L’armée de Bashar s’est emparée de toutes les positions prises
récemment par les rebelles dans la région de Lattaquié, fief du clan
Assad au pouvoir, a affirmé lundi une source militaire. "L’armée a
repris lundi le contrôle de la montagne de Nabi Achia et des régions
alentour dans le nord de la province de Lattaquié", dans le nord-ouest
de la Syrie, a indiqué la source à l’agence officielle SANA. Celle-ci
intervient au lendemain de la capture de plusieurs villages contrôlés
depuis début août par les insurgés qui veulent renverser le régime de
Bashar el-Assad.
Les rebelles avaient lancé début août la "bataille de la libération de
la côte", notamment dans la région de Lattaquié, berceau de la
communauté alaouite à laquelle appartient le président syrien Bachar
el-Assad. Ils avaient depuis pris une dizaine de villages alaouites,
situés près de Qordaha, la ville natale de l’ex-président défunt Hafez
el-Assad, père de Bashar. Fort de l’avancée de ses rebelles, le chef
d’état-major de l’armée syrienne libre, Sélim Idriss, s’était même rendu
dans une localité de la province le 11 août.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé que
"l’armée a progressé" face aux rebelles, sans être en mesure de dire si
les loyalistes avaient repris les villages tenus jusqu’à récemment par
les insurgés. Une source de sécurité syrienne a affirmé qu’il ne restait
à reprendre dans la province de Lattaquié que la région stratégique de
Salma, frontalière de la Turquie et prise par les rebelles depuis fin
2012. Selon l’OSDH, les insurgés ont réussi dimanche à faire tomber un
avion militaire dans la région de Salma. "Le pilote, qui est parvenu à
sauter grâce à un parachute, a été vraisemblablement capturé par les
insurgés", selon l’ONG qui se base sur un large réseau de militants et
de sources médicales et militaires.
La localité de Salma, autrefois superbe lieu de villégiature estivale,
est devenue depuis sa prise par les rebelles la cible de bombardements
intenses et quotidiens de l’armée.
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Plus de 20 000 Syriens sont passés en Irak en quatre jours
Plus de 20 000 réfugiés syriens sont entrés dans le nord de l’Irak
depuis jeudi, au cours de l’une des traversées les plus massives depuis
le début du conflit entre le président Bashar al Assad et les insurgés,
ont annoncé lundi les Nations unies.
Les réfugiés, qui continuent d’affluer, ont profité de l’installation
d’un pont flottant sur le Tigre, menant vers le Kurdistan irakien.
"Le total (de réfugiés) qui ont traversé entre jeudi dernier et
maintenant semble être d’environ 20 000 ou plus", a déclaré Adrian
Edwards, porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les
Réfugiés (HCR).
"S’il ne s’agit peut-être pas de l’afflux le plus important en une seule
fois à travers une frontière, c’est en tout cas l’un des plus
importants de toute la crise syrienne", a-t-il ajouté.
Le HCR a précisé la semaine dernière que la plupart des réfugiés
appartiennent à des familles entières venues d’Alep, de Hassakeh et
d’autres zones touchées par le conflit syrien, qui a déjà contraint deux
millions de personnes à l’exil, dont plus de 150 000 vers l’Irak.
La frontière entre la Syrie et l’Irak est presque entièrement fermée par les autorités régionales du Kurdistan irakien.
Seul le point de passage d’Al Wahid dans la province d’Anbar reste
ouvert, et quelques réfugiés syriens sont autorisés à traverser la
frontière ailleurs depuis juillet, pour des raisons humanitaires
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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