dimanche 13 mai 2012

Liban: nouveaux heurts meurtriers à Tripoli, la grande ville du nord

Les affrontements se poursuivaient dimanche à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, entre partisans et adversaires de la révolte en Syrie voisine, faisant quatre nouveaux blessés malgré un accord pour déployer l’armée, a constaté un correspondant de l’AFP.

Durant le week-end, trois personnes ont trouvé la mort à Tripoli, où le Premier ministre Najib Mikati a rencontré en fin d’après-midi des responsables politiques, des services de sécurité et religieux.

A l’issue de cette réunion, il a été convenu de déployer l’armée dans tous les quartiers touchés mais les échanges de tirs se poursuivaient, selon le correspondant.

Quatre personnes, dont deux enfants, ont été blessés dans le quartier de Bab el-Tebbaneh, à majorité sunnite et hostile au régime syrien, où l’armée tentait de se déployer, selon une source au sein des services de sécurité.Depuis le matin, de nombreux habitants fuient les violences à Tripoli où les affrontements de ce genre sont fréquents.Dimanche matin, un homme a péri lors d’affrontements entre habitants de Bab el-Tebbaneh et résidents du quartier de Jabal Mohsen, alaouite et sympathisant du régime de Bachar al-Assad.

Samedi soir, un habitant du quartier sunnite de Kobbé avait déjà été tué dans des heurts qui ont fait également 14 blessés.Dans un incident séparé, un officier de l’armée a été abattu, selon une autre source des services de sécurité, par un tireur embusqué, après des échanges de tirs samedi soir entre l’armée et des islamistes réclamant la libération d’un des leurs soupçonné de "terrorisme" par les autorités.

Une centaine de jeunes islamistes avaient dressé samedi un camp à l’entrée sud de Tripoli et planté des drapeaux noirs sur lesquels était écrite la profession de foi musulmane, ainsi que des drapeaux de l’indépendance syrienne, symbole de la rébellion dans ce pays.

Ils poursuivaient dimanche ce sit-in réclamant la libération de Chadi al-Mawlawi, 27 ans, arrêté selon les autorités pour "lien avec une organisation terroriste". Les manifestants ont de leur côté affirmé que Chadi al- Mawlawi était un sympathisant de la révolte en Syrie."Nous ne lèverons pas le camp avant que mon frère ne soit libéré", avait déclaré samedi à l’AFP Nizar al-Mawlawi, frère de Chadi al-Mawlawi.Des tirs ont ensuite éclaté lorsque ces jeunes, également hostiles au régime syrien, ont tenté de s’approcher d’un bureau du Parti social nationaliste syrien (PSNS), une formation libanaise.

Les autorités syriennes ont à plusieurs reprises affirmé que des armes et des combattants passaient clandestinement depuis le Liban pour venir en aide aux rebelles.

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