samedi 17 novembre 2012

Israël/Palestine : Israël poursuit ses raids contre Gaza

Israël poursuivait samedi ses raids aériens contre la bande de Gaza au quatrième jour de l’opération "Pilier de défense", a indiqué une porte-parole militaire qui a fait état d’une diminution des tirs de roquettes du territoire palestinien.
"Nos forces aériennes ont mené plus de 830 frappes contre Gaza depuis le début de l’opération Pilier de défense" contre les groupes armés palestiniens mercredi après-midi, a déclaré cette porte-parole à l’AFP. "Plus de 350 roquettes ont été tirées de la bande de Gaza contre Israël, dont plus de 200 ont été interceptées" par le système antimissile Iron Dome, a-t-elle précisé. "Le nombre de ces tirs s’est sensiblement réduit", a ajouté la porte-parole. Selon la porte-parole de la police, Louba Samri, seize roquettes ont été lancées de Gaza en début de matinée contre le sud d’Israël, sans faire de blessé. Cinq ont été interceptées par le système Iron Dome, a-t-elle dit.
Selon un décompte de la télévision israélienne, quelque 180 raids aériens ont été effectués contre l’enclave palestinienne dans la nuit de vendredi à samedi. Les journalistes de l’AFP à Gaza ont fait état de bombardements intensifs, au cours desquels le QG du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, a été complètement détruit. Selon l’armée, quelque 20 000 réservistes de l’armée, rappelés en urgence, avaient rejoint leurs unités samedi matin.
Réuni pendant trois heures, le cabinet de sécurité, constitué des neuf principaux ministres, a approuvé vendredi soir la mobilisation de 75 000 réservistes, une mesure qui doit encore être avalisée par l’ensemble des membres du gouvernement au cours du conseil des ministres hebdomadaire samedi. Rien n’a filtré de la réunion, mais selon un haut responsable israélien, qui a requis l’anonymat, le cabinet de sécurité devait discuter d’une intensification des opérations contre la bande de Gaza.

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Le chef de la diplomatie tunisienne est arrivé à Gaza
Le chef de la diplomatie tunisienne Rafik Abdessalem est arrivé samedi matin à Gaza, via le point de passage de Rafah (sud) à la frontière avec l’Égypte, pour une courte visite de solidarité, selon un porte-parole du mouvement palestinien Hamas.
"La délégation tunisienne dirigée par le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem est arrivée à Gaza et se dirige vers le siège du gouvernement détruit par l’occupant ce matin, pour rencontrer des responsables du gouvernement" Hamas qui contrôle la bande de Gaza, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur du Hamas Islam Chahwan. Il a déclaré que le Premier ministre du gouvernement Hamas Ismaïl Haniyeh devait recevoir le ministre tunisien, sans plus de détails sur le lieu de la rencontre. Le porte-parole a ajouté que la délégation "se rendrait à l’hôpital Al-Chifa dans la ville de Gaza pour visiter les blessés de l’agression israélienne et s’enquérir de la situation".
Alors que la délégation tunisienne arrivait, les avions de guerre israéliens poursuivaient leurs bombardements au quatrième jour de l’offensive militaire lancée avec l’assassinat d’un dirigeant militaire du Hamas. Les bombardements aériens ont fait au moins huit morts samedi, et détruit le siège du gouvernement du Hamas, où Ismaïl Haniyeh avait reçu vendredi le Premier ministre égyptien Hicham Qandil, venu à la tête d’une délégation exprimer la solidarité du Caire avec Gaza. La présidence tunisienne avait annoncé vendredi la visite du ministre des Affaires étrangères.
"Une délégation officielle de haut niveau présidée par le ministre des Affaires étrangères et en présence du directeur de cabinet de la présidence sera envoyée demain (samedi) à Gaza", selon le communiqué de la présidence. Le président de la République Moncef Marzouki s’est entretenu avec le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et a exprimé la "solidarité de la Tunisie avec la lutte du peuple palestinien" avant de dénoncer "une agression barbare de l’aviation israélienne".
Moncef Marzouki a aussi réclamé une "réunion d’urgence du Conseil de sécurité" de l’ONU et l’adoption de "sanctions nécessaires contre Israël". Le parti islamiste Ennahda, qui dirige la coalition au pouvoir en Tunisie, avait appelé à manifester vendredi en soutien à Gaza. La Tunisie entretient des relations étroites avec les Palestiniens et a accueilli notamment de 1982 à 1994 le quartier général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

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Obama réitère son appel à la désescalade
Le président américain Barack Obama s’est entretenu vendredi par téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le chef d’État égyptien Mohamed Morsi, appelant une fois de plus à la "désescalade" des tensions dans la bande de Gaza, selon la Maison-Blanche.
Barack Obama a réitéré le soutien des États-Unis à Israël et à son droit à se défendre, lors d’un entretien téléphonique avec Benyamin Netanyahou sur la situation à Gaza, où les violences ont repris depuis mercredi. Selon la Maison-Blanche, c’est Benyamin Netanyahou qui a initié l’appel. "Le président a réitéré le soutien des États-Unis au droit d’Israël à se défendre, et exprimé ses regrets devant les pertes de vies civiles israéliennes et palestiniennes", a déclaré l’exécutif dans un communiqué rendant compte de cet entretien. Les deux hommes ont également discuté des "options pour une désescalade de la situation", précise le communiqué, sans donner plus de détails.
Barack Obama a par ailleurs lui-même appelé vendredi son homologue égyptien Mohamed Morsi pour le féliciter de ses efforts pour apaiser la situation, espérant que ceux-ci aboutissent à des résultats, selon la Maison-Blanche. Le président "a souligné l’importance de résoudre la situation au plus vite pour rétablir le calme et empêcher la perte d’autres vies" humaines. Barack Obama s’était également entretenu vendredi par téléphone avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, les deux alliés exprimant "leur inquiétude sur les dangers que courent les populations civiles des deux côtés et leur souhait de voir les violences prendre fin", avait précisé l’exécutif américain dans un communiqué.

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