L’Iran, principal allié régional de la Syrie, a mis en garde les
Etats-Unis contre toute "intervention militaire" en Syrie et affirmé
avoir des "preuves" de l’utilisation d’armes chimiques par les rebelles.
"Nous sommes très inquiets des informations concernant l’utilisation
d’armes chimiques en Syrie et nous condamnons vigoureusement
l’utilisation de telles armes. Il existe des preuves que les groupes
terroristes ont mené cette action", a déclaré Abbas Araghchi,
porte-parole de la diplomatie iranienne. "Il n’y a aucune autorisation
internationale pour une intervention militaire en Syrie. Nous mettons en
garde contre toute action ou déclaration qui ne feraient que créer plus
de tensions dans la région. J’espère que les responsables de la Maison
Blanche feront preuve de suffisamment de sagesse pour ne pas entrer dans
un tel tumulte dangereux", a-t-il ajouté.
De son côté, le pouvoir syrien poursuit lui aussi sa guerre de
communication en annonçant avoir découvert des agents chimiques avaient
en zone rebelle. "Les héros de l’armée sont en train d’entrer dans les
tunnels des terroristes et ont vu des agents chimiques", a déclaré la
télévision d’Etat citant une "source d’information". "Dans certains cas,
les soldats suffoquent en entrant à Djobar", ajoute la télévision. "Des
ambulances sont arrivées pour sauver les gens qui suffoquent à Djobar",
dit-elle. Elle ajoute qu’une unité de l’armée se prépare à donner
l’assaut dans le secteur où sont basés les rebelles qui luttent contre
le président Bashar al Assad.
La tension est montée d’un cran en Syrie après une offensive lancée dans
la Ghuta orientale et à Muwadamiyat al-Cham, des secteurs aux mains
des rebelles à la périphérie de Damas. L’opposition a évoqué 1 300 morts
et accusé le régime, qui a catégoriquement démenti, d’avoir perpétré
l’attaque avec des gaz toxiques. La communauté internationale multiplie
depuis les appels à une enquête de l’ONU, et les Etats-Unis ont annoncé
le déploiement de moyens militaires permettant de fournir des "options" à
Barack Obama s’il ordonnait une intervention en Syrie. Le ministre de
la Défense américain Chuck Hagel a cependant souligné que ces renforts
ne signifiaient en rien qu’une décision d’intervention avait été prise.
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