Au moins six civils ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi par des tirs de mortier contre un camp de déplacés installé près du palais présidentiel, dans la capitale somalienne Mogadiscio, ont rapporté lundi des témoins.
"Un père, une mère et deux de leurs enfants ont été tués par un tir de mortier contre leur abri, et un autre tir a tué deux autres civils. Nous ne savons même pas d'où ces tirs provenaient", a rapporté à l'AFP un de ces témoins, Abdiwahid Mohamed.
"Nous sommes en train d'enterrer les membres de la famille tués dans un cimetière non loin du camp", a ajouté ce témoin.
"L'enquête se poursuit à propos de cette attaque de mortier qui a tué plusieurs civils dans un camp près du palais présidentiel", a indiqué de son côté le colonel Bare Mohamed, un responsable des services de sécurité gouvernementaux.
"D'après ce que nous savons, il était minuit et les gens dormaient quand les projectiles ont commencé à tomber", a précisé cet officier.
"Au moins six projectiles sont tombés autour du camp et trois à l'intérieur", a rapporté un autre témoin, Muktar Ali. "Outre les morts, sept autres personnes ont été blessées", a-t-il ajouté.
Aucune revendication n'a été immédiatement rendue publique concernant cette attaque qui semblait viser le palais présidentiel proche du camp.
Quelque 185 000 déplacés, selon l'ONU, vivent encore dans des camps de fortune dans Mogadiscio, après avoir fui l'an dernier une sécheresse et une famine qui ont tué plusieurs dizaines de milliers de personnes dans le sud et le centre de la Somalie.
Cette catastrophe humanitaire est survenue sur fond de combats persistants entre les insurgés islamistes Shebaab, qui contrôlent une bonne partie du sud du pays, et les soldats d'un fragile gouvernement de transition somalien soutenu par la communauté internationale, en particulier par une force de l'Union africaine de 9 700 soldats cantonnés à Mogadiscio.
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