénoncé "les tentatives de faire disparaître la ville et ses
habitants de la carte" et a appelé à une réunion urgente de la Ligue
arabe en vue d’"arrêter le massacre". L’assaut est intervenu au
lendemain d’un rare entretien de Bashar el-Assad à des médias argentins,
dans lequel il a martelé son refus de quitter le pouvoir avant la
présidentielle de 2014. Le dirigeant syrien, contesté depuis plus de
deux ans par une révolte populaire devenue insurrection armée, a même
laissé entendre qu’il serait candidat à sa propre succession.
"Vous ne pouvez pas gouverner si vous êtes rejeté par le peuple", a
assuré Bashar el-Assad. "Sur la question de savoir qui doit partir et
qui doit rester (...), c’est le peuple syrien qui le déterminera lors de
l’élection présidentielle de 2014", a-t-il ajouté. Il s’est en outre
dit sceptique quant à la conférence internationale prévoyant un dialogue
opposition-régime, voulue par Moscou et Washington pour trouver une
solution au conflit qui a fait plus de 94 000 morts depuis mars 2011,
selon l’OSDH.
Bashar el-Assad a accusé les pays soutenant le "terrorisme" et "de
nombreux pays occidentaux" de ne pas vouloir une solution en Syrie. Il a
néanmoins "bien accueilli le rapprochement américano-russe", sans
préciser si son régime comptait participer à la conférence. Moscou,
grand allié d’Assad à qui il fournit des armes, plaide pour son maintien
jusqu’à une élection, tandis que Washington a réclamé à plusieurs
reprises son départ, posé par l’opposition syrienne comme condition à
tout dialogue.
Cette opposition, qui doit décider le 23 mai de sa participation à la
conférence, a estimé que le silence de la communauté internationale sur
l’assaut de Qusseir risquait de "faire perdre tout sens" aux efforts de
paix. Elle a appelé à une réunion "urgente" de la Ligue arabe afin de
discuter de la "protection de Qusseir".
L’organisation panarabe doit se
réunir jeudi pour discuter de la conférence voulue par la Russie et les
États, de laquelle les Émirats arabes unis ont dit souhaiter voir
émerger une action "sérieuse pour stopper la machine répressive de
Damas".
Bashar el-Assad a par ailleurs nié l’utilisation d’armes chimiques
contre la rébellion, affirmant que ces accusations étaient un prétexte
pour justifier une intervention étrangère en Syrie. Concernant le sort
des journalistes américain James Foley et italien Domenico Quirico,
portés disparus en Syrie, le chef d’État a affirmé n’avoir "aucune
information". La famille de James Foley avait affirmé début mai que le
reporter était probablement détenu par le renseignement syrien près de
Damas. Par ailleurs, Oxfam a lancé lundi un appel urgent aux dons en
prévenant que l’été allait augmenter les risques sanitaires pour les
centaines de milliers de réfugiés syriens en particulier en Jordanie et
au Liban.
(20-05-2013 - Avec les agences de presse)
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الأسد يستبعد استقالته : صناديق الاقتراع أساس الحل
استبعد الرئيس السوري بشار الأسد، أمس الأول، استقالته، ملمّحاً إلى
إمكانية ترشحه لولاية رئاسية جديدة في العام 2014، ومؤكداً أن « الأساس في
أي حل سياسي للأزمة هو ما يريده الشعب السوري الذي يقرّر عبر صناديق
الاقتراع ».
واعتبر الأسد، في مقابلة مع وكالة الأنباء الأرجنتينية الرسمية (« تلما »)
وصحيفة « كلاران » نشرتها وكالة الأنباء السورية (« سانا »)، ان
« الاتهامات الموجهة إلى سوريا باستخدام أسلحة كيميائية أو (التصريحات)
المتعلقة باستقالتي تتغير كل يوم. ومن المحتمل أن يكون ذلك تمهيداً لحرب
على بلدنا ».
ورداً على سؤال بشأن تصريحات وزير الخارجية الأميركي جون كيري الذي طلب منه
الرحيل، قال إن « الاستقالة تعني الفرار ».
وأضاف « لست أدري ما إذا كان كيري أو غيره قد حصل من الشعب السوري على سلطة
الحديث باسمه لمعرفة من يجب أن يرحل ومن يجب أن يبقى. هذا الأمر سيقرره
الشعب السوري في الانتخابات الرئاسية لعام 2014 ».
وأضاف « نحن دولة مستقلة. نحن شعب يحترم نفسه. لا نقبل لأحد أن يحدّد لنا
ما الذي نفعله لا الولايات المتحدة ولا غيرها، لذلك هذا الاحتمال يحدّده
الشعب السوري تحديداً. أنت تذهب إلى الانتخابات، ترشح نفسك، وهناك احتمال
أن تنجح وهناك احتمال العكس. هذا هو الاحتمال وليس الاحتمال أن ندخل إلى
المؤتمر مسبقاً ونقرر شيئاً لم يقرره الشعب ».
وأبدى الأسد ترحيبه بالاتفاق بين روسيا والولايات المتحدة بشأن سوريا، وإن
كان يشك في نتائجه. وقال « نحن رحبنا بالتقارب الروسي ـ الأميركي، ونأمل أن
يكون هناك لقاء دولي لمساعدة السوريين على تجاوز هذه الأزمة، ولكننا لا
نعتقد أن كثيراً من الدول الغربية تريد فعلاً حلاً في سوريا، لذلك هي ردت
مباشرة على الاجتماع الروسي ـ الأميركي برفضها أي حوار مع الدولة في
سوريا »، في إشارة إلى رفض الدول الغربية مشاركة الأسد في هذا التفاوض مع
المعارضة. وأضاف « نحن ندعم هذا المسعى ونرحّب به، ولكن علينا أن نكون
واقعيين، لأن هناك قوى لا تريد حلاً سياسياً وتضغط باتجاه إفشال أي حوار أو
حل سياسي ».
وشدّد الأسد على أن أي مؤتمر دولي حول سوريا لن ينجح إذا لم تتوقف الدول
« الداعمة للإرهابيين » عن دعمهم. وأكد أن « الأساس في أي حل سياسي للأزمة
في سوريا هو ما يريده الشعب السوري الذي يقرّر عبر صناديق الاقتراع ».
وأضاف « الإرهاب هو موضوع مختلف تماماً، فلو اجتمعنا اليوم وكان مؤتمر
الحوار ناجحاً هذا لا يعني توقف الإرهاب، طالما هناك دول، كقطر وتركيا
وغيرهما، ليست لها مصلحة في وقف العنف في سوريا، لذلك بالنسبة لنا فإن
الجانب الأساسي الذي يستطيع أي مؤتمر دولي المساهمة فيه بشكل جدي هو وقف
إدخال الأموال والسلاح إلى سوريا ووقف إرسال الإرهابيين الذين يأتون بشكل
أساسي عبر تركيا وبتمويل قطري مع بعض الدول الخليجية الأخرى، ومنها
السعودية على سبيل المثال ».
واتهم الأسد إسرائيل بدعم المسلحين.
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