Le président de Somalie Sharif Cheikh Ahmed, a échappé une embuscade des
islamistes Shebaab près de Mogadiscio, le 29 mai 2012. ( Photo : AFP )
Sharif Cheikh Ahmed est sain et sauf. Mais l’embuscade a donné lieu à des
affrontements pendant une demi-heure d'après RFI. Preuve de la ténacité des
insurgés. Le président somalien de la transition revenait d’une visite à
Afgoye, localité prise par les troupes de l’Union africaine (UA) en fin de
semaine dernière.
Cette attaque montre que les Shebaab, même s’ils ne peuvent pas
faire face de façon conventionnelle à la pression militaire, sont loin
d’avoir quitté la zone. Des combattants restent dans le but de mener des
attaques éclair, comme ils l’avaient fait après s’être retirés de
Mogadiscio en août dernier.
La prise d’Afgoye est un succès indéniable pour les troupes de
l’UA qui ont pu prendre la localité sans trop de dommages collatéraux,
contrairement à d’autres offensives par le passé.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés, plus de 9 000 personnes
ont été déplacées par l’offensive de la semaine dernière. Cependant
sécuriser sur le long terme, une ville située à 30 km de la capitale, va
être un défi quotidien, principalement pour l’approvisionnement des
troupes ou les convois officiels.
La route longe, pour une grande partie, un espace de broussaille
qu’il est facile d’infiltrer. Et plus les distances sont grandes entre
les villes occupées, plus les embuscades deviennent une menace
permanente, comme ont pu l’expérimenter les Ethiopiens de 2006 à 2009.
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L'explosion d'une bombe fait au moins six morts
Au moins six personnes sont mortes mercredi dans l'explosion d'une bombe
que les autorités tentaient de désamorcer à Galkayo, localité du centre
somalien, a-t-on appris auprès d'un responsable local.
Trois
membres des forces de sécurité et trois civils ont été tués dans
l'explosion, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire local, Mahdi
Abdulahi.
Selon des témoins, les forces de sécurité avaient été
déployées mercredi matin pour désamorcer la bombe découverte dès mardi
soir au bord d'une route. La zone n'ayant pas été sécurisée, des civils
s'y trouvaient aussi au moment de l'explosion.
Ils pensaient que
c'était sûr et ils se sont approchés avant que la bombe explose, a
raconté Jama Alale, un épicier qui se trouvait à proximité et qui dit
avoir vu les corps de plusieurs victimes.
Galkayo est à cheval
entre les régions somaliennes autoproclamées autonomes du Puntland et de
Galmudug, toutes deux opposées aux Shebaab, des rebelles islamistes
ralliés à Al-Qaïda qui ont juré la perte du gouvernement somalien de
transition et contrôlent une grande partie du territoire somalien plus
au sud.
Fin janvier, la localité avait été le théâtre d'une
attaque suicide qui avait fait au moins deux morts. Deux journalistes
ont aussi été tués à Galkayo depuis le début de l'année.
La
Somalie est sans gouvernement effectif et en état de guerre civile
depuis 20 ans. La situation a permis l'éclosion de nombreuses milices,
d'insurgés islamistes et de groupes de pirates qui règnent sur de plus
ou moins grandes portions du territoire.
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