Des habitants de Bazzalié, une localité chiite de la Bekaa, dans l'est
du Liban, ont coupé des routes vendredi soir, et un sunnite originaire
d'une autre localité a été tué après l'annonce par le Front al-Nosra,
branche syrienne d'Al-Qaïda, de l'exécution d'un policier libanais.
A l'annonce du meurtre d'Ali al-Bazzal, qui faisait partie des 27
soldats et policiers libanais enlevés par des jihadistes début août lors
de combats à Aarsal, les habitants du village chiite de Bazzalié, près
de Baalbek, sont sortis dans les rues, ont enflammé des pneus et coupé
des routes, a constaté un correspondant de l'AFP.
Une source de sécurité a déclaré à l'AFP que des hommes armés avaient
fait leur apparition. Ils ont arrêté des voitures et ont enlevé des
habitants sunnites de la région.
Le corps d'un jeune homme sunnite d'une trentaine d'années, originaire
d'Aarsal, tué par balles, a été trouvé sur la route menant à Bazzalié, a
indiqué cette source. "C'est probablement un acte de vengeance après
l'exécution d'Ali al-Bazzal", a-t-elle avancé.
Les services de sécurité ont par ailleurs confié à l'AFP qu'ils essayaient d'authentifier le communiqué du Front al-Nosra.
Dans ce texte publié sur un des comptes Twitter d'Al-Nosra, le groupe
jihadiste déclare que "l'armée libanaise a poursuivi ses actions lâches
(...) en arrêtant des femmes et des enfants". "L'exécution d'un de nos
prisonniers de guerre, Ali al-Bazzal, est la réponse minimale", indique
ce communiqué.
De source officielle libanaise, on confirme que Ali al-Bazzal était un policier.
Le communiqué est accompagné d'une photo sur laquelle Ali al-Bazzal est à
genoux, et une personne, dont le visage n'apparaît pas, lui tire dans
la tête par derrière avec un fusil d'assaut Kalachnikov.
Al-Nosra menace d'exécuter "un autre prisonnier si les femmes n'étaient pas relâchées".
L'armée a arrêté ces derniers jours au Liban l'ex-femme et la fille du
chef du groupe Etat islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi, ainsi que
l'épouse et deux enfants d'un commandant jihadiste syrien ayant
appartenu au Front al-Nosra avant de rejoindre l'EI, connu sous le nom
d'Abou Ali al-Chichani.
Vendredi, sur une vidéo postée sur Twitter, Abou Ali al-Chichani,
entouré de deux hommes masqués et armés, a déclaré: "Si ma femme et mes
enfants ne sont pas libérés très vite, ne rêvez pas de la libération des
militaires. En tout cas, les épouses et les enfants des membres de
l'armée (libanaise) sont désormais un objectif pour nous".
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire