La seconde ville de Syrie, Alep, a été "dévastée" par la guerre depuis
un an, et ses habitants, outre les bombardements quotidiens du régime
qu’ils subissent, sont également maltraités dans les secteurs tenus par
les rebelles, affirme mercredi Amnesty International.
"Alep est complètement dévastée", indique dans un communiqué Donatella
Rovera, une responsable d’Amnesty International, soulignant qu’une très
grande part de la population avait fui.
A l’appui de ses dires, l’ONG présente un rapport comprenant des images
satellitaires de plusieurs quartiers d’Alep prises avant et après le
début en juillet 2012 des combats entre l’armée et les rebelles, lorsque
les insurgés s’étaient emparés par surprise de plusieurs secteurs de
cette ville, dont plus de la moitié est aujourd’hui entre leurs mains.
Ces clichés montrent "le caractère alarmant de la poursuite du conflit,
avec un total mépris des règles humanitaires internationales, causant
des destructions massives, la mort et des déplacements", souligne le
communiqué.
La ville est toujours le théâtre de combats quotidiens et une grande
partie des destructions ont été causées par "une campagne de
bombardements aériens lancés sans distinction" par les forces du régime
de Bashar al-Assad, selon Amnesty.
"Les forces gouvernementales bombardent sans relâche et sans distinction
les zones sous contrôle des forces d’opposition (...) et ce sont en
premier les civils qui subissent ces attaques et dans le même temps ils
sont maltraités par des groupes armés de l’opposition", précise
l’organisation.
S’agissant des bombardements, "un nombre indéterminé de civils ont été tués et mutilés", selon Amnesty.
L’organisation exprime également son inquiétude concernant les sites
historiques de la ville, notamment le vieux souk, en partie brûlé, et le
minaret de la mosquée des Ommeyades, détruit.
"Selon le droit humanitaire international, les protagonistes sont tenus
de respecter et de préserver les sites culturels", assure l’ONG.
Amnesty note par ailleurs que beaucoup de gens qui ont été forcés de
fuir leur maison —spécialement dans les secteurs rebelles— "reçoivent
peu ou pas du tout d’aide".
Dans son communiqué, Amnesty réitère sa demande de transférer devant la Cour pénale internationale le dossier syrien.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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