mercredi 11 juillet 2012

Syrie : un chef de l’opposition à Moscou pour presser la Russie de lâcher Assad

Le chef du Conseil national syrien (CNS) va insister mercredi à Moscou auprès des dirigeants russes sur son refus de toute transition politique avant le départ du pouvoir du président Bashar al-Assad.
Abdel Basset Sayda rencontre à 07H00 GMT le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et s’entretient ensuite avec des sénateurs russes avant de donner une conférence de presse à 12H00 GMT.
"Nous nous adressons à la Russie, qui est un Etat d’une importance fondamentale pour la Syrie, et espérons qu’elle nous aidera à tourner la page liée à l’ancien régime et à passer à un nouveau régime démocratique", a déclaré la porte-parole du CNS, Bassma Kodmani, mardi à Moscou.
"Aucun dialogue avec le régime au pouvoir n’est possible. On ne peut discuter que de la façon de passer à un système politique différent", a-t-elle ajouté. Le CNS a fait savoir mardi qu’il restait déterminé à réaliser les "revendications du peuple syrien", notamment le départ du président Assad "et de sa clique", avant toute négociation sur un transfert de pouvoir.
Un autre dirigeant de l’opposition en Syrie, Michel Kilo, avait tenté de faire passer le même message lundi à Moscou, en appelant la Russie à contribuer à "la stabilisation de la situation" dans son pays.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a de son côté déclaré que les discussions mercredi se concentreraient sur la mise en oeuvre du plan de transition politique de l’émissaire international pour la Syrie, Kofi Annan.
Alliée de Damas, la Russie est un acteur incontournable dans le dossier syrien, bloquant toute résolution à l’ONU condamnant la répression et refusant de cesser son soutien au régime malgré les critiques internationales. Le vice-ministre Mikhaïl Bogdanov a répété mardi la position russe selon laquelle l’avenir du président al-Assad relevait "exclusivement de la souveraineté de la Syrie".
Le 30 juin, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne) ainsi que la Turquie et des pays représentant la Ligue arabe se sont mis d’accord à Genève sur les principes d’une transition en Syrie.

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