lundi 28 mai 2012

Bahreïn : le militant des droits de l’Homme Nabil Rajab libéré

Le militant bahreïni Nabil Rajab a été remis en liberté sous caution lundi par un tribunal de Manama qui le poursuit pour participation à des manifestations non autorisées, a indiqué son avocat.

"Il vient d’être libéré", a déclaré à l’AFP Me Mohamed al-Jishi, précisant que la caution a été fixée à 300 dinars bahreïnis (800 dollars).

Nabil Rajab, un chiite, reste interdit de voyage. Il est poursuivi au total dans trois affaires, une sur des insultes aux autorités et deux autres sur des participations à des manifestations interdites.

La défense a demandé que les trois affaires soient réunies en une seule, a indiqué Me Jishi, ajoutant que le tribunal a décidé d’examiner cette requête lors d’une audience qui a été fixée au 16 juin.

Rajab a quitté un poste de police de Manama, dans lequel il a signé les documents de sa remise en liberté, en faisant le signe de la victoire entouré de membres de sa famille et d’un certain nombre de ses partisans.
"J’ai été arrêté en raison de mes activités dans le domaine de la défense des droits de l’Homme", a-t-il déclaré, en s’engageant à "continuer à réclamer le respect des droits, à professer la parole libre et à défendre les faibles".

Nabil Rajab, qui dirige le Bahrain Centre for Human Rights, avait été arrêté le 5 mai sous l’accusation d’insultes proférées contre les autorités sur son compte Twitter. La justice avait décidé de le libérer sous caution dans l’affaire des tweets mais l’avait maintenu en détention pour les deux autres chefs d’inculpation.
Nabil Rajab et son association défendent la contestation animée par les chiites, majoritaires dans la population, contre la dynastie sunnite au pouvoir à Bahreïn.

Lors d’une récente réunion à Genève du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, plusieurs pays ont demandé de nouveau à Manama de libérer tous les prisonniers politiques, dont  Rajab.

Pour sa part, Human Rights Watch (HRW) avait appelé récemment les autorités bahreïnies à abandonner les poursuites contre Nabil Rajab et à le libérer.

"Les accusations contre Nabil Rajab ne sont qu’une tentative de faire taire l’un des plus éminents critiques du gouvernement bahreïni", avait affirmé Joe Stork, responsable de HRW pour le Moyen-Orient.

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