mardi 29 janvier 2013

Palestine : Le chef du Hamas appelle à respecter la réconciliation palestinienne

Le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, s’est dit "optimiste" lundi concernant la réconciliation palestinienne et a demandé à la communauté internationale de respecter ce processus, lors d’un entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie.
"La communauté internationale doit respecter la nécessité pour les Palestiniens de mettre fin" à leurs divisions, a affirmé M. Mechaal, dans une allusion aux Etats-Unis qui se sont déclarés hostiles à la réconciliation du Fatah avec le Hamas, considéré par Washington comme une "organisation terroriste".
Se disant "optimiste en ce qui concerne la réconciliation palestinienne", M. Mechaal a souligné que des "avancées avaient été faites en Egypte" dans ce domaine.
Le roi Abdallah II a de son côté réaffirmé à M. Mechaal —qu’il avait rencontré pour la dernière fois en juin 2012— "l’appui de son pays aux efforts déployés pour la réconciliation et l’unification du peuple palestinien".
Le Fatah du président Mahmud Abbas, au pouvoir en Cisjordanie, et le Hamas islamiste, qui contrôle Gaza, se sont entendus le 17 janvier au Caire pour reprendre d’ici la fin du mois l’application de leur accord de réconciliation.
Une des principales clauses de cet accord est la formation d’un gouvernement appelé à organiser des élections présidentielle et législatives simultanées.
La Commission électorale centrale doit se rendre mercredi à Gaza, à l’invitation du Hamas, pour discuter de l’enregistrement des nouveaux électeurs, étape clé de la réconciliation avec le Fatah.
Le roi de Jordanie a également évoqué avec M. Mechaal l’état des efforts de paix entre Israël et les Palestiniens, et ses derniers contacts à ce sujet, notamment lors du Forum économique mondial à Davos en Suisse.
Vendredi, il avait affirmé devant ce forum que la porte se refermait sur les chances de voir émerger une "solution à deux Etats" pour résoudre le conflit israélo-palestinien, estimant qu’elle serait fermée définitivement d’ici la fin du second mandat du président américain Barack Obama.
"La Jordanie avec quelques pays arabes et les dirigeants de trois pays en Europe — Grande-Bretagne, France et Allemagne —, nous allons nous adresser à Washington en février pour parler au président et lui dire qu’il est vraiment temps de s’engager dans le processus israélo-palestinien", avait encore dit le souverain hachémite.
Les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens sont bloquées depuis septembre 2010, les Palestiniens exigeant l’arrêt de la colonisation israélienne pendant les négociations, tandis qu’Israël refuse toute condition préalable.
Les relations entre la Jordanie et le Hamas, tendues depuis 1999, se sont normalisées il y a un an.

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