lundi 22 décembre 2014

Maroc : 1,7 milliard d'euros pour le mégaprojet Noor

Tout le monde s'y est mis. De quoi ravir le ministre marocain de l'Économie et des Finances, Mohamed Boussaid, qui s'est félicité de cette opération dans une déclaration en présence de représentants des bailleurs de fonds, dont la banque publique allemande Kfw. Celle-ci a fourni une grande partie de l'enveloppe, soit 654 millions d'euros. Dans ce tour de table énergétique, la Kfw est accompagnée par la Banque mondiale (400 millions d'euros), la Banque africaine de développement (100 millions d'euros), la Banque européenne d'investissement (150 millions), l'Agence française de développement (50 millions d'euros) auxquels l'Union européenne s'est jointe à travers des dons.
Ce financement, pour quoi faire ? Il s'agit de poursuivre la construction de la deuxième phase du mégaprojet de centrales solaires à Ouarzazate, baptisées "Noor 2" et "Noor 3". "Les travaux commenceront dans huit à dix semaines", a indiqué le président du directoire de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Masen), Mustapha Bakkoury. "La partie qui sera chargée des travaux devant durer une trentaine de mois sera connue dans quelques jours", a poursuivi M. Bakkoury.
Il faut savoir que Masen avait déjà lancé un appel d'offres, auquel sept sociétés - dont des groupes français, espagnols et saoudiens - ont été pré-qualifiées. Précision : les centrales "Noor 2" et "Noor 3" sont la deuxième phase du vaste programme de centrales solaires à Ouarzazate visant à produire à terme 500 mégawatts (MW). Pour rappel, la première phase, "Noor 1", est en cours de construction et entrera en service "conformément aux prévisions en octobre 2015". Une troisième phase, "Noor 4", sera également construite à Ouarzazate.
Au total, ces ambitieux projets visent à produire 2 000 mégawatts à partir de l'énergie solaire à l'horizon 2020. Cette démarche s'inscrit dans la volonté du Maroc, dépourvu de réserves en hydrocarbures, de se donner pour ambition de couvrir 42 % de ses besoins à l'aide des énergies renouvelables vers 2020.
Outre le solaire, le Maroc mise également sur le développement de l'éolien. D'ailleurs, le plus grand parc du continent est récemment entré en service à Tarfaya, dans le sud-ouest.
Le coût total de ces différents projets s'élève à 13,1 milliards de dollars, soit 60 % des investissements en énergie du Maroc jusqu'en 2020. Outre les énergies renouvelables, le Maroc a également annoncé cette semaine un vaste projet de développement gazier, destiné à réduire la dépendance énergétique du royaume, et qui nécessitera 4,6 milliards de dollars US d'investissements.

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