mercredi 7 août 2013

Syrie : la ville d’Alep est complètement "dévastée", selon Amnesty

La seconde ville de Syrie, Alep, a été "dévastée" par la guerre depuis un an, et ses habitants, outre les bombardements quotidiens du régime qu’ils subissent, sont également maltraités dans les secteurs tenus par les rebelles, affirme mercredi Amnesty International.
"Alep est complètement dévastée", indique dans un communiqué Donatella Rovera, une responsable d’Amnesty International, soulignant qu’une très grande part de la population avait fui.
A l’appui de ses dires, l’ONG présente un rapport comprenant des images satellitaires de plusieurs quartiers d’Alep prises avant et après le début en juillet 2012 des combats entre l’armée et les rebelles, lorsque les insurgés s’étaient emparés par surprise de plusieurs secteurs de cette ville, dont plus de la moitié est aujourd’hui entre leurs mains.
Ces clichés montrent "le caractère alarmant de la poursuite du conflit, avec un total mépris des règles humanitaires internationales, causant des destructions massives, la mort et des déplacements", souligne le communiqué.
La ville est toujours le théâtre de combats quotidiens et une grande partie des destructions ont été causées par "une campagne de bombardements aériens lancés sans distinction" par les forces du régime de Bashar al-Assad, selon Amnesty.
"Les forces gouvernementales bombardent sans relâche et sans distinction les zones sous contrôle des forces d’opposition (...) et ce sont en premier les civils qui subissent ces attaques et dans le même temps ils sont maltraités par des groupes armés de l’opposition", précise l’organisation.
S’agissant des bombardements, "un nombre indéterminé de civils ont été tués et mutilés", selon Amnesty.
L’organisation exprime également son inquiétude concernant les sites historiques de la ville, notamment le vieux souk, en partie brûlé, et le minaret de la mosquée des Ommeyades, détruit.
"Selon le droit humanitaire international, les protagonistes sont tenus de respecter et de préserver les sites culturels", assure l’ONG.
Amnesty note par ailleurs que beaucoup de gens qui ont été forcés de fuir leur maison —spécialement dans les secteurs rebelles— "reçoivent peu ou pas du tout d’aide".
Dans son communiqué, Amnesty réitère sa demande de transférer devant la Cour pénale internationale le dossier syrien.

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