est une offre gratuite de liquidation de la question palestinienne.
Nous avons la confirmation une fois de plus que ce qui
est dénommé le choix « du règlement et de la négociation » est plutôt le
choix de la capitulation et de l’abandon des droits, des lieux saints
et des constantes de notre peuple et de notre nation, dans notre patrie
la Palestine.
Une fois de plus la direction de l’OLP et de l’Autorité
palestinienne prouve son insistance à poursuivre la série des abandons
et à parier sur l’ennemi sioniste et les forces colonialistes qui lui
donné naissance. Elle nous présente que le fait d’aller au conseil de
sécurité pour obtenir la reconnaissance d’un Etat palestinien fondé sur
des miettes de notre terre serait une grande victoire et une conquête
manifeste !
Ce qui est dénommé résolution palestinienne présentée au
conseil de sécurité, avec une couverture arabe, qu’elle ait été
modifiée ou non, est en réalité une offre gratuite de liquidation de la
cause palestinienne, le but même pour lequel ont été conçus le projet de
règlement et les accords d’Oslo. Ce projet/résolution s’appui, dans son
essence et sa formulation, sur ce qui ne fâche pas les Etats-Unis et
satisfait « Israël ». Cela est explicite dans :
1 – le renoncement par avance à toutes les résolutions
émises par l’institution de l’ONU, vers laquelle se tourne l’Autorité
pour arbitrage ( !), et quelles que soient notre position et notre
réserve à propos de ces résolutions, la chute du plafond de la
revendication du droit palestinien vers le bas est la preuve criante du
niveau de déficience et d’abandon.
2 – l’Autorité ne réclame pas un Etat palestinien sur la
ligne des frontières de juin 1967 mais parle de négociations basées sur
ces frontières, ce qui ouvre la porte à l’échange de territoires, afin
que « l’Etat des colons » ou « le second Israël » soient maintenus en
Cisjordanie, et à l’échange de population afin de se débarrasser de
notre peuple enraciné dans sa terre occupée en 1948.
3 – La résolution évoque al-Quds comme « capitale pour
deux peuples » ce qui signifie se plier à la politique et aux ambitions
d’ « Israël » qui revendique pour lui-même « Jérusalem capitale
éternelle et unifiée », ce qui signifie qu’il n’y aura pas de
« al-Quds-Est » pour nous, quelques quartiers palestiniens limitrophes
d’al-Quds seront dénommés « al-Quds » et tiendront lieu de capitale du
prétendu Etat !
4 – La résolution rattache « le droit au retour » des
réfugiés palestiniens et de leurs propriétés à l’ « Initiative arabe »
qui parle de « solution négociée » de la question des réfugiés.. ce qui
signifie que le « droit au retour » est rattaché et soumis à l’agrément
d’ « Israël », ce qui ne peut être réalisé en le suppliant ou en s’y
soumettant.
5 – ce projet de résolution accorde à l’occupation un
délai jusqu’en 2017, ce qui signifie en réalité qu’ « Israël » prendra
son temps pour achever d’avaler la Cisjordanie et de judaïser al-Quds
pour célébrer le cinquantenaire de son occupation !
Devant cette parodie, nous disons que la Palestine a été
perdue par une décision du conseil de sécurité, et ce n’est pas une
décision du même conseil qui nous la rendra, la Palestine a été victime
de la plus cruelle des invasions colonialistes que la nation a subi tout
au long de son histoire. Pour le mouvement du Jihad islamique, et en
nous appuyant sur notre position de refus du choix du règlement et des
négociations, nous affirmons que le fait d’aller au conseil de sécurité
n’est pas la voie qui nous ramène notre terre et nos droits, ou ce qu’en
attend le peuple palestinien.
Cette action est inutile, elle poursuit le pari sur un
« Etat illusoire » et la série de concessions qui nous éloigne de plus
en plus de la voie correcte… La voie que réclame notre peuple consiste à
proclamer la fin de la coordination sécuritaire avec l’ennemi, à être
franc avec lui en proclamant l’échec du choix des négociations et son
aboutissement à une impassse, reconstruire la cohésion palestinienne,
agir pour lever le siège et la reconstruction dans la bande de Gaza,
affronter la colonisation et la judaïsation en Cisjordanie et al-Quds,
par la lutte et la résistance, et réclamer de tous les Etats et
gouvernements, des forces et organisations arabo-islamiques d’assumer
leurs responsabilités historiques et morales envers la cause
palestinienne. Quelles que soient les préoccupations des peuples de la
région qui l’en détournent, la Palestine, toute la Palestine, reste la
« cause première » et la boussole du conflit véritable dans cette
région, jusqu’à ce qu’elle soit libérée et que revienne son peuple dans
la dignité et la fierté, avec la permission d’ Allah.
Mouvement du Jihad islamique en Palestine
24 décembre 2014
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