mardi 8 mai 2012

Libye : au moins 2 gardes tués dans l’attaque du siège du gouvernement à Tripoli

Au moins deux gardes du siège du gouvernement libyen au centre de Tripoli ont été tués et plusieurs autres blessés mardi, dans une attaque menée par des ex-rebelles réclamant des primes, a indiqué un responsable du ministère de l’Intérieur.

"Entre deux et quatre gardes ont été tués et il y a eu plusieurs blessés", a déclaré à l’AFP ce responsable sous couvert de l’anonymat.

Des dizaines d’ex-rebelles ont attaqué mardi le siège de gouvernement à Tripoli, encerclant le bâtiment et tirant dessus, pour réclamer leur part des primes distribuées aux rebelles ayant combattu l’ancien régime, a indiqué plus tôt un responsable du gouvernement.

"Un grand nombre d’hommes armés encerclent le bâtiment. Ils ont tiré dessus avec des armes, dont des canons anti-aériens", a indiqué à l’AFP sous couvert de l’anonymat ce responsable qui trouvait dans les locaux au moment de l’attaque.

"Un groupe a réussi à entrer dans le bâtiment et il y a eu des tirs à l’intérieur", a-t-il ajouté, affirmant ne pas être en mesure d’indiquer s’il y a eu des victimes.

Selon des témoins, des voitures armées encerclent le siège du gouvernement et ont fermé toutes les routes autour du bâtiment, provoquant des embouteillages alors que des tirs continuent à être entendus dans le quartier.

Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement Nasser al-Manaa a minimisé ces violences, affirmant que des ex-rebelles étaient venus au siège du gouvernement en signe de protestation au "sujet des primes".
"Ils sont maintenant en réunion avec le ministre de la Défense pour trouver une solution", a-t-il ajouté, sans autre détail.

Le gouvernement libyen a commencé il y a quelques mois à verser des primes aux rebelles ayant participé aux combats contre les forces de Muammar Kadhafi durant les huit mois du conflit libyen, avant de les suspendre quelques semaines plus tard suite à des "irrégularités".

Cette suspension a provoqué l’ire de plusieurs ex-rebelles qui n’ont pas reçu leur part. Un groupe d’entre eux avaient déjà attaqué le siège du gouvernement le 10 avril, provoquant l’indignation du cabinet du Premier ministre Abdel Rahim al-Kib et du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir).

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