Israël poursuivait samedi ses raids aériens contre la bande de Gaza
au quatrième jour de l’opération "Pilier de défense", a indiqué une
porte-parole militaire qui a fait état d’une diminution des tirs de
roquettes du territoire palestinien.
"Nos forces aériennes ont mené plus de 830 frappes contre Gaza depuis le
début de l’opération Pilier de défense" contre les groupes armés
palestiniens mercredi après-midi, a déclaré cette porte-parole à l’AFP.
"Plus de 350 roquettes ont été tirées de la bande de Gaza contre Israël,
dont plus de 200 ont été interceptées" par le système antimissile Iron
Dome, a-t-elle précisé. "Le nombre de ces tirs s’est sensiblement
réduit", a ajouté la porte-parole. Selon la porte-parole de la police,
Louba Samri, seize roquettes ont été lancées de Gaza en début de matinée
contre le sud d’Israël, sans faire de blessé. Cinq ont été interceptées
par le système Iron Dome, a-t-elle dit.
Selon un décompte de la télévision israélienne, quelque 180 raids
aériens ont été effectués contre l’enclave palestinienne dans la nuit de
vendredi à samedi. Les journalistes de l’AFP à Gaza ont fait état de
bombardements intensifs, au cours desquels le QG du Hamas, le mouvement
islamiste au pouvoir à Gaza, a été complètement détruit. Selon l’armée,
quelque 20 000 réservistes de l’armée, rappelés en urgence, avaient
rejoint leurs unités samedi matin.
Réuni pendant trois heures, le cabinet de sécurité, constitué des neuf
principaux ministres, a approuvé vendredi soir la mobilisation de 75 000
réservistes, une mesure qui doit encore être avalisée par l’ensemble
des membres du gouvernement au cours du conseil des ministres
hebdomadaire samedi. Rien n’a filtré de la réunion, mais selon un haut
responsable israélien, qui a requis l’anonymat, le cabinet de sécurité
devait discuter d’une intensification des opérations contre la bande de
Gaza.
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Le chef de la diplomatie tunisienne est arrivé à Gaza
Le chef de la diplomatie tunisienne Rafik Abdessalem est arrivé samedi
matin à Gaza, via le point de passage de Rafah (sud) à la frontière avec
l’Égypte, pour une courte visite de solidarité, selon un porte-parole
du mouvement palestinien Hamas.
"La délégation tunisienne dirigée par le ministre des Affaires
étrangères Rafik Abdessalem est arrivée à Gaza et se dirige vers le
siège du gouvernement détruit par l’occupant ce matin, pour rencontrer
des responsables du gouvernement" Hamas qui contrôle la bande de Gaza, a
indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur du Hamas
Islam Chahwan. Il a déclaré que le Premier ministre du gouvernement
Hamas Ismaïl Haniyeh devait recevoir le ministre tunisien, sans plus de
détails sur le lieu de la rencontre. Le porte-parole a ajouté que la
délégation "se rendrait à l’hôpital Al-Chifa dans la ville de Gaza pour
visiter les blessés de l’agression israélienne et s’enquérir de la
situation".
Alors que la délégation tunisienne arrivait, les avions de guerre
israéliens poursuivaient leurs bombardements au quatrième jour de
l’offensive militaire lancée avec l’assassinat d’un dirigeant militaire
du Hamas. Les bombardements aériens ont fait au moins huit morts samedi,
et détruit le siège du gouvernement du Hamas, où Ismaïl Haniyeh avait
reçu vendredi le Premier ministre égyptien Hicham Qandil, venu à la tête
d’une délégation exprimer la solidarité du Caire avec Gaza. La
présidence tunisienne avait annoncé vendredi la visite du ministre des
Affaires étrangères.
"Une délégation officielle de haut niveau présidée par le ministre des
Affaires étrangères et en présence du directeur de cabinet de la
présidence sera envoyée demain (samedi) à Gaza", selon le communiqué de
la présidence. Le président de la République Moncef Marzouki s’est
entretenu avec le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et a
exprimé la "solidarité de la Tunisie avec la lutte du peuple
palestinien" avant de dénoncer "une agression barbare de l’aviation
israélienne".
Moncef Marzouki a aussi réclamé une "réunion d’urgence du Conseil de
sécurité" de l’ONU et l’adoption de "sanctions nécessaires contre
Israël". Le parti islamiste Ennahda, qui dirige la coalition au pouvoir
en Tunisie, avait appelé à manifester vendredi en soutien à Gaza. La
Tunisie entretient des relations étroites avec les Palestiniens et a
accueilli notamment de 1982 à 1994 le quartier général de l’Organisation
de libération de la Palestine (OLP).
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Obama réitère son appel à la désescalade
Le président américain Barack Obama s’est entretenu vendredi par
téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le
chef d’État égyptien Mohamed Morsi, appelant une fois de plus à la
"désescalade" des tensions dans la bande de Gaza, selon la
Maison-Blanche.
Barack Obama a réitéré le soutien des États-Unis à Israël et à son droit
à se défendre, lors d’un entretien téléphonique avec Benyamin
Netanyahou sur la situation à Gaza, où les violences ont repris depuis
mercredi. Selon la Maison-Blanche, c’est Benyamin Netanyahou qui a
initié l’appel. "Le président a réitéré le soutien des États-Unis au
droit d’Israël à se défendre, et exprimé ses regrets devant les pertes
de vies civiles israéliennes et palestiniennes", a déclaré l’exécutif
dans un communiqué rendant compte de cet entretien. Les deux hommes ont
également discuté des "options pour une désescalade de la situation",
précise le communiqué, sans donner plus de détails.
Barack Obama a par ailleurs lui-même appelé vendredi son homologue
égyptien Mohamed Morsi pour le féliciter de ses efforts pour apaiser la
situation, espérant que ceux-ci aboutissent à des résultats, selon la
Maison-Blanche. Le président "a souligné l’importance de résoudre la
situation au plus vite pour rétablir le calme et empêcher la perte
d’autres vies" humaines. Barack Obama s’était également entretenu
vendredi par téléphone avec le Premier ministre turc Recep Tayyip
Erdogan, les deux alliés exprimant "leur inquiétude sur les dangers que
courent les populations civiles des deux côtés et leur souhait de voir
les violences prendre fin", avait précisé l’exécutif américain dans un
communiqué.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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