samedi 24 août 2013

Syrie : Téhéran met en garde Washington

L’Iran, principal allié régional de la Syrie, a mis en garde les Etats-Unis contre toute "intervention militaire" en Syrie et affirmé avoir des "preuves" de l’utilisation d’armes chimiques par les rebelles. "Nous sommes très inquiets des informations concernant l’utilisation d’armes chimiques en Syrie et nous condamnons vigoureusement l’utilisation de telles armes. Il existe des preuves que les groupes terroristes ont mené cette action", a déclaré Abbas Araghchi, porte-parole de la diplomatie iranienne. "Il n’y a aucune autorisation internationale pour une intervention militaire en Syrie. Nous mettons en garde contre toute action ou déclaration qui ne feraient que créer plus de tensions dans la région. J’espère que les responsables de la Maison Blanche feront preuve de suffisamment de sagesse pour ne pas entrer dans un tel tumulte dangereux", a-t-il ajouté.
De son côté, le pouvoir syrien poursuit lui aussi sa guerre de communication en annonçant avoir découvert des agents chimiques avaient en zone rebelle. "Les héros de l’armée sont en train d’entrer dans les tunnels des terroristes et ont vu des agents chimiques", a déclaré la télévision d’Etat citant une "source d’information". "Dans certains cas, les soldats suffoquent en entrant à Djobar", ajoute la télévision. "Des ambulances sont arrivées pour sauver les gens qui suffoquent à Djobar", dit-elle. Elle ajoute qu’une unité de l’armée se prépare à donner l’assaut dans le secteur où sont basés les rebelles qui luttent contre le président Bashar al Assad.
La tension est montée d’un cran en Syrie après une offensive lancée dans la Ghuta orientale et à Muwadamiyat al-Cham, des secteurs aux mains des rebelles à la périphérie de Damas. L’opposition a évoqué 1 300 morts et accusé le régime, qui a catégoriquement démenti, d’avoir perpétré l’attaque avec des gaz toxiques. La communauté internationale multiplie depuis les appels à une enquête de l’ONU, et les Etats-Unis ont annoncé le déploiement de moyens militaires permettant de fournir des "options" à Barack Obama s’il ordonnait une intervention en Syrie. Le ministre de la Défense américain Chuck Hagel a cependant souligné que ces renforts ne signifiaient en rien qu’une décision d’intervention avait été prise.

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