L’opération « ciel bleu » est la riposte de la résistance
palestinienne aux crimes de l’Etat sioniste, c’est un cri d’espoir des
Palestiniens face aux tentatives sionistes, soutenues par les USA et
l’Europe, de rayer la résistance palestinienne de la carte de la région,
entraînant des dizaines de martyrs de de blessés, parmi la population
civile. « Ciel bleu » matérialise la volonté de la résistance
palestinienne de défendre la population et le territoire de Gaza et de
porter haut le flambeau de la résistance face à l’injustice, la
dépossession et l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens
hors de leur pays. « Ciel bleu » représente la vie, alors que « colonne
de nuage » (nom de la guerre menée par l’armée sioniste) est synonyme de
mort et de destruction. « Ciel bleu » c’est être débarrassé des avions
et des drones israéliens, mais aussi des fumées et des pluies mortelles
lancées par l’ennemi qui entraînent mort et handicap parmi la population
palestinienne.
Depuis que l’opération « ciel bleu » a commencé il y a quelques jours en
réponse à l’assassinat du dirigeant des Brigades d’al-Qassam, le martyr
Ahmad Al-Jaabari, les colons sionistes se terrent et vivent dans la
crainte.
Des soldats de l’armée coloniale refusent de s’enrôler et
de partir au « front », et l’Etat sioniste a déclaré la mobilisation de
son « front intérieur », signe qu’il se trouve dans une piètre
situation. Les fusées Fajr 5 du Jihad islamique se sont déjà abattues
sur les abords de la ville coloniale Tel Aviv, fondée sur le village
palestinien de Tall el Rabi’ et les brigades d’al-Qassam auraient lancé
une fusée de longue portée sur la partie occidentale de la ville occupée
d’al-Qods. Ce ne sont plus seulement les colonies situées aux abords de
la bande de Gaza qui sont touchées, mais bien au-delà, puisque la
résistance palestinienne a accumulé des fusées de longue et de moyenne
portée, depuis la précédente guerre meurtrière lancée en décembre 2008.
L’Etat sioniste a attendu la fin des élections américaines pour se
lancer dans la guerre, contre ce qu’il a considéré comme le point le
plus faible du front de la résistance, la bande de Gaza. Craignant
d’attaquer la République islamique d’Iran et le Hezbollah, alors que
l’envie l’en démange, c’est à la bande de Gaza et sa résistance que
l’équipe de Netanyahu a préféré se mesurer, avec la bénédiction de toute
la classe politique sioniste, pour remporter les prochaines élections
législatives. « Les élections israéliennes ont besoin de sang
palestinien » disent les écrivains, les commentateurs ou les simples
citoyens de la Palestine, qui s’attendaient et se préparaient à une
telle boucherie. Pour rallier les colons, racistes et belliqueux, ce
sont la destruction de la Palestine et des Palestiniens et l’écrasement
de la résistance qui sont proposés, la seule voie pour remporter des
élections dans le pays de la démocratie chère à François Hollande ou à
Obama.
Car, il ne faut pas s’en douter, l’Etat sioniste affaibli et qui
traverse une crise structurelle profonde, n’aurait pu s’aventurer dans
cette guerre contre la fière population palestinienne de Gaza (fière de
sa résistance et de ses combattants), s’il n’avait reçu l’aval et
l’appui des Etats-Unis et de l’Union européenne. Cette guerre, comme la
précédente contre Gaza en 2008 et la guerre contre le Liban et le
Hezbollah en 2006, sont des guerres américaines, tout d’abord, puis
européennes de par la couverture politique assurée par l’Union
européenne, sans parler des armements et de la haute technologie qui lui
sont fournis. L’Etat sioniste applique un plan de pacification de la
région, en vue de soi-disant régler définitivement la question
palestinienne (c’est-à-dire empêcher la libération du pays et le retour
de ses réfugiés), où il est toujours la principale base impériale dans
la région et où tous les pays devraient lui être soumis. C’est le
« grand Moyen-Orient » soumis aux US et l’Etat sioniste.
Selon le représentant du mouvement du Jihad islamique au Liban, Abou
‘Imad Rifaï, la guerre sioniste actuelle vise trois buts : écraser la
résistance palestinienne pendant que les pays et peuples arabes sont
occupés par leurs affaires internes, remporter les élections
législatives sionistes qui devraient se tenir au mois de janvier
prochain et mesurer le degré de solidarité des régimes nouvellement
constitués après le « printemps arabe », notamment égyptien. Tout en
saluant le retrait de l’ambassadeur égyptien auprès de l’Etat sioniste
dès le début de la guerre, Hajj Abou ‘Imad Rifaï a exprimé le point de
vue de tous les Palestiniens, disant que cela restait insuffisant et que
l’Egypte se devait de prendre des mesures contre Israël beaucoup plus
courageuses et hardies. Il a également affirmé que les déclarations de
réprobation et de dénonciation faites par les uns et les autres des
dirigeants arabes restaient loin de l’attente du peuple palestinien et
de sa résistance, qui se battent au nom de tous les Arabes et musulmans
pour la défense de leur dignité.
Du côté de la résistance sur le terrain, un front uni s’est constitué
avec une capacité de liaison inter-brigades assez nouvelle et
sophistiquée, pour empêcher l’ennemi de briser leurs rangs. Abou Imad
Rifaï explique que la résistance est devenue, depuis 2009, plus ferme,
plus déterminée et plus apte. De plus, le commentateur militaire d’un
quotidien sioniste a admis que les résistants ont appris les leçons de
la guerre précédente, et notamment les brigades d’al-Qods (Jihad
islamique) puisqu’elles ont réussi à tirer des fusées Grad de longue
portée, malgré la présence de drones israéliens dans le ciel de Gaza. Du
côté sioniste, le dépit est une nouvelle fois au rendez-vous, puisque
le complexe dôme de fer installé pour capter les fusées n’a réussi qu’à
capter les fusées de courte portée, et pas toutes, semble-t-il.
Les dirigeants israéliens déclarent vouloir poursuivre leur guerre et
ont même menacé le Hamas, disant qu’ils attendaient une reddition de sa
part pour mettre fin à la guerre. Mais l’unité de toutes les
organisations de la résistance et leur riposte immédiate après
l’assassinat du martyr Jaabari ont déjoué les tentatives de les diviser
et de les dresser contre le Hamas. Et autour de la résistance, c’est
tout le peuple palestinien, à Gaza et dans les territoires occupés en 67
et 48 et les réfugiés partout dans le monde, et notamment au Liban, qui
ont affirmé et affirment tous les jours que seule la résistance armée
contre l’ennemi sioniste peut mettre fin à la politique criminelle de
cet Etat.
Les résistants affirment qu’ils n’attendront pas que les peuples et pays
arabes se mettent en mouvement pour soutenir le peuple palestinien
résistant, comme ils ne les ont jamais attendus d’ailleurs, il leur
suffit de défendre leur peuple et leur pays et d’accomplir leur devoir.
Aux peuples et aux Etats, arabes et musulmans, d’accomplir le leur, et
aux peuples libres du monde d’exercer des pressions sur leurs
gouvernements pour faire cesser cette guerre et briser le blocus contre
Gaza et la ville d’al-Qods, comme il est temps de proclamer haut et fort
son soutien à la résistance légitime du peuple palestinien.
Fadwa Nassar
17 novembre 2012
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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