Le président palestinien Mahmud Abbas a dénoncé "l'attaque brutale qui a provoqué la mort" de Ziad Abou Eïn comme un "acte barbare qui ne peut être ni accepté ni toléré", a rapporté l'agence palestinienne WAFA. Il a décrété trois jours de deuil et annoncé une enquête.
Ziad Abou Eïn, 55 ans, est mort à la suite de heurts avec les soldats israéliens lors d'une manifestation pacifique contre la confiscation des terres palestiniennes au profit de la colonisation israélienne, selon un photographe de l'AFP sur place.
Environ 300 personnes avaient entrepris de marcher du village palestinien de Turmus Ayya, près de Ramallah, en direction de la colonie d'Adei Ad avec l'intention de planter des oliviers.
Les manifestants ont été arrêtés par un barrage de soldats israéliens qui ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes pour les repousser.
Les manifestants ont continué à avancer jusqu'à arriver au contact du cordon de soldats. Trois soldats ont repoussé brutalement Ziad Abou Eïn à hauteur de la poitrine et en l'empoignant au col et à la gorge.
Ahmed Bitawi, le directeur de l'hôpital de Ramallah, a fait état de coups portés au torse. Kamal Abou Safaka, un collaborateur de Ziad Abou Eïn, a rapporté un coup de crosse.
Cinq minutes après, Ziad Abou Eïn s'est affaissé dans l'herbe en se tenant la poitrine. Une soldate israélienne a tenté de lui apporter les premiers secours avant qu'il ne soit emmené à l'hôpital, où il a succombé.
Interrogée, l'armée israélienne a dit recueillir des informations sur les faits.
Après la mort du responsable palestinien, le mouvement islamiste Hamas,
qui contrôle de facto la bande de Gaza, a appelé l'Autorité
palestinienne à stopper toute coopération sécuritaire avec Israël. "Le
moment est venu de rassembler nos forces face à l'occupation criminelle
sioniste et de cesser toute coordination sécuritaire avec l'occupant",
a-t-il dit dans un communiqué.
(10-12-2014)
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