Les affrontements se poursuivaient dimanche à Tripoli, la grande ville
du nord du Liban, entre partisans et adversaires de la révolte en Syrie
voisine, faisant quatre nouveaux blessés malgré un accord pour déployer
l’armée, a constaté un correspondant de l’AFP.
Durant le week-end, trois personnes ont trouvé la mort à Tripoli, où le
Premier ministre Najib Mikati a rencontré en fin d’après-midi des
responsables politiques, des services de sécurité et religieux.
A l’issue de cette réunion, il a été convenu de déployer l’armée dans
tous les quartiers touchés mais les échanges de tirs se poursuivaient,
selon le correspondant.
Quatre personnes, dont deux enfants, ont été blessés dans le quartier de
Bab el-Tebbaneh, à majorité sunnite et hostile au régime syrien, où
l’armée tentait de se déployer, selon une source au sein des services de
sécurité.Depuis le matin, de nombreux habitants fuient les violences à Tripoli où les affrontements de ce genre sont fréquents.Dimanche matin, un homme a péri lors d’affrontements entre habitants de
Bab el-Tebbaneh et résidents du quartier de Jabal Mohsen, alaouite et
sympathisant du régime de Bachar al-Assad.
Samedi soir, un habitant du quartier sunnite de Kobbé avait déjà été tué dans des heurts qui ont fait également 14 blessés.Dans un incident séparé, un officier de l’armée a été abattu, selon une
autre source des services de sécurité, par un tireur embusqué, après des
échanges de tirs samedi soir entre l’armée et des islamistes réclamant
la libération d’un des leurs soupçonné de "terrorisme" par les
autorités.
Une centaine de jeunes islamistes avaient dressé samedi un camp à
l’entrée sud de Tripoli et planté des drapeaux noirs sur lesquels était
écrite la profession de foi musulmane, ainsi que des drapeaux de
l’indépendance syrienne, symbole de la rébellion dans ce pays.
Ils poursuivaient dimanche ce sit-in réclamant la libération de Chadi
al-Mawlawi, 27 ans, arrêté selon les autorités pour "lien avec une
organisation terroriste". Les manifestants ont de leur côté affirmé que Chadi al- Mawlawi était un sympathisant de la révolte en Syrie."Nous ne lèverons pas le camp avant que mon frère ne soit libéré", avait
déclaré samedi à l’AFP Nizar al-Mawlawi, frère de Chadi al-Mawlawi.Des tirs ont ensuite éclaté lorsque ces jeunes, également hostiles au
régime syrien, ont tenté de s’approcher d’un bureau du Parti social
nationaliste syrien (PSNS), une formation libanaise.
Les autorités syriennes ont à plusieurs reprises affirmé que des armes
et des combattants passaient clandestinement depuis le Liban pour venir
en aide aux rebelles.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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