Tout le monde s'y est mis. De quoi ravir le ministre
marocain de l'Économie et des Finances, Mohamed Boussaid, qui s'est
félicité de cette opération dans une déclaration en présence de
représentants des bailleurs de fonds, dont la banque publique allemande
Kfw. Celle-ci a fourni une grande partie de l'enveloppe, soit 654
millions d'euros. Dans ce tour de table énergétique, la Kfw est
accompagnée par la Banque mondiale (400 millions d'euros), la Banque
africaine de développement (100 millions d'euros), la Banque européenne
d'investissement (150 millions), l'Agence française de développement (50
millions d'euros) auxquels l'Union européenne s'est jointe à travers
des dons.
Ce financement, pour quoi faire ? Il s'agit de poursuivre la
construction de la deuxième phase du mégaprojet de centrales solaires à
Ouarzazate, baptisées "Noor 2" et "Noor 3". "Les travaux commenceront
dans huit à dix semaines", a indiqué le président du directoire de
l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Masen), Mustapha Bakkoury. "La
partie qui sera chargée des travaux devant durer une trentaine de mois
sera connue dans quelques jours", a poursuivi M. Bakkoury.
Il faut savoir que Masen avait déjà lancé un appel d'offres, auquel sept
sociétés - dont des groupes français, espagnols et saoudiens - ont été
pré-qualifiées. Précision : les centrales "Noor 2" et "Noor 3" sont la
deuxième phase du vaste programme de centrales solaires à Ouarzazate
visant à produire à terme 500 mégawatts (MW). Pour rappel, la première
phase, "Noor 1", est en cours de construction et entrera en service
"conformément aux prévisions en octobre 2015". Une troisième phase,
"Noor 4", sera également construite à Ouarzazate.
Au total, ces ambitieux projets visent à produire 2 000 mégawatts à
partir de l'énergie solaire à l'horizon 2020. Cette démarche s'inscrit
dans la volonté du Maroc, dépourvu de réserves en hydrocarbures, de se
donner pour ambition de couvrir 42 % de ses besoins à l'aide des
énergies renouvelables vers 2020.
Outre le solaire, le Maroc mise également sur le développement de
l'éolien. D'ailleurs, le plus grand parc du continent est récemment
entré en service à Tarfaya, dans le sud-ouest.
Le coût total de ces différents projets s'élève à 13,1 milliards de
dollars, soit 60 % des investissements en énergie du Maroc jusqu'en
2020. Outre les énergies renouvelables, le Maroc a également annoncé
cette semaine un vaste projet de développement gazier, destiné à réduire
la dépendance énergétique du royaume, et qui nécessitera 4,6 milliards
de dollars US d'investissements.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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