jeudi 29 août 2013

Jordanie/Syrie : Le pape et le roi de Jordanie appellent au dialogue

Le roi de Jordanie, Abdallah II, accompagné de son épouse Rania, a rencontré le pape pendant une vingtaine de minutes avant de s’entretenir avec le cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone. "Il a été réaffirmé", lors de son entretien avec le pape, que "la voie du dialogue et de la négociation entre les composantes de la société syrienne, avec le soutien de la communauté internationale, est l’unique option pour mettre fin au conflit", a indiqué un communiqué du Vatican. Le Saint-Siège souligne la nécessité de mettre fin "aux violences qui causent chaque jour la perte de tant de vies humaines, surtout parmi les populations innocentes".
Le communiqué du Vatican indique que la reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens a été évoquée, tout comme la question de Jérusalem, dans la perspective de "la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient". Le Saint-Siège salue en particulier "l’engagement du roi dans le domaine du dialogue interreligieux" et "la contribution positive que les communautés chrétiennes apportent aux sociétés de la région, dont elles sont partie intégrante." Le communiqué évoque notamment une initiative du royaume de convoquer à Amman, au début de septembre, "une conférence sur les défis que les chrétiens du Moyen-Orient doivent affronter, particulièrement dans cette période de changements sociopolitiques".
"J’ai un énorme respect pour ce que vous faites et pour ce que fait l’Église catholique", a déclaré le souverain hachémite au pape au début de l’entretien. Cette visite s’inscrit dans le contexte extrêmement tendu des crises syrienne et égyptienne. La Jordanie, frontalière de la Syrie, connaît un important afflux de réfugiés syriens - un million -, qui la fragilise.
Le souverain jordanien est depuis longtemps favorable au dialogue interreligieux entre chrétiens et musulmans, préconisé par le Vatican. Sur la crise syrienne, le Saint-Siège, le pape et tous les patriarches de la région prônent le dialogue entre belligérants. Ils récusent les solutions armées pour mettre fin à ce conflit sanglant, alors que plusieurs pays occidentaux envisagent des frappes aériennes contre des sites gouvernementaux en Syrie.
De la région du Moyen-Orient, seuls les présidents israélien Shimon Peres et libanais Michel Sleimane avaient déjà été reçus par le pape François depuis son élection en mars.

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