dimanche 25 août 2013

Syrie : l’ONU commencera à enquêter lundi sur les armes chimiques

Photo fournie par l’agence de presse officielle syrienne Sana montrant l’envoyée de l’ONU Angela Kane aux côtés du ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem, le 25 août 2013 à Damas.

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Les experts de l’ONU commenceront leur enquête sur place dès lundi sur les allégations d’usage d’armes chimiques près de Damas, à la suite du feu vert donné par le gouvernement syrien, ont annoncé les Nations unies dimanche.
"La mission se prépare à mener des activités d’enquête sur place, à compter du lundi 26 août", précise le communiqué de l’ONU.
L’opposition syrienne et des pays européens ont accusé le régime de Bashar al-Assad d’avoir eu recours mercredi à des armes chimiques ayant fait un grand nombre de victimes et au moment où Washington et Londres examinent des options militaires contre le pouvoir.
"Un accord a été conclu aujourd’hui à Damas entre le gouvernement syrien et les Nations unies durant la visite de la haute représentante de l’ONU pour le désarmement, Angela Kane, pour permettre à l’équipe des Nations Unies, dirigée par le professeur Aake Sellström, d’enquêter sur les allégations d’usage d’armes chimiques dans la province de Damas", a annoncé le ministère.
Cet accord "entre en vigueur immédiatement", a-t-il précisé.
L’ONU et "le gouvernement syrien vont se mettre d’accord sur la date et l’heure de la visite de l’équipe aux endroits sur lesquels il y a eu accord", a précisé le ministère dans son communiqué.
Cet accord a été conclu lors d’une rencontre dimanche entre Mme Kane et le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, qui assuré que la Syrie était "disposée à coopérer avec l’équipe des inspecteurs pour prouver que les allégations des groupes terroristes (rebelles, ndlr) sur l’utilisation par les troupes syriennes d’armes dans la région de la Ghuta orientale (étaient) mensongères".
Mercredi, une offensive a été lancée dans la Ghuta orientale et à Muwadamiyat al-Cham, des secteurs aux mains des rebelles à la périphérie de Damas. L’opposition a évoqué 1300 morts et accusé le régime, qui a catégoriquement démenti, d’avoir perpétré l’attaque avec des gaz toxiques.
La communauté internationale a appelé l’ONU, dont des experts étaient arrivés quelques jours plus tôt en Syrie, à vérifier sur place ces accusations.

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