Le président de la Cour suprême de Mauritanie, Seyid Ould Ghaylani,
refuse de quitter son poste dont il a été limogé par le chef de l'Etat,
le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le magistrat, dont le mandat expirait normalement en 2015 n s'est vu
offrir en guise de consolation le poste d'ambassadeur au Yémen. Il
considère sa destitution comme illégale et susceptible de porter
atteinte au pouvoir judiciaire.
Le décret présidentiel publié la semaine dernière dans les médias officiels ne donne aucune raison pour cette révocation.
«Je refuse cette humiliation et cette personnalisation du système
judiciaire», a déclaré dimanche l'intéressé, dont le remplaçant,
Yahfdhou Ould Mohamed Youssef, a prêté serment dès lundi à la tête de la
Cour suprême.
Aux termes de la Constitution, le président de la Cour suprême est
inamovible sauf dans l'hypothèse de sa démission, de son empêchement
physique à exercer ses fonctions ou s'il est jugé inapte à la fonction.
Une formation influente de l'opposition, le parti Hatem, a qualifié ce limogeage de «coup contre le système judiciaire».
«C'est un revers sérieux pour l'indépendance constitutionnelle du
système judiciaire et, par là, de la justice, qui est à la base de tout
système démocratique», a réagi un avocat et défenseur de renom des
droits de l'homme en Mauritanie, Brahim Ould Ebety.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire