Le réseau parlementaire chargé des questions de
population à l’Assemblée nationale mauritanienne travaille actuellement
avec la société et le UNFNPA sur l’élaboration d’une loi portant
incrimination et sanction des mutilations génitales féminines (MGF) qui
sera soumis au parlement en septembre prochain, a appris APA lundi à
Nouakchott.
Cette proposition de loi est motivée, selon le député Babah Ould Ahmed Babou, président du Réseau groupe parlementaire chargé de la population (RGPP) par un avis religieux des érudits de Nouakchott interdisant cette pratique à cause de ses préjudices et un autre médical qui définit ses conséquences sur la santé de la fille et la future femme.
L’avant-projet de loi prévoit une sanction sévère contre les auteurs de l’excision allant de 3 à 4 ans d’emprisonnement et une amende de 300.000 ouguiyas, l’équivalent de 1000 dollars américains.
Jusque là, la stratégie mauritanienne de lutte les MGF s’articule sur la promotion de l’abandon volontaire de cette pratique.
Les statistiques de l’UNICEF montrent un taux des MGF en Mauritanie de 72% avec 7 régions de haute prévalence.
S’agissant des causes, l’UNICEF précise que 46% des Mauritaniens exercent cette pratique sur la base de considérations religieuses.
L’excision remonte au temps des Pharaonnes en Égypte et au Soudan avant de se propager graduellement au niveau de l’ensemble du continent africain.
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