Les forces syriennes ont lancé un assaut majeur sur la ville d’Hirak, dans la province de Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), mardi 6 mars. Au même moment, une localité de la province d’Hama dans le centre était également assiégée.
Après la prise de Baba Amro, quartier rebelle de la ville d’Homs, le 1er mars, les forces du régime mettent la pression sur d’autres bastions de l’Armée syrienne libre (ASL), notamment à Rastan, à 20 km d’Homs, déclarée ville "libre" depuis le 5 février et bombardée régulièrement depuis. "Le régime va tenter d’accentuer la pression sur Rastan, il y a des préparatifs pour tenter un assaut, car il est clair que la ville n’est pas sous son contrôle", avait affirmé, lundi, Rami Abdel Rahman, chef de l’OSDH. "Ce qui se passe à Rastan est identique à ce qui s’est passé à Baba Amro : blocus, tirs d’artillerie et au lance-roquettes", a affirmé de son côté Hadi Abdallah, militant à Homs de la Commission générale de la révolution syrienne. "Les combattants de l’ASL sont encore à Rastan, ils ne céderont pas facilement, car personne ne veut d’un deuxième Baba Amro", a-t-il ajouté.
Rastan est située sur l’autoroute qui relie la capitale, Damas, au nord du pays. Une autre ville de la province d’Homs, Qusseir, contrôlée en majorité par les reblles, est également visée par des bombardements, selon Anas Abu Ali, un responsable de l’ASL. "Nous résisterons (...) c’est une question de vie ou de mort, nous allons résister de toutes nos forces. Le monde entier nous a lâchés, mais nous ne lâcherons pas la révolution", a-t-il déclaré.
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L’inscription par Washington de la radio-télévision publique syrienne sur sa liste noire est une "confiscation de la liberté d’opinion et de presse", a estimé mardi 6 mars l’agence officielle SANA, l’un des principaux organes médiatiques du régime de Bashar Al-Assad.
Les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir ajouté cette organisation à leur liste noire des personnes physiques et morales visées par des sanctions financières américaines. "Cette position américaine trahit le discours occidental mensonger (…) et prouve que les principes de liberté de la presse et de démocratie vantées par ces puissances ne sont que des slogans qu’elles utilisent pour servir uniquement leurs intérêts et leurs agendas politiques", estime l’agence SANA. "Ces sanctions reflètent également l’embarras occidental et américain face au rôle joué par l’organisation de la radio-télévision publique et les autres médias nationaux qui mettent à nu la campagne de désinformation et de mensonges médiatiques contre la Syrie", poursuit-elle.
Depuis le début de la révolte il y a un an, le régime impose des restrictions aux médias, notamment occidentaux, pour la couverture des violences attribuées par Damas à des "gangs terroristes armés".
Un message largement relayé par les médias officiels, qui évoquent très rarement le grand nombre de victimes rapporté par les militants.
"Les médias officiels sont les derniers à pouvoir parler de liberté de la presse", a réagi Rami Abdel Rahman, chef de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). "Ils n’expriment qu’une seule opinion, celle du régime", a-t-il ajouté. La radio-télévision publique "a servi d’instrument au régime alors que celui-ci mettait en place des attaques de plus en plus barbares contre sa propre population et elle cherche à cacher les violences autant qu’à les légitimer", a réagi le département du Trésor américain.
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