mardi 8 mai 2012

Israël /Palestine : Abbas appelle le nouveau gouvernement israélien à la paix

La présidence palestinienne a appelé mardi le gouvernement israélien à profiter du ralliement du parti Kadima pour oeuvrer à un accord de paix, tandis que le Hamas, au pouvoir à Gaza, y a vu la fin de tout espoir de reprise des négociations.

"Nous appelons le gouvernement israélien à saisir l’occasion de l’élargissement de la coalition gouvernementale pour accélérer la réalisation d’un accord de paix avec le peuple et les dirigeants palestiniens sur la base des références et des résolutions internationales", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du président palestinien Mahmud Abbas, Nabil Abu Rudeina. "Le moment est opportun pour le gouvernement israélien de parvenir à la paix en répondant immédiatement aux exigences du processus de paix et à une solution à deux États", a-t-il ajouté, réitérant les revendications palestiniennes pour reprendre les pourparlers : reconnaissance des lignes de 1967 et gel de la colonisation.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a une nouvelle fois appelé le président Abbas à revenir aux négociations, se disant "prêt à les mener n’importe où et n’importe quand", lors d’une conférence de presse conjointe avec le dirigeant du parti Kadima (centre droit, ex-opposition), Shaul Mofaz. Benyamin Netanyahou n’a pas mentionné la réponse qu’il s’était engagé à adresser "dans les deux semaines" à une lettre de Mahmud Abbas reçue le 17 avril exposant les exigences palestiniennes pour reprendre les négociations de paix, brièvement renouées en septembre 2010, sous peine de retourner devant l’ONU.

Selon le conseiller politique du chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, Youssef al-Rizq, "la formation d’un gouvernement israélien d’union nationale représente une grave menace pour la bande de Gaza et porte un coup d’arrêt au projet de négociations de Mahmud Abbas". "La plupart des principaux assassinats de dirigeants du peuple palestinien ont été commis sous l’autorité de Mofaz", a ajouté Youssef al-Rizq dans un communiqué, en référence à la carrière militaire de l’ex-général Mofaz, chef d’état-major (1998-2002), puis ministre de la Défense (2002-2006).

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