Aucun pays n’a informé la Libye de son intention d’inviter ses
ressortissants à quitter la ville de Benghazi, a affirmé le ministère
libyen de l’Intérieur vendredi, au lendemain d’un appel au départ lancé
notamment par la Grande-Bretagne. "Aucun avis officiel ne nous est
parvenu d’un pays, quel qu’il soit" concernant un appel à quitter
Benghazi, chef-lieu de l’Est libyen, a indiqué un responsable du
ministère de l’Intérieur cité par l’agence Lana.
Le Royaume-Uni, mettant en garde jeudi contre "une menace spécifique et
imminente" visant les Occidentaux à Benghazi, a demandé à ses
ressortissants de quitter immédiatement cette ville côtière. Cette mise
en garde a été suivie de décisions similaires de l’Allemagne, des
Pays-Bas et de l’Australie. "Le vice-ministre libyen de l’Intérieur
chargé de la sécurité, Omar al-Khadraoui, a contacté l’ambassade de la
Grande-Bretagne à Tripoli pour demander des explications", a déclaré le
porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mejdi al-Arfi, cité par la
Lana. "Aucune réponse n’est parvenue au département de l’Intérieur
libyen", a-t-il ajouté.
"Si la Grande-Bretagne a peur pour ses ressortissants (...), elle
pouvait les retirer tranquillement sans causer toute cette agitation", a
fait valoir le second vice-ministre de l’Intérieur libyen, Abdallah
Massoud. Selon lui, "le communiqué du ministère britannique des Affaires
étrangères a suscité des préoccupations croissantes des diverses
missions diplomatiques et des entreprises étrangères à Benghazi, et les a
amenées à envisager sérieusement de quitter la ville".
Il avait déclaré jeudi que "rien ne justifiait cette réaction",
exprimant son "étonnement" du ton "très musclé" utilisé par Londres. Le
Royaume-Uni n’a pas précisé la nature de la "menace" contre les
Occidentaux, mais sa mise en garde intervient au lendemain de la visite à
Tripoli du conseiller à la sécurité nationale Nigel Kim Darroch.
Berceau de la révolution qui a renversé le colonel Muammar Kadhafi en
2011, Benghazi a été le théâtre récemment de plusieurs explosions et
d’une vague d’assassinats.
Ces actes de violence ont notamment ciblé des diplomates étrangers, avec
l’attentat le 11 septembre 2012 contre le consulat américain qui avait
coûté la vie à quatre Américains, dont l’ambassadeur en Libye Chris
Stevens, et l’attaque le 12 janvier contre le consul d’Italie.
**
La France conseille d’éviter Benghazi
La France a recommandé vendredi à ses ressortissants de s’abstenir
temporairement de se rendre à Benghazi, capitale de la Cyrénaïque en
Libye, en raison de "rumeurs" faisant état de menaces visant les
nationaux des pays occidentaux. Trois pays d’Europe de l’Ouest -
Grande-Bretagne, Allemagne et Pays-Bas - ont invité jeudi leurs
ressortissants à quitter Benghazi. "En raison de la persistance des
tensions sécuritaires liées à la situation régionale ainsi que des
rumeurs faisant état de menaces visant les ressortissants des pays
occidentaux, il convient de s’abstenir temporairement, dans toute la
mesure du possible, de se rendre en Cyrénaïque", peut-on lire sur le
site du ministère français des Affaires étrangères.
Le 11 septembre 2012, quatre Américains, dont l’ambassadeur des
États-Unis en Libye Christopher Stevens, ont été tués dans l’attaque du
consulat à Benghazi durant une vague de violence dirigée contre les
diplomates, les militaires et les policiers.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire