mercredi 30 mai 2012

Somalie : le président échappe à une embuscade tendue par les Shebaab

Le président de Somalie Sharif Cheikh Ahmed, a échappé une embuscade des islamistes Shebaab près de Mogadiscio, le 29 mai 2012. ( Photo : AFP )

Sharif Cheikh Ahmed est sain et sauf. Mais l’embuscade a donné lieu à des affrontements pendant une demi-heure d'après RFI. Preuve de la ténacité des insurgés. Le président somalien de la transition revenait d’une visite à Afgoye, localité prise par les troupes de l’Union africaine (UA) en fin de semaine dernière.

Cette attaque montre que les Shebaab, même s’ils ne peuvent pas faire face de façon conventionnelle à la pression militaire, sont loin d’avoir quitté la zone. Des combattants restent dans le but de mener des attaques éclair, comme ils l’avaient fait après s’être retirés de Mogadiscio en août dernier.

La prise d’Afgoye est un succès indéniable pour les troupes de l’UA qui ont pu prendre la localité sans trop de dommages collatéraux, contrairement à d’autres offensives par le passé.

Selon le Haut commissariat aux réfugiés, plus de 9 000 personnes ont été déplacées par l’offensive de la semaine dernière. Cependant sécuriser sur le long terme, une ville située à 30 km de la capitale, va être un défi quotidien, principalement pour l’approvisionnement des troupes ou les convois officiels.

La route longe, pour une grande partie, un espace de broussaille qu’il est facile d’infiltrer. Et plus les distances sont grandes entre les villes occupées, plus les embuscades deviennent une menace permanente, comme ont pu l’expérimenter les Ethiopiens de 2006 à 2009.

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L'explosion d'une bombe fait au moins six morts 

Au moins six personnes sont mortes mercredi dans l'explosion d'une bombe que les autorités tentaient de désamorcer à Galkayo, localité du centre somalien, a-t-on appris auprès d'un responsable local.

Trois membres des forces de sécurité et trois civils ont été tués dans l'explosion, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire local, Mahdi Abdulahi.

Selon des témoins, les forces de sécurité avaient été déployées mercredi matin pour désamorcer la bombe découverte dès mardi soir au bord d'une route. La zone n'ayant pas été sécurisée, des civils s'y trouvaient aussi au moment de l'explosion.

Ils pensaient que c'était sûr et ils se sont approchés avant que la bombe explose, a raconté Jama Alale, un épicier qui se trouvait à proximité et qui dit avoir vu les corps de plusieurs victimes.

Galkayo est à cheval entre les régions somaliennes autoproclamées autonomes du Puntland et de Galmudug, toutes deux opposées aux Shebaab, des rebelles islamistes ralliés à Al-Qaïda qui ont juré la perte du gouvernement somalien de transition et contrôlent une grande partie du territoire somalien plus au sud.

Fin janvier, la localité avait été le théâtre d'une attaque suicide qui avait fait au moins deux morts. Deux journalistes ont aussi été tués à Galkayo depuis le début de l'année.

La Somalie est sans gouvernement effectif et en état de guerre civile depuis 20 ans. La situation a permis l'éclosion de nombreuses milices, d'insurgés islamistes et de groupes de pirates qui règnent sur de plus ou moins grandes portions du territoire.



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