mercredi 24 décembre 2014

Yémen: cinq bombes explosent à Sanaa, heurts dans le Sud

Cinq petites bombes ont explosé mardi dans le centre de la capitale du Yémen, Sanaa, tuant un membre de la milice chiite Ansaruallah qui la contrôle, selon des témoins et une source médicale.
La première explosion s'est produite dans un vieux quartier de Sanaa lorsqu'un milicien a tenté de désamorcer une bombe placée sous la voiture d'un juge. Blessé, le milicien est décédé à l'hôpital, a indiqué la source médicale.
Les autres bombes ont explosé dans des conteneurs à ordures, sans faire de victimes, selon les témoins.
Dans l'après-midi, un chef local d'Ansaruallah, Fayçal Chérif, a été abattu par deux hommes circulant à moto sur une place près de l'université de Sanaa, selon des témoins et un milicien chiite.
Les miliciens chiites, appelés Houthis, ont pris le contrôle de Sanaa le 21 septembre. Ils cherchent depuis à étendre leur influence dans les zones côtières et dans les régions du sud, mais ils se heurtent à la résistance des tribus sunnites et d'Al-Qaïda.
La montée en puissance des Houthis et l'essor d'Al-Qaïda ont fragilisé l'autorité du pouvoir central, confronté par ailleurs à un mouvement sécessionniste dans le Sud, théâtre de heurts souvent meurtriers.
Un militant de ce mouvement a été tué et quatre autres blessés mardi lors de heurts avec les forces de sécurité à Ataq, chef-lieu de la province de Chabwa (sud-est), ont indiqué à l'AFP des activistes du Mouvement sudiste.
Ce bilan a été confirmé par une source au sein des services de sécurité qui a affirmé que les forces de sécurité étaient intervenues pour dissuader un groupe de protestataires qui tentaient de prendre d'assaut le bâtiment de l'administration provinciale à Ataq.
Des échanges de tirs ont suivi l'annonce de la mort du protestataire dans cette localité, où un militant indépendantiste avait déjà été tué la veille lors d'affrontements avec la police.
Pour le deuxième jour consécutif, l'activité était quasi-paralysée à Ataq, selon des habitants.
Le Mouvement sudiste organise chaque lundi une journée de désobéissance pour soutenir ses revendications d'une sécession du sud du Yémen, qui était un Etat indépendant jusqu'en 1990.
Ce mouvement a été reconduit mardi pour protester contre la mort du militant le jour précédent.
Le Mouvement sudiste mène également depuis la mi-octobre un sit-in dans le centre d'Aden, principale ville méridionale du Yémen, pour réclamer la sécession du Sud.

(23-12-2014)

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